Et le mal viendra

Page 200, j'abandonne. Lisant essentiellement le soir par petits bouts, je ne comprends rien: trop de noms, trop d'allusions aux ouvrages précédents (que j'ai tous lus, pourtant), trop d'aller-retours dans le temps, je m'y perds. OK, c'est fort bien formulé comme toujours. Or, cette tendance au fouillis, entamée avec Islanova, prend ici un veritable envol qui - pour moi - manque d'intérêt. Je vais plutôt relire Malhorne.

Ça c'est du roman qui prend aux tripes !
On retrouve tous les protagonistes d'Islanova. Dans le 1er on suivait le flic qui voulait récupérer sa fille. Dans ce second tome, nous suivons essentiellement le point de vue du "terroriste" et nous découvrons son parcours. Et quel parcours ! Morgan Scali est un homme blessé et profondément humain. Il dédie sa vie à aider les plus pauvres. Mais jusqu'à quelles limites peut-on aller pour ouvrir les yeux d'une population qui ne veut pas le faire ?

Les descriptions de l'Afrique, de sa violence, de sa pauvreté sont terribles. Terribles parce que justes, qu'elles nous renvoient à notre petit comfort acquis sans effort.

Un passage qui m'a marquée, lorsque le fils Scali raconte à son père qu'il a fait rire les écoliers africains en décrivant la vie de "termites" que nous menons en France. Et qu'il ajoute "je n'allais quand même pas leur dire qu'en France, on jette de la bouffe et qu'on chie dans de l'eau potable." alors que plusieurs fois dans l'histoire on lit qu'en Afrique 6000 enfants meurent chaque jour de malnutrition et de manque d'accès à l'eau potable...

Donc voilà un livre font on ne sort pas indemne et qui devrait être lu par tous. Qu'il y ait une réelle grosse prise de conscience que nous courrons à notre perte et que les 2/3 de l'humanité crèvent de manque quand nous crevons d'excès.

Autant j'avais trouvé des longueurs à Islanova, autant dans ce tome les pages défilent à bon rythme. La construction sur 2 périodes augmente le suspens. On voit petit à petit la période passée rejoindre le présent et tout s'enchaîne.

C'est un excellent thriller, palpitant et avec un vrai message fort.
Vraiment, lisez-le !

Lire sans s'arrêter... le meilleur moyen pour ne pas s'égarer dans ce gros roman. Une histoire à vous glacer le sang, comme une prophétie des temps à venir. Mais ce futur nous semble si proche tant on mesure l'urgence qui déjà nous serre à la gorge en 2019. Urgence climatique, désastres humanitaires sur le continent africain, terrorisme, rien ne semble nous être épargné. Evidemment le sujet questionne et interpelle. Il nous ravage et nous met en panique. Si les auteurs voulaient tenter de convaincre les indécis, ou les climatosceptiques, ou seulement imagine le pire scénario sur le désastre qui nous attend, c'est réussi. En tout cas, voilà un récit très engagé.
Deux personnages, deux rivaux, portent le récit. Il est difficile de choisir son camp, car les deux protagonistes que tout semble opposer ont parfois des points de vue convergents.
Je n'ai pas lu Islanova mais le roman ne m'en a pas donné envie, je redoute la redondance des deux histoires.
Une fois pris dans le rythme du récit, dans le jeu des aller-retour, le roman vous colle à la peau. A lire, ou pas...

" On vous a alertés sur la préciosité de l'eau, vous n'avez pas voulu voir. Alors on vous a assoiffés, et vous vous êtes entretués. Va-t-il falloir que l'on entasse six mille cadavres d'enfants devant vos portes pour que vous réagissiez enfin ?
"
MON AVIS: J'avais lu la trilogie W3 et Islanova avant ce dernier opus qui, il faut le dire, cogne là où ça fait mal...Enfin pour les lecteurs qui n'auraient pas encore pris conscience de ce qu'est devenu notre monde ou bien qui jusqu'à présent s'en moquaient . Pour les autres, dont je fais partie, ce livre est un constat sur ce que nous savions, mais aussi imaginons qu'il pourrait se produire.

Pour autant ce n'est pas un essai ou un documentaire, non, il s'agit bien d'un roman avec la plupart des personnages qui étaient déjà dans Islanova et même certains de W3.
l'histoire se situe en 2028, 3 ans donc après les tragiques événements d' Islanova. Nous naviguons entre ce présent et le passé et nous remontons le temps jusqu'en 2016 pour ainsi dire là où tout à commencer, avec Morgan Scali parti en Afrique avec ses 2 enfants. Morgan est un homme détruit par la mort de sa femme, assassinée pendant l'attentat du Bataclan le 13 novembre 2015. Il veut honorer sa mémoire en aidant ceux qui manquent cruellement d'eau.
C'est en 2016 que certaines amitiés indéfectibles vont se nouer entre Morgan, Vertigo, Novac le mercenaire, Dakota Hugues riche héritière et Ozalee Mc Neil jeune amérindienne au QI prodigieux. Ilss ont tous animés de bonnes intentions au départ, pour venir en aide à ceux qui manquent d'eau.

C'est au fil des chapitres qui défilent que nous nous rendons compte du pourquoi et du comment la plupart d'entre eux seront perçus comme des terroristes.
Julian Stark, le policier d' Islanova qui a vu sa famille détruite va aussi découvrir ce qui le lie avec Morgan, ce qui en fait les relient tous les uns aux autres y compris Sookie Castel, flic aux méthodes particulières de la trilogie W3.

C'était pour moi une lecture riche, et édifiante, car Nathalie Hug et Jérôme camut en lanceurs d'alerte bien renseignés et très impliqués, sont hyper convaincants et cette fiction prends un gout de réel plutôt glaçant. L'avenir de l'humanité est compromis et ça c'est une réalité.

Le capitaine de police Julian Stark n'a plus qu'un seul but dans la vie: arrêter Morgan Scali, l'écologiste humaniste versé dans le terrorisme afin d'imposer ses idées. Son ennemi public numéro 1, celui qui lui a enlevé sa fille Charlie pour l'enrôler dans sa croisade. Celui qui est prêt à sacrifier des milliers d'enfants pour que le monde prenne enfin conscience qu'il court à sa perte. Au moment où on finit par le localiser, au Congo, il pense que sa longue traque touche à sa fin. Mais Stark est loin d'imaginer que Scali n'a pas dit son dernier mot…
Bienvenue dans L'éco-thriller de l'année ! « Suite » indirecte d'Islanova, dont il reprend certains personnages, mais qui selon les auteurs et l'éditeur peut se lire indépendamment (ce que j'ai fait sans problème), Et le Mal viendra est surtout une formidable mise en abîme d'un personnage, Morgan Scali. Qu'est-ce qui pousse un homme en apparence banale, meurtri par la vie et les évènements du 13 Novembre au Bataclan, à devenir un être haïssable? Nathalie Hug et Jérome Camut nous relatent le parcours de cet homme, depuis son départ pour le parc des Virunga au Congo, en passant par le désert de Somalie, jusqu'aux ruines d'Islanova. Idéaliste, Scali veut faire le bien autour de lui, apporter l'électricité et la chaleur dans le jungle, l'eau dans le désert. Alors qu'il multiplie les échecs involontaires, qu'il voit des centaines de ses semblables mourir dans l'indifférence générale, Scali se laisse bercer par les sirènes de certaines personnes qui l'entourent. Pour faire bouger le monde, il n'y a qu'une solution: la violence… Il devra s'y résoudre, encouragé par les moyens financiers et technologiques énormes mis à sa disposition. Avec en toile de fond, cette question terrible: en quoi la vie des enfants africains qui meurent de soif chaque jour serait-elle moins importante que celle des enfants européens? Au terme de ce roman mené sans aucun moment de faiblesse, les auteurs nous réservent une surprise de taille. je n'en dis pas plus, sinon, qu'il y avait longtemps que je n'avais pas lu un thriller écologique aussi intense et mouvementé depuis « Etat d'Urgence » de Michael Crichton. de Nathalie Hug, je connaissais la qualité de plume déjà à l'époque estudiantine (je ne pouvais qu'être sensible au fameux responsable d'anapath du roman !) et qui ne fait que confirmer son talent de raconteuse d'histoire, je découvre celle de Jérome Camut. Et le Mal viendra est indiscutablement un très bon roman, de ceux dont on savoure lentement chaque page, et le duo des auteurs incontournables de la scène littéraire Française.
Du coup, dois-je remercier les éditions Fleuve qui vont m'obliger après cette découverte à me procurer au plus vite leurs autres opus ? :)

12 ans déjà que j'ai mis le nez pour la première fois dans un livre des CamHug.

Avec Prédation, premier opus de la Voie des Ombres, je découvrais en 2007 un duo français hors du commun.

Et depuis, ils n'ont jamais cessé d'enrichir leurs romans d'intrigues ambitieuses et prenantes.

Même s'il m'a fallu quelques pages pour comprendre comment Et le Mal viendra se situait par rapport à Isla Nova, et ainsi m'habituer aux fréquents sauts dans le temps, j'ai été aspiré par ce nouveau roman qui prend petit à petit la forme d'un manifeste.

Dans le fond, c'est un manifeste coup de poing qui n'épargne pas son lecteur et qui met sa conscience à rude épreuve. Un livre dont il faut en faire l'expérience.

Pas nouveau dans la bibliographie des auteurs, cette manière de sensibiliser leurs lecteurs mais cette fois, ils poussent à fond les potards de la prise de conscience. Impossible de ne pas refermer le livre avec une boule au ventre.

Dans la forme, c'est un nouveau cadeau pour les lecteurs de la première heure, les CamHug ont eu la merveilleuse idée de créer un univers cohérent qui leur permet de faire référence à des personnages de leurs précédents livres.

Aux USA, un livre de cette qualité serait dans les listes des bestsellers et particulièrement encensé par les critiques et le lectorat. Et c'est toujours un mystère pour moi de constater qu'en France, ils ne soient pas plus plébiscités que cela.

Nous avons les cartes en main pour prendre conscience du message important que véhicule le livre mais surtout, pour que les "passeurs" de romans que nous sommes fassent des livres des CamHug des lectures incontournables.

Et le Mal viendra est certainement ce qui se fait de mieux actuellement dans les rayons des librairies.

Et si on le criait haut et fort ? #TeamCamHug !

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

Comme il est difficile de faire la chronique de ce roman hyper riche sans trop en dire. Ce roman n'est pas une suite à proprement parler d'Islanova bien que l'on y retrouve les personnages. Les auteurs nous racontent comment est née l'armée du 12 octobre. La personnalité de Morgan Scali en est la pierre angulaire. Faut-il le détester, le plaindre ou tout simplement le comprendre ?
On en prend les yeux avec la description de l'Afrique majestueuse et puissante mais aussi avec la descriptions de plusieurs massacres hyper réalistes. Les personnages se posent la question : faut-il répondre à la violence par la violence ? Est-ce uniquement par ce moyen que l'on peut faire bouger les consciences ? Est-ce en amenant la violence au coeur de nos foyers broyant nos proches que l'on se soulèvera contre l'inéluctable ?
Les auteurs nous ont habitués à nous livrer des personnages profonds en proie au doute se demandant si leurs actions sont justes ou non ?
Ce roman est un hymne à la vie, à la terre, aux hommes et aussi un cri d'alerte pour nous faire changer de direction. Ce n'est pas la puissance des armes qui fait mouche ici mais la puissance des mots et des sentiments qu'ils véhiculent.
Et le mal viendra ainsi que ses personnages resteront longtemps dans ma mémoire et dans mon coeur. Puissions nous réagir à temps.

🏝ÎLE ÉTAIT 2 FOIS🏝
Sur l'île d'Oléron, un groupe d'activistes écolo prépare une action révolutionnaire contre le gouvernement. Charlie, 16 ans, les a rejoints, séduite par leur discours progressiste. Mais pour son père Julian Stark, ex flic, il s'agit d'une véritable armée aux intentions tout sauf pacifistes. Parmi eux, il y a Vertigo, une sorte de gourou, Morgan Scali, un humaniste dont l'épouse est morte dans les attentats du Bataclan et Novak, un ancien mercenaire sans foi ni loi. Dans "Islanova", l'action se déroule en 2025 et dans "Et le mal viendra", on découvre les personnages en 2016 et 2028...

On est raides dingues des Camhug qu'on a découverts sur le tard et dont l'oeuvre sonde l'âme humaine avec beaucoup de finesse en étudiant la frontière entre le bien et le mal. C'est encore le cas ici avec ce diptyque ambitieux et passionnant qui fait le pari de nous proposer un roman d'aventure et de politique fiction qui invite à une réflexion sur des problématiques d'actualité : terrorisme, radicalisation, urgence climatique, surproduction, épuisement des richesses, inégalités nord-sud intelligence artificielle... C'est de l'avenir de la planète dont on parle ici mais par le prisme de trajectoires individuelles et d'histoires familiales singulières. Les 2 romans peuvent se lire indépendamment mais il serait dommage de ne pas commencer par "Islanova" car ils se font écho et le second éclaire les motivations des personnages. On a adoré ce récit incroyable avec une préférence pour "Et la mort viendra" qui nous a ouvert les yeux sur les horreurs perpétrées en Afrique.

Ils vous tentent ? Vous connaissez les Camhug ?

Bonjour à tous !

Voici mon retour sur ET LE MAL VIENDRA des auteurs Jérôme Camut et Nathalie Hug.

Je suis une grande fan de ces deux auteurs et j'aime toujours autant leurs plumes qui se combinent harmonieusement très bien, on voit là la complicité du duo.

Si vous avez lu Islanova vous pouvez lire ce livre sinon vous vous sentirez un peu perdu dans certains chapitres.

Le récit se découpe en deux temporalités.
D'un côté on assiste au long glissement d'un idéaliste Morgan Scali vers le terrorisme que j'aurais aimé que les auteurs approfondissent un peu dommage pour moi.
Et de l'autre on suit Julien Stark l'enquêteur qui voudrait mettre fin aux agissements de Scali.

Ces deux hommes se détestent et je ne vous dirais pas pourquoi ! Il faudra prendre le temps de le lire.
Ben oui sinon c'est trop facile !
Ils vont jouer au chat et à la souris pendant un bon moment et ni l'un ni l'autre ne lâchera.
L'intrigue est prenante et le sujet très intéressant.
Une histoire palpitante au suspense prenant et qui comme toujours nous oblige à nous poser des questions.

C'est un livre à ne pas manquer, je l'ai dévoré comme les autres même si mon préféré reste W3.

QUATRIEME DE COUVERTURE :

2016. Morgan Scali n'est pas encore le terroriste le plus recherché d'une planète en danger. Traumatisé par la mort de sa femme, il a tout plaqué pour découvrir l'Afrique, sa beauté frappante, et les ravages qu'y commet l'Occident...
2028. Jusqu'où est prêt à aller le capitaine Julian Stark pour retrouver sa fille, que ses idéaux écologiques ont poussée dans la radicalisation violente ? du Congo à l'île d'Oléron, le Bien et le Mal se livrent une guerre sans merci. Mais qui est qui et à qui la faute ?

J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce livre parce qu'il faut tout le temps se demander à quelle période on est, chaque chapitre est soit au présent, soit au futur ou soit au présent, soit au passé. Il y a aussi plusieurs personnages principaux et le temps de les placer sur l'échiquier surtout qu'on change régulièrement de continent, j'étais perdue.
J'avais aussi l'impression d'avoir loupé quelque chose depuis le début comme s'il me manquait des éléments de base que je n'avais pas eu au préalable, en réalité, j'ai découvert à la fin du livre que les auteurs ont écrit Islanova qui complète Et le mal viendra, ces deux livres sont construits comme deux facettes d'une grande histoire.

Ceci dit, le livre est illustratif de nos temps modernes, de notre société de consommation, de la sauvegarde de l'environnement et des espèces, une autre manière de vivre est-elle possible? L'homme est-il un loup pour l'homme?
Est-il légitime de recourir à la violence pour que cesse la violence?
Toutes ces questions sont sous-jacentes au récit et à cette histoire qui mène le lecteur de l'Europe à l'Afrique, en passant par les trafiquants d'armes et d'animaux, sans compter l'usage des nouvelles technologies.
Une manière comme une autre de pousser à la réflexion l'humain que l'on est.