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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman assez déroutant, étrange. Patrick Carman sait créer des ambiances, je l'avais découvert avec la série « Skeleton Creek », dans laquelle des petites vidéos à voir sur le net créaient réellement une ambiance morbide et fantastique.
Sept jeunes (dont le narrateur Will), tous atteints de phobies sévères, sont regroupés pour suivre un traitement spécial ayant pour but de les guérir. Mais Will choisit de se mettre à l'écart dès l'arrivée à Dark Eden (une sorte de fort lugubre en béton, isolé au milieu de la forêt)et va assister grâce à des écrans, caché dans le centre lui-même, aux « soins ». Il observe, note, réfléchit, explore les lieux, en évitant de se faire repérer. Chaque jeune est mis face à sa phobie dans une « chambre de frayeur » pour en être délivré. Cela semble fonctionner, même si chacun ressent ensuite des effets secondaires assez douloureux et inexplicables. Will va finir par subir ce traitement malgré sa volonté. A la fin de la semaine, tous repartent guéris. du moins en apparence…Car Will apprendra l'horrible et terrifiante vérité et la manipulation dont ils ont été les victimes.
Un récit au rythme lent, assez déroutant donc, notamment à cause du style de l'auteur, que j'associe (sans doute à tort) à un certain nombre d'auteurs américains : tournures de phrases, procédés narratifs, références à un mode de vie différent…
Mais surtout parce qu'on ne sait pas ce qui se cache derrière tout cela : qui est véritablement Rainsford ? Pourquoi se comporte-t-il ainsi ? Quel est ce traitement ? Heureusement la conclusion apporte toutes les clés, la terrible vérité explose telle une bombe silencieuse. Silencieuse car rien ne pourra être révélé par Will. On passe alors d'un roman un peu angoissant et énigmatique à un solide roman mêlant suspens et fantastique, qui porte bien son nom : Dark Eden, Paradis Noir.
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Will, quinze ans, suit une thérapie avec le docteur Stevens depuis plus de deux ans. Ses problèmes émotionnels qui le contraignent à rester reclus chez lui ne peuvent être soignés que dans un cadre très particulier. Sa phobie étant considérée maintenant comme un cas incurable, on propose à ses parents de l'envoyer dans un centre spécialisé, Fort Eden, pour une courte durée. Sept jours.

Il raconte… Ils sont sept adolescents, quatre garçons, trois filles, à pouvoir bénéficier de ce traitement ; sept à franchir le portail de la propriété. le docteur Stevens a bien précisé que c'était une chance pour eux de pouvoir bénéficier des soins de Rainsford, un professeur expérimenté, et qu'à l'issue de cette semaine de thérapie, ils seraient tous guéris. Des sept, il est le seul à connaître les pathologies des uns et des autres car à chaque entretien avec le docteur Stevens, Will piratait sur l'ordinateur les dossiers confidentiels ainsi que les bandes sons de leurs entretiens… Connor, Alex, Ben, Avery, Kate et Marisa.
A l'écart, niché dans une forêt dense, le centre ressemble plus à une prison qu'à une institution médicale. La bâtisse, immense forteresse, fait face à un bunker. Aucun contact avec l'extérieur, ils sont accueillis par une vieille femme revêche, Madame Goring, l'intendante du domaine.
Alors que ses six compagnons se dirigent vers l'établissement, Will ralentit le pas et se fait distancer. Observateur méfiant, il préfère rester sur ses gardes et se cacher le temps d'un premier repérage. Planqué derrière la barrière d'arbres, il voit ses camarades disparaître dans Fort Eden. Il est sûr que quelque chose d'anormal se trame.

Dans le sous-sol du bunker, Will aménage sa planque et découvre une pièce de contrôle avec des écrans de surveillance. Une fois allumés, ils projettent avec indiscrétion les chambres de ses amis. A l'affut, Will ne veut rien laisser échapper. Les traitements se donnent dans une pièce étrange ; un fauteuil, un casque, des fils, les pensées sont vampirisées et s'étalent sur un écran comme pour un film… leurs pires cauchemars. Traiter le mal par le mal.

Qui est Rainsford ? pourquoi le traitement laisse des séquelles ? sortiront-ils vivants de Dark Eden ?

Une semaine après la lecture, je garde de ce livre un sentiment confus et je tiens à préciser que confusion n'est pas synonyme de déception. le roman génère son angoisse petit à petit… les dernières pages n'apaisent aucunement cette anxiété, elles l'amplifient car le dénouement est amer.
Will, le narrateur, observe l'histoire à distance, ne s'impliquant que très rarement dans l'ambiance. Cela donne une mesure pesante, un peu doucereuse, racontée par un adolescent névrosé qui se parle beaucoup à lui même et qui se réconforte en pensant à son jeune frère. Une lenteur, des longueurs, on ne sait où tout va mener. le suspens s'étoffe avec la venue du professeur Rainsford, un vieux monsieur charmant et bienveillant. Tout paraît trop tranquille, les guérisons sont rapides, les enfants peu curieux, le huis clos oppresse, leur solitude est étonnante. Madame Goring ne fait rien pour soulager la tension, elle ressemble trop à un pitbull. Une histoire d'amour se greffe, on n'y croit pas trop… Il faut donc arriver à la fin pour comprendre le cheminement et en percevoir toute l'horreur et le fantastique. Les enfants devront s'acquitter de leur guérison et le tribut est considérable.
Ce thriller de la littérature jeunesse est à conseiller, mais pas à tout le monde !
Particularité du roman, les sept phobies ont leurs chapitres et leurs illustrations à l'encre noire, de beaux dessins qui lestent un peu plus le livre.
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J'ai lu ce livre complètement par hasard, parce qu'il se trouvait sur une table devant mon nez, que la couverture m'a plu et la quatrième de couverture encore plus. Alors, comme j'avais un peu de temps libre devant moi, je me suis lancée et j'ai donc attaqué ma lecture.

Au niveau de l'histoire j'ai bien aimé l'idée, l'intrigue est plutôt intéressante et accrocheuse. C'est clairement un roman pour ado, qui manque parfois de maturité mais on se laisse quand même facilement emporter. Pourquoi ai-je trouvé un manque de maturité dans ce roman ? Tout simplement parce que j'ai eu l'impression qu'on me proposait un vague brouillon d'un futur livre. Il y a énormément de répétitions et de tournures de phrases surprenantes, il m'a parfois fallu relire des paragraphes entiers pour être bien certaine de comprendre le déroulement de l'histoire.

Chronique complète sur mon blog.
Lien : http://dernierepage.blogspot..
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Le tout premier roman qui m'a déclenché cette passion pour la lecture !
Affronter ses peurs pour en soigner. Une drôle de thérapie à laquelle ces jeunes ados vont être confrontés pour leur bien mais surtout pour le pire.
Un one-shot qui fera le travail pour des adolescents commençant à s'intéresser à la lecture.
Un huit-clos un peu sombre.
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Le packaging a rempli sa mission. Tout est fait pour que vous l'achetiez. Une couverture attirante et une quatrième de couverture aguichante sont les ingrédients qui m'ont mis l'eau à la bouche. D'autant plus que chaque chapitre est marqué par des illustrations monochromes plus que réussies. Dès que je l'ai eu en mains, je me suis jetée dessus, moi qui parfois, achète des romans et ne les lits qu'un mois plus tard. Ma précipitations m'a bien desservie car l'histoire est décevante.
L'auteur survole son récit et ne joue pas suffisamment avec la psychologie de ses personnages, et ce, bien que ça soit la thématique de base. Les personnages sont bien trop en retrait pour être attachant. ça manque clairement de substance et cette fin ouverte n'a pour unique but de vous frustrer.
Par contre, on peut féliciter le découpage du récit. Chaque chapitre est définit par une phobie.
L'atmosphère est quasi palpable. On suit le parcours de Will qui est agoraphobe (peur de la foule et des grands espaces) et qui se cache des autres patients dans un abri-antiatomique.
La forêt et le bunker renforcent cette sensation de confinement, nous rendant presque claustrophobe.
Mais dans l'ensemble, l'intrigue reste prévisible -hormis l'intervention du surnaturelle vers le 3/4 du livre - et ponctuée de nombreux temps morts. Et le peu de points positifs que l'on peut accorder au roman ne compensent pas ses nombreux défauts.
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C'était sympa. J'ai trouvé une petite longueur dans l'histoire, puisque Will faisait la même chose avant que ce ne soit son tour, ce qui a permis à ce moment là, de redonner un petit souffle à l'histoire. La fin ne m'a pas transcendé mais on va dire que ça se tien si on ne se pose pas de question. Une histoire qui ne me restera sûrement pas en mémoire mais j'ai quand même passé un bon moment de lecture.
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