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4,15

sur 7097 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un de mes buts fixés cette année est de lire plus de policiers/thrillers, genre qui me déçoit rarement mais vers lequel je ne me dirige pas naturellement. Bien loin d'égaler le nombre de livres lus en Imaginaire, j'ai quand même fait quelques belles découvertes du côté du roman noir. Et le Chuchoteur fait partie de celles-ci.
Il m'a fallu patienter quelques dizaines de pages pour entrer dans l'histoire mais je suis ensuite allée de surprises et en surprises. Donato Carrisi mène bien sa barque et les revirements de situation sont légion. Idéal sur la chaise longue (si l'été est arrivé chez vous) !

S'il faut une petite cinquantaine de pages (environ un dixième du roman) pour mettre la machine en marche, le rythme est ensuite soutenu et les temps plus calmes assez rares. Difficile donc, de lâcher le livre tant les rebondissements et révélations sont nombreux. Chaque chapitre apporte son lot de nouveaux éléments pour l'enquête et l'intrigue générale se retrouve bientôt tissée d'affaires secondaires plus atroces les unes que les autres. L'auteur offre un peu de gymnastique au cerveau de ses lecteurs - il faut parfois réfléchir une minute pour remettre les choses en place - mais ce n'est pas désagréable ou handicapant pour la compréhension générale.
A part un élément (l'identité d'un coupable) qui me semblait évident (autour de l'affaire de la petite fille retrouvée dans une flaque de larmes), tout le reste m'a laissée assez ébahie. Les révélations autour de Mila et de Goran sont finalement celles auxquelles je m'attendais le moins… mais chut. En revanche, la découverte du grand méchant de l'histoire et celle de la signification du terme « chuchoteur », sans m'avoir déçue, m'ont semblé moins spectaculaires que tout le reste et finalement, assez « secondaires ». Cela dit, la machination inventée et mise en place par l'auteur est plutôt brillante et bien menée.
Alors oui, j'ai lu certains avis qui insistaient sur le fait que certaines scènes sont volontairement exagérées, que le choix de petites filles est délibérément glauque, que certains retournements de situation sont trop… trop ; mais ça ne me choque pas et participe évidemment au « spectaculaire » de ce thriller. C'est un choix que je ne trouve pas mauvais, personnellement, et qui a le mérite de marquer le lecteur. Avouez, les choses auraient été différentes et moins « grandioses », auriez-vous lu les 500 pages avec la même avidité ?

L'autre aspect intéressant du Chuchoteur, ce sont ses « héros ». L'équipe d'enquêteurs chargés de l'affaire rassemble des personnalités assez différentes et plutôt complexes. Goran Gavila (le criminologue profiler qui élève son fils seul depuis le départ de sa femme), Mila (appelée pour son don dans la recherche d'enfants disparus, plutôt solitaire et réservée), Sarah Rosa (la seule autre femme de l'équipe, qui semble détester sa camarade sans raison, dès son arrivée), Boris (le grand flic un peu trop dragueur)… et puis le chef inutile mais qui tient les rênes, le médecin légiste… Nombreux sont ceux qui évoluent dans cette histoire et qui viennent s'ajouter à l'enquête au fil des macabres découvertes. Evidemment, les deux premières figures citées sont les principales, celles sur qui repose l'ensemble de l'affaire ; mais les autres sont loin d'être sans importance et jouent des rôles décisifs… et même parfois carrément surprenants ! Mais une nouvelle fois, chut, ce sont de belles surprises que je ne veux pas vous gâcher !
On suit également la découverte de nombreux criminels (chaque cadavre de petite fille semble incriminer une personne différente et met au jour d'autres affaires encore plus horribles…) et j'ai trouvé ceux-ci assez crédibles. le pire pour moi, celui qui m'a fait le plus froid dans le dos ? le parasite, sans hésitation…

Côté forme du récit, comme je le disais plus haut, la narration n'est pas forcément évidente puisque de petites affaires sont enchâssées dans la plus grande. Et pour se faire, Donato Carrisi multiplie les points de vue externes, sautant, selon les chapitres, d'un enquêteur à l'autre et allant même jusqu'à offrir des chapitres dédiés à une petite fille kidnappée et prisonnière (dans ceux-ci, il emploie le « je »)… Il faut donc parfois lire quelques lignes d'un chapitre avant de comprendre où l'on se trouve, de quel côté l'on se place ; mais dans l'ensemble, cela ne présente pas énormément de difficultés et enrichit, au contraire, le texte.
Les chapitres sont plutôt courts et appellent le suivant. Cette forme, liée aux nombreux rebondissements du fond, entraîne une lecture à la vitesse grand -V. Difficile de poser le Chuchoteur avant d'avoir le fin mot de cette histoire !


Après un démarrage en douceur, l'enquête se divise et suit des fils secondaires qui supplantent bientôt l'intrigue générale. Les coupables sont multiples, il faut se méfier de tout le monde et la machination est diabolique. Des chapitres courts et de nombreux rebondissements font de cette lecture le choix parfait pour se détendre sur une chaise longue !
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Avec une habileté toujours renouvelée, Donato Carrisi dresse ici le portrait d'un énigmatique meurtrier d'enfants. A la fois riche et documenté, cet ouvrage jouit d'une construction remarquable et de personnages forts et charismatiques. Un thriller aussi captivant qu'original, grâce à une histoire complexe et recherchée.
L'écriture de Donato Carrisi se veut incisive et précise, développant une psychologie des personnages poussée et une ambiance intéressante. Une histoire prenante pour un thriller captivant malgré une fin qui aurait mérité d'être plus recherchée...
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Suspens intense du début à la fin.
C'est extrêmement bien pensé. le premier coupable présumé meurt. Les pistes s'orientent sur un autre, qui meurt aussi, mais n'est pas non plus LE coupable …….. et ainsi de suite, pendant près de 600 pages, telles des poupées gigognes, les suspects nous en font découvrir un autre, puis un autre…alors que le temps presse pour sauver la dernière victime encore en vie.
Les policiers ne sont pas des « super flics », mais des êtres humains qui cherchent et tâtonnent avec nous, les lecteurs.
C'est aussi extrêmement bien écrit. Outre sur l'identité et les motivations de l'assassin, on se questionne sur plein de choses, en particulier sur le comportement de certains des policiers.
Les réponses apparaissent petit à petit, bien distillées.
Un très bon roman policier, même pour ceux qui n'en sont pas de grands adeptes.
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Jonglant entre thriller et horreur, ce roman bien ficelé reprend trop à mon goût les techniques actuelles des enquêtes sur les serial-killer. Son originalité n'est pas là. Certes, la découverte du coupable, bien dosée, est un exemple du genre mais ce que je trouve le plus original, c'est la découverte au compte-gouttes des côtés sombres de ceux sensés être les héros, les gentils, en un mot les enquêteurs. La bonne surprise de ce roman est plutôt là.
Sa morale : Nous sommes tous soit coupable, soit victime, mais personne n'est "innocent"...
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Ce Chuchoteur nous entraîne dans une véritable descente aux enfers !

Apparemment parfaitement documenté sur le sujet, Carrisi nous fait participer de l'intérieur à une enquête faisant la part belle aux théories criminologiques les plus connues du grand public : tueur organisé ou désorganisé, élément déclencheur et autres sont donc exploités avec brio par l'auteur qui nous plonge dans un beau suspense.

Ce qui est particulièrement déstabilisant dans ce thriller, c'est la façon dont Albert (le nom que l'équipe d'enquêteurs a donné au tueur) s'attache à dénoncer d'autres criminels. Les corps des fillettes sont retrouvés petit à petit, mais pas n'importe où : Albert dispose les corps dans des lieux ayant servi à d'autres tueurs pour commettre leur crimes. C'est donc presque comme si les cinq fillettes devaient mourir pour expier les fautes de certains êtres humains qui, à un moment de leur existence, ont dérapé; et cette impression met particulièrement mal à l'aise.

De plus, la logique d'Albert finit par sembler justifiée et normale : après tout, si vous aviez connaissance d'avoir un pédophile comme voisin, ne le dénonceriez-vous pas aux autorités compétentes ? le fait qu'Albert dénonce donc ses semblables le fait paraître utile à la société, même si le moyen qu'il utilise pour ces dénonciations (les cadavres des fillettes) est atroce. Face à cette conduite très particulière d'Albert, on en arrive à se demander si un tueur en série qui fait emprisonner ou tuer d'autres tueurs en série peut toujours être considéré comme un "monstre". D'autant qu'Albert attire l'attention des enquêteurs sur des drames qui seraient certainement passés inaperçus autrement. Comme s'il souhaitait que justice soit enfin rendue (alors que lui-même est un tueur en série qui a mutilé des enfants de sept à treize ans ! ) mais aussi comme s'il espérait souligner les manquements et les erreurs de chacun des membres de l'équipe d'enquêteurs. le tueur en série peut-il devenir un justicier ? le fait même de se poser ce genre de questions montre à quel point le récit est déstabilisant et fait perdre tout repère.

Mon seul regret concernant ce thriller très efficace, ce sont les dernières pages. Carrisi fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle de son sujet, il créé avec brio un tueur en série insaisissable; mais les derniers chapitres donnent l'impression d'avoir été bâclés. Un peu comme si l'éditeur avait communiqué une date limite à l'auteur pour la réception de son manuscrit et que Carrisi, n'ayant pas encore terminé son récit, ait dû se dépêcher d'inventer une fin plausible... mais qui détonne par rapport au reste de l'histoire. On reste sur sa faim avec ce dénouement, on a l'impression que la personnalité d'Albert et des enquêteurs ne sont pas exploités à fond par Carrisi. Ainsi, le cas de Mila, l'enquêtrice spécialisée en disparition d'enfants, est particulièrement frappant : elle semblait plus crédible dans les premières pages du roman, en flic froide et déterminée, souffrant d'une absence totale d'empathie; que lors de ses dernières apparitions, où elle se met à pleurnicher parce que sa capacité d'empathie est brusquement revenue comme si de rien n'était (abracadabra?).

Une fin plus sombre, plus désespérée, aurait paru plus adaptée que l'incertitude face à laquelle on se trouve.
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C'est un policier assez complexe, il y a beaucoup de personnages, nous n'avons pas un seul enquêteur mais une équipe. Par contre, cela donne une réalité à l'histoire, car il y a plusieurs affaires qui viennent s'entrecroiser.

Cela commence par la découverte macabre de plusieurs bras de fillette enterrer en cercle, notre équipe va peu à peu découvrir les cadavres de ces enfants dans l'ordre où elles ont été enlevées ; sauf pour la dernière dont on soupçonne qu'elle soit encore vivante, c'est la recherche de cette dernière qui devient une priorité sans rien n'enlever au drame dont on était soumis les précédentes.

Le sujet principal n'est pas seulement cette quête ; c'est aussi les tueurs en série et leurs comportements, l'enquête en cours amène parfois notre équipe de policier à en démêler d'autres, abordant ainsi plusieurs modes opératoires et donnant des références qui apportent du réalisme. Cela m'a fait penser à une série TV que j'aime beaucoup : « Esprits criminels ».

Des chapitres en italiques amènent des éléments perturbants qui nous conduit vers une fin inattendue et époustouflante.
Seul bémol : la fin des certains chapitres trop théâtrales et sans suite embrouille le lecteur, j'avoue avoir été perdu parfois.

Malgré ces moments un peu confus, cela reste un policier très riche et bien mené. j'ai beaucoup aimé cette lecture passionnante.
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Les personnages sont des anti-héros, qui cachent tous un lourd secret. On ne peut pas vraiment dire que je me suis attachée à ces policiers, mais ils ne sont pas insupportables pour autant.Les révélations faites sur eux au fur et à mesure sont surprenantes, et pour une fois, ce n'est pas du tout prévisible. Je ne m'y attendais pas du tout, surtout en ce qui concerne Gavila et Mila ! L'auteur a eu beaucoup d'imagination, il en faut pour réussir à faire des rebondissements pareils.


L'enquête principale et découpée en plusieurs petites enquêtes, une pour chaque petite fille retrouvée. Ça n'a pas du être évident de trouver un fil conducteur entre chaque fillette, encore moins quand on connait la fin ! Chacune de ces petites enquêtes est magistrale, le suspense ne retombe pas, et on se pose toujours plus de questions. Cependant, je trouve que la fin a été un peu trop vite expédiée, dans le sens où lorsqu'on a des révélations aussi forte, ça mériterait qu'on s'y attarde un moment. Je n'ai pas trop comprit les dernières pages où on parle de Franckie et Mila, j'ai relu plusieurs fois mais ça n'a servit à rien. La façon dont le titre a été intégré à l'histoire est très bien trouvé, et même si je me doutais qu'il s'agissait d'une bande, comme Mila et Gavila, j'ai été étonnée de cette trouvaille.


Cet auteur est à suivre, il a un vrai talent. Il paraît que son prochain livre va sortir, je vais le lire !
Lien : http://lectures2dahlia.blogs..
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Bien que la fin est bien rattrapé le coup, je dois dire qu'après les premières centaines de pages, je n'étais pas emballée plus que ça. Pour moi ça tenait plus du polar avec bonne description des méthodes de police plus que du thriller à proprement parler. Ce n'était pas assez "grand spectacle" pour moi. Et j'ai senti à la lecture que ce qui intéressait plus l'auteur était de nous faire découvrir les secrets des membres de l'équipe d'investigation beaucoup plus que l'assassin des fillettes. Et là je dois dire que j'ai été finalement agréablement surprise par les 100 dernières pages qui sont riches en révélation auxquelles je ne m'attendais pas. Et je suis finalement contente d'être allée au bout de cette lecture.
Lien : http://laguerredeselements.b..
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Un suspense qui tient en haleine jusqu'au bout, une intrigue très bien écrite mais une histoire extrêmement sombre et dure... A ne pas mettre entre toutes les mains.
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Même si l'on a déjà eu quelques pistes ici ou là, ce n'est qu'à quelques pages de la fin que le titre le chuchoteur prend tout son sens... mais, aucun souci: une fois la lecture entamée, impossible de décrocher!

Malgré les rebondissements, les références à des faits divers réels, les diversions concernant la vie personnelle de chacun des membres de l'équipe en charge de l'enquête, l'ensemble forme un tout très cohérent; et, une fois reçue la claque finale, j'imaginais l'auteur, pendant la phase d'écriture, entouré de coupures de journaux, de plans, de dictionnaires médicaux, d'arbres généalogiques,... de tout ce qui, travaillés et synthétisés sous sa plume, donne cet ensemble riche et cohérent, percutant, dérangeant, au suspense haletant, impossible à lâcher...

Donc, merci monsieur Carrisi pour ce premier roman qui me laissera le souvenir d'un thriller épouvantablement époustouflant!
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