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sur 1077 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant de parler de « Quand j'avais cinq ans… », quelques mots au sujet d'Howard Buten. Howard Buten que j'ai découvert, pour ma part dans les années 80, non pas en tant qu'écrivain, mais en tant que psychologue clinicien spécialiste des enfants autistes ; et créateur du clown Buffo pour distraire les enfants malades…Une démarche qui, depuis à fait école.
Gil, huit ans, est interné dans une résidence spécialisée car il s'est « mal comporté » avec Jessica.
« Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué » est le récit, non pas de l'internement d'un enfant autiste, mais d'un gigantesque malentendu enfant/adultes : les actes d'un enfant jugés avec la grille de lecture des adultes… Il s'agirait d'histoire, on parlerait d'anachronisme…

Comme dans la peinture naïve, le style d'Howard Buten peut paraître un peu caricatural. Las, c'est ce qui fait qu'on s'identifie d'autant mieux à Gil, et qu'on prend son parti pour le tirer des griffes des adultes bien nantis en matière de grandes théories…

Un livre qui m'a marqué dans le courant des années quatre-vingt… D'autant plus que la naissance de ma première fille a fini de me convaincre de ce que j'avais vaguement conscientisé - et corroboré avec des souvenirs personnels - à la lecture de ce « petit » chef d'oeuvre : il n'est pas facile d'être enfant …
Depuis, j'en ai gardé un principe : les grandes théories et les grands principes, c'est pour avant … mais « lorsque l'enfant paraît », on fait au mieux…
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Il y a un certain temps déjà que j'avais envie de découvrir ce livre vu que toutes les critiques sur Babelio me semblaient plus ou moins élogieuses et je vois que j'ai bien fait !

Ce livre nous narre l'histoire d'un jeune garçon, Gilbert Rembrandt, surnommé Gil, qui est un garçon extrêmement sensible à toutes les atrocités qui se passent dans le monde, et particulièrement à la mort, monde qu'il découvre à l'âge de 5 ans au J.T.
De religion juive, Gil ne comprend pas certaines choses, et, de par sa naïveté extrêmement touchante, il peut arriver à choquer certains adultes alors que ses questions sont les plus innocentes qui soient. Aimé de ses parents et de son frère aîné Jeffrey, Gil mène une vie normale, allant à l'école avec son meilleur copain Shrubs et celle qui deviendra "l'élue de son coeur" à l'âge d'à peine 8 ans, Jessica Renton. C'est suite à une scène plus perturbante pour la mère que pour la fille d'ailleurs que Gil sera interné à la Résidence Home d'enfants Les Pâquerettes (sorte d'asile pour enfants) où il sera suivi par le Dr Nevele. Mais ce n'est pas parce que l'on est médecin que l'on peut forcément détecter la folie chez un enfant où le juger comme enfant psychologiquement dérangé, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas pour Gil mais le seul à s'en rendre compte est un médecin pour jeunes autistes, Rudyard Walton, qui sera le seul à le comprendre mais que personne n'écoutera jamais...

Une histoire vraiment très touchante, avec une écriture assez particulière puisque se basant sur les propos d'un enfant de 8 ans, avec des phrases mal tournées, des mots employés à mauvais escient mais qui nous font que rendre le personnage de Gil plus attachant. Quant à la terrible histoire qui a conduit ce dernier dans cette maison de repos, le lecteur en ignore tout jusqu'aux dernières pages du livre, s'imaginant parfois le pire alors qu'il n'en est rien et c'est là le plus dramatique de ce livre si je puis dire car l'on se rend compte que la bêtise humaine peut aller très loin !
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Comme à son habitude, Howard Buten nous livre une oeuvre décalée, extrêmement sensible vu de l'enfance, avec les mots de l'enfance, les phrases de l'enfance. Et surtout la vision du monde d'un petit Gilbert de cinq ans.
Celui-ci est injustement accusé d'un acte dont il n'a même pas conscience sur son amie Jessica. Acte que les adultes avec leurs références d'adultes ont bien identifié comme étant inacceptable. Avec cela il sera pris en charge par un vieux psy un peu réac qui décide que de toutes façons il a des problèmes, ce qui le conduit en résidence au home d'enfant "les Pâquerettes". En prison, comme il dit.
Il ne comprend pas tout, voire pas grand chose et il va regarder le monde, éducateurs, médecins, copains, ennemis, parents, avec ses yeux purs et étonnés.
On alterne dans nos sentiments.
Faut-il rire ou pleurer à la lecture de ce roman ?
A chacun de répondre à la question, et de regarder peut-être les enfants autrement, c'est à dire comme des êtres pas encore adultes, donc aux règles de vie différentes des nôtres.
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Qu'est-il arrivé de si grave à la petite Jessica pour que Gil, huit ans, se retrouve interné dans la Résidence Home d'Enfants les Pâquerettes, un centre médical pour mineurs présentant des troubles psychologiques? Pour le découvrir, il vous faudra aller jusqu'au dernier chapitre (gare à ceux qui commencent par la fin!) car, avant ça, c'est tout l'univers dans lequel évolue Gil que nous allons découvrir: l'école, la famille, les copains, les relations parfois compliquées avec les autres, les jeux foisonnant d'imagination...

Dans une langue mâtinée de fautes, propre au langage enfantin (en témoigne ce titre pour le moins intrigant), Gil joue avec les temporalités, alternant les chapitres liés à son internement en clinique avec ceux consacrés à sa vie d'avant le drame. Il nous ouvre ainsi les portes de son univers dans lequel sa naïveté d'enfant et son regard tendre et innocent sur le monde se mêlent parfois à une lucidité terrifiante et nous permettent de découvrir les évènements sous un autre angle que celui, purement rationnel, pragmatique et bien souvent étriqué des adultes…

Le texte d'Howard Buten est paru en 1981, à une époque où il ne devait pas être si fréquent de donner ainsi la parole à un enfant et c'est justement ça qui le rend terriblement touchant et immersif! Un ton certes particulier mais qui sonne juste et provoque une empathie immédiate avec le jeune narrateur. J'en profite pour saluer le travail remarquable du traducteur, Jean-Pierre Carasso pour mon édition, car ça n'a pas dû être une tâche aisée de traduire un tel roman!

Cette justesse dans le ton est probablement due au fait que Howard Buten, avant d'être écrivain, ait été psychologue clinicien et se soit consacré en partie aux enfants autistes. Il sait de quoi il parle et ça se sent. Peut-être d'ailleurs est-il un peu incarné derrière les traits de Rudyard Walton, ce docteur bienveillant qui tente de comprendre le comportement des enfants en se mettant dans leur tête, en opposition au docteur Nevele dont les certitudes et l'étroitesse d'esprit sont complètement à côté de la plaque… Deux façons de penser et de traiter un même cas médical qui montrent bien que la médecine est toujours en perpétuelle évolution et nécessite de savoir se remettre en question!

Bref un texte poignant, d'une grande sensibilité et qui peut difficilement laisser le lecteur indifférent!
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Ce livre, je l'avais adoré à sa sortie en 1981. C'est l'histoire du narrateur, Gil, 8 ans, petit garçon qui depuis trois ans est suivi dans un hôpital par les docteurs Nevele et Rudyard. Il nous raconte son vécu dans cette institution psychiatrique et des éléments antérieurs à son hospitalisation. Ce n'est qu'à la fin que le lecteur comprend les raisons de l'internement de Gil, et qu'au vu de ce qu'il sait, il ne s'agit que d'un gigantesque et monstrueux malentendu entre les adultes et cet enfant. Les adultes fonctionnent presque tous sur des a priori : pour la mère Gil est un enfant pervers, pour le docteur Nevele il souffre de troubles autistiques et relève de la psychiatrie. le docteur Rudyard est plus à l'écoute de Gil et comprend mieux l'enfant, tout simplement parce qu'il cherche à le comprendre. le style d'écriture de ce roman est très particulier, à hauteur d'enfant. C'est ce style qui permet d'adhérer à l'histoire, qui la rend particulièrement touchante, mais en même temps j'ai trouvé que cette écriture supportait mal ou la relecture, ou l'épreuve du temps. A la relecture j'ai trouvé que cela enfonçait un peu trop le clou ! D'un autre côté on ne redira jamais assez que c'est aux adultes ne se mettre à la hauteur des enfants pour les comprendre. C'est un livre nécessaire et fondamental pour cela. J'ajouterai que si on ne doit pas juger les actes d'un enfant avec un regard d'adulte, il ne faut pas non plus faire l'inverse en n'attachant de signification à rien, ce qui est aussi une autre façon de ne pas les écouter et les comprendre.
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Un livre que j'ai lu il y a très longtemps déjà (emprunté à une tante) et qui m'avait marquée par sa sensibilité. Il est rare qu'un adulte arrive à nous faire aussi bien ressentir à nouveau l'enfance, et toute l'incompréhension et la solitude qu'on peut y vivre face aux adultes bardés de grande théorie, mais d'assez peu d'empathie, finalement... Il peut cependant mettre mal à l'aise...
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Livre touchant, qui nous montre le décalage entre le monde et la logique des enfants, et celui des adultes qui essaient d'expliquer leurs comportements en utilisant leur propre échelle de valeur, et pas en essayant de comprendre la leur. On imagine le pire tout au long du récit (meurtre, accident grave, agression, ...), avant de s'apercevoir que la réalité est bien loin de tout ça.

L'écriture enfantine donne à la fois au livre une petite dose de légèreté, avec la conjugaison approximative et les mots mal interprétés, et en même temps une sincérité et une sensibilité plus profonde.
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Ce livre je l'ai lu pour la première fois il y a une vingtaine d'années. Je me souvenais bien du fond, mais je ne me souvenais pas du tout du récit et du contexte.
Nous voici donc face à un jeune garçon Gil (diminutif de Gilbert), avec le vocabulaire et la façon de s'exprimer d'un jeune garçon de 8 ans, ce qui peut être troublant parfois pour la lecture.
Gil a été admis dans un foyer pour enfants encadrés par des médecins, plus précisément des psychologues. Gil s'est retrouvé dans cet établissement parce qu'il a fait quelque chose de mal à Jessica, mais nous ne savons pas quoi...
Tout au long du livre il nous raconte comment il a rencontré Jessica et comment (on le devine) il en est tombé amoureux.
Le dénouement est rude, Gil est finalement un enfant attachant, victime de son sort...
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Je ne connaissais pas ce « classique » et je viens de le lire d'une traite. L'histoire de Gil, huit ans, est tout de suite très prenante. Avec ses mots d'enfant, il raconte sa vie de petit garçon, ses copains, son école, ses rêves, son imagination. Mais il est enfermé dans une institution pour enfants, sorte d'hôpital psychiatrique, pour avoir eu un comportement déplacé avec son amie Jessica.

Tout le livre sera un aller-retour entre la vie de Gil dans cet institution (il a alors huit ans) et sa vie « d'avant » (à cinq ans). Pourtant sa vie d'alors était celle d'un petit garçon normal avec tout l'imaginaire dont on fait preuve à cet âge-là. La vie semblait toujours être une aventure et Gil était le héros qui saurait combattre les ennemis et défendre les innocents. Dans l'institution on essaie de lui faire avouer un délit qu'il n'a pas commis. le psychiatre essaie de l'amadouer, puis de l'intimider sans comprendre du tout son être profond. Heureusement il y a Rudyard, un autre médecin qui se met à sa portée, qui l'imite même et qui le met en confiance. La fin dévoilera quels gestes Gil a eus envers Jessica, des gestes de tendresse mal compris par les adultes.

Ce livre plein de poésie est un magnifique hymne à l'enfance et à son imaginaire débordant. C'est aussi une dénonciation de la psychiatrie classique qui nie le sujet au profit de théories sclérosées. La seule lueur d'espoir vient de Rudyard, sans doute un double d'Howard Buten qui est lui-même spécialiste des enfants autistes.
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Gil, huit ans, est confronté à la logique des adultes après avoir eu des jeux amoureux avec Jessica, sa petite copine. Deux mondes différents s'opposent. Gil raconte son histoire avec ses mots, ses mots de huit ans.
Un livre original, ironique, authentique, drôle, poétique… Et nous pouvons encore ajouter d'autres adjectifs.
J'ai apprécié
Bonne lecture à vous
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