AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le temps est assassin (286)

Dans les films, les hommes amoureux s’arrachent des bras de celle qu’ils n’aiment pas et se précipitent dans ceux de l’autre, et tout le monde n’attend que ça, tout le monde lui pardonne, personne n’a la moindre considération pour la femme officielle délaissée. Dans les films, tout le monde se range du côté du cœur, se fout de la raison.
Commenter  J’apprécie          430
Comment peut-on tromper?
Tromper celui avec qui on vit. Et vivre quand même?

Est-ce que l’on trompe quelqu’un parce qu’on s’est trompé soi-même ? Trompé de femme, trompé de vie, trompé de rêves ?

Est-ce que moi aussi, je vais me tromper de vie? 

Est-ce que moi aussi, un jour, je tromperai quelqu’un ?
(p.315)
Commenter  J’apprécie          300
Palma Mama n'a même pas dit non, elle a juste répondu :
" Si tu veux. "
Pire que tout, comme réponse ! Depuis, elle tire une tête, vous verriez. Elle joue sa rose embocalée, comme celle du Petit Prince. Droite, fière et vexée. Toutes épines dehors.
Ma mère est une fleur terriblement orgueilleuse.
Commenter  J’apprécie          272
- Faut vivre, mademoiselle, avait dit un jeune flic en posant une couverture de survie argenté sur son dos. Faut vivre pour eux. Pour ne pas les oublier.
Elle l'avait regardé comme un con, comme un curé qui parle de paradis. Il avait raison pourtant. Même les pires souvenirs finissent par s'oublier, si on en empile d'autres par-dessus, beaucoup d'autres. Même ceux qui vous ont cisaillé le cœur, ceux qui vous ont rayé le cerveau, même les plus intimes. Surtout les plus intimes.
Parce que de ceux-là, les autres s'en foutent.
Commenter  J’apprécie          270
La musique est une pollution. La musique gaspillée comme ça, je veux dire, pas celle qui va directement de vos oreilles à votre cerveau par le fil d'un Walkman. La musique qui part dans le vide, qui s'échappe dans la nature, qui pollue autant que les papiers gras, les mégots de cigarette, ou même que les gravats de la marina Roc e Mare. C'est comme un manque de respect à la beauté, celle qu'il ne faut surtout pas déranger, ni même partager. Il faut juste l'apprécier.
Commenter  J’apprécie          252
Même les pires souvenirs finissent par s'oublier, si on en empile d'autres par-dessus, beaucoup d'autres. Même ceux qui vous ont cisaillé le coeur, ceux qui vous ont rayé le cerveau, même les plus intimes. Surtout les plus intimes.
Commenter  J’apprécie          240
Tout ce que je sais, c’est que je suis heureuse, qu’il ne manque personne autour de moi, que tout le monde est là, comme si en cinquante ans rien n’avait changé, comme si personne n’était mort, comme si au bout du compte, le temps qui passe, peut-être qu’il est innocent, peut-être que l’on se trompe en le traitant d’assassin…

(p. 413)
Commenter  J’apprécie          230
Les rencontres naissent de coïncidences, continuait-il de penser. D’un jet de dés. Si des couples tiennent ainsi, après que le hasard les a réunis, c’est donc que cela aurait pu tout autant marcher avec une autre fille, si le destin l’avait décidé. C’est donc qu’une histoire d’amour ne vaut pas plus qu’une autre, que mille autres vies auraient été possibles, peut-être meilleures, peut-être pires.
Commenter  J’apprécie          210
Quatre dauphins, deux grands et deux plus petits, je n’ai pas seulement vu des bouts d’ailerons, je les ai vus nager et sauter, plonger, resurgir, replonger.
Et j’ai pleuré.
Je vous jure, je me suis effondrée en larmes, comme une idiote, pendant que Natale leur parlait, leur lançait du poisson. Je frottais mes yeux comme pour le cacher et je matais en douce mes doigts prendre la couleur charbon de mon mascara inondé.
[...]
Je vous jure, les quatre dauphins étaient à moins de trois mètres, à pousser leurs petits cris. On n’était pas dans un marineland ou un parc à la con, on était chez eux, seuls au monde, et ils étaient là, à réclamer un autre seau de poissons gelés.
— Tu veux les rejoindre ?
Je l’ai regardé de mes yeux charbon noyés, plus stupide que jamais.
— Je peux ?
— Bien sûr, si tu sais nager…
Tu parles si je sais nager.
J’ai fait sauter le jean noir dans lequel je cuisais, le tee-shirt aux grandes dents, et Natale n’a pas pu s’empêcher de sourire en me découvrant en bikini. Un sourire qui n’avait rien de pervers, plutôt celui du papa qui découvre que sa petite fille a gardé son déguisement de princesse sous son pyjama.
Je n’ai pas attendu qu’il ait le temps de détailler les reflets bleu indigo de mon maillot, les paillettes saphir et les petites fleurs ornées de perles.
J’ai plongé.
Commenter  J’apprécie          190
Une vie, pensa-t-elle, se résumait à cela : profiter de la beauté du monde. Son harmonie. Sa poésie. La contempler avant que tout ne disparaisse. Au fond, on ne meurt pas, on devient aveugle. On comprend que c'est terminé lorsque toutes les merveilles autour de nous s'éteignent.
Commenter  J’apprécie          181







    Lecteurs (10330) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Un avion sans elle.

    Quel est le prénom de l'hôtesse de l'air de l'Airbus 5403 ?

    Izel
    Isabelle
    Alice
    Nicole

    12 questions
    434 lecteurs ont répondu
    Thème : Un avion sans elle de Michel BussiCréer un quiz sur ce livre

    {* *}