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3,85

sur 299 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je découvre cette auteure grâce à un concours remporté sur le blog Des livres et moi de la très généreuse Aurélie. Et j'en suis absolument ravie car j'ai vraiment accroché avec la plume ciselée d'Armelle Carbonel qui recèle une vraie personnalité pour raconter des choses très sombres avec des accents poétiques très évocateurs, qualité plutôt rare dans le monde du polar / thriller.

J'ai également apprécié la grande maitrise scénaristique dont fait montre l'auteure à enchâsser plusieurs arcs narratifs ( deux en simultané dans le présent, l'autre dans le passé en 1965 ) autour de deux parties radicalement différentes jusqu'à ce que tout fusionne avec une grande intelligence dans le propos.

La première partie reprend les codes du slasher movie : un lieu isolé très inquiétant, une maison dite hantée, un grenier et une cave plein de surprises, un huis clos, des personnages qui disparaissent les uns après les autres la nuit, une menace quasi surnaturelle, celle de l'Empereur blanc. Ce n'est pas forcément ma came, mais c'est très bien fait. L'auteur a un talent réel pour créer une ambiance oppressante tout en s'amusant avec ces personnages d'écrivains de polar qui se retrouvent dans cette Crescent House pour stimuler leur imagination. On retrouve là beaucoup de références, à commencer par Stephen King, et c'est plutôt réjouissant.

La deuxième partie, très psy, ça c'est ma came ! Elle m'a scotchée avec son changement de braquet radical. C'est là que la première prend tout son relief. Certains passages de la première m'ont chiffonnée, des détails m'ont laissé perplexe. Et là, j'ai compris là où Armelle Carbonel voulait amener son lecteur. le procédé n'est pas neuf en soi et on comprend assez vite la bascule mais la façon dont l'auteure la déploie, l'exploite à fond est très élaborée et au final assez brillant. J'ai eu souvent l'impression de toucher la vérité sans parvenir à appréhender totalement toutes ses facettes, comme si elle reculait à mesure que je m'approchais.

Et puis il y a cet arc narratif qui nous plonge en 1965, avec un Ku Klux Klan encore très actif en Arkansas qui pourchasse un écrivain noir venu se réfugier dans la fameuse maison de Crescent House. Ce sont sans doute les pages que j'attendais le plus pour l'émotion et l'effroi qui s'en dégagent. Ce traitement de la question raciale aux Etats-Unis à travers le thriller est vraiment très pertinent, très actuel aussi pour dire l'empreinte terrible du racisme qui pèse sur la société américaine encore aujourd'hui. Bref j'ai adoré cette maison aux interactions étranges qui déterre les secrets, les failles et la nature profonde de chacun comme lors du Jugement dernier.
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Je remercie énormément les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley, du roman L'empereur blanc d'Armelle Carbonel.
Cinq auteurs de romans noirs se retrouvent à Crescent House, une maison isolée érigée au creux d'une vallée perdue de l'Arkansas, pour un week-end de création dans une ambiance propice à l'imagination la plus lugubre.
De fait, la rumeur locale prétend qu'en 1965, un écrivain, nommé Bill Ellison, y aurait été assassiné par des membres du Ku Klux Klan. D'autres disent qu'il aurait lui-même tué son épouse avant de se donner la mort.
Alors que le week-end passe, les nouveaux habitants de Crescent House disparaissent l'un après l'autre …
Une famille entière, bien sous tous rapports, est massacrée dans la ville voisine.
Quel est le lien entre passé et présent, entre locataires d'hier et d'aujourd'hui – entre légende et réalité ?
En commençant L'empereur blanc je m'attendais à lire un thriller classique voir gentillet avec cinq auteurs, une maison hantée, une légende du passé.. Bref rien de très surprenant.
L'empereur blanc n'a pourtant rien à voir avec un roman gentillet et classique.
Oui nous avons bien cinq auteurs, et une maison hantée dans laquelle il s'est passé de drôles de choses. Mais aussi un fantôme du passé, un meurtre d'une famille de cinq personnes dans la localité voisine, un policier bien décidé à démêler le faux du vrai...
Bref on remue tout ça et on a un sacré panier de crabes surtout quand les auteurs disparaissent tous... sauf un !
Que s'est-il donc passé dans cette maison ? Qui a tué la famille dans la localité voisine et surtout pourquoi car c'était des gens sans histoire.
L'empereur blanc est un thriller qui m'a scotché du début à la fin. Il y a deux parties et elles sont très claires, bien définies. Il y a plusieurs personnages, mais ce n'est pas brouillon pour autant.
J'ai été stupéfaite par de nombreuses révélations qui nous sont faites au fur et à mesure que les pages se tournent.
J'ai adoré ma lecture, très différente de ce que j'imaginai au premier abord... pour mon plus grand plaisir de lectrice :)
L'autrice m'a scotchée, nous avons là un excellent thriller qui mérite un énorme cinq étoiles .
Si vous aimez ce genre, je rajouterais juste : foncez :)
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Chaque nouveau livre d'Armelle Carbonel est vraiment surprenant, chaque nouveau roman surpasse le niveau du précèdent et m'apporte toutes les sensations que je recherche dans ce genre littéraire.

J'ai eu l'impression d'y être aux Etats-Unis et de faire partie de cette résidence d'écrivains venus travailler et qui a dérape en cache cache Party.

Gros coup de foudre pour moi avec des doses bien réparties d'horreur, de frissons, d'hémoglobine et l'angoisse pendant les situations malsaines et psychologiquement effrayantes.

L'empereur blanc m'a fait explorer les bas-fonds de la folie humaine et le résultat d'une surdose de souffrance physique et psychologique qui ne peut pas faire survivre un humain indemne.

Sa plume m'a emporté dans un endroit effrayant où plusieurs auteurs doivent se rencontrer, un lieu où à l'époque un terrible drame est survenue.

Meurtre sanglant où assassinat, cette vieille histoire reste encore un peu mystérieuse.

Mais où est passé Dan, le premier arrivé à Crescent house? Pourquoi les invités disparaissent les uns après les autres en essayant de le retrouver.

La police est sur les traces d'un meurtrier qui a décimé une famille entière pas très loin de Crescent house cette demeure qui n'a vraiment pas bonne réputation.

Quel est le rapport entre le passé et les faits du présent?

Qui est l'empereur blanc?

Vous le saurez en découvrant ce roman noir, effrayant et plein de suspens.

Il y a une ambiance mortifère dans cette maison maudite, ça sent la mort et la souffrance.

Dan réapparait subitement, c'est a partir de ce moment que le policier et la psychiatre du revenant vont avoir du pain sur la planche afin de découvrir la vérité, car il a un comportement assez bizarre.

Je vous conseille vivement de découvrir ce roman noir et psychologique qui m'a donné la chair de poule et qui m'a fait découvrir encore une fois une histoire de dingue et j'adore ça.

Un grand bravo à Armelle que je lis depuis ses débuts et qui a un immense talent et une imagination incroyable.

Vivement le suivant.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Premier livre pour moi reçu dans le cadre de la Masse Critique de Babelio, j'y fais modestement mes premiers pas ! Je suis à cette heure ravie de m'être lancée et me sens d'autant plus libre dans la rédaction de ce post que j'ai accroché d'emblée avec la prose sobre et littéraire d'Armelle Carbonel que je lisais pour la première fois. Je compte d'ailleurs ne pas en rester là ! L'empereur blanc est un vrai roman d'atmosphère dans lequel il nous est difficile de sortir tant on a envie d'en savoir toujours d'avantage. L'intrigue principale se déroule à notre époque aux Etats-Unis mais fait référence à des événements ayant eu lieu dans les années 60 dans les états du Sud où le Ku Klux Klan règne en maître et commet de multiples crimes et exactions envers la communauté noire. La Grande Histoire se mêle intrinsèquement à la petite et la marque de son saut sanglant. Bill Ellison écrivain militant en faveur des droits du peuple noir pourchassé par le clan s'est retranché avec sa femme dans la maison de Crescent House où il sera brûlé vif. de nos jours, la maison est rachetée par un célèbre auteur de polars, Anton Desmonds qui y convit quatre de ses amis romanciers pour un week-end d'écriture stimulée par les énergies propres à cette demeure réputée hantée depuis le drame. le premier à arriver sur les lieux est Dan Willow, écrivain à succès peu sympathique, complexé par son poids et jaloux de la réussite d'autrui. Trouvant la maison vide, il se met à fouiller les lieux, du salon cossu aux combles encore en travaux. Un courant d'air froid s'ingénie à soulever une bâche et lorsque Sue, Rachel et Steven, les trois derniers invités arrivent dans la maison, Dan a mis les voiles... Deux grandes parties structurent le roman : la première, Inside, installe nos personnages dans la maison aux prises avec l'angoisse liée à la disparition de Dan et à l'atmosphère oppressante générée par Crescent House et par la tempête qui fait rage au dehors. La seconde, Outside, permet aux lecteurs de suivre l'enquête menée par l'officier Dudley, en charge sur la commune d'un quintuple homicides. On croit échapper aux zones d'ombres de Crescent House mais ce ne sera que pour mieux en subir les ultimes assauts... Aucun temps mort, aucune description inutile, la trame est merveilleusement tissée et vous réserve jusque dans les dernières pages des « surprises » que l'on ne voit pas venir. Avec des thèmes forts – que je ne citerai pas afin de ne pas dévoiler des aspects de l'intrigue – et des réflexions intéressantes quant au rôle de la culture et de l'écriture dans l'évolution des mentalités et de la construction de l'individu, L'Empereur blanc n'a rien à voir avec le petit polar de supermarché. Il incite à la critique de notre société d'aujourd'hui qui continue à rééditer les drames du passé (on pense forcément au calvaire de Georges Floyd) et qui permet à la noirceur des individus de rester cacher en toute impunité derrière la blanche façade d'un pavillon de banlieue ou d'un écran de profil Instagram. Or, L'Empereur Blanc, celui qui observe, celui qui écoute, celui qui sait est lui bien déterminé à les débusquer...



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Attention coup de coeur.
Le dernier Armelle Carbonel est exceptionnel
Crescent House, une demeure isolée dans l'Arkansas, accueille cinq auteurs de romans noirs le temps d'un week-end de création. Une rumeur locale prétend que Bill Ellison, un écrivain, y aurait été assassiné en 1965 par des membres du Ku Klux Klan. Les heures passent et les invités disparaissent un à un dans une ambiance mêlant légende et réalité.
Promis bientôt une chronique plus longue à venir.
Mais ne passez pas à coté de ce thriller noir, vous ne le regretterez pas, foi de porte flingue.
A découvrir, à lire et à faire lire !

Chronique d'une apprentie-Flingueuse : le Chat Pitre de Sophie
1965, le Ku Klux Klan et leurs idées de race pure font régner la terreur, être noire n'est pas seulement une source de rejet et d'exaction, c'est aussi une tare pour les suprématistes. Alors, imaginez un couple mixte ! L'atrocité de leur destin va marquer à jamais ce coin de l'Arkansas. Les murs de leur maison sont gorgés de leurs cris et de leur sang et c'est dans cette maison de l'horreur que des années plus tard, cinq auteurs de thriller se retrouvent pour un w-e d'écriture.
Pour le shérif c'est loin d'être un w-k tranquille, entre le massacre d'une famille sans histoire et les disparitions successives des auteurs, il ne sait où donner de la tête.
Les fantômes du passé sont-ils de retour ?
Belle découverte pour moi que ce roman d'Armelle Carbonel , entre superstition, drame historique et maison hantée, ce huis clos fait voler en éclat toutes nos certitudes. Les indices sont diffusés au compte goutte et impossible de poser ce roman avant le mot fin, les personnages sont puissants, pas toujours facile de se replonger dans cette période atroce de l'histoire américaine. Malheureusement la ségrégation n'est pas un sujet rattaché aux temps lointain et les atrocités perpétrées au nom d'une race, d'une religion ou d'une idéologie sont encore bien présentes.
Armelle Carbonel revient avec un thriller qui nous prend au ventre, lecture addictive qui aborde un sujet difficile. Lisez-le 😉




Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Waw que dire de ce livre qui m'a énormément plus, chapitres cours, sur un personnage différent à chaques fois, avec des retours dans le passé, au présent un personnage disparaît mystérieusement et pour finir avec un disfonctionnement de la personnalité.
Je me suis régalée et vous le conseil, vous passerez un bon moment tant ce thriller est bien ficelé.
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J'avais reçu ce livre en début d'année, il me semble, mais j'avais préféré m'attaquer à d'autres lectures avant d'entamer celle-ci, qui me tentait moins au premier abord. Comme j'avais tort ! Merci encore à Netgalley et à Fayard de m'avoir permis de chroniquer ce livre.

L'intrigue se déroule à Crescent House, un manoir un peu perdu dans l'Arkansas, lieu parfait pour des auteurs de polars. En effet, c'est le lieu qu'a choisi Anton, auteur de thrillers adulé par ses fans de sexe féminin, pour établir sa nouvelle demeure. Et quoi de mieux que de réunir ses quatre collègues et concurrents dans sa nouvelle acquisition afin de se lancer dans de longues séances d'écritures dans une ambiance angoissante ? Cependant, nos cinq auteurs vont trouver bien plus que de l'inspiration à Crescent House, les événements s'ensuivant dépasseront tout ce qu'ils auraient pu imaginer dans leurs intrigues les plus sombres.

« Il existe deux types de cauchemars. Ceux dont on se réveille. Et ceux dans lesquels on plonge éveillé »

L'histoire commence en un huis clos à la réunification du groupe d'auteurs, l'ambiance est tout d'abord un peu étrange, au fur et à mesure des disparitions elle deviendra de plus en plus inquiétante, le lecteur est, de plus, laissé dans le flou. J'ai pour ma part eu l'impression de deviner où l'autrice voulait nous mener, et oh combien j'avais tort ! Plus on avance dans l'histoire, plus on suit les différentes trames narratives et plus l'atmosphère générale devient pesante, anxiogène. le suspens et très bien mené.
Dans la deuxième partie du livre, l'intrigue repose sur l'enquête de police effectuée par un détective dont la femme est justement fan du fameux Anton, il a pour mission de trouver le meurtrier d'une famille de cinq, vivant à proximité de la Crescent House.
Tout cela est entrecoupé par la narration d'une époque révolue, lorsqu'un couple composé d'un homme noir et d'une femme blanche, s'était réfugié à la Crescent House pour échapper au Ku Klux Klan, qui leur réservait un sort des plus tragiques.

Le racisme, les violences faites aux enfants, la santé mentale, le féminisme et la place de la femme dans la société en général, ainsi que la paternité et la maternité sont abordés dans le texte.
C'était un plaisir de livre ce roman et de découvrir le style d'Armelle Carbonel. J'ai, cependant, trouvé que les personnages avaient parfois des réactions surprenantes, voire irréalistes. C'est le seul « point noir » que j'ai trouvé à ce récit, que, je n'ai de cesse de le répéter, j'ai adoré !

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Cinq auteurs de romans noirs sont réunis à l'initiative de l'un d'entre eux dans le manoir isolé de Crescent House, au fin fond d'une vallée perdue de l'Arkansas. Leur but est de se retrouver pour un week-end d'écriture dans une ambiance des plus propice à leur imagination obscure. La maison elle-même semble être de premier choix pour cela : un écrivain, Bill Ellison, y aurait été assassiné en 1965 par des membres du Ku Klux Klan. Peut-être même y aurait-il tué son épouse dans d'atroces circonstances… L'endroit réputé hanté nourrit les esprits avides d'horreurs des cinq écrivains… Mais ceux-ci disparaissent mystérieusement, l'un après l'autre… le mal plane sur Crescent House, mais également dans la ville voisine où une famille entière est assassinée…

C'est ma première lecture d'Armelle Carbonel, autant vous le dire de suite, certainement pas la dernière: COUP DE COEUR indéniable pour ce roman où tous les éléments étaient réunis pour me plaire et me faire passer un sacré bon moment de lecture: une intrigue qui mélange passé et présent, un manoir hanté, des écrivains… Mais tout n'était pas gagné dès le départ: bien sûr il y a la maison, une bâtisse plutôt inquiétante qui ne figure sur aucune carte, entourée de forêt, au fin fond d'un gouffre, « pas un endroit pour les vivants »… de ses entrailles naît le mystère et l'horreur… Bref, à elle seule, elle vaut le détour! Toutefois j'ai récemment eu ma dose de huis-clos où les « bons amis » se prennent le chou entre quatre murs, et j'ai vu arriver d'un mauvais oeil l'ambiance délétère au détriment de l'angoisse… Mais non, Armelle Carbonel a su trouver le juste milieu et parsemer l'intrigue de mystère, de scènes étranges : on doute, on se questionne, on frissonne… L'intrigue s'envole on ne comprend toujours pas ce qu'il se passe mais on gagne la conviction que les personnages ne crient pas au loup par hasard…

Pour aimer une intrigue telle que celle-ci il faut tout de même avoir réponse aux questions que l'on se pose : entre autres, qu'est-il advenu de Rachel, que cache Anton, pourquoi Dan trouve-t-il une photographie très étrange, etc… ? A l'instar d'un mauvais film de série B, rien de pire pour moi qu'un roman où le suspense est à son comble, où les éléments horrifiques sont aguichants et au final on n'a pas d'explication convenable… Alors, je l'attendais le dénouement, prête à recommencer dès le début s'il me manquait la moindre explication… Alors, verdict ?

Plus j'avançais dans ce roman, plus j'étais ensorcelée par l'atmosphère lugubre instiguée par l'auteure : entre questionnement et retournements de situation, j'ai plus ou moins deviné ce qu'il se passait… Et cela ne m'a nullement déçu, bien contraire car si on devine un dénouement c'est qu'il est plausible. J'aime quand les choses sont clairement expliquées, et c'était le cas ici : Armelle Carbonel détaille, reprend les évènements, les explique et oui, tout se tient (sauf un élément qui me semble de nos jours impossible au sujet de la carrière d'un écrivain célèbre, mais au profit d'une intrigue telle que celle-ci, on ne peut en tenir rigueur à l'auteure). Mon seul regret sur ce roman est qu'il s'est terminé trop vite tant il était bon ! Je vous le conseille fortement, et moi pendant ce temps, je cours me procurer les autres romans de l'auteure!

Je remercie chaleureusement les Editions Fayard/ Mazarine et la plateforme NetGalley pour cette lecture !
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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j'avais lu « majestic murder » qui m'avait laissé mitigée.

Avec « L'empereur blanc » j'ai eu du thriller de qualité. Une narration sur deux décennies, sur 5 auteurs de polars à succès. Puis vient l'enquête et ses rebondissements avec une conclusion qui m'a mise groggy.

Mais au delà du thriller, l'auteure dénonce la ségrégation, les violences faites aux noirs aux États Unis.

un excellent moment de lecture

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Encore une fois, je suis comblée par ma lecture de cette auteure.
J'ai adoré le thème « la littérature », les auteurs, le monde de l'édition, le succès ou son absence, les réseaux sociaux et bien sûre les auteurs qui tiennent ici le devant de la scène.
J'ai adoré la présentation théâtrale les différents protagonistes ! On les découvre à travers leur caractère essentiel, leur rapport à leur notoriété, à l'écriture et aussi aux yeux de leurs confrères ou leurs rivaux suivant l'angle choisi. Tout aussi leur introspection sur leur vie personnelle. Cinq profils, cinq points positifs et des tonnes de travers.
On avance peu à peu en découvrant également d'autres acteurs, au premier plan Crescent House, son histoire dramatique qui hanterait les lieux. Les flash-backs guident le lecteur pendant les entractes, expliquant le racisme, son évolution dans la région jusqu'aux drames, … Des intermèdes qui scotchent et happent le lecteur, tout autant qu'ils l'immergent au milieu de cette pièce qui s'assombrit au fur et à mesure des disparitions…
Puis nous retournons, vers ces acteurs, auteurs de leur propre vie, la tension psychologique monte au fil des pages, chacun cherche des réponses rassurantes… Rester rationnel devient leur crédo et portant, les masques vont tomber peu à peu… Qui sont-ils réellement en dehors de leurs écrits ? le responsable serait-il parmi eux ? Et pire, la famille assassinée à quelques kilomètres d'eux serait-elle également victime du même coupable ?
L'omniprésence (du moins en pensée) et la dépendance aux réseaux sociaux se traduisent aussi dans le récit, nous aimons, adorons, sommes surpris, en colère, triste, en colère… Les émoticônes implicites… Tout comme la violence de ces médias, leur importance… Existe-t-il une frontière entre le réel et l'irréel ?
Puis le récit prend corps et tout s'emballent, l'enquête va mettre en lumière toute une série de preuves qui accumulées, vont perturber les protagonistes et le lecteur également.
Le décor ne serait pas complet sans une ambiance totalement anxiogène, l'auteur tisse sa toile autour du lecteur afin de l'emporter totalement au milieu de la scène… L'atmosphère est parfaitement mise en relief grâce à une écriture factuelle, distante ce qui met encore plus l'histoire au premier plan. Sans oublier de jouer avec nos nerfs grâce à certaines dualités, jour-nuit, dehors-dedans, le bien-mal, gentil-méchant, innocent-coupable…
La psychologie est également ultra présente, parfois implicite, au totalement au premier rôle. Elle joue avec les personnages, les manipule, lecteurs ne vous croyez pas épargnés !!
L'ensemble est parfaitement maîtrisé, l'enquête menée par John, flic aguerri, ayant l'habitude de se fier à son instinct va devoir redoubler d'ingéniosité afin de démasquer le coupable… Quelque chose me dit qu'il n'est pas prêt d'arrêter de faire des cauchemars.
Audacieuse, l'auteure nous promène avec une grande facilité !!! Un puzzle grandeur nature se met en place sous nos yeux… Un pur bonheur machiavélique de lecture ! Quelle sera votre réaction lors de la vue d'ensemble ?
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