Parfois c'est la couverture qui vous accroche. Parfois un titre. Parfois vous faites confiance à l'éditeur. Surtout si nous ne connaissez pas l'auteur. Alors vous foncez. Et là,
Confitéor et une météore. C'est un ovni. On s'habitue assez vite au style puissant, à la syntaxe, au passage d'époque dans un même dialogue. C'est même très habile. C'est une narration qui tient la route, qui a du sens. On découvre peu à peu pourquoi, comment.
Mais je n'ai pas accroché à l'histoire elle-même. Ca pourrait ressembler un peu au pendule de Foucault, qui ouvre maintes portes sans les refermer, ça pourrait ressembler à du
Borges, qui ouvre des mondes sans les refermer. Et on sent la continuité de cette famille, qui sait raconter avec un oeil nouveau, en apportant à la narration un angle qu'on n'avait jamais eu. Pourtant, pourtant je me suis surpris à ne pas me sentir concerné par cet amour, par ses recherches et on se dit… A sentir l'histoire engrossé par le style qui prenait le dessus. Surtout au moment ou tout semble basculer, lorsqu'on n'arrive en Allemagne.
Bon, faudra il revenir, encore et encore, à plusieurs moments de la vie. C'est un livre monde, un monde en mots, un mot qui se grave fort ;
Confitéor.
Et j'ai comme un regret, un puissant sentiment de tristesse, de n'avoir pas pu allez au bout du bout du monde de
Jaume Cabré.
C'est étrange comme certains des livres qu'on n'a pas finis nous laissent une bizarre impression. Ils sont là, ils crient, ils nous rappellent, on les entend, on sait que l'on devrait à nouveau les héberger, écouter ces vagabonds des étoiles, les laisser nous raconter leurs routes, leurs déroutes, leurs multiples histoires du monde. On s'enivra avec eux, d'une histoire de violon, d'un amour qui coure encore, on ira jusqu'au bout de la nuit, près de l'antre de la cheminée, à les écouter mourir d'une histoire.
C'est le sentiment que j'ai en ayant laissé en plein milieu ma lecture de côté.
C'était mon/ma
confitéor.
p-s... J'ai mis 3 étoiles, il pourrait en valoir deux, six, tellement cette lecture est étrange, déroutante, enivrante, fatigante... Avec ce genre de livre le roman acquière une autre dimension.