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Citations sur Qu'est-ce que vous voulez voir ? (24)

— Qu'est-ce que vous voulez voir, Sarah ? lui demanda Pete. À vous de choisir.
— L'Alaska, dit Sarah. Et le Moyen-Orient. Nous avons passé quelques jours en Israël, il y a des années. Et l'Alaska, j'ai toujours eu envie d'y aller.
Betty entra à son tour, avec le café.
— Israël, on n'y a pas été, dit-elle. Notre circuit à nous ne comprenait que la Syrie, l'Égypte et le Liban.
— C'est affreux, ce qui est arrivé au Liban, dit Pete. Jadis, c'était le plus beau pays du Moyen-Orient. J'y suis passé dans ma jeunesse, pendant la Seconde Guerre mondiale. J'étais dans la marine marchande. À ce moment-là, je m'étais promis d'y retourner un jour. Et dès qu'une occasion s'est présentée, on l'a saisie, Betty et moi. Hein, Betty ?
Betty hocha la tête en souriant.
— Regardons les diapos de Syrie et du Liban, dit Sarah.C'est celles-là que j'ai envie de voir. Enfin, j'aurais envie de les voir toutes, mais puisqu'il faut choisir…
Pete commença à nous projeter des diapositives, que lui et Betty commençaient au fur et à mesure que le souvenir des endroits leurs revenait.
— Là, c'est Betty qui essaye de monter sur un chameau, dit Pete. Il a fallu que le type en burnous lui donne un petit coup de main.
Betty s'esclaffa et ses joues s'empourprèrent. Une autre diapo apparut sur l'écran et elle dit :
— Là, c'est Pete qui parle avec un officier égyptien.
— Vous voyez la montagne derrière nous, celle qu'il montre du doigt ? dit Pete. Attendez, je vais essayer d'agrandir un peu l'image. Les Juifs s'y étaient retranchés. Les Égyptiens nous ont prêté des jumelles pour qu'on les voie mieux. La montagne était couverte de Juifs. On aurait dit des fourmis.
— Pete pense que s'ils n'étaient pas venus semer la zizanie au Liban il n'y aurait pas eu tout ce grabuge, dit Betty. Pauvres Libanais.

QU'EST-CE QUE VOUS VOULEZ VOIR ?
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Quand Betty vint frapper à la porte, nous étions en plein ménage. Je lavais les carreaux et Sarah, vêtue d'un vieux tee-shirt, s'était mise à quatre pattes avec une cuvette d'eau savonneuse pour nettoyer les plinthes. Nous nous étions fait un point d'honneur de laisser la maison dans un état de propreté irréprochable. Nous avions même récuré les briques de la cheminée avec une brosse en fer. Nous n'avions que trop souvent quitté des maisons à la hâte en les laissant en piteux état, pour ne pas dire en ruine, ou déménagé en plein nuit pour ne pas avoir à acquitter nos loyer en retard. Mais cette fois, nous nous étions fait un point d'honneur de laisser la maison dans un état de propreté immaculée, plus propre encore que nous ne l'avions trouvée en arrivant, et après avoir fixé la date de notre départ, nous nous étions mis à travailler d'arrache-pied pour effacer jusqu'à la dernière trace de notre passage.

QU'EST-CE QUE VOUS VOULEZ VOIR ?
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J'allumai une cigarette et regardai dehors. Mon regard fut attiré par un mouvement très rapide et j’aperçus un colibri dans un buisson, juste au-dessous de la fenêtre. ses ailes remuaient si vite qu'elles n'étaient plus qu'une tache indistincte et il plongeait le bec dans une fleur à petits coups répétés.
- Regarde, Nancy ! m'exclamai-je. Un colibri !
A cet instant précis, le colibri s'envola.
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- Ah bon ? dit-elle. Quel dommage. Je suis désolée pour lui. Tu leur as rendu les clés, hein ? On a dit au revoir à tout le monde. On peut y aller, maintenant.
- Oui, dis-je, on peut y aller.
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Le matin au réveil, ma femme a coutume de me raconter ses rêves.
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On est restés assis comme ça, sans rien se dire. Tout ce que nous avions à nous dire nous nous l'étions déja dit. Alors nous sommes restés assis en silence ... (p. 97)
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Après avoir réfléchi un instant, il ouvrit son cahier et inscrivit en haut d’une page blanche Le vide est le commencement de tout. Il regarda fixement la phrase qu’il venait d’écrire, puis éclata de rire et marmonna, Tu parles d’une foutaise ! » p 78 a 7
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Quand on aime un écrivain, on ne se lasse jamais de le lire, on veut s’imprégner de tout ce qu’il ou elle a produit, en savourer toutes les facettes – la transcendante, l’inattendue et même l’inachevée. » (Postface de Tess Gallagher) p 128 a 8
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Nous nous sommes cité en riant l’une des maximes de Ray : quand on se met à rayer des mots qu’on vient d’ajouter, la nouvelle est finie. » (Postface de Tess Gallagher) p 133 a - 8
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La maison était à l’autre extrémité du parking, à une centaine de mètres de la façade arrière du restaurant. Certains soirs, quand le vent monté de l’océan arrivait jusqu’à nous, on n’avait qu’à ouvrir la porte de devant pour sentir l’odeur du steak grillé qui s’échappait de la cuisine du restaurant et voir le panache de fumée grise qui s’élevait de sa grosse cheminée en brique. De jour comme de nuit, nous vivions avec le vrombissement continuel des deux moteurs de chambre froide accrochés à la façade arrière, mais nous y étions habitués. » p 97 a 5
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