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3,39

sur 1077 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Touchant, intime, parfois poétique... mais surtout soporifique !

La comédienne Isabelle Carré raconte et se raconte.
Se la raconte ?

Autobiographie ou roman, ce n'est pas clair mais ce n'est pas cela qui m'a vraiment dérangée pendant ma lecture. J'ai plutôt eu du mal avec le style que j'ai trouvé trop peu sûr de lui, je suis habituée à des plumes plus affirmées, plus téméraires, or l'excès de sensibilité qui transparaît dans le verbe d'Isabelle Carré - actrice que j'apprécie beaucoup au demeurant pour sa finesse de jeu - m'a très rapidement agacée. Sa narration m'a semblé surjouée, et au fil des pages, de plus en plus éparpillée. Sans doute était-ce l'effet recherché ? Entraîner le lecteur dans un rêve, ou plutôt dans les rêves de ses différents personnages, d'où le titre ? C'est exact que dans un rêve, on ne distingue pas de contours, de structure, on traverse un nuage, une pensée fugitive, on erre d'illusions en espoirs. Comme tout le monde, ça ne me déplaît pas, de temps en temps, de lâcher prise et de rêver, mais alors pourquoi confronter le rêve à la réalité et lui donner des visages si réels, ceux de ses propres parents et frères ? On sent tous les efforts déployés par l'auteure pour nous faire aimer ces derniers mais ça s'essouffle, l'ennui gagne du terrain.

Je ne peux pas dire qu'Isabelle Carré soit une bonne conteuse, j'ai surtout eu l'impression qu'il y avait dans son écriture davantage de bonne volonté et d'envie de bien faire que de talent. Je reconnais qu'il faut énormément de cran pour se mettre à nu ainsi, je veux donc voir dans ce premier roman un hommage, un peu bancal, rendu aux siens. Mais en ce qui me concerne, je continuerai à l'apprécier sur grand écran ou sur les planches, mais pas à travers ses pages.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge PLUMES FÉMININES 2018
Challenge ATOUT PRIX 2018
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Je ne connais pas vraiment Isabelle Carré mais je pense que cette personne a bien réussi sa vie , du moins je le suppose et le souhaite pour elle mais , visiblement , le regard que l'on peut lui adresser ne lui convient pas tout à fait et son désir est profond de livrer à ses admirateurs ( ...et aux autres ... ) la vraie image d'elle - même, une image dont elle a besoin de se " délester ", sans doute pour mieux s'assumer , pour se " mettre en paix " avec un passé qui lui " colle à la peau " au point de grandement la perturber encore aujourd'hui .
Tous autant que nous sommes avons une histoire qui , sans forcément jouer un rôle fondamental dans l'image que l'on donne de soi en société , dans l'image que cette société reçoit de nous , peut perturber notre moi intime et nous enfermer dans une interrogation permanente . C'est dit dans le roman , toutes les détresses sont " belles " au cinéma, beaucoup plus difficiles à vivre au quotidien et je partage tout à fait l'avis d' Isabelle Carré qui nous renvoie à notre vie familiale d'enfant et d'adolescent .
Pas facile , dans les années 70 , d'être fille-mère, pas facile non plus d'être homosexuel , de vivre un peu " en marge " d'une société encore bien figée et prompte à juger.Incontestablement , Isabelle Carré nous plonge au coeur d'une famille que ces sujets vont " mettre à mal " et où les trois enfants devront faire face à des problèmes qui , en temps normal , n'auraient jamais dû , les toucher autant . Car ce n'est tout de même pas rien , par exemple , de se retrouver en milieu psychiatrique au prétexte que la vie est trop lourde .Je pense que l'auteure n'accuse pas mais constate et , par conséquent, se voit obligée de montrer , de désigner, de "remuer " les vieilles histoires de famille , ces non- dits qui servent de ciment à l'unité des membres d'une communauté. En ce sens , il faut faire preuve d'un grand courage , d'une grande détermination car les enjeux sont lourds.
Isabelle Carré lève un voile que nombre d'autres , par pudeur , par crainte , par convention , auraient gardé bien ancré en soi pour profiter d'une" vie comme la sienne " . Que sait - on , finalement , de l'enfance et du vécu passé de nombre de gens , parfois très proches , qui nous entourent ? Pourquoi cette personne nous agace - t- elle toujours en se montrant
éternellement mécontente ? Et celle - ci , toujours souriante et dynamique ? Les apparences ...les apparences , l'image , le regard envieux des autres........Et puis , au bout du bout , cela ne nous regarde pas , chacun vit avec son " moi " intérieur et c'est là que je ne rejoins pas tout à fait l'auteure qui , à mon avis , nous donne trop à voir , dévoile trop l'intimité à laquelle chaque personne a droit , par pudeur , par respect...J'aurais préféré pénétrer dans cette famille sous forme romanesque plutôt qu'autobiographique.
Je me suis un peu égaré aussi entre les " je " , les " il " ,les " elle " et le mélange qui caractérise la présentation des événements , procédé dérangeant bien sûr, mais parfaitement justifié par Isabelle Carré .
Si je ne me suis pas vraiment " senti à l'aise " dans cet ouvrage , je lui reconnais de belles qualités d'écriture et beaucoup d'émotion et de sincérité. J'espère que ces écrits permettront à l'auteure de mieux " se sentir " dans son " moi intérieur " pour apprécier
à sa juste valeur sa vie publique actuelle .
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La vie et rien d'autre
Pour ses débuts en littérature, Isabelle Carré nous livre un roman d'apprentissage étonnant et détonnant.

Une fois n'est pas coutume, commençons par la dernière page du roman d'Isabelle carré, celle des remerciements, pour noter d'abord qu'elle a participé à l'atelier d'écriture «Marcher sur la queue du tigre» de Philippe Djian. Quand ce dernier explique qu'il n'apprend pas à écrire à ses élèves «mais à éviter les écueils, à gagner du temps et à réfléchir à ce qu'ils font à l'aide d'exercices dont ils doivent respecter l'énoncé. Il n'y a pas de manière d'apprendre à écrire, plutôt une façon d'apprendre à ressentir», on ne peut que constater ici combien elle a pu faire son miel de ces conseils.
En remerciant sa mère, qui «a compris ce qu'elle voulait faire», Isabelle Carré nous livre une seconde clé. Comme elle l'a expliqué au micro de Léa Salamé sur France Inter, elle n'a pas voulu une «vérité vraie», mais raconter des impressions. «Ce sont beaucoup plus des émotions que des faits» expliquera-t-elle en revendiquant sa subjectivité.
Concrètement, cela donne un premier chapitre où la petite fille qu'elle est encore se promène main dans la main avec sa mère jusqu'au moment où cette dernière lâche sa petite menotte. «Ma mère ne me voit pas, elle ne me sauvera d'aucun danger, elle n'est pas vraiment là, elle ne fait que passer, elle est déjà passée. Elle s'en va.» Ne cherchons pas plus loin l'explication du titre du roman. Tous les acteurs de cette tragi-comédie sont des rêveurs. La mère qui vit dans un monde parrallèle, fait plus de dépressions que d'exaltations. le père qui va se transformer au fil des ans physiquement et mentalement jusqu'à finir par avouer son homosexualité et quitter le domicile pour rejoindre son ami. Et Isabelle qui ne trouve pas sa place dans ce tourbillon et choisit de rêver sa vie plutôt que de l'affronter. C'est ainsi qu'elle choisit, par exemple, de prendre son envol du second étage de son domicile… La dure réalité, la chute qui s'en suit, aura pour conséquence de briser sa carrière de danseuse.
Une autre tentative de suicide, par la prise d'une grande quantité de pilules, l'obligera à séjourner dans un hopitâl psychiatrique. Où elle fera une belle rencontre. Car c'est bien à un roman d'apprentissage que nous avons affaire, à l'étude d'un parcours qui – pour dramatique qu'il soit – a fait d'Isabelle Carré l'actrice «discrète et lumineuse» que l'on connaît.
En explorant ses souvenirs, elle va refuser la narration chronologique pour laisser les fortes impressions dominer, pour essayer d'attrapper ces moments intenses avant qu'il ne soit trop tard : « le temps ne fera que nous en éloigner, à moins d'être un bon rêveur, celui qui se souvient toujours de ses rêves, de rêves si clairs et précis qu'ils permettent de s'y attarder encore, d'entrer à nouveau dans ces pièces de l'enfance, sans autre clé que le désir constant d'y revenir. »
Les parfums et les odeurs, les lieux et les personnes: la romancière nous propose un concentré d'émotions qui par vagues successives vont dessiner le portrait de cette famille très particulière. Dont elle aimerait beaucoup trouver le mode d'emploi. Jusqu'au moment où elle comprend que c'est mission impossible, qu'elle ne changera pas son passé et que ce roman est aussi celui de sa «vraie» vie.
« Puisque tout est vrai, et que les acteurs "font semblant de faire semblant", comme l'écrit Marivaux
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J'aime beaucoup Isabelle Carré. Je la trouve jolie, bonne actrice, sympathique, malicieuse….
En la voyant, on n'imagine pas ce qu'elle trimbale derrière elle.
On a toujours tendance à imaginer que les gens beaux et célèbres ont tout pour être heureux.
Mais combien vivent avec leurs blessures.
Dans ce livre, elle se raconte et raconte ses parents.
Alors je suis assez mitigée.
D'abord, l'écriture est brouillonne, et pas extraordinaire
On ne sait pas toujours qui parle (tantôt JE, tantôt Elle), ni de qui elle parle.
Ҫa saute dans le temps et dans les personnages.
Ses parents sont particuliers, certes, mais ça m'a gênée qu'elle mette ainsi leur vie privée en étalage.
J'y ai vu une forme d'indiscrétion et d'indécence qui m'a dérangée.
Elle parle plus d'eux que d'elle.
Malgré leurs faiblesses elle semble les aimer, et je ne comprends pas vraiment le sens de sa démarche qui ne donne pas d'eux une image favorable.
Je préfère nettement Isabelle Carré actrice à Isabelle Carré écrivain.
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J'imagine que pour ceux qui ont suivi avec intérêt la carrière d'Isabelle Carré et surtout ses interviews, ce livre a de quoi émoustiller. Visiblement, elle y révèle des choses jamais dites auparavant.
Mais se révèle-t-elle vraiment pour autant ?
Ce n'est pas l'impression que j'ai eu. Finalement, ça tourne beaucoup autour de faits sans développer les tenants et les aboutissants de ses tourments intérieurs. D'ailleurs, il m'a manqué les rapports qu'elle entretient avec ses frères pour mieux cerner cette famille.
En bref, je n'y ai pas vu son âme.
Alors oui, elle raconte ce qu'elle veut, mais comme je n'ai pas su voir la "rare grâce d'écriture" annoncée en quatrième de couverture, faut bien que je parle du reste...
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J'aime beaucoup Isabelle Carré et son parcours au cinéma, l'image qui émane d'elle, une personne simple, fragile, proche des gens.
"Les rêveurs" est son premier roman, largement autobiographique, cela peut sembler assez maladroit par moments mais on ne peut remettre en cause la sincérité de l'auteure. Elle se met à nu, raconte son enfance singulière, ses parents étonnants, des émotions, ses doutes, ses failles.
Des moments de vécu, souvenirs d'enfance même si elle avoue elle-même avoir dû combler les trous de ce qu'elle ne se souvenait pas. Adolescente fragile, période difficile, mal être et appel au secours, elle ne cache rien.
Après avoir lu ce livre, on comprend mieux la personne, ce côté fragile qui émane d'elle, ce qui l'a conduit au cinéma.
On pardonne aisément à l'actrice de se vouloir auteure, elle se livre sans pudeur, c'est assez rare et c'est touchant, à lire si vous voulez connaître mieux Isabelle Carré.
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C'est dans le cadre des 68 premières Fois que je découvre ce premier roman d'isabelle Carré, Les Rêveurs
C'est une histoire familiale, celle de l'auteure ; c'est donc autobiographique avec une narration à la première personne. Chaque famille a ses " chambres interdites " ainsi que le cite une épigraphe de Louis Aragon, ses difficultés de communication, ses zones d'ombres, ses secrets... L'écriture est souvent catharsis pour s'approprier ses doutes, ses peurs, ses erreurs, sa culpabilité, son besoin de reconnaissance...

L'écriture d'Isabelle Carré est fluide, agréable, mais discontinue ; les parties s'enchainent avec des longueurs différentes, des titres, des absences de titre, des coupures… Il me manque un rythme, un je ne sais quoi que je n'arrive pas à définir qui fait que je n'accroche pas… Pourtant, en général, je suis plutôt séduite par les portraits de femmes, les évolutions sociétales, les introspections, les recherches identitaires, la situation des homosexuels et leurs difficultés pour vivre leur orientation au grand jour à différentes époques, les relations mère-fille, parents-enfants…
J'ai attendu que ma lecture fasse sens, qu'un déclic se produise, qu'un personnage me fasse signe ; j'ai noté des passages, celui du kilt, celui du père qui se teint en blond, qui prend des bains interminables et s'enferme avec ses copains pour peindre dans son atelier… Je sentais venir le noeud thématique, ou du moins, l'une des problématiques. J'ai relevé des couleurs, rouge de l'appartement, blanc de l'hôpital… J'ai recherché des repères temporels dans ce roman qui s'étend sur plus de quarante ans de vie rêvée, de ressentis et d'émotions… Mais cela ne fonctionnait toujours pas. Il a fallu atteindre les dernières pages pour que l'auteure revendique ce " désordre ", ce " manque d'unité ", cet empilement " à la façon des matriochkas ".

Je continuais à lire, persuadée que tout cela serait à remanier ; mais comment remanier sa lecture ? Arrivée à la scène brutale et surréaliste de l'aveu du père à ses enfants qui nous est donnée à lire à la moitié du roman, quand " toute l'histoire défile à nouveau dans [la] tête de la narratrice ", je me suis dit que cette phrase ferait un bon début… Ce que j'aurais voulu lire, c'est ce qui a pu rapprocher, à un moment donné, la jeune fille-mère et le garçon homosexuel, c'est-à-dire une absence de liberté et un rejet familial, un besoin viscéral d'exister comme ils étaient, en étant acceptés en tant que tel… C'est aussi le traitement du " décalage ", de " l'instant qui suit " la mise en lumière de la sexualité paternelle qui aurait pu être original et intéressant, ainsi que le rejet du communautarisme dans lequel tous les homos et lesbiennes ne se reconnaissent pas. Il ne faut pas oublier qu'une partie de l'action se situe au début des années SIDA, pas vraiment le meilleur moment pour faire son coming-out…
Dans Les Rêveurs, la narration s'articule aussi autour de la recherche du père biologique du frère aîné de l'auteure, thème annoncé dès les premières pages, mais développé bien tard, comme dans l'urgence, juste avant la fin. Dire qu'il me faut arriver aux deux tiers du livre pour enfin être intriguée, pour comprendre le sens du titre ! Comment se construire dans une famille où chacun rêve de vivre une autre vie, désire l'inaccessible ?

En conclusion, ce fut pour moi une lecture laborieuse, difficile… qui ne m'a pas touchée malgré la somme des ingrédients qui pouvaient le faire. Il m'a manqué une forme d'autodérision, un zeste d'humour, quelques sourires… Je me suis sentie voyeuse et gênée face à une blessure intime…
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Les rêveurs
Isabelle Carré

Je connais un peu Isabelle Carré grâce à ses films, je l'apprécie en tant qu'actrice. Cela m'a surpris qu'elle écrive. C'est une personne discrète qui n'en fait jamais trop, elle a beaucoup de charme et sa façon d'être donne envie d'en savoir plus sur elle-même.
Isabelle raconte par séquence ses émotions.
Je suis passé un peu à côté de ce roman. L'in-chronologie m'a troublé et parfois agacé.
Il y a de bons passages.
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Ayant entendue de bonnes critiques sur ce premier roman et aimant cette actrice, simple et lumineuse, je me suis laissée tenter par Les rêveurs.
J'ai aimé son écriture, agréable, cultivée, mais plutôt gênée par le style décousu, de retour en arrière même si je comprends là ou elle a voulu en venir. Aborder l'histoire de famille pour comprendre les failles de ses parents et ses propres failles en distillant des anecdotes de plus en plus intimes et destructrices.
Ce livre était salvateur pour elle, c'était le bon moment pour l'écrire et je le prends dans ce sens.

J'espère qu'elle aura maintenant l'envie de rentrer dans la fiction. Avec son talent d'écriture, je suis persuadée que ce pourrait être un très bon deuxième roman.
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Livre lu dans le cadre du Prix Elle des lycéennes 2018.

Comme dans un rêve, des images nous apparaissent. Celles de bribes de souvenirs d'Isabelle Carré, étroitement mêlés à la fiction. Doucement, puis brusquement, les années passent et le portrait d'une jeune fille est brossé. Dans ce récit aux allures autobiographiques, l'actrice dépose ses espoirs, ses déceptions, ses joies.
Si l'écriture m'a d'abord parue artificielle et superficielle – les pages passaient, et j'avais l'impression d'observer plutôt que de plonger dans l'histoire -, j'ai ensuite pu apprécier la franchise et la délicatesse de l'auteure, qui partage avec nous les grandes étapes de son enfance, de son passage à l'âge adulte, de sa métamorphose. le récit reste émouvant et nostalgique, poétique, agréable à lire : Isabelle Carré donne vie aux membres de sa famille, tels qu'elle les voit, tels qu'elle les ressent : une famille floue et exaltée, bancale mais unique. Cependant, malgré leurs multiples caractères, les personnages m'ont parfois paru vides et froids, absents. J'avoue ne pas avoir été totalement transportée par ce roman, même si ce fut une douce lecture.
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