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4,31

sur 2482 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et si, seuls, les enfants pouvaient sauver la terre…
Pas par l'amour de leurs bisous ni la tendresse de leurs petits bras mais par le jeu…
Et l'armée, bien sûre, a bien compris leurs potentiels : ils sont rapides, efficaces, nés avec une manette dans les mains, stratèges avant de savoir lire et si on les arrache suffisamment jeunes à leurs familles, supra malléables. Et quand, en plus, ils sont surdoués, il n'y a pas le choix, il faut les former militairement même s'ils dorment encore avec leurs doudous.
Une lecture facile même si les simulations en 3D demandent quand même un peu d'imagination, un rythme soutenu, des personnages super attachants (sauf les grands méchants qui ne font pas de câlins aux petiots) et surtout, une fin inattendue (sauf pour ceux qui ont vu le film ou qui ont lu la fin du livre avant de commencer…).
Pas de la grande littérature, pas de la SF explosive, mais j'ai bien aimé :-)
Un roman que je place pour l'item « Un livre dont le narrateur est un enfant » pour le challenge multi-défis 2016.
Et maintenant, j'ai vraiment envie de commander les trois tomes suivants :-p
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Orson Scott Card est rentré par la grande porte en nous écrivant « La stratégie d'Ender » récompensé comme il se doit par deux des plus grandes distinctions de la Science-Fiction (Prix Nebula 1985, Prix Hugo 1986). L'auteur est habitué à nous sortir des cycles – surtout de la Fantasy (aïe l'anglicisme, fantaisie ou merveilleux). Ender sera proposé en 3 sagas (Ender / Ender – la première guerre formique / Ender – la saga des ombres) et 12 romans sans compter les 3 suppléments.

Tous les espoirs reposent sur un jeune enfant – Ender. Véritable prodige, c'est le seul qui peut sauver l'humanité des doryphores – une race d'extraterrestre. On recherche en lui le Jules César moderne, le Guillaume le conquérant ou bien encore Napoléon.

Il y a beaucoup à dire sur ce livre. Je pourrais commencer par la génétique. La Terre est surpeuplée, seuls deux enfants peuvent naître par famille. Une troisième naissance peut avoir lieu, mais sous le contrôle du F.I. qui est une coalition internationale. Des capteurs sont placés sur les nourrissons pour analysés leurs aptitudes. L'auteur ne développe pas du tout la partie scientifique, mais il semblerait qu'une sélection génétique soit faite en amont.

J'ai d'abord cru à une littérature jeunesse du fait de l'âge de la majorité des personnages. Ender – qui porte très bien son nom – est envoyé à l'âge de 6 ans dans une école militaire d'exception. La majorité des futurs combattants sont prépubères. Ils se gèrent par petits groupes en autarcie. Les adultes sont anormalement absents ou délibérément oubliés par Orson Scott Card. Les professeurs n'ont qu'un rôle de citation. Ender ne cessera d'être anonymement supervisé par des gradés.
Une bonne partie de l'histoire se déroule dans cette école où Ender gravit les échelons pour devenir le meilleur. le tout s'effectue par des confrontations entre les factions où les deux équipes doivent user de la stratégie pour geler leurs adversaires. J'ai eu plus l'impression de lire le suivit d'un club sportif que d'assister à une formation militaire. Ce qui peut-être intéressant rend la lecture parfois confuse du fait des explications de l'auteur qui y parvient avec aisance.
En parallèle, nous suivons son frère mégalomane et ambitieux qui dirige sa soeur fidèle. Une parie moins intéressante, mais qui est tout à fait utile pour le reste de l'histoire.

L'un des points forts de l'auteur est la psychologie de ses personnages. On y découvre un gamin torturé et manipulé, avec ses craintes et ses peurs, qui pourtant est celui qui doit sauver l'humanité. Il rencontrera d'autres enfants auxquels il se liera d'amitié ou d'aversion. Tous auront un rôle majeur dans l'évolution de Ender.
Ender trouvera refuge dans un jeu vidéo fantaisie où il cherchera des réponses. J'ai moins aimé ces passages, mais qui s'avèrent indispensables pour le reste du récit.

Parfois cruel, parfois sensible, ce chef-d'oeuvre justement récompensé se lit avec facilité. J'ai eu peur de retrouver le héros parfait de « Pisteur ». Ce qui m'a gêné est l'âge de ses protagonistes qui sont bien plus matures que des adultes. Alors que le récit se déroule durant une guerre, je n'ai pas trouvé cette atmosphère. Toutefois, j'ai bien adoré ce livre, mais pas au point de vouloir lire la suite.
Je pourrais parler de la pointe de moralité simpliste, mais je préfère rester sur mon impression globale positive.
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Je suis agréablement surpris par ma lecture ! Pourquoi ? Eh bien je dois avouer que je m'attendais à un livre beaucoup moins adulte, dans la lignée de ce qui se fait dans le genre depuis quelques années (je pense à Hunger Games par exemple). Je m'attendais un peu à des personnages stéréotypés, un monde pseudo-dystopique qui sert d'écrin à une profusion d'intrigues sentimentales de niveau collège, le tout pour mieux servir une morale à deux balles du style : "le développement durable, c'est bieng". Bon... je force peut-être légèrement le trait, mais vous comprenez l'essentiel : je n'étais pas spécialement rassuré avant de lire La stratégie Ender...


Bien sûr, j'ignorais que ce roman avait reçu tant d'éloges et tant de prix, la quatrième de couverture de mon édition ignorant superbement quelques distinctions littéraires mineures, comme le prix Hugo, au hasard. Bref, un éditeur qui torpille son bouquin à la vente, c'est rare, mais j'ai désormais la preuve que ça existe.


Et le livre en lui-même, qu'en est-il ? Je suis légèrement déçu du style d'écriture, à moins que comme souvent lorsqu'il s'agit de science-fiction dans notre contrée, nous ayons à subir une traduction lamentable. Pour le reste, c'est à dire la galerie de personnages, le scénario, les intrigues diverses ainsi que le dénouement, c'est du tout bon ! Certes, on voit venir la fin du livre comme on apercevrait un camion de trente tonnes au milieu d'un sentier de forêt... qu'importe, car c'est intelligemment mené ! La stratégie Ender n'est pas non plus avare de réflexions politiques et philosophiques : sur notre humanité, nos systèmes politiques, notre attirance envers le pouvoir...


Bref, un roman assez court au final, mais néanmoins intense ! Je le conseille vivement à tous les amateurs et amatrices de science-fiction, mais également aux personnes qui ne se sentent pas très attirées par ce genre de littérature. En effet, le livre est accessible et développe un imaginaire qui n'est pas hors de portée des personnes les moins réceptives à la navigation spatiale...
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A réserver aux lecteurs aguerris qui ont déjà fait le tour des livres de science-fiction jeunesse et jeune adulte disponibles au CDI. Lecture exigeante mais très intéressante. Niveau 4ème-3ème.
Je découvre ici que cet ouvrage fait partie d'un cycle...
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La terrible histoire de l'enfant Ender Wiggin, projeté trop tôt dans un univers d'adultes qui exploitent la matière humaine, chair, affects et esprit, pour en faire des armes efficaces dans la guerre où toute l'humanité est en jeu, est extrêmement émouvante. La supériorité manifeste du héros ne cache pas ses grandes et profondes faiblesses, qui le rapprochent de nous et nous font mêler de la pitié à l'admiration. Comme à son habitude, Card n'oublie jamais l'élément spirituel dans sa construction romanesque, et le roman qu'il réalise est fort et prenant.
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Excellent roman de SF militaire. La psychologie des personnages est très bien travaillé. La plume est agréable même si parfois on se perd un peu dans l'espace ou dans les stratégie politique.
Un roman d'actualité qui laisse la question de la fin qui justifie les moyens en suspends. La scène de la bataille finale ainsi que "l'épilogue" sont des pures merveilles
Lien : https://lecturesfamiliales.w..
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Après une excellente première expérience avec Orson Scott Card (Enchantement), j'ai voulu découvrir son roman le plus célèbre, La stratégie Ender (premier tome d'une série), qui est considéré comme son chef-d'oeuvre. Je me suis ensuite rendu compte que c'était du space-opéra, et autant j'aime la SF, autant le space-opéra, je ne suis pas fan… du coup, le livre a pris la poussière un petit moment avant que je ne me décide à le sortir de ma PAL. Et comme pour Enchantement, je regrette de ne pas l'avoir lu plus tôt!

L'intrigue débute sur Terre, dans un futur indéterminé (plus avancé, mais pas à des siècles du nôtre non plus). Traumatisée par une guerre qui a opposé l'Humanité à une peuplade extra-terrestre qui a tenté de coloniser notre planète 50 ans plus tôt, l'armée est à la recherche du stratège parfait, du génie militaire qui pourra nous débarrasser des Doryphores à tout jamais. Repéré, le jeune Ender est envoyé à l'Ecole de Guerre, en orbite autour de la Terre. Ses « recruteurs » sont persuadés que c'est lui qui finira par sauver l'Humanité, et ils l'isolent, le soumettent à une pression et à une succession d'épreuves pendant sa scolarité (qui dure jusqu'à ses 12 ans) pour l'endurcir et faire de lui le sauveur que tout le monde attend.

Je trouve la plume de l'auteur magnifique. Ce livre a parfois été classé en jeunesse (probablement parce que la plupart des personnages sont des enfants) mais ce n'est absolument pas du jeunesse pour moi. C'est hyper fin, diablement intelligent, et les personnages principaux étant tous plus ou moins des surdoués (même si Ender est encore un cran au dessus), on sent toute une mécanique intellectuelle derrière, la réflexion qu'a dû avoir l'auteur au moment de la rédaction du roman. D'ailleurs, le livre (qui date de 1985) n'a absolument pas vieilli, au contraire, je trouve assez génial qu'Orson Scott Card ait réussi à en faire un livre très moderne, qui brasse et dénonce des thèmes encore d'actualité aujourd'hui (je pense notamment aux enfants-soldats). C'est très dense, mais très prenant, et j'ai eu l'impression de lire un roman très long alors qu'il ne fait que 380 pages.

Ender est un personnage qu'on a plaisir à suivre et qui ne peut qu'impressionner. Non content d'être supérieurement intelligent, sa psychologie est particulièrement travaillée, j'ai vraiment apprécié de passer cette lecture avec lui et suivre son évolution. Son frère et sa soeur restés sur Terre sont des personnages secondaires mais ne sont pas en reste et leur maturité est telle (tout comme pour Ender) que j'avais plus l'impression d'être en présence de thésards que d'enfants ^^ (encore que tous les thésards ne sont pas forcément matures, mais c'est un autre débat :P). D'ailleurs, pour avoir regardé le film dans la foulée, je trouve dommage que les pensées d'Ender n'aient pas été retranscrite (par une voix off par exemple): là, dans le film, on le voit agir sans comprendre ses motivations et il parait très froid, alors que dans le livre, ses choix sont bien plus expliqués.

Il s'agit clairement d'un roman initiatique, donc, comme souvent, il y a quelques longueurs, mais ça ne m'a pas du tout gênée. En revanche, l'atmosphère très masculine, le côté « seuls dans l'espace » m'ont donné le ressenti d'une ambiance assez froide – ce qui colle avec le cadre militaire du récit. Tout n'est pas expliqué, et on sent que l'auteur a gardé des idées sous le coude pour les tomes suivants.

J'ai beaucoup aimé les échanges qu'on trouve au début de chaque chapitre entre Graff et un autre « décideur » militaire; on voit bien le type de décisions totalement contraires à l'éthique la plus élémentaire (soldat à 6 ans?!) qui peuvent être prises en cas de conflit, et les crises de conscience que ça engendre (ou non). Mais c'est vrai que du point de vue de l'intrigue, je n'ai pas compris pourquoi ils recrutaient des enfants aussi jeunes, ni pourquoi ils n'allaient pas vaincre les Doryphores eux-mêmes…

En résumé, j'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire (alors que je ne pensais pas que ça serait le cas). Je suis super curieuse de lire la suite!
Lien : http://totorosreviews.com/20..
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SF militaire, mais pas que...,La manipulation partout présente, celle des "puissants", militaires ou politiques, ou tout "simplement" de ceux qui dès l'enfance sont ou se sentent "différents". Manipulations par les sentiments, par la peur, par l'envie ...
Et milieu de tout cela un enfant particulièrement "grand", fort et intelligent, parmi des adultes "petits", faibles et se croyant intelligents. Mais un enfant tout de même, ses pensées le reflètent, comme un lointain reflet des pensées de l'auteur sur le monde des adultes, pensées de tout enfant qui précocement est devenu ou est né trop tôt "adulte".

Je me demandais comment rendre en images les combats dans la salle d'entrainements...alors mon fiston m'a téléchargé le film...de ce cotè là mission presque remplie...sauf que la "stratégie" et bâclée,et que les 5 années "d'école" sont vite expédiées, et pour le reste...c'est un peu trop "oui chef...oui chef" ...dommage, il y avait les moyens et les ingrédients pour réaliser un très bon film...

La fin du livre est surprenante, à l'américaine avec "une sorte " de "happy end", suivie des prémices d'une autre histoire, comme pour se racheter de toute cette "sauvagerie", comme je viens de le lire dans une citation sur Babélio....les américains font la guerre...pour en éviter une autre....peut être un " sursaut" de culpabilité de l'auteur.

Arrêtez vous à la page 358, le chapitre 15, La voie des morts, ouvre une autre histoire, un peu trop "sucrée"...

Que ces avant dernières lignes ne vous détournent pas de cet excellent livre, qui comme toute bonne SF qui se respecte, nous emmène et dans "l'imaginaire" et dans l'introspection, dans le pire comme dans le meilleur de "l'espèce humaine"...voir de son âme...d'enfant, pure et cruelle à la fois...
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Quel livre ! Pas une claque mais presque ! J'ai adoré ! C'est tellement intelligent ! Cette mise-en-forme d'une histoire autour d'un enfant qu'on élève pour devenir commandant sur fond d'invasion "extra-terrestre" (celle des Doryphores). Dès le début on entre dans le vif du sujet, on découvre un garçon persécute et qui perd déjà, à même pas six ans, le contrôle de sa vie. Un petit garçon très intelligent, courageux et pourtant si fragile.
En dehors de ce personnage principal tellement réussi, il y a tout cet univers autour des Écoles et de la manipulation que les adultes exercent sur les enfants. Je n'ai pas décroché un seul instant, même pendant les sessions de combats où les stratégies étaient très intéressantes.
En bref, c'est un très bon livre et je vais lire la suite sans hésiter !
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J'ai beaucoup aimé cette lecture ! Direct, dès le début, ça envoie du lourd. L'écriture est super sombre, dans le sens crue, dure et austère, mais c'est à l'image de l'histoire et du monde dans lequel évolue notre héros donc on s'y habitue (même si perso, je préfère quand c'est un peu plus bisounours). Et parfois c'est aussi assez vulgaire (surtout de la part d'enfants), c'est un monde sans édulcorant, et très cruel au final. Mais y'a aussi une notion de nécessaire, une injustice nécessaire, c'est assez bizarre enfait. C'est le genre de roman où on pourrait aisément faire une dissertation dessus, c'est vraiment riche et intéressant et y'a des idées qui méritent réflexion.Y'a pas de gentils, de méchants, juste des différences d'opinion et de manière de faire les choses. A la lecture de ce livre, on sait pas trop sur quel pied danser, si il faut s'offusquer de la manière dont on traite Ender, ou si au final tout ce qu'il vit est justifié pour qu'il puisse devenir celui qu'il doit être…

D'ailleurs, Ender est vraiment un personnage intéressant et fort. Enfin, tous les personnages sont bien développés et participent (à l'effort de guerre, haha) à l'intrigue, ils font tous à leur façon, avancer l'histoire. Ce qui est plutôt bien dans un roman, les personnages secondaires ont leur rôle à jouer, quoi. Sinon, l'intrigue et l'approche utilisées par l'auteur sont assez originales, l'univers est complet et très réfléchi, ce qui donne de la profondeur au roman. Et au final quand on termine le roman on sait pas trop quoi penser de tout ce qu'on a lu. Ce tome, même si il fait partie d'un cycle (Le cycle d'Ender) se suffit à lui-même, et pour ma part je ne pense pas que je lirai les autres romans du cycle, parce que je trouve que l'histoire est bien là où elle est, que c'est suffisant.

Bref, j'ai bien aimé, c'est le genre de livre qui laisse un gout bizarre dans la bouche, qui rend un peu perplexe, et c'est pour ça qu'il vaut la peine d'être lu.
Lien : https://plumesdelune.wordpre..
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