AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Paul Davidson (Illustrateur)Henry Flint (Illustrateur)
EAN : 9781781086629
96 pages
2000 AD (11/12/2018)
3/5   1 notes
Résumé :
Features fan-favourite Judge Death’s introduction to the Dredd movie universe.

THE CRIME IS LIFE

Mega-City One – a seething metropolis built on the ruins of the old world, walled off from the irradiated wasteland of what used to be America. With eight hundred million people living within, only the harsh regime of the Judges can safeguard the lives of the citizens and keep the city from descending into chaos.

The toughest... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome met en scène Judge Dredd et sa continuité issue du film Dredd (2012) de Pete Travis, avec Karl Urban. Il ne s'agit donc pas du personnage de la série classique, tel qu'il a été créé en 1977, par John Wagner, Carlos Ezquerra et Pat Mills. Il comprend 2 histoires distinctes : les épisodes parus dans les numéros 386 à 388 dans le mensuel Judge Dredd Magazine en 2017, et ceux dans les numéros 392 à 396 dans le même magazine en 2018. Ces deux histoires ont été coécrites par Alex de Campi & Arthur Wyatt. Il comprend également une courte introduction rédigée par Alex de Campi expliquant ce qui l'a intéressée pour écrire ces histoires, les couvertures réalisées par Jock (*2), Richard Elson, Jake Lynch, Alex Ronald.

-
Furies (30 pages, dessins de Paul Davidson, couleurs de Len O'Grady) - À Mega-City One, Bill Huxley (un techie, c'est-à-dire un ex-hacker) a réussi à trouver un travail pour une entreprise de BTP, dans une ville avec taux de chômage de 90%. Il s'est marié avec Zoe, avec qui il a fondé un foyer et ils ont un jeune garçon Tommy qui souffre de problèmes respiratoires aggravés par la ventilation défectueuse du bloc dans lequel se trouve leur appartement. Comme tous les jours, il se rend à son boulot peu motivant, mais qui le nourrit lui et sa famille et qui l'occupe assez pour qu'il se tienne à l'écart des systèmes informatiques sophistiqués, évitant qu'il ne replonge dans cette forme de criminalité. Ce jour-là, il abordé sur le chantier par 3 jeunes femmes qui se font appeler les Érinyes (du nom de divinités persécutrices dans la mythologie grecque). Elles lui proposent de participer à un coup, et lui laissent une carte pour qu'il les rappelle. le lendemain, sur le chemin du travail, il est percuté par un fuyard qui se fait rattraper par Judge Dredd. Ce dernier le reconnaît et demande une vérification de routine sur lui et sa famille. Bill Huxley arrive en retard au boulot et est licencié sans autre forme de procès.

A priori, le lecteur est un peu réticent à l'idée de se lancer dans une histoire d'une version alternative de Judge Dredd. D'un autre côté, Alex de Campi a fait ses preuves de scénariste originale, en particulier avec son anthologie Grindhouse: Doors Open at Midnight Double Feature. Cette première histoire se déroule comme une histoire classique de Judge Dredd où il n'est qu'un catalyseur dans l'histoire personnelle d'un habitant de Mega-City One. le lecteur habitué à ce type de récit sait que le criminel a peu de chance de s'en sortir, c'est même un attendu implicite, et qu'il faut peu de chose pour passer du mauvais côté de la loi, y compris de manière arbitraire et injuste. Bill Huxley est donc un personnage issu du film de 2012, mais il n'est nul besoin d'avoir vu le film pour pouvoir comprendre et apprécier l'intrigue. Effectivement, il se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, et par ricochet perd son emploi, et par voie de conséquence, tout espoir de pouvoir faire soigner correctement son fils. Il n'a d'autre choix que d'accepter l'offre du gang des Érinyes et se retrouve embringué dans un enlèvement d'enfant (Pearl). Bien vite, les juges sont à leur trousse, et l'issue ne fait pas grand doute.

Paul Davidson réalise des dessins descriptifs propres sur eux. Ils sont suffisants pour donner de la consistance aux différents lieux de Mega-City One : l'appartement bas de gamme des Huxley, le site de chantier où travail Huxley, l'appartement de luxe des parents de Pearl, la serre luxueuse, ou encore l'usine d'épuration des eaux usées. L'artiste conçoit des mises en scène dans lesquelles les personnages interagissent avec leur environnement, au lieu de donner l'impression d'évoluer sur une scène avec un décor en carton-pâte en arrière-plan. Les différents protagonistes disposent d'apparence spécifique, avec un look rebelle pour les Érinyes. Les scènes d'action sont fluides et spectaculaires. Les pages donnent l'impression d'un amalgame réussi entre la netteté des dessins de Steve Dillon, et la conception visuelle de Carlos Ezquerra. le lecteur suit donc avec plaisir les tribulations dangereuses de Bill Huxley, tout en remarquant qu'il s'en sort bien à chaque fois. de Campi & Wyatt ont pris un parti qui sort un peu de l'ordinaire des histoires de Dredd, puisque Bill Huxley conserve la sympathie du lecteur du début à la fin, et parvient à conserver l'avantage tout du long, malgré les situations catastrophiques dans lesquelles il se retrouve. Les coscénaristes vont jusqu'au bout de leur logique et dévient du chemin bien balisé des histoires de Dredd, telles que cadrées par Alan Grant & John Wagner. Cela donne un goût un peu bizarre à la fin, une histoire sympathique mais dont le pathos est neutralisé par le manque de souffrance de Bill Huxley, et par le manque d'infaillibilité et d'implacabilité du système des juges. le résultat semble un peu fade. 3 étoiles.

-
The dead world (52 pages, dessins et encrage d'Henry Flint, couleurs de Chris Blythe) - Dans les quartiers nord de Mega-City One, Mike McGee s'apprête à se livrer à son occupation favorite, la pyromanie, mais un juge l'a repéré. le suspect s'immole par le feu alors qu'il est coincé par le juge, en même temps que 8 adolescentes en tenue d'écolière se jettent du toit de l'immeuble en bas duquel il se tient. Dredd se rend sur place, sans rien pouvoir détecter qui puisse justifier un tel acte. Il est contacté par le Contrôle qui lui indique que le Juge-en-Chef lui ordonne de se rendre au laboratoire de police Tek-21 pour une affaire prioritaire. le responsable du site lui explique que l'affaire concerne une équipe de 4 chercheurs travaillant au projet Protée, pour trouver un moyen de lutter contre l'entropie. Ils expérimentent pour trouver comment franchir la barrière les séparant d'une Terre parallèle qu'ils ont détecté et où toute vie est morte. En contrôlant ce point de passage, il serait théoriquement possible de maîtriser et d'exploiter l'énergie générée au point de contact. Ils pénètrent dans le laboratoire où ils découvrent le corps de 3 chercheurs, 4 ayant disparu sans laisser de trace, la huitième n'étant pas présente car souffrante ce jour. Sur le site du suicide collectif, le corps d'une des adolescentes commence à s'animer et elle sort de son sac à cadavre.

Pour le lecteur habitué des récits de Judge Dredd, le titre Dead World est un signe clair : il s'agit d'introduire dans cette version de Dredd, un de ses ennemis récurrents Judge Death, ainsi que le monde dont il vient Dead World. Effectivement, ce type de lecteur relève tous les indices, de l'immolation par le feu, à la connexion avec une Terre Parallèle. L'enjeu pour les coscénaristes devient alors de proposer une variation originale sur un concept un peu bancal dès sa création dans Judge Death: Death Lives! d'Alan Grant, John Wagner, Brian Bolland, Greg Staples et Kevin O'Neill. Sur leur Terre, les Dark Judges sont arrivés à la conclusion que pour anéantir le crime, il faut anéantir toute vie. Mais en fait, eux-mêmes participent d'une forme de vie (une sorte de mort-vivant) ce qui aboutit à un paradoxe dépourvu de sens. de Campi & Wyatt se lancent dans le premier contact entre Mega-City One et les Juges des Ténèbres. Judge Dredd mène l'enquête et assiste au début d'une épidémie de folie meurtrière et suicidaire qui n'épargne aucun citoyen de Mega-City One qui en compte 800 millions. Les coscénaristes ont les coudées franches pour jouer avec tous éléments de la mythologie de DeadWorld et ne s'en privent pas.

Henry Flint est un artiste travaillant depuis plusieurs décennies pour 2000 AD et Judge Dredd Megazine. Il a su concilier ses propres particularités avec les caractéristiques graphiques de Carlos Ezquerra pour une narration visuelle totalement dans le ton des aventures originelles de Dredd, sans l'impression de déjà-vu qui se dégage de certains cases d'Ezqerra. Il utilise un trait de contour un peu granuleux et mal ébarbé qui rend bien compte des traces d'usure laissées par une réalité agressive peu favorable à la vie humaine et encore moins au bonheur. La ville présente plus de consistance et de densité que dans la première histoire. La violence est sèche et cruelle, totalement en cohérence avec les agissements des Juges des Ténèbres. le lecteur suit donc la progression de l'intrigue qui s'avère assez linéaire et qui manque un peu d'intensité dramatique, pourtant nécessaire pour que le lecteur puisse ressentir les horreurs qui se déroulent sous yeux, la sensation de fin du monde inéluctable, ou encore le degré d'implication de Judge Dredd jusqu'au sacrifice logique. de même, le moyen pour enrayer la progression de DeadWorld semble un peu bizarre et facile, pas entièrement cohérent avec la logique interne du récit.

Cette deuxième histoire s'avère plus dans le ton des aventures classiques de Judge Dredd, et plus réussie sur le plan visuel. Alex de Campi & Arthur Wyatt reprennent les éléments classiques de la mythologie de DeadWorld et des Juges des Ténèbres pour une version différent et bien construite. Toutefois, ils n'arrivent pas à faire ressentir l'intensité dramatique de cette fin du monde imminente. À tout choisir, le lecteur sera plutôt curieux de découvrir la fin de la vie sur Deadworld et l'avènement de Sidney De'Ath dans The Dark Judges: Fall of Deadworld par Kek-W & David Kendall, ou mieux encore la version originelle dans Judge Death: The Life and Death of... de John Wagner, Peter Doherty, Frazer Irving. 4 étoiles.
Commenter  J’apprécie          80


autres livres classés : fin du mondeVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Monstres de la mythologie grecque

Je suis une créature hybride, mi-homme mi-cheval.

Le Minotaure
Le Centaure
La Cavale
La Manticore

12 questions
3428 lecteurs ont répondu
Thèmes : monstre , mythologie grecque , créatures mythologiques , mythologie , mythesCréer un quiz sur ce livre

{* *}