Le monde entier, ou presque, connait ce bref roman, grâce au film mythique de Blake Edwards, symbole de la légèreté new-yorkaise des 60's, et à Audrey Hepburn, qui incarne Holly Golightly avec une grâce absolument fascinante.
Mais si vous avez déjà visionné ce film, avez-vous lu le chef-d'oeuvre de
Truman Capote ?
Si ce n'est pas le cas, je vous invite avec fermeté (c'est obligatoire !) à passer une ou deux heures en compagnie de la complexe Holly Golightly et du narrateur, son voisin fasciné par le personnage.
Deux êtres qui vont, le temps d'une parenthèse dans leur vie, se rapprocher comme on le fait dans les vrais récits d'amitié...
Vous découvrirez alors à quel point le film est proche du roman sur certains points, et très éloigné sur d'autres.
Mais, de toute manière, vous tomberez sous le charme de la plume d'un des plus grands écrivains américains du XX° siècle.
Au cours de sa carrière,
Truman Capote n'a jamais mieux traduit sur le papier le brillant de son esprit acéré, la finesse de ses capacités d'observation (après la parution du roman, Capote fut mieux au ban d'une certaine société new-yorkaise dont il avait osé dépeindre les excès et les travers), et sa tendresse fondamentale (mais sans illusion) pour ses semblables.
Petit déjeuner chez Tiffany est bien - quoique disent certains - un roman, et non une nouvelle.
Le texte fait 120 pages et son développement est typique d'un roman, même si l'ouvrage qu'il contient comporte également trois nouvelles (excellentes elles-aussi).
En 120 pages, Capote nous invite à faire le tour de ce personnage étonnant qu'est cette belle jeune femme qui vient s'inviter dans l'existence de son voisin écrivain.
La vie de la belle est véritablement scandaleuse (le roman se passe pendant la seconde guerre mondiale) puisqu'elle s'autorise toutes les libertés que se donnaient alors, seulement les hommes et que certains encore, aujourd'hui, condamnent pour les femmes.
Holly est un personnage pétillant, spirituel, charmant, mais dont les fêlures nombreuses décrites avec subtilité par Capote donnent une tonalité douce-amère au récit, en très grande partie gommée dans son adaptation cinématographique.
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