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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une trilogie brillamment conclue avec "La ville", une suite cohérente et logique en terme d'ambiance et de scénario.
Nous avions laissé Clod et Lucy séparés lors de la fuite de Fetidborough en flammes, que sont-ils devenus ? Quels sont les projets sordides des ferrayors ?
Dans cette ambiance victorienne (nous rencontrerons la reine Victoria), les couleurs sont toujours à dominantes grises et noires, en parfaite harmonie avec un scénario sombre et toujours aussi décalé, l'auteur a créé un univers vraiment original et toujours aussi "so british", un vrai régal.
J'ai trouvé le rythme de ce tome trois plus enlevé, plus vivant et plus intense, une montée en puissance remarquable après deux premiers tomes plus "lents", le tout jusqu'à un final apocalyptique de toute beauté.
A noter les illustrations, encore plus nombreuses et toujours aussi réussies, un plus à chacun des 33 chapitres, au bas mot une centaine toutes dans l'esprit du dessin de couverture.
Une lecture que je conseille vivement à tous ceux qui aiment les univers déjantés.
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Pauvres lecteurs ! Vous pensiez être déjà au coeur de la noirceur ; il n'en est rien.Ce dernier opus est de loin le plus sombre. C'est une plongée dans les ténèbres qui vous attend ! Préparez vous à errer dans les rues de Londres ou plutôt devrais-je dire « Londremor ». La ville de Big Ben est bouleversée par la famille Ferrayor au grand complet. Elle va révéler son vrai visage rendant l'ambiance anxiogène et oppressante à souhait ! L'étau se resserre autour du lecteur qui, plongé dans un brouillard infernal, n'arrive plus à percevoir la moindre lueur d'espoir.
Clod est abreuvé de tristesse, de colère et de haine. Il semble complètement perdu et vulnérable, à la merci de sa terrible famille, laquelle est pleine de ressources. Edward CAREY abat ses cartes et il a pensé à tout. Ce dernier tome tient ses promesses et regorge de révélations et de surprises. L'intrigue se tord et se dénoue en même temps que mon estomac. Mais quelle angoisse !

Toutes les frontières explosent et je ne sais plus qui sont les gentils et qui sont les méchants, ni qui est l'agresseur et l'agressé. C'est chacun pour soi. Pourquoi certaines vies vaudraient plus que d'autres ? Qui décide la place que chacun occupe dans la société ? Qui décide qui a le droit de vivre ou non ? Chacun défend son droit à l'existence mais est-on obligé pour ça de contester celui des autres !? Les métaphores sont nombreuses et les allusions aussi rendant la critique acerbe. Chacun comprendra ce qu'il veut, la réflexion est ouverte.

Pour autant, le rythme loin d'être plombé par tout ceci, est soutenu. D'ailleurs plus on approche de la fin plus les interventions de chacun se font courtes et alternent entre les différents personnages, créant ainsi une tension palpable. Toutes les pièces s'assemblent et le lecteur n'a plus qu'une envie : SAVOIR ! Et là encore aucune déception, la fin va au-delà des espérances. Cerise sur le gâteau : les dessins sans lesquels cette aventure n'aurait pas été la même pour moi. Ils ont nourri mon imagination et m'ont accompagné au fil des pages et de cette histoire en noir et blanc. Une histoire qui ne se lit pas, mais qui se vit !
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Ce que j'ai ressenti:

***Petites lumières d'espoir…

A faire tourner les têtes et les objets, à faire naître la petite lueur au milieu des immondices, Clod Ferrayor l'original de la famille, et sa flamboyante Lucy Pennant, détraqueront leurs petits mondes en transition, à coups de poings et à voix étranges! Les objets vivent, se rebellent, les liens de famille grincent, les insignifiants se font entendre: c'est la débandade! Nos deux adolescents chouchous sont lancés à l'assaut de leurs espérances, entamant une grande bataille enflammée, une guerre pour ne pas perdre ce « petit quelque chose », un territoire à conquérir après l'anéantissement du leur, mais surtout se retrouver envers et contre tous…Et tout du long, l'amour à dénicher, dans les yeux et sous les ruines du chaos…Quelle épopée!

« Quand cesse-t-on d'être une personne, me demandais-je, et quand commence t-on à être autre chose qu'un être humain? »

***Au sein des ténèbres…

A voir les détritus s'allier, à voir disparaître les gens dans la pire insignifiance, à sentir un Londres mort à petit feu et un Londremor vivant de poésie étincelante, Edward Carey, nous ouvre les portes d'un imaginaire riche où, j'ai adoré me perdre. Les transformations s'accélèrent, le mystère s'épaissit et tout par à va-l'eau , ou plutôt à va-l'ordure…Et le géant se soulève tandis que la Reine s'incline…La grisaille envahit la ville, et les êtres lugubres hantent les lieux. C'est l'ultime affrontement et on sent une tension incroyablement sombre s'emparer de tous les habitants. Et quelle atmosphère!!!!

« Nous avons tous respiré la nuit, nous l'avons tous fait entrer en nous. »

***Et dans la ferraille, trouver un coup de coeur
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Après Tristan et Iseult, après Roméo et Juliette, voici Lucy et Clod, Lucy aux cheveux rouge comme les flammes et Clod, un jeune homme maladif aux pouvoirs bien particuliers.
A peine se rencontrent-ils une nuit, devant une cheminée éteinte que la vie les sépare déjà…mais ils feront tout pour se retrouver, malgré des obstacles dignes d'un conte de fées.
Il faut dire que l'auteur nous transporte dans un univers étrange et envoutant, avec cette trilogie dense (3 romans de 500 pages chacun) pour le moins originale qui se déroule en 1875 dans un Londres sombre, crasseux, suintant, malodorant, une ville écrasée sous les détritus.
Car il faut dire que dans cette histoire qui ressemble fort à un conte gothique, ce sont les ordures qui ont le premier rôle.
Oui, vous avez bien lu, ce sont les objets abandonnés et cassés, les résidus gras, les détritus puants, les déchets, les épluchures, les rebuts, la pourriture, la saleté, les cochonneries et la moisissure qui sont au coeur de cette histoire.
Car ici, ce qui se joue, c'est une sorte d'Histoire de la Décharge, avec sa création, ses membres, sa légitimité, son pouvoir, son règne et sa chute.
Et tous ceux qui se trouvent sur son chemin risquent d'être effroyablement écrasés, compressés, écrabouillés, réduits en poussière et pulvérisés en fluide visqueux car la décharge est une Reine, et elle ne tolère ni remise en question, ni coup d'Etat.
Alors si vous n'avez pas peur de salir vos beaux vêtements, de mettre les mains dans la fange, de respirer des miasmes de mort, venez faire la connaissance de Lucy la servante aux cheveux rouges et de Clod, issu de la puissante lignée des Ferrayor.
Venez affronter des montagnes de détritus, venez plonger au coeur de la plus immonde décharge que nous n'ayez jamais vue et peut-être que vous aussi, vous serez happés par la magie qui émane de ces pages et que vous succomberez de plaisir, vautrés dans la suie et le purin, baignés par des odeurs pestilentielles, dans une ambiance glauque digne d'un Tim Burton qui serait tombé amoureux et aurait envie de montrer au monde entier que tout ce qui est rejeté, cassé, détruit et hors service peut encore avoir une vie et des sentiments.
Et pour encore plus de plaisir, l'auteur a dessiné lui-même les protagonistes de cette histoire, vous pouvez découvrir ses illustrations dans les trois volumes.
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Me voici arrivée au troisième et dernier tome de cette trilogie incroyable d'Edward Carey.
Au rythme d'un volume par an, mon intérêt pour cette oeuvre si originale ne s'est pas tari, bien au contraire : j'ai si peu eu l'occasion de découvrir une production aussi complète et riche…

La série des Ferrailleurs, c'est un univers sombre et surréaliste, gothique, décrit d'une écriture fine et délicate à laquelle se mêlent des illustrations d'une aussi haute qualité.
Dans un premier tome consacré à la découverte de la famille collectrice de déchets Ferrayor et de leur château, nous faisons la connaissance de Clod Ferrayor et de son rapport si particulier aux objets, ainsi que de Lucy Pennant, une jeune orpheline intrépide. le second tome nous emmène poursuivre les aventures de ces deux personnages, l'un désincarné, errant dans le faubourg de Fetiborough ; l'autre prisonnière des décombres du manoir...
Le troisième tome vient conclure la terrible épopée au coeur même de Londres, ou surnommée Londremor par ceux qui ont tout à y craindre. Plongeant la ville dans une nuit noire et perpétuelle, le clan Ferrayor, pourchassé, y mène un dernier assaut qui les conduira jusqu'au parlement, pour les confronter à la Reine Victoria en personne.
Beaucoup de réponses sont apportées dans ce dernier opus, tout en gardant une précieuse part de mystère.
J'ai personnellement suivi avec avidité, et jusque la dernière page, les aventures de ces personnages attachants, atypiques et étranges. L'univers d'Edward Carey m'a séduite et l'auteur m'a interpellée ; j'ai hâte à présent de découvrir L'observatoire ou Alva et Irva...

Une place d'honneur dans ma bibliothèque pour ces trois beaux livres et dans mon coeur.
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Le Faubourg a brûlé, le Château a sombré dans l'océan de détritus ; les Ferrayor se tournent donc vers Londres, rebaptisée Londremor. Ils plongent la capitale dans une nuit perpétuelle, se terrent dans une maison et, alors que de plus en plus de Londoniens se transforment en objets, préparent leur vengeance. Une vengeance dont Clod est l'élément-clé.

Changement par rapport aux deux tomes précédents : les Ferrayor ne sont plus des seigneurs tout-puissants. Ils envahissent Londres comme des rats et, comme des rats, ils sont traqués et tués s'ils montrent le bout de leur nez. Cette chasse les pousse aux dernières extrémités et nous découvrons de nouvelles facettes de leur personnalité. Ce dernier volume nous permet également d'en apprendre davantage sur certains Ferrayor comme Pinalippy, Rippit ou encore l'effrayante Scory.

Un roman bavard qui nous plonge comme dans un rêve étrange et sale, dans l'esprit torturé de ses personnages et dans l'imagination foisonnante de son auteur. Toutefois, en dépit de la frénésie verbale dont font preuve les narrateurs, l'histoire en elle-même avance lentement. Ce troisième tome est le plus long des trois et peut-être souffre-t-il un peu des répétitions et des fréquents changements de narrateurs. En effet, les points de vue sont multiples : Clod et Lucy évidemment, mais également Pinalippy, des garçons des rues, des membres de la famille Ferrayor…et même la reine Victoria.

Malgré tout, je n'ai pas été déçue par ce troisième tome qui conclut magistralement cette trilogie originale. La langue est toujours aussi addictive, riche et soignée tandis que les illustrations collent parfaitement avec le ton et l'atmosphère dérangeante du roman. Une trilogie qui m'a convaincue d'un bout à l'autre en me transportant dans son univers totalement décalé.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Ah enfin ce tome 3. Enfin, car oui j'avais hâte de découvrir la fin de l'histoire, comment Clod et Lucy vont se retrouver et s'en sortir (peut-être). A la fois une histoire sociale et une histoire d'amour, les 3 tomes de cette trilogie sont justes magnifiques, magiques. On poursuit l'histoire de cette famille de Ferrailleurs jusqu'à Londre(mor). On comprend d'où ils viennent, ce qu'ils sont, on découvre de nouveaux personnages. J'ai été emporté par cette trilogie jusqu'au bout de la dernière page. Il ne faut rien de plus pour passer un très bon moment.
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