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3,56

sur 562 notes
Le tonnerre en bruit de fond, un après-midi gris de pluie, c'est une météo de circonstance pour cette lecture. Nous sommes tout de même en guerre, la grande, sur le front, acculé aux Dolomites où les soldats Austro-Hongrois vivent l'enfer face aux attaques des Italiens. On sort de cette lecture pas "écorchée" non, plutôt étonnée, très étonnée de constater que cette fois, Carrisi ne nous "chuchote" pas que des horreurs à l'oreille. C'est tout autre chose que les habituels thrillers/polars auxquels il nous avait habitués. On dirait que l'auteur s'est fait plaisir et nous a fait un cadeau. Dès les premières pages, je me suis laissée prendre, par le récit, tout comme ce docteur autrichien, parlant italien, et à qui le prisonnier italien racontera son histoire. Une histoire peu commune, une histoire envahie par la fumée de cigarettes ou de cigares: l'histoire de Guzman qui m'a enivrée. Ce Guzman qui se définit lui-même ainsi: " Je suis le dernier aède, disait-il en levant un doigt vers le ciel, ivre de tabac et d'éclats de rire. Comme un Homère moderne, je suis un apatride condamné à vagabonder pour apporter aux hommes le réconfort de l'imagination." (p.79)
Comme enfant lorsque l'on me racontait une histoire, j'ai décidé de me laisser bercer par "La femme aux fleurs de papier " car on a le choix n'est-ce pas ? Se laisser prendre ou pas...P. 54: " C'est justement ça qui est beau. Quand il racontait ses histoires, Guzman évoluait sur une frontière très subtile. On ne savaitj amais où s'achevait la vérité et où commençait la légende. On pouvait passer au crible chaque phrase, chaque mot, pour obtenir une histoire plausible mais, au bout du compte, peu stimulante. Ou bien, on acceptait tout en bloc, comme ça venait. On pouvait se contenter du rôle de spectateur sceptique qui, par pur orgueil, n'accepte pas d'avoir été sous le charme. Ou bien s'abandonner à l'histoire avec son âme d'enfant, jusqu'à en faire partie." Personnellement, dans l'abandon, j'ai tout accepté en bloc.
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J'avais moyennement apprécié " le chuchoteur" et j'ai donc ouvert avec une certaine réticence celui-ci, prêté par un ami.Je l'ai trouvé plus intéressant mais j'ai quand même un avis partagé.

Première surprise ( plutôt agréable), ce n'est pas un thriller, comme l'auteur en a l'habitude.Il s'agirait d'un récit à tiroirs, directement hérité des romans du 19ème siècle ...ou plus loin encore des " Contes des mille et une nuits".

le roman commence par une rencontre intrigante entre Jacob, médecin autrichien sur le front, en 1916, et plus exactement au mont Fumo et un mystérieux prisonnier, qu'on lui demande de faire parler pour qu'il avoue son nom et son grade.

C'est à partir de là que sont narrées les histoires enchâssées de ce conteur prolixe et envoûtant.Jacob en devient accro.De Madame Li à Isabel, le lecteur se laisse, lui aussi, happer par ces destins passionnants.

Mais j'ai trouvé que ce livre manquait de force, de profondeur, qu'il s'éparpillait, un peu comme le conteur qui s'égare dans différentes directions.

C'est dommage car il y a de très belles remarques, sur les absurdités de la guerre, sur les rêveurs , par exemple.

Et quelle belle déclaration que ces fleurs en papier...
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J'ai découvert ce livre et cet auteur grâce à la lecture commune Polar de mai , attirée par le titre . Pourtant, je ne classerais pas vraiment ce livre dans les polars même si il débute par des questions et une enquête .
J'ai apprécié la fluidité de l'écriture et de l'histoire menée sous forme de conte(s) . Une sorte de huis clos accompagné par les bruits d'un champ de bataille en Italie .
Je l'ai lu un peu comme on regarde une pièce de théâtre : l'art de faire naitre des images et des sons . Je relirai cet auteur pour cette fois découvrir vraiment ses polars .
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J'avais très hâte et très envie de lire ce livre... je trouve la couverture magnifique... et le titre m'enchantait... mais encore une fois, c'est une autre déception avec cet auteur. J'avais tellement aimé le Chuchoteur.... je me suis empressé de lire l'autre tome de cette histoire, qui m'a plu... mais après, déception après déception... Je n'ai pas du tout accroché avec son autre série... et puis lui, cet ouvrage qui me faisait tellement envie. Je n'ai pas été emballé du tout, ni par l'histoire, ni par les personnages... Je crois que j'avais beaucoup trop d'attente.. d'autant plus que le 4e de couverture parlait d'une histoire relative au Titanic, tragédie maritime qui me fascine. Bref, le seul avantage que j'ai vu à ce livre, c'est qu'il se lit très rapidement.... mais bon, il s'oubliera tout aussi rapidement ! Dommage... mais je suis une entêtée... et je lierai La fille dans le brouillard et son nouveau bouquin... en espérant retrouvé cette plume que j'avais tant aimé au départ !
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Beaucoup ont reproché à ce livre sa lenteur, lenteur souvent associée à la monotonie. Il est vrai que Donato Carrisi nous avait habitués à des thrillers rythmés, énergiques, mais faut-il qu'une histoire soit haletante pour être bonne ? McCarthy, Lehane, Indridasson, pour ne citer qu'eux, nous démontre le contraire, car il y va d'un ressenti, d'une affinité. Ne trouvez-vous pas la tâche plus ardue pour eux ?

Beaucoup d'audace il aura fallu à Carrisi, qui sur ce point semble se tromper, pour faire de ce pas si mystérieux passager au cigare, qui n'est autre que Benjamin Guggenheim, son intrigue et d'imposer sa propre interprétation. Qualité de conteur, d'écriture et imaginative qui nous plongent dans un univers ornirique. Et moi, je n'en demande pas plus, pas besoin de corps déchiquetés, mutilés, de litres de sang, de violence pour accaparer mon attention. Monsieur Carrisi, audacieux vous fûtes, et que dit-on d'eux ? que la chance leur sourit, tout comme elle sourit aux lecteurs qui le sont itou.
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Je crois n'avoir toujours pas compris ou voulait en venir l'auteur, j'ai l'habitude de lire celui-ci plutôt pour ses polars et depuis ses débuts, mais ici nous sommes loin de ses habituels récits.

La quatrième de couverture est plutôt intrigante et avec ces références au Titanic qui sont plutôt d'actualité en ce moment, j'ai décidé de sortir celui-ci de ma pile à lire.

La quatrième de couverture évoquait un récit un peu biscornu et alambiqué mais au final j'ai été encore plus décontenancé que prévu.

Nous retrouvons bien ce fameux personnages sur le Titanic et puis après pour moi l'auteur n'a pas sur faire trop le lien entre les personnages, il m'a complétement noyé dans ce récit pourtant si court.

Je n'ai pas du tout compris ou Donato Carrisi voulait en venir, c'est souvent quitte ou double pour moi avec les parutions de l'auteur.

J'ai d'ailleurs détesté le premier roman de l'auteur, puis par la suite d'autres parutions ont trouvés grâce à mes yeux.

Je pense que ce roman va laisser beaucoup de passagers sur le navire, ou l'on rentre dans ce récit ou pas du tout au contraire, je suis dans le second cas.

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Ce roman est un huis clos entre un soldat, prisonnier italien qui refuse de décliner son identité et son grade , et un médecin autrichien, qui n'a que quelque heures pour faire parler ce soldat, afin de découvrir qui il est et lui éviter d'être fusillé.
Différent des autres romans de Donato Carrisi, on se laisse néanmoins emporter par cette histoire. Sorte d'enquête policière, ou l'on déroule le fil d'une vie : l'homme qui fumait le cigare sur le pont du Titanic alors que ce géant des mers était en train de sombrer.
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Challenge ABC 2014/2015

Je ne suis pas totalement à jour avec la bibliographie de Donato Carrisi. J'ai fait un petit saut avec "Le tribunal des âmes" qui patiente toujours dans ma PAL. Cela ne m'empêche pas de lire ses dernières parutions.
Si cet auteur italien nous avait habitué aux thrillers sombres et torturés avec "Le chuchoteur" et "L'écorchée", il s'attaque à un autre genre avec "La femme aux fleurs de papier".

C'est au travers de la nuit froide du 14 au 15 avril 1916, dans les tranchées montagneuse du Mont Fumo, que va se dévoiler la majeure partie du récit. Un médecin faisant son possible face à la boucherie ambiante va faire la connaissance d'un prisonnier intriguant. Ce dernier va lui raconter une succession d'histoires.

Le principe du livre repose sur les aèdes. de poètes antiques ils deviennent ici des personnages atypiques, un peu pique-assiettes, qui déballent une flopée de récit divertissants pour des spectateurs choisis avec soin. Tradition qui se trouve être transmise d'un individu à un autre un peu au hasard des rencontres. Les suivants racontant les histoires des précédents en y ajoutant les leurs. Bref, cette multiplication et ce lien permanent permet de ne pas rester figé dans le temps et l'espace.
Le tout m'a fait vaguement penser à l'excellent roman canadien 'La fiancée américaine". Mais la comparaison s'arrête là car il n'en a ni la saveur, ni le talent, ni l'attrait. En effet, le livre de Carrisi manque cruellement de charme. Notre curiosité est piqué, notre besoin d'anecdotes et d'historiettes est plus ou moins contenté mais le tout retombe dans une forme de banalité littéraire. Il a tout de même le mérite d'essayer de changer de genre et ça c'est pas mal.

La majeure partie du roman est un éloge de la cigarette et du cigare, il s'adresse pour beaucoup aux fumeurs (dont je ne fais et n'ai jamais fait partie). D'ailleurs, assez rapidement j'ai pensé à ces campagnes anti-tabac qui censurent de vieilles photos en y supprimant la cigarette ou la pipe ou le cigare dénaturant et niant bêtement un passé sous prétexte que cela inciterait à fumer (et de là on peut faire un petit rapprochement avec "1984" d'Orwell qui se voit réécrire perpétuellement son passé). Si cela devait s'étendre à la littérature, alors ce roman perdrait de nombreux chapitres !

Pour conclure cette critique bancale, voilà un roman qui s'intègre parfaitement dans cette année 2014 pour revenir sur la Première Guerre Mondiale (centenaire) et l'horreur des tranchée mais qui ne me marquera pas. Soit je n'ai décidément pas de chance en ce moment, soit je suis devenu un peu trop exigeant…
Donato Carrisi me déçoit malheureusement à chaque nouvelle parution. Après un premier roman captivant bien que pourvu de défauts, une suite paresseusement bâtie dans le moule de son prédécesseur et ce tout nouveau petit roman aussi fugace qu'oubliable, j'ai bien peu d'espoir d'être satisfait par "Le tribunal des âmes" mais je lui laisse quand même sa chance !
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« Qui est Guzman ? Qui suis-je ? Et qui était l'homme qui fumait sur la Titanic ? »

Trois questions auxquelles le docteur Jacob Roumann voudrait bien pouvoir répondre avant l'aube. Trois questions qui emmènent le lecteur bien loin du huis clos entre le docteur et ce prisonnier italien mystérieux qu'il doit faire parler avant l'aube.

C'est le premier roman de Donato Carrisi que je lis et je pensais y trouver un polar (puisqu'il était proposé la lecture commune Polar du mois de mai 2018) et bien non ! Ce n'est pas un polar, c'est un conte moderne : point de crime mais une quête, empreinte de merveilleux, que les héros et le lecteur poursuivent. Et qu'importe si ce roman n'est pas un polar, il vaut le détour ! Simplement parce qu'il fait voyager, d'un bout à l'autre du globe, sans quitter son fauteuil. Mais aussi, parce que le mystère autour de trois questions est sans cesse entretenu tout au long du récit : on a l'impression que le narrateur nous perd volontairement à travers ses histoires, pour nous empêcher de le toucher du doigt. Et puis, surtout, ce roman nous offre une belle leçon de vie : ne jamais renoncer à ses rêves, à sa passion, vivre intensément chaque moment.

« Nous avons tous besoin d'une passion, ou d'une obsession. Cherche la tienne. Désire-la fort, et fais de ta vie ta raison d'être. » (p.50)
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J'ai foncé sur ce roman de Donato Carrisi car après un coup de coeur pour le chuchoteur et L'écorchée, je me suis dit allez un polar historique à partir d'un fait divers pourquoi pas. Donc tout d'abord je suis d'accord pour l'étiquette suspense mais thriller loin de là. Alors je suis déconcertée par ce roman et j'ai beaucoup de questions sans réponses.
Ce roman historique c'est la rencontre de deux hommes ennemis en tant de la Première Guerre Mondiale un Autrichien médecin Jacob et un Italien soldat « homme mystère » qui doit se faire exécuter. Jacob a une nuit pour trouver son identité et écouter l'histoire renversante de son interlocuteur qui impactera sa vie.
Quoi dire. le début de l'histoire je l'ai trouvé intéressante et je cherchais le rapport avec le Titanic. On commence le début de la rencontre avec Guzman et toute son histoire et nous attendons que va être son lien avec l'enquête en cours. Et puis nous avons ce titre toute en poésie et on cherche le rapport entre tous ces mystères. Ce roman est court et vraiment à s'attend à un final de choc.
Et puis patatras……. D'abord le titre même si l'auteur nous l'explique, on ne comprend pas le lien avec la véritable trame de ce roman. Y'a-t-il une suite de ce roman historique ? Puis nous avons tous le lien entre l'homme mystère, le Titanic et Jacob et franchement j'ai trouvé joli oui mais pourquoi en faire une roman suspens. Une romance oui et encore il me manquait beaucoup de questions autour d'Isabel. Cette partie la concernant étant la plus importante a été un peu trop survolée. le parcours de Guzman aurait pu être raccourci. En terminant ma dernière page, je me suis dit l'auteur nous fait tourner en rond pour cette romance et encore sans émotions.
Beaucoup trop de questions en suspens : l'impact sur Jacob réellement (à part utilisé ce qu'il a appris), pourquoi l'homme mystère intervient si tard, pourquoi faire tout un speech sur l'enfance de Guzman, pourquoi mettre autant de temps sur la rencontre la plus importante, pourquoi Donatoo Carrisi s'est lancé dans ce type de roman où le coté thriller, et j'en passe….
Donc pour moi-même si l'histoire est à proprement parlé sympa (il faut se l'avouer), je reste dans ma déception. Je m'attendais à un feu d'artifice à la fin et je suis retombée à plat. Mais bon on ne peut pas faire que des chefs d'oeuvres, n'est-ce pas Mr Donato Carrisi ?
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