AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 125 notes
5
11 avis
4
11 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Deuxième tome de l'épopée des Ferrailleurs et je me régale toujours autant ! Nous voici en train d'arpenter les rues du Faubourg et de prendre conscience de l'étendu du tallent d'Edward Carey !
Nous retrouvons cette ambiance aux allures gothiques teintée de streampunk. L'auteur prend le temps de poser le décor jusqu'à le rendre palpable. C'est crasseux, étouffant, sombre, poisseux jusqu'à devenir irrespirable. le lecteur croule sous les ordures et le désespoir.

Loin de la vie confortable du château nous découvrons une population qui vit dans la peur et la misère. Les Ferrayor ne sont pas étranger à tout cela et la famille apparaît désormais bien plus menaçante que ce que j'avais imaginé. Ce tome est riche en sombres découvertes et en surprises. D'ailleurs de petits nouveaux très intéressants et surprenants font leur apparition.

Pour ce qui est de nos 2 héros, le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils se révèlent. Clod prend de l'envergure et fait preuve d'une détermination et d'un courage surprenants. Son humanité se découvre petit à petit de même que certaines capacités… de son côté Lucy n'est pas en reste. Loin d'être un petit être sans défense c'est en fait une vraie guerrière. Un conseil ne restez pas sur son chemin sous peine de vous faire botter les fesses !

Le parallèle avec le monde réel devient évident. le fonctionnement de nos sociétés moderne est joyeusement égratigné de même que l'exercice du pouvoir et ses dérives. On peut y voir aussi pas mal de références historiques, qui donnent un côté universel au récit. Il y a aussi un côté lutte des classes et une ambiance de révolte qui plane sur ces pages et qui explose en feu d'artifice. Ce qui explique sans doute que certains aient pensé à Dickens . Moi j'ai plutôt pensé à Zola pour son amour des ambiances sombres, des crèves la faim et des quartiers miséreux, saupoudré tout de même d'une touche de fantastique.
Commenter  J’apprécie          4319
Ce que j'ai ressenti: ...Changement de décor, mais toujours autant de charme obscur…


Quand j'ouvre ce deuxième tome de la trilogie, je retrouve immédiatement cette ambiance sombre et délicate, ce style inimitable de Edward Carey…Et la magie fonctionne encore, parce qu'il a cette grâce de savoir créer un vrai monde à part, avec ses règles et ses étrangetés. Avec le Faubourg, il nous ouvre encore un peu plus son univers, lui conférant un autre aspect que la vie de Château, étend notre regard sur d'autres horizons encore moins reluisant de ce Londres revisité. Et quelle fantaisie grisâtre dans ces rues qui se balade encore allègrement! C'est étourdissant d'immondices et de rencontres insalubres…

« Vivace est la beauté, elle ne se laissera jamais enterrer. »

Lucy Pennant et Clod Ferrayor ne sont pas au bout de leurs peines, pour tenter de comprendre et d'infléchir la volonté du maître des lieux…A coups de tentatives infructueuses et de rencontres chanceuses, ils se découvrent plus enhardis, moins insignifiants, et nous lecteurs, de les suivre dans leurs folles aventures, on découvre deux adolescents étranges et attachants avec leurs doutes, leurs failles et leurs tracas. Leur passage à l'âge adulte se fait dans la lutte pour les autres dans une obscure farandole d'objets doués de paroles, et ils en sortent grandis, et plus proche que jamais, tout en étant à chaque fois séparés…Chapitre après chapitre, leur histoire d'amour s'inscrit dans cette intention de faire bouger les choses… Heu, les objets… Heu pardon, les gens…*Veuillez m'excuser, je suis encore dans les brumes d'un rêve…Pourquoi ai-je un demi-souverain dans la poche?!*

"Les hommes dans les guerres perdent leur âme, elle est foulée aux pieds, je l'ai vu, il n'y a plus d'individus, rien qu'une masse, une grande masse qui court à son anéantissement."

Je craque carrément pour cette plume poétique et gothique, et ces moments de lectures me sont précieux car cette plongée dans un imaginaire si prégnant, devient un délice de découverte. On ne sait jamais à quoi s'attendre, puisque c'est totalement loufoque, plein de folie douce, délicieusement inventif…Et puis, ces jeux de mots, cette qualité de métaphores, c'est juste fantastique! Vous l'aurez sans doute compris, j'ai plus que hâte de lire La Ville, tome 3 de cette trilogie pleine de surprises….

« Je suis sujette à des rêves incroyables. Nanny me dit que je ne devrais pas lire autant de livres, que si je continue à ce rythme, ils finiront par me tuer. »



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          210
Après Tristan et Iseult, après Roméo et Juliette, voici Lucy et Clod, Lucy aux cheveux rouge comme les flammes et Clod, un jeune homme maladif aux pouvoirs bien particuliers.
A peine se rencontrent-ils une nuit, devant une cheminée éteinte que la vie les sépare déjà…mais ils feront tout pour se retrouver, malgré des obstacles dignes d'un conte de fées.
Il faut dire que l'auteur nous transporte dans un univers étrange et envoutant, avec cette trilogie dense (3 romans de 500 pages chacun) pour le moins originale qui se déroule en 1875 dans un Londres sombre, crasseux, suintant, malodorant, une ville écrasée sous les détritus.
Car il faut dire que dans cette histoire qui ressemble fort à un conte gothique, ce sont les ordures qui ont le premier rôle.
Oui, vous avez bien lu, ce sont les objets abandonnés et cassés, les résidus gras, les détritus puants, les déchets, les épluchures, les rebuts, la pourriture, la saleté, les cochonneries et la moisissure qui sont au coeur de cette histoire.
Car ici, ce qui se joue, c'est une sorte d'Histoire de la Décharge, avec sa création, ses membres, sa légitimité, son pouvoir, son règne et sa chute.
Et tous ceux qui se trouvent sur son chemin risquent d'être effroyablement écrasés, compressés, écrabouillés, réduits en poussière et pulvérisés en fluide visqueux car la décharge est une Reine, et elle ne tolère ni remise en question, ni coup d'état.
Alors si vous n'avez pas peur de salir vos beaux vêtements, de mettre les mains dans la fange, de respirer des miasmes de mort, venez faire la connaissance de Lucy la servante aux cheveux rouges et de Clod, issu de la puissante lignée des Ferrayor.
Venez affronter des montagnes de détritus, venez plonger au coeur de la plus immonde décharge que nous n'ayez jamais vue et peut-être que vous aussi, vous serez happés par la magie qui émane de ces pages et que vous succomberez de plaisir, vautrés dans la suie et le purin, baignés par des odeurs pestilentielles, dans une ambiance glauque digne d'un Tim Burton qui serait tombé amoureux et aurait envie de montrer au monde entier que tout ce qui est rejeté, cassé, détruit et hors service peut encore avoir une vie et des sentiments.
Et pour encore plus de plaisir, l'auteur a dessiné lui-même les protagonistes de cette histoire, vous pouvez découvrir ses illustrations dans les trois volumes.
Commenter  J’apprécie          140
Après quelques sauts divertissants, je me replonge avec délice dans le monde d'Edward Carey.
La suite s'engage avec un petit côté gentillet, presque lecture jeunesse, mais très vite l'histoire reprend son goût de lecture à plusieurs étages et la satyre sociale se développe, s'argumente, on est presqu'en pleine anticipation, dystopie. Me voilà de nouveau ferrée, attachée malgré moi à cet univers visuellement submergeant.
Je ne sais pas dire ce qui me plait tant dans cette lecture, à coup sûr déjà l'ambiance. Cette fidélité de genre commune au premier tome. Gothique, magique, humaniste, philosophique. Sans compter qu'on n'est pas dans une suite pâlichonne, c'est un très bon tremplin du 1 vers le 3.
Les dessins égrenés me semblent de plus en plus pertinents, l'ensemble devient encore plus palpable. L'auteur réinvente son scénario sans jamais perdre le fil conducteur, c'est comme une confiance qui s'est installée : je sais que ce qui va suivre va être à la hauteur, l'auteur tient vraiment les ficelles! Je n'ai plus qu'à lire et suivre les remous!
La suite promet du renouveau, comme un nouvel acte on va une troisième fois changer le décor, tout est installé les personnages peuvent entrer en scène. Aux dernières pages le public guette par la fenêtre et n'en croit pas ses yeux....

Entracte avant d'entamer le troisième tome : Les Aiguilles d'or ? le Seigneur des porcheries? le Cercueil de job? Les marches de l'Amérique?
Commenter  J’apprécie          135
James Henry Hayward (ce nom vous dit sans doute quelque chose) vit dans le faubourg londonien de Filching, qui jouxte le Grand Dépotoir. Il habite à Bayleaf House, une sorte d'usine, avec sa gouvernante Ada Cruickshanks et un vieil homme qui lui demande à longueur de journée de lui montrer son demi-souverain en or mais surtout de ne jamais le dépenser. Alors qu'Ada Cruickshanks redevient une boîte d'alumette, James Henry s'enfuit et dépense son demi-souverain dans une tourterie. Cette pièce, qui n'est autre que Clod Ferrayor, passe de main en main à travers tout Fetidborough, avant de retrouver forme humaine et de rencontrer cet homme sinistre que l'on appelle le Tailleur.

Lucy Pennant, quant à elle, a été changé en bouton après la tempête et le Rassemblement au Château. Elle est trouvée dans la décharge par une créature couverte de déchets du nom de Benordur. Une fois son apparence normale retrouvée, Lucy décide avec son ami de sortir de la décharge pour se rendre à Filching, lieu où elle a passé son enfance. Mais de nombreux phénomènes étranges se produisent : le mur qui sépare la décharge du faubourg semble sur le point de céder, le Château et ses habitants ne sont pas au mieux sans compter les objets qui prennent vie et s'animent.
Clod et Lucy vont devoir se retrouver s'ils veulent arrêter les plans d'asservissement du faubourg mis en place par Grand-Père Umbitt. le jeune Clod Ferrayor se rend compte qu'il possède un pouvoir bien plus grand qu'il ne l'imaginait...

Dans ce second volume des Ferrailleurs, l'action ne se déroule plus au Château, mais dans le faubourg gris et dangereux que l'on surnomme Fetidborough. Il y a certes plus d'action que dans le premier tome, mais je trouve le Faubourg est peu brouillon et l'ambiance du Château m'a un peu manqué avec sa clique de Ferrayor. Néanmoins, ce roman reste passionnant et l'on comprend un peu plus l'étendue du pouvoir d'Umbitt sur les environs et les machinations qu'il met en place pour asseoir son emprise sur son royaume de déchets.
Commenter  J’apprécie          50
Ce deuxième tome est tout aussi génial que le précédent. SI vous avez été conquit par l'histoire de Clod et de Lucy, la suite ne sera que plus spectaculaire. On découvre ici les faubourg de la ville, ses personnages, ses ruelles. On découvre un peu plus l'histoire de ces objets, l'intrigue est présente, prenante. L'écriture ne change pas, les tomes se suivent, se valent, s'équilibrent. J'ai été charmée et subjuguée par ce monde étrange. Je le conseille fortement.
Commenter  J’apprécie          20
Après avoir adoré le tome 1, j'attendais avec impatience la sortie du tome 2 en poche ! Je me suis donc précipitée pour l'acheter dès qu'il est sorti et l'ai lu assez vite après cela.
Le tome 1 ayant été un coup de coeur, j'attendais évidemment beaucoup du deuxième. Était-ce parce que j'avais laissé s'écouler trop de temps entre la lecture des deux livres ou parce que ce deuxième tome est un peu en-dessous du premier, toujours est-il que je n'ai pas eu le coup de coeur espéré.
L'ambiance de cette saga est toujours très particulière, mais excellente. Elle est caractéristique de cet univers original ingénieusement mis en place par l'auteur, cet univers qui fait penser à celui de Tim Burton (je ne suis apparemment pas la seule à le penser), mais auquel l'auteur a évidemment mis sa patte. Ce Londres revisité ne semble pas très accueillant dans ce deuxième tome. On a quitté le côté réconfortant du château pour suivre les protagonistes dans les rues malfamées de la capitale anglaise.
Ce deuxième tome est peut-être plus rythmé que le premier, mais j'ai trouvé qu'il avait le défaut de beaucoup de second tome d'une saga : c'est un tome de transition. Cela ne m'a pas empêché de l'apprécier, de le trouver très abouti. Mais beaucoup de choses sont en suspens, qui je pense s'expliqueront dans le dernier tome.
Quel bonheur de retrouver ces personnages si atypiques ! Clod, le petit-fils de cette famille bizarre, perdu hors du château dans lequel il a vécu tout sa vie et n'étant pas sous sa meilleure posture… Et Lucy, qui se retrouve dans les ordures et tente tant bien que mal de sauver sa peau, avec ses ingénieuses idées. C'est une protagoniste féminine comme je les aime : débrouillarde, n'ayant besoin de personne pour se tirer hors d'affaire. Et bien sûr de nouveaux personnages, certains inattendus, que j'ai pris plaisir à découvrir et apprécier pour la plupart.
Malgré une petite déception (même si j'ai quand même beaucoup aimé ce livre), j'attends avec impatience la sortie du tome 3 en poche, surtout vu la fin de ce tome-ci. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de terminer cette saga tant je l'apprécie, mais j'ai hâte de lire la suite quand même !
Commenter  J’apprécie          20
L'an dernier j'ai lu le tome 1 de cette trilogie des Ferrailleurs par Edward Carey un peu par hasard et j'avais tout simplement adoré cet univers vraiment original. Je me suis empressée d'acquérir le tome 2 lorsqu'il est sorti en poche et quand le tome 3 sortira, en mars prochain au Livre de Poche, je vais courir l'acheter également. On découvrait une Angleterre du XIXème siècle en pleine industrialisation dans le premier tome. Avec Londres d'un côté, le faubourg au centre et, à côté, l'immense décharge où se trouvent des tas d'objets et de déchets avec en son centre le château de la famille des Ferrayor en charge de cette décharge. Cette famille possède un lien particulier avec la crasse et les objets, et chaque membre possède un objet de famille qu'il ne doit jamais quitter. On suivait le personnage de Clod Ferrayor et sa bonde de baignoire qui rencontrait l'orpheline Lucy Pennant venue travailler dans le château. Tout ne se passait pas bien et les objets commençaient à devenir de plus en plus envahissants. Nos deux personnages se perdaient et on retrouve Clod dans ce deuxième tome qui s'est transformé en demi-souverain et qui est baladé de main en main dans le Faubourg, un endroit immonde où les gens sont pauvres. Lucy, elle, est piégée sous la décharge et fait la connaissance d'un être étrange nommé Benordur. Pourchassés par la famille de Clod, ils sont devoir se retrouver pour déjouer les plans de Grand-Père Umbitt qui semble avoir beaucoup de choses à cacher aux sujets des objets...
Lien : http://pugoscope.fr/1796-les..
Commenter  J’apprécie          10
Quand on arrive à la fin du premier tome – et quelle fin ! elle est juste parfaite –, on ne peut avoir qu'une seule hâte : celle de découvrir le second ! C'est ce que j'ai fait, je l'ai tout simplement dévoré.

On change de cadre, ce qui permet à Edward Carey d'approfondir son univers. Aussi bon et dépaysant que le premier, plus sombre également, le Faubourg est beaucoup plus dans l'action que le Château. le cadre est maintenant Fetidborough, le triste, gris et dangereux Faubourg qui a vu naître Lucy.
Cependant, l'action n'empêche pas la réflexion et des questions qui étaient déjà légèrement présentes dans le premier tome prennent une importance bien plus considérable. Les thèmes de ces réflexions : l'identité, l'asservissement, le travail, la lutte des classes…

Un second tome beaucoup plus dynamique mais tout aussi réussi que le premier. La trilogie des Ferrailleurs s'impose avec ce second tome comme une oeuvre à la fois de qualité et totalement atypique.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
Commenter  J’apprécie          10
Les personnages évoluent, nous surprennent, grandissent, montrent leur véritable visage. Des clans se forment, des amitiés se font et se défont. La fin est encore insoutenable, vivement que le dernier tome de cette trilogie sorte pour être lu et connaître le fin mot de cette histoire originale à ne pas manquer. Vous aussi plongez dans 'univers des Ferrailleurs, au milieu de ce dépotoir pleins d'immondices, où les hommes deviennent eux-même des objets mais pourquoi? A vous de le découvrir à travers ces pages, ces dessins, qui ne manqueront pas de vous happer de la première à la dernière page ! Une série géniale que je recommande sans hésiter !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (278) Voir plus




{* *}