Mademoiselle Papillon est un livre doux, fragile et fort. Comme un tout petit bébé. C'est un livre qui parle des enfants, des bébés, de ceux qui ont besoin d'âmes solides et bienveillantes pour leur apporter l'attention dont ils ont besoin.
Alors on suit en parallèle le destin de
Mademoiselle Papillon qui s'occupait d'enfants autrefois, et Gabrielle une jeune femme bien actuelle, qui s'occupent des grands prématurés.
Mademoiselle Papillon, qui a vraiment existé, a toute la force de sa foi, de ses convictions pour changer le monde. Changer le monde pour offrir aux enfants un lieu où grandir en toute sérénité, dans la France ravagée des années 20, comme la France enragée des années 40.
Gabrielle, elle, a des doutes sur sa capacité à aider pleinement ces si petits bébés. Des doutes sur son engagement à accompagner les parents dans cette épreuve où chaque seconde de vie de ces bébés arrivés trop tôt, est un pas de plus vers l'espoir. Comment accepter d'échouer sans s'écrouler ? Comment supporter de voir le monde s'effondrer pour les parents quand les efforts collectifs et l'amour n'ont pas suffi ?
Gabrielle lit l'histoire de
Mademoiselle Papillon et y puise la sagesse de faire confiance en l'amour et accepter de ne pas être toute puissante.
C'est une belle histoire qui vous souffle de la bienveillance. J'ai toutefois regretté de reste un peu trop en surface des choses. La correspondance entre la vie des deux femmes m'a semblé parfois un peu trop forcée. Ce type de narration est à la mode, mais je pense que j'aurais préféré lire deux romans vraiment différenciés, l'un sur
Mademoiselle Papillon et l'autre sur la néonatologie. le roman m'a émue, mais pas bouleversée.
Alors faut-il le lire ? Oui. Pour garder foi en l'humanité, c'est mieux que de regarder BFM.