Un roman de science-fiction, ce n'est pas mon truc.
Mais celui-ci, écrit par
Michel Bussi de qui j'ai tout lu (sauf
Nouvelle Babel), je me sentais obligé de le lire.
J'ai très rapidement accroché à l'histoire.
Étant destiné à des adolescents, l'auteur a bien modéré son habitude de balader le lecteur de fausse piste en fausse piste jusqu'à quasiment le perdre. Il a cependant gardé de ses romans pour adultes le souci des détails, des personnages bien caractérisés et une bonne dose d'humour.
L'atmosphère avec tous ces enfants m'a rappelé celle de
Sang famille.
Du
Michel Bussi light mais non aseptisé.
Puis il y a les nombreux messages véhiculés (certains parleraient de clichés) : prendre à la nature, mais pas plus qu'il ne faut ; ne pas refuser l'autre avant de l'avoir rencontré ; il y a toujours eu des différences entre les êtres ; etc…
Dans un Paris où il ne reste aucun adulte, deux tribus d'enfants de 12 ans à quelques mois près subsistent, sans se côtoyer, dans un monde qui est la conséquence de faits déjà d'actualité de nos jours. D'un côté, les “nantis” du château et de l'autre les ”sauvages” du tipi. Je ne vous en dévoilerai pas plus de l'histoire.
Lors d'une interview à propos de cette saga,
Michel Bussi a déclaré :
« Je l'ai imaginée comme une saga spectaculaire et addictive, traitant de grandes questions contemporaines ».
De mon point de vue, c'est réussi.
Spectaculaire, oui, car il y a de l'épopée dans ce récit.
Addictive, oui, car, comme dans ses romans pour adultes, j'ai été happé dans l'histoire et parce que j'ai hâte de lire le tome 2.
Traitant de grandes questions contemporaines. Nuage toxique ; pollution rendant une partie de la nourriture impropre à la consommation ; manipulation, magouilles et coups bas de tous côtés et à tous les niveaux ; course à l'armement en secret tout en prônant officiellement la paix ; entendre parler de bâtir “un autre monde” ; peur de l'autre parce qu'il est autre. Ne sont-ce point-là des questions contemporaines ?
En adressant cette saga et ses messages à un public jeune,
Michel Bussi ne pense-t-il pas qu'il est trop tard pour raisonner les adultes d'aujourd'hui ?
À bientôt pour ma critique suite à la lecture du tome 2.