Les Lionnes de Venise sont le premier tome d'une duologie qui a pour cadre l'Italie du XVIIème siècle. Après avoir mis la main sur une précieuse gravure, le père de Lucia est enlevé, et son imprimerie détruite. La jeune fille, qui a réussi à s'échapper, se promet de le retrouver, mais autour d'elle, nombreux sont ceux qui semblent convoiter le fameux objet qu'elle a sauvé des flammes…
Ce roman était prometteur… mais juste prometteur, malheureusement. J'ai apprécié les premiers chapitres, néanmoins mon enthousiasme est retombé à mesure que je progressais dans ma lecture, et ce pour diverses raisons.
L'héroïne, pour commencer. Assez tôt, on apprend que Lucia sait lire, écrire, compter, raisonner, interpréter les meilleurs auteurs, mais aussi se battre à l'épée et au poignard… Un CV impressionnant pour une femme à cette époque-là (et même pour un homme qui serait issu de sa condition modeste, d'ailleurs), qui m'a donné matière à craindre d'avoir affaire à une Mary-Sue en puissance. Et je confirme…
Lucia, elle est trop forte. Elle se permet de tenir tête à tout le monde en s'en tirant (presque) à bon compte à chaque fois, bat à l'épée un maître d'armes beaucoup plus expérimenté qu'elle, et bien sûr, elle est tellement belle (et arrogante) que tous les hommes qui posent les yeux sur elle ont automatiquement envie de la mettre dans leur lit. Et je ne parle même pas du fait que, d'oie blanche, elle se transforme en courtisane aguerrie en l'espace de quatre jours. Parfaite, cette fille, vous dis-je !
L'autre « lionne », c'est Isabella Rosselli. Elle aussi est dépeinte comme redoutable, intelligente… pourtant à ce stade, je cherche encore son utilité. Plus exactement, je n'ai pas trouvé les passages où elle apparaît spécialement pertinents. Ils sont surtout là pour offrir une romance bien dégoulinante de mièvrerie (ceux qui aiment apprécieront, mais ce n'est pas mon cas).
Le récit, intriguant de prime abord, m'a vite dépassée en raison de sa pléthore de personnages, des mensonges dont ils s'abreuvent mutuellement et des liens entre eux. Plus j'avançais, plus je me sentais perdue, et au final, je ne suis pas sûre d'avoir compris qui était qui et qui agissait pour le compte de qui et pour quoi.
Ce qui aurait pu me plaire, dans cette histoire, c'est son côté mystique, avec cette fameuse gravure et le grimoire auquel elle est censée mener, ainsi que les visions et le fascinant objet que Lucia découvre au couvent, mais cet aspect-là passe au dernier plan.
Je suis presque tentée de lire la suite dans l'espoir que l'auteur s'attarde davantage sur ces éléments-là, mais j'hésite. Je n'ai vraiment pas adhéré aux personnages, ni à la plume de
Mireille Calmel qui m'a paru souvent répétitive. Je verrai si l'occasion se présente.
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