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Walter Huff est agent d'assurance. Il rencontre Phyllis Nirdlinger, la femme d'un de ses clients, en venant renouveler une police pour la voiture de monsieur.
Ensemble, ils vont monter une fraude à l'assurance, et commettre un meurtre. Walter est bien placé pour éviter toute suspicion qui pourrait les mettre en cause.

Classique, mais un très bon classique. Un trio, un mari de trop et de l'argent à la clé. Je me suis attaché au narrateur, Walter, moins à Phyllis.

J'ai un souvenir du film de Billy Wilder avec une fin différente. Une très belle adaptation qui marque.
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C'est un livre qui, avec ses 150 pages, se lit très vite.
Pourtant si nombre de chroniques que j'ai lu portent aux nues ce roman, qui rappelons le a fait l'objet d'une adaptation ciné, je n'ai pas spécialement adhéré à cette lecture.

Certes il y a une intrigue mais sans réel rythme, et rien ne m'a semblé original.

Quand il y a pléthore de personnages on a tendance à se perdre, mais quand il n'y en a que deux ça fait rengaine.

Et puis, l'histoire du beau gars, de la femme fatale et vénale, du mari en trop et du fric à gogo, c'est très cliché.

Je comprends qu'à la sortie du bouquin il ait pu faire scandale, mais 1935 c'est une autre époque.
Je comprends que l'auteur ait pu bouleverser le monde littéraire avec cette oeuvre, mais relire de texte 87 ans plus tard n'a plus le même effet "waouh", enfin ... sur moi en tout cas !
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D'abord paru en 1983 puis en 2003 en Folio Policier, épuisé par la suite, j'peux te jurer que t'es content d'avoir des éditeurs qui déterrent des trésors comme ça minou !

Du roman noir comme t'en as rarement lu. Ou p'tête pas, mais comme il a été écrit en 1944, et sous forme de feuilleton la première fois, tu peux te dire que sans lui on aurait pas eu toutes les histoires de magouilles que t'as pu lire ou voir au cinoche (et moi j'ai pensé à Sexcrimes tout du long).

Roman noir, pas polar, ni thriller. L'Homme dans tout ce qu'il a de plus cupide, la course au fric, aux magouilles intelligentes que génèrent le meurtre et la trahison. Mais pas que.

Crois-moi si t'as aucune idée de comment fonctionne une compagnie d'assurance vie, c'est pas de lire ça qui va te donner envie d'y souscrire.

Walter, c'est lui qui raconte l'histoire. En fait il raconte comment tout a commencé, aidé d'articles de presse sous une forme que j'peux pas te dire sinon j'te nique la suite de l'histoire.

T'en vas pas tu vas en avoir pour ton billet ! Il raconte surtout comment lui, agent d'assurance, est rentré en contact avec Phyllis, après avoir voulu souscrire une assurance vie au mari de cette dernière.
Le plan classique. Ils tombent morgane (en deux-deux, ça rigole pas dans les années 40, tu sens le côté Hollywood derrière quand même pour romancer la sauce), établissent un plan pour se débarrasser du mari, tissent leur grosse toile en béton afin d'y attirer la proie et.

Et là y'a tout qui se barre en sucette. Tu sais plus à qui tu peux faire confiance, les personnages interviennent au poil (mais sans se foutre de notre gueule) afin de foutre un bordel monstre dans le plan établi.

C'est ça que j'ai kiffé, cette noirceur holywoodienne, exactement comme le plan que montent Neve Campbell, Denise Richards, Matt Dillon, Kevin Bacon et Bill Murray dans ce fameux Sexcrimes (il a mal vieilli mais ça reste un gros kiff du début des années 2000 pour moi, si t'as envie de te faire plez, fonce !).

S'il te faut encore de l'argument pour te convaincre j'te balance une réplique qui donne le ton :

«J'ai su alors ce que j'avais fait. J'avais tué un homme. J'avais tué un homme pour obtenir une femme. Je m'étais mis en son pouvoir, de sorte qu'il y avait une personne au monde qui, si elle me pointait du doigt, causerait ma mort. J'avais fait tout ça pour elle, et je ne voulais plus jamais la revoir aussi longtemps que je vivrais. C'est tout ce qu'il faut, une goutte de peur, pour tourner l'amour en haine.».

Si t'es un vrai dur à cuire et que t'as encore besoin d'autres atouts, sache que la postface est signée par François Guérif qui te donne un petit cours sur feu James M. Cain (j'vais pouvoir m'asseoir sur une dédicace mon pauvre minou). le mec a donné le Facteur sonne toujours deux fois, si t'es câlé niveau cinoche ça doit forcément te dire quelque chose (fais gaffe, si t'es né comme moi dans les 80's, confonds pas avec le téléphone sonne toujours deux fois, qui a du faire rire une ou deux fois un dimanche soir d'un mois de novembre, avec les Inconnus dans les rôles principaux).

Dernier argument mais non pas des moindres, si t'as lu tout Camus (le mec sans qui Killing an Arab de The Cure n'aurait pas vu le jour au top50), sache qu'il s'est inspiré de ce roman pour écrire l'Étranger. Sisi. Ça t'en dit long sur la qualité d'écriture ET du scénar' !

Des romans noirs comme ça je pourrai m'en becter un par jour tellement c'est bonnard !
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Un classique du roman noir? Pour moi plutot un classique de la “pulp literature", des “romans de gare".

Classique parce qu'il surpasse le genre et se detache du lot.

Classique parce que deux ans apres “Le facteur sonne toujours deux fois” Cain recidive avec une trame du meme genre et en fait un prototype etalon, un schema exemplaire que d'autres auteurs de pulp et de noir s'empresseront de copier: une “femme fatale” veut se defaire de son mari pour heriter son argent ou vivre un amour de passage, s'acoquine avec un homme faible ou qui se croit tres fort, et fera avec lui une descente aux enfers programmee d'avance. C'est la femme fatale qui est indispensable dans ce sous-genre, pas l'enqueteur, le policier ou le truand, et Cain est un de ses premiers et de ses meilleurs exposants.

Classique parce que le narrateur est l'assassin et toute l'histoire est racontee de son point de vue, ce qui paradoxalement peut amener le lecteur a ressentir de l'empathie envers lui bien qu'en aucun moment il ne nie ses intentions criminelles.

Classique parce que la demarche de l'enqueteur n'est que supposee ou percue par l'assassin et de toutes facons n'a aucune importance. Demasquer le ou les assassins? Comprendre ses ou leurs mobiles? Decouvrir comment ils ont agi? Aucune importance. Ici il s'agira de rendre compte peu a peu de la puissance de nuisance de la femme fatale. Pour tous autour d'elle comme pour elle-meme.

Classique parce que Cain excelle a rassembler en peu de pages beaucoup des constantes typiques du genre noir (qui deviendront apres lui constantes typiques): une cupidite sans bornes; une capacite de mentir, de mystifier, de pigeonner, illimitee; une misogynie qui va de pair avec des passions bouillonnantes; une vision desesperante de la condition humaine dans une societe organisee et regentee cyniquement. le tout servant a creer un climat oppressif.

Classique par sa critique du capitalisme a travers la denonciation des agissements des compagnies d'assurances. Critique qui deviendra aussi avec le temps une des constantes du polar noir.

Classique enfin surtout parce qu'a la place d'une action trepidante, Cain met en place une sorte de jeu de strategie, privilegiant la planification, le deploiement, et le denouement de l'action.

Et la fin, classique? Etonnante ou esperee, fatidique, la fin prend figure de chatiment divin, oeuvre des cieux ou des tenebres.

Bon, c'est pas tout, ca, ce qui est vraiment classique c'est le film qu'en a tire Billy Wilder en 1944. Si mes souvenirs ne me trompent pas, le film est meilleur que le livre. Mais le livre vaut quand meme une lecture.
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[N.B. Dans le roman, il est question de Phyllis Nirdlinger et de Walter Huff, noms que j'emploierai ici. La quatrième de couverture reprend peut-être les noms employés dans le film ?]

Dès les premières lignes de ce court roman publié en 1937, un effet de prolepse nous fait comprendre que les choses n'ont pas tourné comme prévu pour le narrateur, Walter Huff, agent d'assurances doué et zélé. C'est en démarchant monsieur Nirdlinger que Walter tombe sous le charme troublant de Phyllis, sa femme et qu'il comprend que celle-ci veut se débarrasser de son mari. Et comme nul n'est meilleur pour assurer tous les risques qu'un agent d'assurances hors-pair, Huff dresse un plan parfait pour assassiner le mari encombrant et toucher une substantielle prime d'assurance avec la veuve. On se croirait dans la série policière « Crimes parfaits » où le criminel croit n'avoir négligé aucun détail et où un enquêteur au flair aiguisé démonte le « crime parfait » et démasque le coupable. Pas de policier ici mais les soupçons – attendus – d'un haut responsable de la compagnie d'assurances et un troublant jeu de dupes : qui est le manipulateur réel ? qui tire vraiment les ficelles ? à qui se fier derrière des apparences qui se révèlent trompeuses ? quelles sombres passions oeuvrent au coeur des protagonistes ?

Autant de questions qui trouveront – ou non – leurs réponses au terme d'un roman à la construction impeccable, à l'écriture précise, aussi froide que le coeur de ses personnages principaux, et qui se permet une fin aux allures fantastiques. La couverture de ce Totem me paraît d'ailleurs très bien choisie ! le livre a été adapté au cinéma par Billy Wilder, avec Barbara Stanwyck et Fred McMurray. James M. Caine est également l'auteur de le facteur sonne toujours deux fois, également transposé au cinéma.
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Un polar bien noir dans une ambiance électrique, narré à la première personne et un final un peu expéditif...
Paru 1 an après le facteur, ce récit présente la même trame, le même style et on peut être un peu surpris par le coté "doublon". Point positif : comme le premier, ce second court roman démarre à fond et n'a pas un seul temps mort : l'écriture est très forte, le personnage maculin prêt à tout mais un peu angoissé par ce qu'il fait quand même et la femme se révèle un abîme de folie qu'on aurait bien aimé voir un peu développé.
Très bon, très vite lu (difficile à lacher en route de toute façon) , un classique indémodable.
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Publié en 1936 et ré-édité aux éditions Gallmeister, « Assurance sur la mort » est un petit bijou de concision et d'humour noir. L'intrigue rondement menée, le style sans fioritures de l'auteur dissimulent la véritable ambition du roman, une plongée aux coeurs des ténèbres de l'âme torturée de la troublante Phyllis Nirdlinger.

L'agent d'assurance chevronné Walter Huff rend visite à une potentielle cliente, la séduisante Madame Nirdlinger. Cette dernière lui soumet le projet de souscrire une assurance vie pour le compte de son mari, sans prendre le soin d'en informer l'intéressé. Walter Huff en a vu d'autres, et détecte aussitôt la tentative de fraude à l'assurance que la femme fatale est en train d'échafauder.

Et pourtant, séduit par l'appât du gain, la sensualité vénéneuse qui émane de Phyllis, et la beauté formelle de l'anarque parfaite, Walter décide de devenir le complice de l'épouse sans scrupules. Il lui soumet le plan idoine, qui permettra de toucher la généreuse prime allouée par l'assurance, tout en déjouant la sagacité des enquêteurs qui ne manqueront pas de tenter de déceler une éventuelle escroquerie.

Si les deux complices deviennent rapidement amants et si le plan diabolique imaginé par Walter semble magistral, les rouages de la machination issue de la longue expérience d'agent d'assurance du narrateur vont pourtant se gripper. Et tout en levant peu à peu le voile sur la véritable nature de Miss Nirdlinger, le roman noir de James M.Cain va emporter les deux amants machiavéliques dans un tourbillon multipliant fausses pistes et véritables surprises.

« Assurance sur la mort » dont la notoriété doit sans doute au film éponyme de Billy Wilder sorti en 1944, semble de prime abord un roman caustique et ironique, qui repose sur un renversement de paradigme : un agent d'assurance expérimenté, habitué à détecter les fraudes à l'assurance, décide de monter lui-même et à son propre profit le plan parfait.

Et pourtant, à l'instar de son narrateur, James M.Cain brouille lui aussi les pistes. le roman recèle ainsi une noirceur et une profondeur insoupçonnées, qui se nichent au creux de la psyché torturée de la ravissante Phyllis Nirdlinger, et se transforment peu à peu en un authentique voyage au bout de l'enfer.

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James M. Cain, l'auteur de l'inoubliable chef d'oeuvre du roman noir "Le facteur sonne toujours deux fois" propose aux lecteur amateurs de ce type de littérature ce recueil intitulé en anglais "Three of a kind" qui recèle trois petites pépites : "Carrière en do majeur", "Faux en écritures" et enfin "Assurance sur la mort". Ecrites durant la guerre pour les deux premières, "Assurance pour la mort" datant de 1935, ces trois longues nouvelles publiées en 1944 aux Etats-Unis et en 1948 en France situent leur intrigue durant la grande dépression des années 30 et apportent des témoignages intéressants sur cette époque troublée et difficile pour nombre de gens. Elles traitent aussi toutes les trois de ce qu'un homme est capable de faire et jusqu'où il peut aller sous l'emprise de la passion amoureuse pour une femme qui le manipule souvent. La première, "Carrière en do majeur" est la plus légère. C'est l'histoire d'un homme, très épris de son épouse, une femme snob et prétentieuse qui s'imagine un talent de cantatrice mais qui n'en a que les caprices, qui découvre, par l'intermédiaire d'une véritable artiste, qu'il possède, pour sa part, une belle voix de baryton et qu'il pourrait faire carrière à l'Opéra. La deuxième nouvelle, "Faux en écritures" est plus sombre, plus dramatique. Un directeur de banque s'éprend de la femme d'un employé qui a détourné plusieurs milliers de dollars. Par amour pour celle dont il n'arrive pas vraiment à savoir si elle se joue de lui ou pas, il accepte de prendre le risque de se ruiner pour masquer l'indélicatesse financière du mari et sauver l'honneur des enfants du couple. Enfin le dernier et le plus célèbre des trois récits penche vers le plus noir des destins et la mort. Un agent d'assurance, qui tombe sous le charme vénéneux de l'épouse d'un de ses clients, accepte de participer au plan machiavélique ourdi par la femme pour tuer son mari et toucher la double indemnité prévue par la police d'assurance que le deux amants s'arrangent à lui faire signer sans qu'il s'en rende compte. L'adaptation cinématographique (dont la fin diffère assez largement de la nouvelle) faite par Billy Wilder en 1944 avec Barbara Stanwyck, en femme fatale blonde, et Fred MacMurray, habitué à jouer des personnages sympathiques, indolents et insouciants, s'appuie sur ce scénario solide et ces comédiens à contre-emploi pour devenir l'un des meilleurs films noirs de l'histoire du cinéma.

Ces trois nouvelles, au style concis et rythmé, écrites à la première personne, procédé qui me permet personnellement de pénétrer à fond dans l'histoire en m'identifiant plus facilement au personnage, mettent en scène des hommes ordinaires, pris dans des spirales infernales et dont les destins basculent à partir du moment où l'amour fond sur eux à la vue d'une silhouette aguichante, transpercés par les flèches empoisonnés de Cupidon. Ce qui permet à François Guérif de dire que James Cain est l'écrivain qui a transformé les "crime stories" en histoire d'amour. Certainement que cette analyse devait plaire à l'auteur qui voyait dans ces rapports homme-femme le ressort le plus intéressant de l'intrigue.
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3 nouvelles, qui ont toutes le même thème: ce qu,un homme est prêt à faire pour l,amour d'une femme. Peut-il aller jusqu'à tuer? C'est ce qui arrive dans ces 3 histoires. J'ai aimé mais le fait d'être regroupées dans le même livre m,a semblé redondant.
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L'agent d'assurances Walter Neff aide la séduisante Phyllis Dietrichson à commettre le meurtre parfait de son époux. A la clé, l'indemnité est colossale.
Passion et fatalité, deux mobiles puissants qui peuvent mener un homme à commettre un crime...
Un roman qui fit scandale avant d'être à l'origine de l'un des plus grands films noirs de tous les temps.

Lien : https://collectifpolar.com/
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