Règle numéro trois : ne jamais dire son prénom aux étrangers.
Pour un enfant, la famille est l'endroit le plus sûr au monde ou bien le plus dangereux
-----Savez-vous pourquoi votre thérapeute vous a envoyée me voir ?
------Et vous, savez-vous pourquoi je suis ici ? demanda Hanna , soulignant
la gravité de ses motivations . Peut-être que vous pensez que je suis folle, vous aussi.
Chacun croit ce qu'il a besoin de croire.
Quand on est enfant, on n’a pas d’autre choix que d’aimer ceux qui nous ont mis au monde, même s’ils nous font du mal.
Et si je vous disais qu’il y a deux choses dont on ne peut protéger ses proches, vous me croiriez ? Si je vous disais que des dangers qu’on n’imagine même pas sont déjà en embuscade dans notre vie, vous me croiriez ? Si je vous disais qu’il existe des forces maléfiques dans le monde, auxquelles on ne peut pas échapper, vous me croiriez ?
On reste à l’écart du monde, en espérant que le monde reste à l’écart de nous.
Quand on est enfant, on n’a pas d’autre choix que d’aimer ceux qui nous ont mis au monde, même s’ils nous font du mal.
La pire découverte, pour un enfant, c'est que papa et maman ne sont pas infaillibles. Quand on en devient conscient, on se sent un peu plus seul face au monde.
Il lâcha le couvre-lit et se sentit soulagé, mais aussi en colère contre lui-même : il avait cédé à une peur injustifiée. Il soupira et s’apprêta à aller enfin se coucher. Il fit quelques pas, Marco bougea dans son lit et Gerber entendit…
Un bruit métallique, argentin.
Le psychologue se retourna, pétrifié. Il pria et supplia pour que ce bruit ait résonné uniquement dans sa tête. Mais le son se répéta. Il provenait de sous les couvertures de Marco. C’était un appel. Qui lui était adressé.
Il s’approcha du lit et, d’un geste, découvrit l’enfant.
Ce n’était pas une hallucination. Tandis que sa rationalité l’abandonnait, il regarda, impuissant, l’objet tout droit sorti de l’enfer d’Hanna Hall.