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James Mallahan Cain (1892-1977) est un écrivain américain. Après avoir enseigné les mathématiques et l'anglais, il est mobilisé en 1918 en France et sera rédacteur du Lorraine Cross, journal officiel de la 79e division. A son retour au pays après la Première Guerre mondiale, il travaille dans divers journaux avant de devenir le directeur du New Yorker, tout en étant scénariste pour Hollywood. Il est l'auteur d'une vingtaine de romans noirs commencés par le facteur sonne toujours deux fois (1934) suivi d'Assurance sur la mort en 1935 et qui vient d'être réédité.
Séduit par la troublante Phyllis Dietrichson (« Sous son pyjama bleu se mouvait une forme qui avait de quoi rendre un homme dingue… »), l'agent d'assurance Walter Neff conspire avec elle pour assassiner son mari après lui avoir fait signer une police prévoyant une très grosse indemnité en cas de mort accidentelle.
Qui n'a pas lu ce bouquin ? Je ne peux accepter qu'une seule réponse : les jeunes gens découvrant la lecture ; et je les envie car ils vont se régaler avec ce chef-d'oeuvre du polar écrit par l'un de ses grands maîtres. Je suis assez avare de compliments dithyrambiques en général, mais là, je n'ai pas d'autre qualificatif. J'avais déjà lu ce roman, j'avais aussi vu maintes fois la superbe adaptation cinématographique de Billy Wilder, pourtant je me suis replongé dans cette lecture avec le même plaisir qu'au premier jour.
Walter étant le narrateur, le lecteur sait d'emblée que le plan initial ne va pas se dérouler exactement comme prévu, toute la question étant de savoir, pourquoi va-t-il foirer ? Un véritable suspense qui monte tout du long, une tension palpable et insoutenable, des rebondissements car outre la femme vénéneuse sa belle-fille va entrer dans la danse, quant à Walter, il est assassin mais aussi au coeur de l'enquête menée par la compagnie d'assurance puisque c'est lui qui a traité avec le mort.
C'est magistralement écrit, sans une phrase en trop, le rythme et le suspense sont à l'unisson, j'ai dévoré ce bouquin d'une seule traite, incapable de le lâcher avant d'en arriver au bout. Un roman de 1935 qui n'a pas pris une seule ride, si ce n'est dans quelques détails d'époque lui conférant une sorte de patine qui donne tout leur prix aux objets anciens. Quand on lit ce genre de polar, on peut s'interroger : ce genre de littérature a-t-il réellement évolué en mieux depuis cette époque ?
Un roman à lire ou à relire, toute affaire cessante.
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Un polar bien noir dans une ambiance électrique, narré à la première personne et un final un peu expéditif...
Paru 1 an après le facteur, ce récit présente la même trame, le même style et on peut être un peu surpris par le coté "doublon". Point positif : comme le premier, ce second court roman démarre à fond et n'a pas un seul temps mort : l'écriture est très forte, le personnage maculin prêt à tout mais un peu angoissé par ce qu'il fait quand même et la femme se révèle un abîme de folie qu'on aurait bien aimé voir un peu développé.
Très bon, très vite lu (difficile à lacher en route de toute façon) , un classique indémodable.
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Ce livre est composé de trois longues nouvelles (ou alors trois courts romans) : « Assurance sur la mort » (escroquerie à l'assurance), « Faux en écriture » (escroquerie à la banque) et « Carrière en Do majeur » (un architecte au chômage technique se lance dans l'opéra...).
Leur point commun ? L'amour-passion d'un homme qui le poussera aux dernières extrémités - à ses risques et périls.
Rédigés dans cette langue crue, directe, efficace, qui fit de James Cain le maître à écrire des années cinquante (Camus a avoué s'en être inspiré pour « L'étranger »), ces petits bijoux se lisent d'une seule traite.
James Cain a encore écrit de fabuleux romans : « le facteur sonne toujours deux fois », « Sérénade » (deux polars) ou Mildred Pierce.
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C'est un livre qui, avec ses 150 pages, se lit très vite.
Pourtant si nombre de chroniques que j'ai lu portent aux nues ce roman, qui rappelons le a fait l'objet d'une adaptation ciné, je n'ai pas spécialement adhéré à cette lecture.

Certes il y a une intrigue mais sans réel rythme, et rien ne m'a semblé original.

Quand il y a pléthore de personnages on a tendance à se perdre, mais quand il n'y en a que deux ça fait rengaine.

Et puis, l'histoire du beau gars, de la femme fatale et vénale, du mari en trop et du fric à gogo, c'est très cliché.

Je comprends qu'à la sortie du bouquin il ait pu faire scandale, mais 1935 c'est une autre époque.
Je comprends que l'auteur ait pu bouleverser le monde littéraire avec cette oeuvre, mais relire de texte 87 ans plus tard n'a plus le même effet "waouh", enfin ... sur moi en tout cas !
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Une histoire un peu datée, d'argent, d'adultère et de meurtre. L'écriture est surannée. C'est cependant un bon moment de lecture malgré une histoire un peu abracadabrante. En effet, du fait des multiples rebondissements, je m'y suis un peu perdue et n'ai sans doute pas bien compris la fin...
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Un bon roman policier dont l'histoire est bien construite avec de l'audace et de la manipulation. Dès le début on connaît le coupable mais c'est toute la construction qui est intéressante avec de nombreux rebondissements. Par contre, je n'ai pas apprécié la fin qui est un véritable imbroglio. Mais dans la postface de François Guérif, l'auteur James M.Cain dit ne pas avoir suffisamment travaillé cette fin. "Ces vingt dernières pages me rendent malade". C'est tout dire !
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Un classique du roman noir ( très noir) . Sa lecture m'a donné envie de voir le film dont on dit également beaucoup de bien . Une courte histoire qui nous emporte et un livre que l'on ne lâche qu'une fois la dernière page tournée.
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3 nouvelles, qui ont toutes le même thème: ce qu,un homme est prêt à faire pour l,amour d'une femme. Peut-il aller jusqu'à tuer? C'est ce qui arrive dans ces 3 histoires. J'ai aimé mais le fait d'être regroupées dans le même livre m,a semblé redondant.
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A ce qu'il parait, James M. Cain a longtemps considérer "Assurance sur la mort" comme étant une oeuvre accomplie, mais et c'est là que je veux en venir, avec le temps, il s'est aperçu le bon James, que "Faux en écritures" lui était bien supérieur...

Ce n'est pas l'escroc expert en affaires qui est à craindre, mais l'honnête homme qui se fait tourner la tête par une femme fatale aux courbes toutes aussi fatales...

Walter Neff tout comme Dave Bennett croient au paradis en aimant une Phyllis ou une Sheila et en goûtant au fruit défendu...

Il savent au fond de leur être tout comme Marcel Proust que les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus....

Toutefois, dans "Faux en écritures" le paradis semble être bien pavé de bonnes intentions...



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De retour des vacances, dont j'ai profité, participant à l'activité de Brize, pour nettoyer ma PAL de deux pavés (un résultat sans doute modeste, mais mes vacances ont été très actives...), j'ai voulu souffler un peu en m'offrant un interlude de simplicité et de brièveté... Et ce titre noté chez Nathalie il y a quelques semaines, resserré sur une intrigue qui ne s'embarrasse guère de digressions, s'y prêtait à merveille.

Walter est un agent d'assurances expérimenté et compétent. A l'occasion d'une visite de routine chez un client dans le cadre d'un renouvellement de contrat, il tombe sous le charme de sa femme Phyllis, une blonde plantureuse et peu farouche, qui lui fait explicitement comprendre qu'elle cherche à se débarrasser de son époux, non sans avoir préalablement souscrit une juteuse assurance vie... Walter est l'homme de la situation : sa connaissance des ruses des clients, comme celle des méthodes d'enquêtes des compagnies, lui permettent de concocter le crime parfait... et la perspective d'un enrichissement rapide, ajoutée aux charmes de Phyllis, le convainquent facilement de devenir son complice.

C'est lui qui relate a posteriori, sans auto complaisance et sans remords explicite non plus, la succession d'événements qui, ainsi que nous le laisse deviner le sentiment d'inéluctabilité qu'inspire sa lucidité un peu amère, nous mène vers une issue tragique. Et le lecteur est ferré, par l'efficacité du récit, ses rebondissements, et par ce qu'elle révèle peu à peu de son héroïne vénéneuse et machiavélique.

Une lecture qui a par conséquent parfaitement répondu à mes attentes du moment, mais qui ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable, en raison du caractère un peu expéditif de l'intrigue.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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