Aaah, les vacances! C'est tellement bon les vacances. Je ne vous apprends rien de nouveau, évidemment. Et une île… ? J'ai toujours rêvé de vivre sur une île. La sensation de microcosme. Un petit monde, limité en territoire et cerné d'eau. Oubliez les clichés « cocotiers-ciel-bleu-sable-blanc ». Je préfère le concept « sauvage-battue-par-le-vent-et-dévorée-par-les-vagues ». Maison à la grande baie vitrée, avec vue imprenable sur la mer verte comme une émeraude. Un livre, un bon fauteuil Voltaire, un plaid, un chocolat chaud, un chat…Ah ! et ma petite fille, sur le tapis, qui bouquine le dernier « Uma Aventura » (l'équivalent portugais du "Club des Cinq" )….et mon ronfleur de mari qui fait dodo sur le canapé, tout près de la cheminée au bon feu de bois…..L'image du bonheur simple et parfait. L'exemple de vraies vacances… Mais, réveillons-nous : tout ceci n'est qu'un rêve. Les vacances à trois sont terminées. Elles ont été formidables et caniculaires. Trop courtes, bien sûr. Un jour, je vous raconterai…(en supposant que ça puisse vous intéresser….). « Sang Famille » se déroule sur une île…et a été ma lecture d'AVANT les vacances….
Pour moi, les livres sont exactement ça : une île. Quels qu'ils soient, ils m'emportent dans un petit monde loin du mien. Je vogue sur un océan d'images et d'histoires. Mes îles sont souvent numériques, maintenant. Elles me font toujours rêver, même si parfois, j'avoue que ça vire au cauchemar, soit par la médiocrité du texte, soit par les situations contées. Je pars souvent sur des îles inconnues. Quelquefois, j'arrive sur des îles qu'il me semble avoir déjà visité…mais ça reste agréable. Un livre: un petit univers de mots, d'images, de phrases. Une île que j'aborde plus ou moins motivée, qui me surprendra ou pas. Mais toujours, une île. Un monde unique que je perçois à ma façon mais qui sera perçu différemment, selon l'endroit, le moment et surtout le lecteur. D'ailleurs, iI me tarde de refaire une lecture commune avec ma Princesse : lire le même livre, en même temps. Aborder la même île et partager. Comme quand on part en vacances et que l'on apprécie le même paysage. Comme quand nous avons lu « O Rapaz de Louredo ». Nous avons adoré…
« Sang Famille » de Mr. Bussi se prêterait certainement à ce genre de partage. Il semble que ce soit le premier Bussi. Réédité après quelques « raccords », de l'aveu même de l'auteur, je l'ai demandé sur Netgalley, aux Éditions des Presses de la Cité (je les en remercie d'ores et déjà) et bien m'en a pris. Ça n'est pas de la « haute volée ». C'est vrai qu'il y a des fautes de construction et des redondances dans quelques phrases. Mais je m'en fiche. Je serais bien incapable de mieux faire. C'est un roman avec des jeunes et des moins jeunes, une aventure qui plairait certainement à beaucoup, indépendamment de l'âge, même si pas forcément pour les mêmes raisons. Je suis sûre que ma petiote (pré-adolescente) tomberait amoureuse de Colin Rémy, le petit héros de service. Il a tout pour lui plaire : presque 16 ans, meurtri par la vie, seul au monde, fragile et fort à la fois, il va souffrir mais vaincre. Elle l'imaginerait en Shawn Mendes, son idole. Moi, la maman (vieille adolescente qui a oublié de grandir, autant physiquement que dans sa tête), je ferais plutôt du gringue à Simon Casanova (quel nom !!!), le jeune pseudo-flic que je vois bien en Raphaël Lenglet-Antoine Dumas (ben oui, la série « Candice Renoir » est un franc succès au Portugal !!). Ça permet de passer un bon moment (je parle du roman, hein….pas de Raphaël-Antoine….quoique….!!!). Mystère, amitiés, rebondissement, révélations, le lecteur mène l'enquête en même temps que les protagonistes. La petiote aurait surement des frissons, des angoisses juvéniles, des battements de coeur affolés... Moi, je me suis aéré le crâne après une journée au bureau. C'était comme m'assoir dans le fauteuil Voltaire (en fait, j'ai un canapé combiné chaise-longue), sans le chocolat chaud ni le plaid (avec 30 degrès à 11h00 du soir, j'ai jugé que c'était superflu… !) pour m'évader en attendant les vacances…Les vraies, que nous avons passées dans l'arrière-pays portugais, au bord de la piscine et au milieu des champs de Boticas (cherchez sur Google : c'est aussi petit qu'une île et c'est tellement joli !). Avec livres en papier (parce que le soleil ne permet pas de lire sur tablette) et des glaces à la fraise (parce que le chocolat chaud…..)!!!!!
Bonne rentrée !
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C'est probablement un des moins connus des premiers livres de Michel Bussi (avec Code Lupin), mais pas un des moins attachants.
Dans cette île anglo-normande imaginaire (mais tellement proche de celles qui existent vraiment), le jeune Colin va être confronté à son passé et à son père autrefois disparu.
Si comme toujours Bussi nous mène en bateau jusqu'au twist final, il y a dans ce roman une atmosphère particulière, comme toujours dans les îles. Bussi la restitue très bien, et c'est un des principaux attraits du livre. On y sent une part de nostalgie et de souvenirs d'enfance chez un auteur qui aime laisser une part de lui-même dans ses romans (Lupin, L'Armada...).
Pas le meilleur, mais à ne pas délaisser pour autant...
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Un peu moins bien que les précédents que j'ai lus de l'auteur. D'abord parce que le secret est un peu moins captivant, puis le retournement de situation se fait lentement et ne surprend donc que peu voire pas du tout.
Cela dit on retrouve des personnages attachants et l'art de Bussi à décrire les paysages sans longue description soporifique mais dans l'action d'une narration rythmée. Dommage d'avoir utilisé une île imaginaire comme décor.
Comme l'annonce l'auteur en préface le roman s'adresse autant aux adultes qu'aux adolescents en mettant au centre du récit un ado de 16 ans et ses amis de centre de vacances.
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Un roman agréable à lire sans être transcendant. S'y retrouvent les ingrédients qui font le succès de Bussi: une trame bien organisée, des cliffhangers savamment distillés tout au long de l'intrigue, une écriture simple mais efficace, des personnages attachants.
En somme, un bon moment de détente.
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Colin va avoir 16 ans et est orphelin depuis 10 ans. Il vit chez son oncle et sa tante. Il part en camp sur l île de son enfance où ses parents étaient archéologues, il a choisi ce camp pour enfin comprendre la disparition de ses parents.
Mais tout ne se passe pas comme prévu:
-il voit des revenants
-2 prisonniers s evadent.
Il part en quête de son identité et les raisons de la mort de son père que tout le monde trouvait formidable.
Il lui arrive plein d aventure avec ses 2 amis du camp.L'histoire est à mon goût trop rocambolesque avec des longueurs.
Ce n'est pa le meilleur Bussi.
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Avec ce livre, j'achève la lecture des oeuvres de « jeunesse » de Michel Bussi : celles qu'il a publié aux éditions des Falaises avant que la notoriété ne le rattrape. Code Lupin était une course au trésor érudite, mais sans âme ni ressort, Mourir sur Seine, tenait mieux la marée, et Omaha crimes a été repris par l'auteur pour donner Gravé dans le sable.
Ce Sang famille a beaucoup du roman d'aventure pour grands ados. Par ses deux héros principaux notamment, Colin Rémy, seize ans, et Simon Casanova, emploi jeune de la mairie, chargé de faire respecter l'ordre dans la petite île anglo-normande de Mornesey. Mornesey, c'est là où le père de Colin a disparu en mer il y a dix ans, suivi dans la tombe par sa mère morte dans un accident de voiture. L'orphelin a grandi en région parisienne avec son oncle et sa tante avant de revenir dans l'île à l'occasion d'un camp voile. Et durant ce séjour estival toute une mécanique se met en branle : il apprend le passé de son père, archéologue – historien, jugé responsable de l'effondrement d'une grue. Il croit voir fugacement son père avant de devoir aller chercher une enveloppe gardée pour lui par le notaire de l'île. Tout cela pendant qu'un détenu s'évade de la prison locale et que Simon reprend toute l'histoire à zéro.
Derrière tout cela, une sombre magouille immobilière et un trésor caché qui semble attirer tous les protagonistes.
Le style de Bussi est loin d'être assuré, il patouille un peu entre le Club des cinq et un thriller plus « adulte », sans convaincre. Pour autant le roman se lit, mais le lecteur attentif devine qu'on lui refait le coup de Maman a tort, ou plutôt que Maman a tort a une forte parenté avec ce polar.
Un détail final qui s'avère un défaut un peu gênant : Bussi a choisi d'ancrer son récit dans une île imaginaire, sensée être anglo-normande, mais en fait sa Mornesey tient beaucoup d'îles plus axées vacances, comme l'île d'Yeu. Dommage, car Bussi sait très bien utiliser les lieux dans ses autres romans pour leur donner de la crédibilité et de la profondeur.
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Tiens, Bussi a écrit un "Club des Cinq" ?
C'est l'impression que ce roman m'a laissée. Plutôt qu'un polar, c'est un roman d'aventure, dont le héros est un ado orphelin obstiné à la recherche de son histoire.
Sa quête se transforme en course-poursuite et recherche de trésor, ce qui n'est pas forcément désagréable, mais on ne s'attend pas à cela de la part de Bussi.
On lit facilement cette enquête étalée sur quelques jours, le décor de l'île est idéal, il y a le twist final, spécialité de l'auteur, les chapitres sont courts, on ne lâche pas le livre, mais je ne pense pas garder un grand souvenir de cette aventure.
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