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3,57

sur 560 notes
Les étoiles scintillaient encore dans le ciel d'un bleu noir, sombre illuminé par une lune maritime si près du pôle qu'on pourrait la caresser. Des glaçons dans mon verre, on the rocks, sonnent comme une corne de brume par temps de brume. Un énorme glaçon – dans le genre gros iceberg qui se promène la nuit sans faire de bruit, s'épanche sur le pont d'un bateau de croisière. le fracas est prévisible, en cette douce et froide nuit du 14 au 15 avril 1912. le Titanic sombre, un homme sur le pont fume le cigare, quand les corps se jettent à l'eau…

Au sommet des Dolomites - je t'aurais bien fait une rime avec sodomites, mais l'histoire ne s'y prête pas même avec une femme la fleur de l'âge, même avec une histoire d'amour et d'origami -, des fumées sur le mont Fumo sous le regard de la lune alpine et des étoiles italiennes, un homme sorti des tranchées fut fait prisonnier. Nous sommes le 14 avril 1916, Jacob Roumann, docteur dans une guerre d'horreur et de mutilés, se voit charger d'interroger le prisonnier.
Qui est-il ?
est la question de son supérieur.
En réponse, il obtiendra deux autres questions :
Qui est Guzman ?
Et qui était l'homme qui fumait dans le Titanic ?

Et pour avoir les réponses à ces trois questions, il faudra être patient, écouter toute l'histoire d'un homme qui avec quelques cigarettes de bon tabac épanchera une histoire fabuleuse, dans le genre histoire d'amour inachevé… C'est qu'il est un grand conteur, ce mystérieux homme, dans le genre à hypnotiser son auditorat par la magie des mots.

Donato Carrisi, bien connu des lecteurs écorchés par le chuchoteur, signe un roman presque empreint de poésie et de mélancolie. A être pris sous le charme de la plume de l'auteur… ou pas. Je reconnais par contre que plus les pages se tournaient, mon regard détourné par les volutes d'un parfum d'amour à l'italienne, moins je savais à quoi m'attendre. Ce n'est pas du suspense, nous ne sommes pas dans un roman noir, mais l'auteur cache parfaitement son jeu, ne sachant jusqu'où il allait m'embarquer – pas à bord du Titanic, puisqu'il avait déjà sombré depuis bien longtemps, comme mon âme à l'évocation d'une femme qui glisse des fleurs de papier dans des livres...
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Depuis le temps que Donato Carrisi était entré dans ma bibliothèque, il fallait bien que je commence la lecture de son oeuvre!
Ce fut donc La femme aux fleurs de papier, que je viens de terminer ce matin.
C'est une histoire que raconte un soldat italien à un médecin autrichien, en attendant la mort. Comme un entracte dans le film interminable de la guerre ou un encart léger dans une bible de l'horreur. Une histoire de vie. Une chronique de vies. Une bonne histoire, avec amour, femmes, musiques, voyages et destins. Une histoire au long cours, qui mange une nuit de froid et de désespoir lancinant. Un récit dont le personnage principal est Guzman, sorte d'homme-fumée, sorcier-conteur... Hypnotiseur, assurément.
C'est un récit qu'offre le prisonnier italien au docteur Roumann, comme un présent: Les volutes de la mémoire, contre du tabac. le tabac pour alimenter le conteur. Une fois accroché, le médecin ne peut plus décrocher de l'histoire... Comme le lecteur, envoûté et enchanté par le livre.
Le bouquin est chapitré court et fluide dans sa traduction. Pas de lourdeur, et la magie du conte dans la pesanteur d'une actualité guerrière.
Carrisi révèle, mais n'assène pas.
J'ai plus qu'apprécié, et l' essai - Carrisi est transformé pour moi.




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Ce roman, je l'ai proposé pour la Lecture Commune polar du mois de mai.
Carrisi est, pour moi, synonyme de polar et là, je dois bien avouer que je me suis un petit peu trompée...
Ne m'en voulez pas si ça vous a gêné, mais je ne lis que brièvement les quatrièmes de couverture maintenant.
Pas un polar, donc, mais tout de même un roman noir, sur un fond historique.
Une rencontre entre 2 hommes, ennemis, lors de la première guerre mondiale.
L'un est un prisonnier Italien, l'autre, un médecin de guerre Autrichien.
Sous la pression de ce dernier, le premier se raconte...
Un récit envoûtant, poétique, sous les effluves de cigares, qui va nous embarquer vers un long voyage, à travers les pays, le Titanic.
Une histoire sombre, qui se sent, qui se ressent, qui se vit.
Un roman passionnant, documenté, qui ne fait relever la tête qu'une fois l'avoir achevé.
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14 avril 1916. Les Dolomites résonnent des tirs d'artillerie qu'échangent italiens et autrichiens. En mauvaise posture, les autrichiens tiennent encore le mont Fumo mais pour combien de temps encore ? Quand ils capturent trois soldats ennemis, le commandant voit une opportunité de les échanger contre un officier autrichien prisonnier du camp adverse. Un homme semble être leur chef mais il se tait, ne veut dire ni son nom, ni son grade. C'est Jacob Roumann, le médecin du camp, qui est chargé de faire parler le mystérieux individu. Mais l'homme n'entend pas se livrer sans faire une étrange négociation. Il a des histoires à raconter, celle de Guzman et celle d'un homme qui fumait un cigare en avril 1912, sur le pont du Titanic qui sombrait corps et biens. Alors le médecin, fasciné, envoûté, écoute le prisonnier, dans l'espoir de lui sauver la vie d'abord, puis d'en savoir plus sur l'insaisissable Guzman.

Connu pour ses polars, Donato Carrisi change ici de registre pour nous livrer un roman qui tient plus du conte des mille et une nuits que du thriller machiavélique. Il s'agit cependant d'une belle histoire à l'écriture très poétique. La rencontre entre deux hommes, l'un raconte, l'autre écoute et le récit qui parle d'amour, de voyage, de vies mouvementées et aventureuses est parfois stoppé par la guerre qui fait rage à l'extérieur de leur grotte. Poésie du conte et noirceur de la guerre...
Si l'on suit avec un certain intérêt le récit de l'italien, la vie de Guzman et l'histoire du médecin autrichien et de sa fameuse femme aux fleurs de papier, il manque tout de même quelque chose à tout cela pour en faire un grand roman. Peut-être y a-t-il un sens caché derrière tous ces mystères ? Mais il est trop bien dissimulé pour sauter aux yeux...On termine donc la lecture un peu perplexe mais sans déplaisir. Un coup d'essai pour l'italien, prometteur mais à transformer.
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Les montagnes des Dolomites qui ont constitué une ligne de front entre les Italiens et les Austro-hongrois entre 1915 et 1917 sont le théâtre de ce roman qui se déroule le 14 avril 1916, côté austro-hongrois, alors que les soldats vivent un enfer depuis un an et que le monde se remémore le naufrage du Titanic ce même jour il y a quatre ans.
Avec ce roman Donato Carrisi nous envoûte et montre qu'il excelle autant dans le roman noir que dans le thriller. Ancré dans la dure réalité des tranchées de la guerre de 14, ce roman se lit comme un conte des mille et une nuits : l'auteur se joue des capacités de déduction et de l'impatience du lecteur comme le fait le prisonnier italien avec le médecin autrichien. Guzman personnage clé du roman nous hypnotise complètement et nous emmène où il veut, comme il veut dans des situations parfois rocambolesques qui font que les pages du livre se tournent comme par magie. Un jeu de miroirs s'installe progressivement entre le récit de l'Italien et la vie du médecin. Un roman dans lequel le lecteur peut, en une seule nuit, parcourir le monde et le monde des humains, de ses contrées les plus magiques à ses affres les plus sordides, le tout dans la poésie d'une fumée de cigare !!
Ah ! quel bon livre.

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Quel joli titre que celui-ci : La femme aux fleurs de papier .
J'avoue que c'est d'ailleurs le titre qui a accroché mon regard lors d'un passage dans ma librairie favorite. le titre et ensuite la quatrième de couverture, ont donc plus contribué à cet achat que le racoleur bandeau « L'auteur italien le plus lu au monde «
Bon, je reconnais que j'ai lu il y a fort longtemps le chuchoteur de monsieur Carrisi . Si je ne me souviens pas trop de l'histoire, je me rappelle cependant avoir bien aimé.
Repassons à La femme aux fleurs de papiers. J'ai été très vite happée par cette courte histoire ( à peine un peu plus de 200 pages ) qui nous plonge au milieu des Dolomites. Nous sommes en 1916, et en pleine première guerre mondiale. Un bataillon autrichien, bien implanté près du mont Fumo, lutte contre des combattants italiens. Lorsqu'un mystérieux soldat italien est capturé, c'est le médecin de la partie adverse qui va être en charge de l'interrogatoire avec comme objectif de lui sauver la vie. En effet, ce prisonnier se refuse à révéler son identité et commence à poser des énigmes à son interlocuteur. A partir de ce moment, le médecin, et surtout le lecteur, vont se retrouver dans une formidable suite d'histoires qui s'imbriquent les unes les autres.
Ce roman est presque inclassable, car même s'il y a l'enjeu de l'avenir du prisonnier italien, on ne sait pas trop où veut nous mener l'auteur.
J'ai lu ce livre d'une traite, et je reconnais que j'ai beaucoup aimé. le style de l'auteur est plus qu'agréable à lire et très fluide. Et puis, quelle belle histoire, originale et pleine de poésie.


Challenge ABC 2017/2018
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Un roman différent qui n'a rien à voir avec ceux mettant en scène Marvus, son héros récurrent.
Un huis clos pendant la première guerre mondiale, dans une grotte entre un prisonnier italien et un médecin chargé de son interrogatoire, un interrogatoire qui se transforme en une conversation durant laquelle le prisonnier raconte une histoire passionnante à son geôlier.
Donato CARRISI a l'art de raconter les histoires, de tenir son lecteur dans l'attente de la suite.
Pour ceux qui ont pris la bonne résolution en ce début d'année d'arrêter de fumer, ce livre n'est pas pour vous, c'est une une ode à l'art de fumer, de choisir son tabac, jusqu'à en devenir indispensable au conteur pour démarrer son histoire.
Si le roman ne brille pas par son originalité , il n'en reste pas moins prenant et bien écrit.
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Avec ce roman, Donato Carrisi s'éloigne de son domaine de prédilection qui est les Thrillers/Polars, c'est généralement quitte ou double, je trouve qu'il s'en est très bien sorti.Ce roman vous prend dès les premières lignes et tel le médecin de l'histoire, vous êtes impatient de connaître la suite du conte.
L'histoire se passe lors de la première guerre mondiale, une sorte de huis clos entre un prisonnier Italien et un médecin de guerre Autrichien. La mission est de soutirer le nom et grade du prisonnier. Un accord se met en place, en premier lieu, je te raconte l'histoire de Guzman et après je te dirais ce que tu attends de moi.
Par le monologue de l'Italien, nous allons sortir de cette grotte "prison" et parcourir le monde et faire des rencontres toutes plus magiques les unes que les autres.
Malgré tout, Donato Carrisi n'oublie pas de nous rappeler tout au long de l'histoire que nous sommes bien au milieu d'une guerre en 1916.
Dans les notes de l'auteur, on apprend que l'énigme du Titanic est vrai (après quelques recherches sur internet ...je n'ai rien trouvé à ce sujet !) pareil pour le fait de tirer une balle dans la tête de soldats pour motiver les autres à l'assaut...Mais je pense qu'il a fait un véritable travail de recherche et j'ai tendance à lui faire confiance à ces sujets.
Bref, vous l'aurez compris, ce roman est vraiment différent des autres romans de l'auteur et j'aime beaucoup cette reconversion !!
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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En Avril 1916 ,un médecin a la charge de faire parler un prisonnier italien pour qu'il fournisse aux autorités son nom et son grade afin d'effectuer un échange de prisonnier .Il va accepter à condition que le médecin écoute l'histoire de sa vie .L'histoire d'un enfant qui n'aura de cesse de retrouver son père qui a quitté le foyer conjugal et qu'il va traquer à travers l'Europe avec sa mère et ce jusqu'à Marseille où il va le retrouver et découvrir un autre homme .Lecture plaisante .
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Déstabilisant : voilà le premier mot qui me vient après avoir refermé ce roman...
Je connaissais Donato Carrisi pour ses thrillers et je m'attendais à le retrouver dans ce genre que j'affectionne, mais il n'en est rien.
En 1916, dans les tranchées, un soldat italien est fait prisonnier par les autrichiens sur le Mont Fumo. Jacob Roumann, médecin de son état, a la lourde charge de l'interroger pour découvrir son identité. Mais le soldat préfère lui raconter l'histoire du mystérieux Guzman avant de lui révéler ses propres secrets....
Ce roman est tellement différent de ce à quoi je m'attendais que j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Et puis, je me suis laissée porter par ce récit philosophique sur le temps qui passe, ce voyage initiatique, la vie extraordinaire de cet homme mise en scène à la manière des plus grands conteurs.
Merci à Babelio et aux éditions Calmann-Lévy pour m'avoir fait découvrir une nouvelle facette de cet auteur.
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