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Lorsqu'on est chez soi, malade, la gorge irritée, le nez bouché (ou gui goule), avec zéro énergie, le remède à ça est de se plonger dans une enquête du commissaire Montalbano.

On prend le soleil de Sicile, on suit un commissaire épicurien, qui ne court pas, qui ne se dépêche pas, qui prend le temps, qui n'ose pas s'engager avec Livia, qui pousse une gueulante de temps en temps et qui n'oublie jamais de se restaurer dans toutes les petites gargotes qu'il connait.

De ce point de vue-là évitez d'enquêter à ses côtés si vous souffrez d'une gastro car son régime alimentaire ne vous conviendra pas.

Si "Le voleur de goûter" avait un côté roman noir, j'ai trouvé que celui-ci tirait moins à boulets rouges sur l'administration, la politique et l'Italie. Par contre, le nouveau juge, le questeur et un autre chef de police vont s'en prendre plein la tronche.

Le commissaire Montalbano a ses fêlures, ses blessures, son caractère, mais contrairement à d'autres, il ne se vautre pas dans l'alcool. Il est authentique, on le dirait réaliste tant son comportement est égal à lui-même, sans pour autant sombrer dans le portrait du flic torturé à mort.

L'enquête est toute simple et commence après l'écrasement d'une poule qui en avait marre de vivre et l'emboutissement d'une Twingo vert bouteille bien garée sur le bord de la route.

Anybref, on commençait dans le potache, la blague, le délire, l'amusement avant de basculer dans le tragique et l'émouvant.

C'est ça aussi l'effet Montalbano, on oscille sans cesse entre l'envie de se bidonner avec ses adjoints (dont un a un langage des plus étranges) et les tripes qui se nouent quand l'auteur aborde des sujets plus lourds.

Sans courir, sans se presser, mais sans laisser le temps au lecteur de bailler, Montalbano nous entraîne à sa suite dans son enquête, dans sa vie privée, sans les bons moments comme dans les moins bons, dans ses pensées, ses interrogations, ses coups de sangs.

Et puis, il a toute une équipe derrière lui, que ce soient les policiers sous ses ordres, ou des journalistes, ou même une vieille dame. Sans oublier que Montalbano n'est pas la moitié d'un con, qu'il est rusé, malin et qu'il sait jouer avec les plus grands…

Une nouvelle fois, lire un commissaire Montalbano était un bon choix. Je tousse toujours mais pendant quelques heures, je me suis dorée la pilule au soleil de la Sicile, marché dans la mer et j'ai mangé comme une reine.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ma façon de rendre hommage à Andrea Camilleri est de lire le maximum de ses ouvrages, historiques ou policiers.
Ainsi, j'en ai lu quinze eu un mois. Mon petit dernier est le quatrième de la série Montalbano, publié en 1997 : "la voix du violon".
Alors que le commissaire avait cinquante-huit ans dans les précédents, le revoici en pleine force de l'âge.
Déjà sensible aux variations climatiques et déjà pépère tranquille au volant.
Sauf que ce jour-là, où il se rend à un enterrement, c'est son adjoint Gallo à la conduite très sportive qui mène le train.
Après avoir écrasé une poule "suicidaire" (on est à la campagne) il dévie et heurte une voiture en stationnement devant une maison. Passage obligé à l'hôpital. Temps perdu.
Conséquence de l'accident, mais non cause, : la macabre découverte du cadavre d'une jeune femme.
L'enquête bien conduite, mais sans précipitation, est contrecarrée par le nouveau Questeur qui n'apprécie pas
cette façon de faire : il faut du résultat, et rapidement.
Seulement, alors que l'enquête est retirée à notre cher commissaire, une erreur fatale est commise par la nouvelle équipe. Montalbano est de nouveau sur le terrain.
Comme d'habitude j'ai aimé les adjoints ,et la langue jubilatoire de Camilleri.
Et Catarella !
"Catarella, au commissariat, ils l'avaient mis à répondre aux coups de fil dans la conviction erronée que là, il pourrait faire moins de dégâts qu'ailleurs".
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Une excellente lecture, comme toujours avec Andrea Camilleri. Un langage fleuri, une narration vivante, des dialogues truculents et que dire de la réjouissante gourmandise de son personnage: Salvo Montalbano. Un régal! Montalbano quel personnage et toujours égal à lui-même. Tout est vrai chez lui: ses humeurs, ses pensées , son angoisse, ses doutes, son honnêteté, il est authentique et surtout il est humain. Dans La voix du violon, le meurtre est plus brutal et c'est par hasard que Montalbano découvre le cadavre de la femme et l'horreur. Mais les temps changent et le protecteur de Montalbano, l'ancien questeur a pris sa retraite et le nouveau n'est pas sympathique à Montalbano, il n'aime pas le rythme de ses enquêtes. Il veut des résultats , tout de suite, avec des moyens modernes au détriment de la réflexion. Montalbano est mis de côté.
Mais c'est qu'il est rusé ce Montalbano et c'est qu'il a une équipe loyale et tout un réseau d'amitiés et de contacts, même dans le monde des médias, sur lesquels compter pour arriver à ses fins. Toujours dans une Sicile comme on aime, un récit sans trop de mafieux pour nous prouver que cela existe. Une lecture qui réjouit.
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N°1590 - Octobre 2021

La voix du violonAndrea Camilleri – Fleuve noir
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani et Maruzza Loria.

Montalbano vient de découvrir un peu par hasard le cadavre d'une jeune et jolie femme, Michela Licalzi, assassinée dans sa maison juste construite. Bizarrement elle était nue dans une mise en scène macabre et ses vêtements ont disparu, une manière comme une autre de brouiller les pistes. Son mari est chirurgien à Bologne et la victime, quand elle venait dans la région, logeait à l'hôtel.
L'enquête s'enlise et s'oriente bizarrement vers un malade mental, mais cette piste ne convient pas à notre commissaire, le mari de la victime révèle un couple bien étrange et Montalbano, cible ordinaire d'une hiérarchie tatillonne et d'un collègue envieux et flagorneur se trouve dessaisi puis à nouveau en charge de cette affaire, le tout dans le quotidien de la mafia et la mort opportune d'un présumé coupable. Pour notre commissaire, il y a de quoi en perdre son latin et ce d'autant qu'entre temps ses investigations l'amènent à tomber amoureux d'une jolie femme. Qu'importe, il n'aura pas trop de tout son talent et de sa patience d'enquêteur, et ce malgré les méprises et les fausses pistes, pour éclaircir cette affaire bien compliquée. Une enquête est l'occasion de faire des rencontres et pas forcément des meurtriers ; ici il va croiser notamment un maestro violoniste. de son propre aveu, Montalbano n'y connaît pas grand chose en musique et plus particulièrement en violon, mais c'est pourtant cet instrument qui va l'aider à rétablir les faits, découvrir le vrai assassin et rendre hommage à la mémoire de celui qui a été injustement accusé.
Il galère toujours avec Livia, sa lointaine fiancée génoise et ce d'autant qu'ils traversent une crise liée à l'adoption éventuelle d'un petit garçon. le tout sur fond de recettes de cuisine sicilienne capables de faire saliver les plus accrocs au jeûne.
Cette enquête à la Simenon fut encore un bon moment de lecture.
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Escapade en Sicile avec le Commissaire Montalbano.

Quel plaisir de retrouver l'écriture d'Andréa Camilleri, la Sicile et ses parfums, les dialogues fleuris, l'indépendance du Commissaire Montalbano et son caractère bien trempé.

Une enquête qui piétine, des actes manqués, et voilà que le Questeur dessaisit Montalbano de l'enquête.
Son équipe est outrée, vexée mais Montalbano s'en moque.
Jusqu'à ce qui ressemble à une bavure.
Camilleri est habile et notre commissaire l'est tout autant. Et Salvo il ne faut pas l'énerver.

Une plume authentique, fine et colorée.
C'est un véritable plaisir de retrouver l'univers de Salvo Montalbano, comme un bonbon acidulé, un chocolat chaud savoureux, une rencontre réconfortante.
Bref un petit bonheur de lecture.

Heureusement, il m'en reste encore de nombreux à lire !

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La voix du violon d'Andrea Camilleri est un court roman policier, quatrième enquête du commissaire Salvo Montalbano, publié en 1997 en Italie et en 2001 en France.
Le commissaire sicilien, réfractaire à la modernisation de son service, enquête sur la mort d'une belle jeune femme dans sa maison secondaire. On se laisse bercer par le langage fleuri des différents protagonistes et une Sicile dépaysante. Si le commissaire ne semble pas toujours concentré sur son enquête, l'intrigue avance néanmoins. Un polar plaisant.
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La magistrature et la police de Vigata et ses environs évoluent et ça se voit. Tout d'abord Catarè retourne à l'école pour devenir un geek et Montalbano s'assombrit.
le nouveau et 'ntipathique questeur Bonetti-Alderighi, partisan du chiffre, ne l'aime pas du moins il n'aime pas les dinosaures et un nouveau sémillant commissaire lui fauche son enquête et le Dr Arquà chef de la Scientifique, un florentin se révèle être un mouchard!
Une enquête qu'il a un peu forcée surtout par sa curiosité et sa méthode de voyous: le crochetage de portes. Et voilà le catafaro* Michela sur le lit
Livia vit dans l'attente de l'adoption du petit François et le mariage qui doit suivre avec Salvo mais cela le tourneboule ainsi que Livia que l'on voit peu et pas dans sa meilleur forme.

On voit Montalbano faire un repas en tête à tête avec Mme Clementina Vasile Cozzo ex-institutrice paralytique «détective en fauteuil» comme Miss Marple aussi intuitive et leste en compréhension en pleine discussion sur le crime qui agite Vigata. On suppute! Un Montalbano dans le rôle d'un Watson, d'un Japp ou d' un Sir Henry Clithering qui écoute le maestro jouer du violon à l'étage du dessus

Et puis toujours l'inévitable guerre et les coups bas entre fonctionnaires adipeux proches du pouvoir ou de la bien-pensance et l'équipe de choc du commissariat de Vigata Une équipe soudée autour de son chef acariâtre qui bénéficie aussi de l'aide télévisée non négligeable de son ami Zito Nicolò.

Une intrigue où il est question de musique classique et de maestro, d'idylle amoureuse, de questions sur la bêtise des hommes et bien sur de petits plats

Ceux bâfrés par Salvo
Spaghetti à la sauce coralline, faite d'oeufs de langouste et d'oursins
Caponata macaronis avec un « feu vif » (sauce de sel, huile d'olive, ail, piment rouge sec en quantité) une substantielle portion d'agneau chasseur parfumé d'origan et d'oignon.
Dessert de ricotta et un petit verre d'anis gras
Tranches d'une miche assaisonnées d'huile d'olive, sel, poivre noir et pecorino
Une histoire un peu triste mais qui bénéficie toujours des réparties ad hoc mais pas toujours bien correctes du commissaire



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Réjouissante et dure quatrième enquête du commissaire Montalbano, ma préférée parmi les premières.

Quatrième enquête de Salvo Montalbano, publiée en 1997. le questeur de Montelusa, bienveillant protecteur du commissaire souvent quelque peu atypique, a pris sa retraite, et lorsque le nouveau questeur et la brigade criminelle opéreront un "montage" sans délicatesse pour dessaisir l'ombrageux Sicilien d'une enquête, toute l'équipe de Vigata montera au créneau pour défendre son chef, avec talent.

Une enquête un peu plus noire que d'habitude, car elle met tristement en jeu le pouvoir de l'argent par rapport à celui des sentiments... Et parce qu'au passage, un coup peut-être fatal est porté aux relations entre Montalbano et sa fiancée de longue date, Livia. Tandis que Catarelle, l'inénarrable standardiste du commissariat, entame une mystérieuse mutation suite à un cours d'informatique !

"Anna Tropeano venait juste de partir quand la porte du bureau du commissaire s'ouvrit à la volée en cognant le mur et Catarella entra comme un boulet de canon.
- La prochaine fois que tu entres comme ça, je te bute. Et tu sais que je parle sérieusement, dit Montalbano très calme."

"La crème dangereuse du dottor Lactes débordait. Montalbano commença à s'inquiéter.
- Je préviens toute de suite M. le Questeur.
Il disparut, reparut.
- M. le Questeur est momentanément occupé. Venez, je vous accompagne à la salle d'attente. Vous voulez un café, une boisson ?
- Non merci.
Le dottor Lactes s'éclipsa après lui avoir adressé un large sourire paternel. Montalbano eut la certitude que le Questeur l'avait condamné à une mort lente et douloureuse. le garrot peut-être."

Une enquête réjouissante, accomplie, et dure aussi... Ma préférée des quatre premières.
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Emouvant, touchant sont les deux adjectifs qui me viennent à l'esprit pour qualifier ce roman. Tout avait pourtant commencé avec une drôlerie formidable - à croire que je découvrai les policiers les plus maladroits de la Sicile ! Puis, doucement, Camilleri nous prend par la main et nous emmène vers la tragédie la plus brutale, le crime le plus abject.
Le commissaire Salvio Montalbano va faire preuve de son habituelle pugnacité pour découvrir le coupable. Au cours de son enquête, il rencontrera des personnages hors du communs, dont la grandeur d'âme et la sensibilité, au diapason de celles de notre commissaire sicilien, est à l'opposé de la cruauté brutale du meurtrier.
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Mon premier roman de cet auteur ,une belle decouverte, un univers unique,qui change beaucoup des polars habituels pour mon olus grand plaisir : A découvrir d'urgence !
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
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