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sur 1263 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
LE VICOMTE POURFENDU d'ITALO CALVINO
Dans la même veine que le chevalier inexistant dont j'avais fait un retour Calvino délire sur un Vicomte retour de croisade coupé en 2 par un boulet! Drôle improbable décalé tout ce que j'aime avec une chute inattendue. Lisez le c'est court et bien écrit. Quel talent!
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Je ne ferais pas un résumé de ce livre, il suffit de lire les autres critiques trsè bien faites, juste pour dire que c'est une fable philosophique jubilatoire, humour noire, un très bon moment, plaisir de lecture, je vais continuer à découvrir cet auteur et les deux autres volets de cette trilogie.
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Après Si une nuit d'hiver un voyageur, Calvino m'a encore bluffé. Je dirais même qu'il est devenu un de mes auteurs préférés. Avec ce roman, il m'a transporté par son humour et son imaginaire débordant. Encore une fois on ne sait pas à quoi s'attendre en commençant, mais c'est toujours brillant et surprenant page après page, chapitre après chapitre. On se prend à rêver comme un enfant à la lecture d'un conte merveilleux. Que dire du final !?? Je ne peux m'empêcher de me précipiter vers le non moins fameux second volet. Ce genre de bouquin se découvre, ne lisez pas trop le scénario pour préserver tout le plaisir !
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Guerre des chrétiens contre les turcs.
Le vicomte Medardo di Terralba est sur le champ de bataille avec son écuyer Curzo. La guerre fait rage et décime les cavaleries.
Medardo se fait violemment tirer dessus par un canon turc. Il est alors coupé sec en deux parties : la partie gauche de son corps et la partie droite, restée intacte. L'histoire est contée par son neveu, qu'il a recueilli.

A la fin de la guerre, l'armée ramène la partie droite du corps du vicomte. Psychologiquement, tout comme physiquement, l'homme n'en ressortira pas indemne : il devient tyran auprès de son peuple, de son père Aiolfo, et même de sa nourrice Sebastiana.
Seule la bergère Pamela semble être épargnée du fait de l'amour du vicomte.

Mais lorsque tout semble compliqué pour le peuple, la partie gauche du vicomte refait surface. Comme le yin et le yang, celle-ci est l'opposée de son homologue de droite : elle multiplie les bonnes actions et répare les dommages causés par son double.
Ainsi commence la bataille d'ego entre le Piètre et le Bon pour s'attirer les faveurs de Pamela.

Italo Calvino a voulu "avant tout écrire une histoire amusante", tout en faisant passer un message fort :
"nous tous, nous nous sentons d'une manière ou d'une autre incomplets, nous tous, nous ne réalisons qu'une partie de nous-même et pas une autre."

Quoi de mieux que d'imaginer cette incomplétude en une seule et même personne, en la matérialisant par une fissure de son corps ?
Ce roman joue sur les contrastes constants : l'un est le bien, l'autre le mal, l'un est cruel, l'autre trop gentil.
Mais au fond, ils se rejoignent.
Le Mal est plus facile à faire que le Bien : la preuve avec le charpentier qui arrive plus facilement à construire un échafaud qu'un objet pratique ; ou avec le Bon qui, à force de vouloir faire trop bien les choses en devient irritant.

Ce roman est original, un peu fou de par son idée de départ, et il en devient philosophique en menant à la réflexion sur nos propres traits de caractère.
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Le titre ? Pas évident (français ou italien). La 4ème de couv., pas plus évidente, on se demande dans quel monde on va débarquer... mais bon, mon fils devait le lire pour le collège, et comme j'ai beaucoup Italo Calvino (que je lis habituellement en italien), j'ai osé, le temps d'un voyage en train ! Et j'aurais pu louper mon arrêt car je n'ai pas eu besoin de marque-pages, j'ai trouvé le thème très moderne, pouvant se transposer à d'autres situations... on peut tous être un jour un "Vicomte pourfendu" quand nos deux moitiés ne se retrouvent pas... L'écriture fait parfois penser à un fabliau, ma seule limite dans cette découverte, mais j'ai passé un bon moment. A tenter !
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Comment ne pas résister à l'inventivité étonnante d'Italo Calvino, capable de concevoir à partir d'une absurdité, un conte philosophique cruel et sensible à la fois. Ce premier roman de la trilogie Les ancêtres nous plonge d'emblée dans une invraisemblance : le vicomte Médard de Terralba, parti faire la guerre aux Turcs, aborde stupidement un canon de face et se trouve pulvérisé... Ce qui reste de lui est récupéré sur le champ de bataille et livré au savoir-faire des médecins.
Aberration vivante, Médard ne possède plus que la moitié droite de son corps et ce n'est pas la meilleure ! Désormais, seul le mal règne dans cette monstruosité. Revenu sur ses terres, le vicomte multiplie les actes de cruauté, dont les premières victimes sont ses proches : son père dont il provoque la mort dès son retour, et sa nourrice qu'il exile chez les lépreux. Jusqu'au jour où surgit une autre moitié de Médard, aussi bonne que l'autre est mauvaise. de leur confrontation, Italo Calvino, fait une fable incisive qu'il conduit avec brio pour le plus grand régal de ses lecteurs. du grand art !
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Le vicomte Médard de Terralba est parti en guerre contre les Turcs. Séparées par un coup de canon, les deux moitiés de son corps reviennent au château paternel. La première moitié ne pense qu'à faire le mal, la seconde ne pense qu'à faire le bien. Mais toutes deux s'attirent les inimitiés. Jusqu'à ce que l'amour s'en mêle.
Ecrit en 1952, le Vicomte pourfendu prend la forme du conte philosophique et a des airs de Candide. Italo Calvino y exprime son dégoût de la guerre et le refus d'une vision manichéenne de l'humanité. Plein d'humour, un brin cynique, on y croise des personnages décalés mais terriblement humains. Fragiles en somme.
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Le vicomte pourfendu est un conte philosophique écrit pat Italo Calvino et apparu en 1952.
L'histoire est raconté par le neveu du personnage principal le Vicomte Medardo de Terralba.
Ce conte commence en apothéose pendant une bataille contre les Turcs . Notre héros le Vicomte est coupé en deux par un canon. Une moitié du Vicomte a survécu mais il s'avère être le mauvais côté. Il devient le prédateur de la ville et commence à causer de graves troubles.
Entre-temps, son bon côté fait surface et commence à oeuvrer charitablement envers les villageois.
Bref, c'est un ensemble d'évènements qui montre le bon et mauvais côté de l'être humain.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui sort de l'ordinaire.
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Italo Calvino met en lumière à travers ce conte philosophique les contradictions de l'esprit humain.
Chaque partie isolée de Médard de Terralba est incomplète dans ses actions et tombe dans l'excès : l'excès de furie destructrice pour l'une et l'excès de bonté pour l'autre. Dans un cas comme dans l'autre, il n'en ressort rien de bon car il faut toujours un équilibre. Même si parfois l'être humain fait des erreurs, il faut toujours en tirer des leçons pour s'améliorer et il n'y a rien d'irrémédiable. La vie est un chemin semé d'embûches qu'il faut parcourir avec humilité et sagesse.
Pour moi, l'auteur aborde aussi à travers cette oeuvre les blessures et traumatismes de la guerre. J'y vois aussi le reflet de sa propre expérience de guerre puisqu'il a été engagé de force dans les jeunesses fascistes avant d'entrer dans la résistance.
Une lecture très intéressante et riche, agréable, pleine d'humour.
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Un magnifique conte qui met en scène un héros divisé entre sa partie maléfique et l'autre bienfaisante. Un beau symbole de la dualité humaine de la vie.
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