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sur 771 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un siècle sépare les deux héroïnes de ce roman : de nos jours, Gabrielle est infirmière dans un service de néonatalogie intensive ; au sortir d'une guerre de quatre ans, en 1920, Thérèse Papillon travaille dans un dispensaire.

Gabrielle s'occupe des prématurés. Elle ne sait rien faire d'autre que soigner des bébés, elle est solitaire, c'est une femme qui ne vit pas. Au fil des années son enthousiasme s'est dilué dans les souffrances, les regards vides.

Mademoiselle Papillon rêve d'installer un préventorium pour recueillir les enfants issus de milieux défavorisés, fatigués, malnutris, ils sont la proie idéale pour la tuberculose. À force de ténacité elle va réaliser ce rêve dans l'ancienne abbaye de Valloires.

Nous allons suivre en alternance ces deux infirmières, un hommage à tous ceux qui consacrent leur vie aux autres. Il y a des livres dans lesquels on a de la difficulté à entrer ; le récit est certes bien documenté et on ne peut qu'être admiratif devant la ténacité de Mademoiselle Papillon pour sauver des enfants, mais j'ai trouvé que la vie de ce service de prématurés où travaille Gabrielle, ressemble un peu trop à une de ces nombreuses séries télé qui se déroulent dans un hôpital, avec la petite histoire d'amour qui va bien.

Je suis habituellement très sensible aux romans basés sur des personnages réels, ce qui est le cas Mademoiselle Papillon, mais l'émotion n'était pas au rendez-vous. Peut-être ce n'était pas le bon moment pour le lire.

Merci aux éditions Robert Laffont et à Babelio pour l'envoi de ce livre.
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Mademoiselle Papillon est un livre doux, fragile et fort. Comme un tout petit bébé. C'est un livre qui parle des enfants, des bébés, de ceux qui ont besoin d'âmes solides et bienveillantes pour leur apporter l'attention dont ils ont besoin.
Alors on suit en parallèle le destin de Mademoiselle Papillon qui s'occupait d'enfants autrefois, et Gabrielle une jeune femme bien actuelle, qui s'occupent des grands prématurés. Mademoiselle Papillon, qui a vraiment existé, a toute la force de sa foi, de ses convictions pour changer le monde. Changer le monde pour offrir aux enfants un lieu où grandir en toute sérénité, dans la France ravagée des années 20, comme la France enragée des années 40.
Gabrielle, elle, a des doutes sur sa capacité à aider pleinement ces si petits bébés. Des doutes sur son engagement à accompagner les parents dans cette épreuve où chaque seconde de vie de ces bébés arrivés trop tôt, est un pas de plus vers l'espoir. Comment accepter d'échouer sans s'écrouler ? Comment supporter de voir le monde s'effondrer pour les parents quand les efforts collectifs et l'amour n'ont pas suffi ?
Gabrielle lit l'histoire de Mademoiselle Papillon et y puise la sagesse de faire confiance en l'amour et accepter de ne pas être toute puissante.
C'est une belle histoire qui vous souffle de la bienveillance. J'ai toutefois regretté de reste un peu trop en surface des choses. La correspondance entre la vie des deux femmes m'a semblé parfois un peu trop forcée. Ce type de narration est à la mode, mais je pense que j'aurais préféré lire deux romans vraiment différenciés, l'un sur Mademoiselle Papillon et l'autre sur la néonatologie. le roman m'a émue, mais pas bouleversée.
Alors faut-il le lire ? Oui. Pour garder foi en l'humanité, c'est mieux que de regarder BFM.
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C'est l'un des métiers qui forcent le respect.
L'un de ceux qui font de l'empathie, de l'abnégation et de l'altruisme le pied de voute de tout relationnel.
L'un de ceux qui est écrasé d'un côté par le cursus difficile et exigeant qu'il réclame, et, de l'autre, par le peu de considération et de reconnaissance que notre société lui offre.

L'infirmière est la petite main de notre système de santé, celle qui est sur tous les fronts, celle qui sait se faire discrète, celle qui sait relier l'acte technique à la chaleur humaine.

Alia Cardyn signe ici une très belle mise en abîme de ce métier en entremêlant le portrait de deux infirmières courageuses et téméraires, dévouées à la cause des enfants à plusieurs décennies d'intervalle.

Si le sujet est brûlant et qu'il a le mérite, au passage, de mettre en avant des figures féminines modernes et indépendantes, j'avoue n'y avoir pas toujours trouvé mon compte, le tout manquant, à mon sens, de dynamisme et d'action, l'arrivée d'une romance au milieu de cette torpeur ayant sucré le tout à la guimauve acidulée, je suis un peu restée sur ma faim.
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Court roman très instructif, j'y ai découvert avec stupéfaction le parcours de cette Mademoiselle Papillon, dont je n'avais jamais entendu parlé.
Le parallèle entre notre héroïne du temps présent, infirmière auprès de grands prématurés, et Thérèse Papillon, qui de l'entre-deux guerres jusqu'à la 2ème Guerre Mondiale a su mettre en place et maintenir coûte que coûte un dispensaire pour sauver les enfants les plus démunis s'avère une excellente idée, qui nous permet, à nous lecteurs, de jongler entre réalité et fiction, mais surtout entre deux femmes remarquables et dévouées.
La lecture est aisée, il s'agit là d'une plume fluide, sans fioriture ou jeux d'écriture, les mots n'étant présents que pour mieux conduire le propos.
Pas un coup de coeur au sens littéraire du terme, mais un réel enrichissement historique, et une mise en valeur de la femme, et de toutes ses qualités qui la rendent si forte et combattive dans l'adversité. Jolie leçon de vie, d'espoir.
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J'avais été alléchée par la perspective de lire l'histoire de Thérèse Papillon reconnue Juste parmi les Nations. J'ai été déçue, le récit fait à la 3ème personne est complètement plat. Je n'ai pas vibré, ni appris grand-chose, j'ai eu l'impression de lire une version longue d'une page wikipedia, les styles étant à peu près similaires. Pourtant, quelle femme admirable, il y avait là de quoi nous retourner le coeur et les tripes.
L'auteure a l'honnêteté d'avouer à la fin de son livre qu'elle n'a pas eu beaucoup de matière, de documents d'archives. Elle dit pourtant avoir rencontré des personnes ayant connu Thérèse Papillon. Alors je ne comprends pas cette distance qu'elle semble prendre par rapport à son héroïne, comme si elle n'avait pas voulu s'investir dans l'histoire. La conséquence, c'est que je ne me suis pas investie non plus, quel ennui !
Si Alia Cardyn assume tout à fait (et c'est tout à son honneur) d'avoir pris le partir d'écrire une fiction et non une autobiographie, alors pourquoi tant de tiédeur ?
Ce n'est pas la seule chose qui m'a dérangée. Pourquoi dans un récit consacré à Thérèse Papillon, qui nous plonge successivement dans les deux guerres mondiales, croiser cette histoire avec celle de Gabrielle, personnage fictif, infirmière qui travaille à notre époque dans un service de néonatalogie ? Franchement, je n'ai pas compris l'intérêt, et, si le travail difficile de Gabrielle trouve un écho dans la volonté sans faille de Melle Papillon de sauver des vies, les états d'âme de Gabrielle, son amourette feel-good m'ont semblés mal à propos et en décalage avec l'histoire de Melle Papillon.
Un portrait croisé avec une autre personne réelle, telle que Soeur Emmanuelle, l'Abbé Pierre ou Heidelise Als dont il est question dans le livre, m'aurait semblé plus pertinent par exemple, et entrer en résonnance …
Pour moi, la vie de Thérèse et Gabrielle n'avaient rien à faire dans le même livre, et l'une n'apporte rien à l'autre.
Le mélange des genres : une personne ayant existé vs un personnage fictif, une histoire racontée sous la forme d'un livre vs une histoire racontée classiquement, l'utilisation de la 3ème personne vs l'utilisation de la1ère personne, enlève de la cohérence et de la force au récit.
Les bons sentiments ne font pas tout, et en tout cas, en ce qui me concerne, pas un livre dont je me souviendrai …
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J'ai aimé ce livre mais surtout pour la partie de "Mademoiselle Papillon" les chapitres sont tres courts et dans ce genre de roman, ca m'a un peu perturbée. J'ai vraiment ete touchée par Thérèse Papillon et son histoire. Elle est "Juste parmi les justes" et sincerement, je trouve que c'est encore peu par rapport a tout ce qu'elle a fait et j'avoue que l'idée de creusers un peu plus sur cette femme ma effleurer l'esprit :-)
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Un livre bien agréable à lire.
Deux récits s'alternent, deux femmes avec une même fibre, chacune guidée par un projet de vie humain et précieux, l'une d'un autre siècle aidant la seconde contemporaine.
Les valeurs transmises sont douces, réconfortantes, fortifiantes. J'ai aimé découvrir Mademoiselle Papillon mise au rang des Justes pour son action à Valloires, j'ai aimé cette infirmière en néonat ; toutes les deux sont confrontées à une réalité de vie friable, fragile mais aussi bienfaisante et vitale.
Ce roman est facile à lire, il se peut que vous passiez un bon moment.
Lien : https://metstoisurpause.jimd..
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Deux infirmières dévouées, mettant leur vie au service d'enfants fragiles, sont les héroïnes de ce roman.
La première est un personnage historique méconnu : Thérèse Papillon. En 1920, elle transforme l'abbaye de Valloires, alors abandonnée, en un lieu d'accueil pour enfants affaiblis par la guerre. Ils y sont nourris, éduqués, aimés … cachés et protégés aussi quand, 20 ans plus tard, les nazis s'installent tout près d'eux.
La seconde est Gabrielle, en charge de grands prématurés dans un service de néonatologie intensive. Chaque naissance est un drame potentiel : pour sauver ces petits êtres, les soignants enchaînent actes médicaux de pointe et petites attentions.
Ce sont deux belles histoires parallèles, l'auteur a su les lier l'une à l'autre. La lecture est plaisante et émouvante.
Toutefois, je n'ai pas été conquise par la forme de ce récit. A mon sens, Thérèse Papillon méritait, à elle-seule, un beau roman-hommage.
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Le livre idéal pour absorber Huston (L'arbre de l'oubli) ou Coste (Le passeur).
On oublie la complexité de la construction narrative, les tournures de style et la noirceur de l'âme humaine. On entre en douceur dans une histoire de dévouement, d'empathie et de don de soi à la cause des enfants en souffrance. Comment ne pas adhérer à ce postulat ?

le roman alterne deux plans, l'un qui se situe en 1921, dans l'immédiate après-guerre dans une abbaye convertie en « préventorium » par Mlle Papillon, une infirmière que le sort des enfants dénutris au sortir de la guerre, malades ou négligés mobilise à temps plein, et s'étale jusqu'à la fin du siècle, l'autre se passe de nos jours dans le huis-clos d'un service de néonatologie au côté d'une autre infirmière que la dureté de son travail a un peu démobilisée.
C'est donc la lecture d'un manuscrit consacré à Mlle Papillon, distinguée « Juste parmi les nations », que lui confie sa mère, qui va permettre à Gabrielle de renouer avec l'envie de soigner et l'envie de vivre.

L'histoire est simple, la construction basique, le lien entre les deux époques quelque peu artificiel (ce manuscrit), le style neutre, les personnages lisses, le message sans contradiction possible : rendre hommage aux soignants dévoués à la santé humaine ne faisant guère polémique surtout en ces temps d'hygiénisme exacerbé…
Un roman consensuel dont le succès populaire me laisse un peu songeuse.
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Petite déception pour ce roman dont j'avais entendu beaucoup de bien et dont l'histoire me plaisait.
Deux femmes avec un seul objectif, aider des enfants. L'histoire est jolie mais sans plus je dois dire. J'ai trouvé que l'écriture manquait de relief. J'ai été plus emportée par le personnage de Gabrielle que celui de mademoiselle Papillon dont l'histoire est intéressante mais qui reste pour moi un peu sans saveur.
J'aurai aimé plus de détails sur le fonctionnement de l'abbaye, sur les relations entre les bénévoles et les enfants pour me faire rentrer par une autre porte dans l'univers de mademoiselle Papillon.

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