AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,48

sur 142 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Taylor
Ce livre, qui se clos sur un alexandrin (« la vie doit se draper dans l'étoffe des rêves») est une fable, voire un mythe d'où sa force et ses stéréotypes. Tout imprégné de légendes gréco-latines, il dit le rêve d'une multi-culturalité qui n'est pas celle des politiques ou des journalistes, mais la multi-culturalité de l'amour sans frontières.
C'est un roman charnel, sensuel et pourtant éthéré, un vrai roman, qui se lit comme un polar, et porte sur le retour vers un passé qu'il faut déchiffrer, ce passé colonial de la Villa Taylor, élégant, superficiel et…parfumé - du moins le croit-on jusqu'au deux tiers du livre, égarés qu'on est par les faux-semblants d'un raffinement de classe : un repas mauve pour l'assortir à des fleurs, une salle de bain en porphyre, un jardin enchanté, une bouteille de champagne que l'on verse dans la Neva.
Puis se révèlent les lignes de force, sous la frivolité heureuse apparaissent la cruauté, la violence envers les plus faibles et un courant irrésistible, celui de l'amour, de l'acceptation totale de l'autre, qui n'a que faire des barrières sociales et religieuses.
Un beau roman plein de charme, dont le personnage principal reste cette villa Taylor épuisée et superbe, qui ressemble à tous les paradis perdus et chargés de mystères de nos enfances : « On dit que les murs se souviennent et que, de temps à autre, ils laissent échapper des sons, des images, des parfums du passé ». J'ai aimé plus que tout cette quête d'un monde qui n'existe plus, ces grandes bourgeoises naufragées par la vieillesse, cette villa bientôt en ruine, maintenue tant bien que mal par un personnel hors d'âge, le Marrakech ancien, celui de l'aquarelle de Churchill, enlaidi par l'afflux des touristes, ces cimetières, même, ou les noms s'effacent…
« La terre, la vraie, c'est celle des souvenirs ».
Commenter  J’apprécie          250
Très beau roman, assez classique mais vraiment bien écrit, prenant et divertissant. Les personnages sont très vite attachants, y compris le personnage principal et atypique, à savoir la villa Taylor à Marrakech.
Une jeune femme, carriériste dans le domaine de la finance, hérite de la villa de son enfance à Marrakech à la mort de sa grand-mère. Ce sera pour elle l'occasion de revenir sur les traces de son enfance, de la petite fille qu'elle était, partant aussi à la recherche de la femme qu'elle veut devenir.
Après avoir voulu vendre la maison pour tourner la page, elle se laisse envoûter par la maison qui lui révèle peu à peu, par bribes, des éléments qui vont lui permettre de mieux connaître ses origines et en particulier la vie de sa mère qui l'a abandonnée pour vivre une passion amoureuse et dont personne n'a voulu ensuite lui parler. le contraste entre la jeune femme d'affaire, froide et efficace, qui paraît insensible et celle qui se révèle peu à peu est saisissant. D'un côté le monde occidental, individualiste et mené par l'attrait du profit financier dont les auteurs dénonce certains travers, de l'autre le Maroc et son humanité. Ce roman nous emmène littéralement au Maroc ; on a vraiment l'impression de connaître la Villa et son jardin, de ressentir la chaleur du Maroc et de ses habitants… C'est donc un moment de lecture très agréable : évasion et émotions garanties !

Commenter  J’apprécie          110
Diane a 35 ans et apprend le décès de Moune, sa grand-mère qui vit au Maroc dans ce qui fut la  Villa Taylor. Elle va devoir régler la succession, prendre les bonnes décisions sur le devenir de la  villa, demeure flamboyante qui accueillit Churchill et Roosevelt mais qui vit aussi la petite Diane grandir sans sa mère. Renouer avec le passé et tâcher de découvrir où est sa mère et pourquoi elle avait abandonnée son enfant : deux autres missions pour Diane.

-----------------------

J'ai vu les arbres du jardin. J'ai humé le parfum des fleurs. J'ai senti l'odeur de la pluie qui tombe sur la terre sèche. Ressentir cette sensualité des corps qui s'attirent, se cherchent. L'attraction. La répulsion. La pudeur de ceux qui sont blessés ; leur droiture aussi. Les traces du temps qui passe sur les murs, sur les corps, dans les esprits. Mes larmes à l'arrivée d'Aziza dans le cimetière. 
Voilà ce qui constitue cette histoire que j'ai lue en deux jours. J'en ai bu tous les mots. Impossible de me défaire des personnages mais surtout de leurs quêtes ; chacun au fond de lui cherche, attend et espère.

Un gros coup de coeur pour ce roman.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai commencé ce roman dans une sorte de flou qui s'est dès le début éclairci tellement j'ai accroché au style d'écriture de ce duo d'auteurs que je ne connaissais pas. J'ai été touchée et étonnée de lire deux hommes racontant le point de vue d'une femme avec autant de justesse, mêlant la douceur et la force du personnage. Je sais qu'après Villa Taylor, je prendrai un réel plaisir à découvrir un autre roman de ces auteurs, en espérant qu'ils réussissent à me faire autant voyager qu'avec celui-ci. D'autant que les multiples références littéraires ou autres, comme celles sur les mythes antiques ou sur des contes, m'a particulièrement plu et m'a aidé à encore plus m'adapter au sein de ce roman.

Diane avait renié son héritage marocain depuis quinze ans en quittant Marrakech pour la France. Depuis, elle s'est forgée un caractère et une carapace en fer forgé afin d'atteindre les plus hauts échelons de son secteur d'activité. Dans la trentaine, là voilà alors dirigeante d'une banque d'affaires parisienne. Seulement, sa vie intime n'est pas aussi florissante. Depuis quelques temps dans une relation qui ne semble pas l'épanouir, elle s'est au fil du temps refermer sur elle-même pour ne plus jamais être abandonnée. Mais lors de la mort de sa grand-mère, Diane se voit obligée de fouler à nouveau sa terre natale, Marrakech. Elle apprend être l'héritière directe de tout ce que possédait sa grand-mère, dont notamment la Villa Taylor dans laquelle Diane a également vécu lors de son adolescence. Les souvenirs refluent un à un dans sa mémoire et voit dans la mort de Moune l'occasion de découvrir la vérité sur sa propre mère. Celle qui l'a abandonné à la naissance, celle dont elle n'a jamais entendu parler telle un fantôme qui hante la Villa Taylor. Diane va devoir prendre ses distances avec Paris pour pouvoir enfin déceler la vérité qui ne va pas être simple à découvrir. Entre le jardinier maintenant aveugle et la gouvernante Halima qui vivaient auprès de Moune depuis des décennies, personne ne souhaite rendre plus limpide les investigations de Diane. Elle va devoir alors s'y engager pleinement, sans peur de s'écorcher sur le chemin, car tous les secrets et toutes les vérités ne sont pas forcément bonnes à entendre. Mais il faut dire que Diane a les épaules pour ce genre de défis. Forte, intransigeante, elle sait se faire entendre et reste prête à tout pour découvrir la vérité. Malgré tout, même avec la meilleure des armures, on peut facilement se blesser. Et la jeune femme va parfois croire qu'elle est arrivée au bout de sa résignation et de sa force mentale. Mais heureusement, il y aura toujours quelqu'un ou quelque chose qui va l'aider à se relever. On s'attache facilement à cette jeune femme qui semble réussir facilement à se réintégrer dans cette vie qu'elle a quitté. le mélange entre la culture occidentale et orientale est très intéressante et laisse place à une sorte d'harmonie, bien loin de l'image de conflits perpétuels entre les deux que l'on voit et ressent dans le climat actuel.

À côté de Diane, il y a bien évidemment la Villa Taylor qui regorge d'un patrimoine et d'une mémoire inaltérables. Cette maison possède une véritable histoire, ayant recueilli entre ses murs des personnalités tels que Churchill et Roosevelt. Les auteurs s'emploient à raconter leurs visites dans cette demeure ce qui au départ m'a beaucoup intéressé. Mais il est vrai que lorsque j'étais entièrement ancrée dans les recherches de Diane au travers de Marrakech, je n'ai pas forcément apprécié cette sorte de coupure du récit pour narrer une nouvelle fois un autre épisode sur la Villa Taylor. Parce que oui, je baignais complètement dans cette atmosphère chaude et mystérieuse, où les effluves de menthe volent à chaque recoin. Je me suis profondément attachée à cette femme pour son caractère et parce ce qu'elle est obligée de vivre, d'endurer, pour tenter de connaître davantage celle qui lui a donné la vie. L'aide de Salim va alors être précieuse. Cet homme généreux mais aussi distant va se montrer très important pour la collecte de nouveaux indices. Il va peu à peu prendre une place toute particulière dans la vie de Diane, jusqu'à ce que le lecteur s'interroge réellement sur les choix de Diane à son encontre. Cette dernière devra tout au long du récit faire face à des sacrifices, face à la peur qui parfois la submerge, à la perte d'équilibre de son quotidien pour enfin déterrer les secrets du passé. Diane sait qu'ils vont à jamais bouleverser sa vie, mais elle n'attend que ça, elle qui a toujours manqué d'une mère, elle qui a toujours eu peur de l'abandon.
Lien : http://entournantlespages.bl..
Commenter  J’apprécie          70
Villa Taylor nous invite à un voyage où tous nos sens seront en éveil !

Poétique, ce roman nous plonge au coeur de Marrakech : sa beauté, sa chaleur, ses jardins, ses parfums ou encore ses couleurs.
Diane, une "executive woman", exerçant dans le milieu intraitable de la finance à Paris, se rend à Marrakech suite au décès de sa grand-mère. En arrivant dans la Villa Taylor, sublime demeure de son enfance, les souvenirs affluent et plus que jamais le mystère entourant la disparition de sa mère, alors qu'elle n'était qu'un bébé, l'intrigue.
Aucune information, aucun détail, aucun mot n'a jamais été prononcé à propos de sa mère : est-elle décédée ? L'a-t-elle abandonnée ? Pourquoi ? Où est-elle ?
Sa grand-mère ne pouvant plus lui apporter ces réponses, c'est Villa Taylor et ses habitants qui vont petit à petit lui permettre de remonter à ses origines et combler ce vide qu'elle ressent depuis sa plus tendre enfance : Hassan, le jardinier passionné et aveugle, Halima la gouvernante dévouée ou encore Agathe, l'amie de Moune (sa grand-mère) qui n'a plus toute sa tête.

Villa Taylor est une véritable initiation à renouer avec ses sens : l'odorat, le toucher, la vue, le gout ou encore l'ouïe sont le cœur de ce roman.
Au fil des pages, on prend plaisir à suivre Diane dans sa quête de vérité sur son passé et l'on se métamorphose à ses côtés au grès des révélations.

Amour, passion, secret de famille, tendresse, jardin, Marrakech sont autant de thèmes abordés dans ce roman.

Seul regret, ces caricatures qui ternissent parfois ce voyage initiatique (l'Europe raciste qui ne veut pas des musulmans alors que les musulmans, eux, sont tolérants / Diane "executive woman" qui travaille dans la finance sans cœur, sans sentiment...).

Une invitation à un voyage sensoriel que je ne pourrais que vous inciter à entreprendre...
Commenter  J’apprécie          70
Je ressors de cette lecture assez troublée, une histoire assez banale au final avec une belle écriture et un jeu de piste qui tient en haleine. Je recommande.
Commenter  J’apprécie          60
"Les couleurs sont précieuses." le bleu du ciel. L'ocre de la terre. le rouge des murs. le vert de la menthe. le rose des fleurs.

Les couleurs de Marrakech

Marrakech ou a grandi Diane, dans la mythique Villa Taylor, élevée par sa grand-mère après la disparition de sa mère.

Marrakech ou retourne Diane à la mort de sa grand-mère.

Diane. La villa.
Toutes deux abandonnées.

"Les couleurs sont précieuses."
Les couleurs du passé.
Les couleurs d'un passé.
Celui de la Villa, grandiose. Celui de Diane, secret.
Le passé que Diane recherche: Où est sa mère? Pourquoi est-elle partie? Est-elle en vie?

"Les couleurs sont précieuses."
Les couleurs du temps.
Éternelles. Immortelles.
Le temps de la contemplation. de l'attente. de la langueur.
Loin de la frénésie parisienne, de la course contre la montre, du temps perdu.
Le temps retrouvé.
Le temps des jours heureux.

Qui distille son parfum délicat, envoûtant, mystérieux.
Le parfum des fleurs, de sa grand-mère. le parfum de sa mère
Le parfum des souvenirs. de la nostalgie.

Le parfum de la douleur.
De l'abandon, de l'absence, de la perte.

Le parfum du passé.
Le parfum de l'éternité. de l'immortalité.

Qui guidera Diane vers sa mère. Vers son histoire.

Quand "les parfums de nos vies sont les mots d'amour de nos morts"
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Roman olfactif totalement addictif ! Une lecture qui distille un doux parfum empli d'émotions.
J'ai aimé ce roman bien au delà des mots. C'est plus qu'un voyage au coeur du Maroc et de Marrakech, c'est une ode au Maroc, c'est la juste représentation de tout ce qui fait du Maroc un pays exceptionnel. (Vous sentez la fille nostalgique de ses voyages au Maroc ???😉)
Des senteurs et des odeurs par milliers, inoubliables…, des fleurs et des couleurs à foison, des saveurs qui vous font voyager, le Maroc est un pays qui enflamme tout vos sens, et ce roman en est le parfait reflet.
Bien entendu au coeur du roman, il y a cette passionnante Villa Taylor, qui a connu son apogée en voyant défiler au sein de ses murs, Sir Churchill & tant d'autres ; et qui, aujourd'hui malgré l'usure du temps, reste encore un cocon entouré de son eden de couleurs et de parfums au sein d'un Marrakech agité, une bulle de sérénité et de paix hors du temps au milieu des tourments.
Et puis, il y a Diane, cette femme en quête de son histoire, et plus particulièrement de sa mère la belle Daphné, dont elle n'a aucun souvenir, et dont elle ne sait même pas si elle est morte ou vivante. Ses failles, ses souffrances sont émouvantes, on ne peut que compatir à ce manque, à ce vide qui l'entrave, qui l'empêche d'avancer dans sa propre vie. On se met à espérer avec elle, on échafaude des possibilités à ses côtés, on la suit avec plaisir à la rencontre de tous les témoins de son passé, jusqu'au dénouement final.
C'est également un roman sur l'amour. On y parle de l'amour sous toutes ses formes, le grand amour d'une vie, l'amour pour sa famille, l'amour pour son entourage, l'amour à sens unique, l'amour pour une terre, et surtout l'amour pour « l'autre », pour celui qu'on ne connaît pas, pour celui qui n'a pas les mêmes origines, la même culture ou la même religion. Car le roman nous parle aussi de cela, du métissage, de l'ouverture au monde, et de la richesse que nous apportent nos différences quelles qu'en soient la nature.
Un roman au sein duquel on retrouve une référence à Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, une allusion au Mektoub (pour ceux qui ont lu mes autres articles ils savent quel attachement j'ai pour cette notion), une démonstration communiste et qui fait également un clin d'oeil aux Milles et une nuits, tous mes fondamentaux, ne pouvait de toute façon qu'attisait mon plaisir.
Lien : https://lesperluette.blog/20..
Commenter  J’apprécie          40
Non pas une critique. Plutôt un émerveillement : une ambiance ... une révélation. Tout simplement la découverte d'un cheminement. La quête d'apprendre à se connaitre, soi même. le miel, le sirocco, les constellations nocturnes, l'ivresse, le doute, les certitudes. La médiocrité du regard, l'attente de la compréhension. Mais aussi : de la compassion, l'hypocrisie, le regard interrogateur, la lâcheté, le besoin d'aimer. L'ambiance en somme de la Méditerranée. Les ingrédients incontournables pour planter un décor, pour nous faire rêver. A bien observer, c'est une parcelle de la construction de nôtre égo qui nous est dévoilée.
Commenter  J’apprécie          20
Aujourd'hui, je viens vous parler de Villa Taylor de Canesi et Rahmani.

Diane, une jeune femme dynamique, dirige une banque d'affaires à Paris.
Suite au décès de sa grand-mère, elle va hériter de la Villa Taylor, une très grande demeure en plein coeur de Marrakech. Elle veut tout d'abord la vendre mais décide finalement de la garder pour découvrir les secrets enfermés entre ses murs.

Diane n'a jamais connu sa mère qui l'a abandonné peu de temps après sa naissance et personne ne veut lui en parler. La jeune femme va donc essayer de lever les secrets qui entourent sa famille et la villa. Les derniers habitants de la demeure et le fils du notaire en charge du testament vont l'aider à assembler les pièces du puzzle.

Un roman que je ne connaissais pas mais que j'ai adoré. L'histoire peut paraître simple mais ce qui fait surtout le charme de ce roman c'est surtout ce voyage olfactif en plein coeur de Marrakech avec l'odeur des fleurs dans le jardin de la villa, mélange de laurier rose, menthe poivrée, jasmin... mais aussi visuel avec une immersion totale au Maroc.
J'ai beaucoup aimé les personnages que j'ai trouvé touchants comme Hassan, le jardinier aveugle qui continue à s'occuper du jardin à l'aide de son odorat.

Une jolie découverte que je vous conseille de lire si vous aimez les romances historiques et les secrets de famille.

Vous l'avez lu ? Il vous tente ?


Commenter  J’apprécie          11




Lecteurs (350) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5275 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}