AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 28 notes
5
3 avis
4
1 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Sallysaw, une petite ville de Géorgie, au sud des Etats-Unis…
Une petite ville avec son prédicateur, le frère Clough, ministre du culte de « la Croix déchiquetée », son juge, Milo Rainey, son magnat de l'immobilier, Dade Womack…
Mais Sallysaw, c'est aussi là où s'est retirée Jenny Royster, qui fit dans son jeune temps la joie de tous les hommes alentour, et qui désormais loue des chambres. Ses clients ? , un nain, Veasey (dit Shorty) Goodwillie, Betty Woodruff qui fait commerce de ses charmes (et ils sont grands) après une déception amoureuse, et Lawana Neleigh qui cherche du travail et qu'on accuse d'être une mulâtresse…

Jenny, c'est une forte femme. On aura bien cherché à lui nuire en essayant de lui faire mettre à la porte de sa maison, aussi bien Shorty le contrefait, que Betty pour turpitudes morales ; de plus, le frère Clough a des vues expansionnistes pour son église sur la propriété de Jenny. Mais Betty fera de la résistance. Alors quand la belle Lawana Neleigh lui demandera de l'aide, elle qui cherche un emploi de secrétaire, et un toit, elle n'hésitera pas un seul instant, et résistera encore et toujours à la populace qui exige l'hébergement de Lawana dans le quartier noir de la ville.
Un drame se prépare… Et si les différents protagonistes de cette histoire se rendaient compte, mais un peu tard, que rien ne se serait passé si l'amour avait triomphé en lieu et place des petites (voire grandes) compromissions quotidiennes ?

J'ai découvert Erskine Caldwell avec « Un petit gars de Géorgie » et « La route au tabac », il y a bien longtemps ; viendra « le petit arpent du Bon Dieu » ; et maintenant « Jenny toute nue »… et le plaisir de lecture reste le même : une faconde, une ambiance du sud des Etats-Unis, les petites et les grandes compromissions des hommes, pour le moins bruts de décoffrage, et pour finir, un témoignage des errements de l'époque dans les villes du sud…

On espère que les temps ont changé en se remémorant le « Times they are a-changing » du grand Bob Dylan. Mais est-ce si sûr, que les temps ont changé ?
Commenter  J’apprécie          402
Jenny a un grand coeur et durant toute sa vie de jeune femme n'a pas hésité à le montrer à nombre de Messieurs pour son plaisir et le leur.

En vieillissant elle s'est offert un petit hôtel où elle loue des chambres : à Betty jeune et jolie qui après une déception amoureuse "s'envoie en l'air" un peu avec n'importe qui , puis un homme de très petite taille qui travaille dans les cirques les mois fastes de l'année.

Elle bichonne tout ce petit monde et aimerait bien qu'un homme prenne enfin soin d'elle pour ses vieux jours.

Arrive chez elle un beau jour une jeune femme à la recherche d'un emploi de secrétaire. Mais Lawana n'a pas la peau assez blanche pour habiter ce quartier blanc où le racisme est de mise.

La naïveté et la gentillesse de Jenny ne font pas oublier la cupidité de certains, la lâcheté et le racisme.

Mais Jenny femme au grand coeur le restera jusqu'au bout malgré les menaces.

Commenter  J’apprécie          200
J'ai préféré : Toute la vérité, lu dernièrement.Mais ,malgré tout on retrouve les thèmes de prédilection d'Erskine Caldwell.
C'est un roman ,presqu'un huis clos je dirai car l'action se déroule principalement au domicile de Jenny.( peut-être à t'- Il été adapté au théâtre ?).
Jenny,c'est la bonté même comme elle aime à se définir : "Jenny de nom et Jenny par nature",mais c'est avant tout une feministe qui ne conçoit pas le rôle de la femme tel qu'il est inculqué aux femmes américaines dans les années 1930.
Jenny loue des chambres à des personnages " hors normes " .
Un nain qui lorsque la saison s'achève et que le cirque ferme ,vient se faire " câliner " chez Jenny durant 3 mois.
Et puis une séduisante jeune femme : l'ancienne institutrice qui après une rupture amoureuse,aura un comportement très libre vis avis de la gente masculine ,soutenue en cela par Jenny,qui un jour,verra arriver le prédicateur ,rouge et écumant de colère lui ordonnant de chasser cette femme impure de chez elle;mais parfois : vous connaissez l'histoire de l'arroseur arrosé ?,je ne vous en dis pas plus ....
Et puis l'arrivée de Lawana va mettre le feu aux poudres: elle a la peau sombre ,ne serait -Elle pas métisse?
Jenny a ses convictions et fera face avec courage aux accusations des habitants de son quartier.
Sous des aspects vaudevillesques, on retrouve les thèmes chers à Erskine Caldwell :
-La rigidité et le puritanisme de l'église qui prêche la " bonne parole" mais qui.....
--La soumission des femmes contrastant avec la personnalité de Jenny et Betty.
Et on voit la ségrégation raciale à l'arrivée de la pauvre Lawana qui cherchera désespérément un emploi de secrétaire et à qui on proposera : bonne chez les Blancs.
Le tout traité avec ,c'est vrai ,une certaine truculence,c'est du Erskine Caldwell,qui ne se démode pas! .
Commenter  J’apprécie          130
Voici un roman écrit très simplement, mais avec le style et la truculence d'Erskine Caldwell. Au premier abord, il est très agréable à lire.
Cependant il traite de nombreux sujets actuels, même s'il situe son action dans le sud des états unis, à fortiori dans une petite ville "bien-pensante", avec prédicateur et opinion publique très au fait de ce que sont les "bonnes moeurs".
C'est à travers Jenny, qui fait de la résistance, avec courage et sans jamais rien lâcher, même si ça n'est pas simple, que l'on pourra raisonner sur le racisme, la liberté et le fait que cette Amérique de l'époque ressemble un peu (!) à l'Europe d'aujourd'hui.
Quand on a lu ce bouquin, on a envie de ressortir "J'irai cracher sur vos tombes" de Boris Vian.
A mon avis, une bonne manière de découvrir ou faire découvrir une certaine littérature Américaine.
Commenter  J’apprécie          110
A Sallysaw on est pas très regardant sur la moralité et le respect des lois mais s'il y a bien un sujet sur lequel on ne transige pas, c'est celui de la couleur de la peau. Les Noirs n'y sont tolérés que s'ils restent à leur place, c'est à dire dans des emplois subalternes et dans le quartier qui leur est réservé. Pas question d'avoir la moindre goutte de sang noir dans les veines pour espérer intégrer la société des Blancs, aussi minables et méprisables soient-ils. La règle de "l'unique goutte de sang" (la one-drop rule) est scrupuleusement respectée par tous. Sauf par Jenny...
Sur le ton de la tragi-comédie les mésaventures de cette maîtresse femme très (trop?) tolérante racontent la ségrégation dans une Amérique de racistes hypocrites, vicieux et criminels à l'occasion. Plutôt superficiel, léger à la limite de l'inconsistance, avec beaucoup de dialogues et aucune description, ce roman prend l'allure d'une pièce de théâtre de boulevard pour dénoncer les turpitudes d'hommes qui s'imaginent faire partie d'une race supérieure uniquement grâce à leur couleur de la peau. Cependant son côté burlesque s'accorde mal avec la réalité de la violence du suprémacisme blanc qui dans cette histoire, se réduit à une simple dimension anecdotique. Autant dire qu'avec sa Jenny toute nue, Caldwell ne nous offre malheureusement pas le meilleur de la littérature sudiste, loin s'en faut...
Commenter  J’apprécie          102
Vie typique d'une petite ville américaine décrite avec les qualités de conteur de Caldwell, sa sûreté de vison, son choix des situations et son sourire narquois.
A Sallisaw, petite ville américaine de Géorgie, Jenny, femme au grand coeur, courageuse et tenace, gagne sa vie en louant des chambres meublées. Mais elle est en butte à l'envie et au racisme. Persécutée par le pasteur de l'église voisine, par l'opinion publique qui l'accuse d'héberger une femme de moeurs légères ou une mulatresse, Jeeny ne cède pas d'un pouce. Et si son courage finit par la confronter à la violence, il inspire aussi le respect, voire l'admiration. Dénonciation de la médiocrité et de la malveillance d'une petite ville du Sud, mais aussi acte de foi dans le courage et la vertu d'amour.
Commenter  J’apprécie          60
JENNY TOUTE NUE d' ERSKINE CALDWELL
Jenny est une femme d'un certain âge , propriétaire de sa maison et qui vit des loyers de ses locataires. Juste à côté de sa maison s'est construite une église dont le prédicateur, Clough, lorgne sur ladite baraque de Jenny. Débarque Betty avec une peine de coeur et qui s'offre à tous les mâles du secteur. Puis arrive Lawana qui cherche du travail mais elle a cette goutte de sang noir qui lui interdit toute possibilité. Jenny, femme au grand coeur, va la loger au grand dam du juge Rainey qui voit poindre le drame. Un soir, Betty va rencontrer Clough dans un motel. Dénoncés, pris sur le fait, la ville va s'enflammer.
Du racisme de base à l'hypocrisie protestante puritaine, Caldwell dresse un tableau apocalyptique et humoristique des êtres humains de ce village de Géorgie, mais évidemment de cette Amerique dans ce qu'elle a de pire. le personnage de Jenny est sublime dans ce style sûre de son droit, de sa morale et que rien ni personne ne peut arrêter.
C'est un des très grands livres de Caldwell, un de mes préférés.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (87) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1823 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}