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Me voilà fort embarrassée ... je me suis agacée au fil des pages. Laura Rivera était l'amie intime d'Olga Maria Trabanino et Olga Maria a été lâchement exécutée devant les yeux de ses filles. Laura choquée veut comprendre: qui a pu commettre ce crime ignoble, pourquoi s'en sont ils pris à elle, dans quel but? Laura appartient à la classe très aisée du Salvador, elle a son franc parler et sait faire comprendre à ses interlocuteurs à quelle famille elle appartient.
Laura dans un monologue ininterrompu s'adresse à une interlocutrice et parle, parle .. les idées fusent, les cris, les gesticulations suivent... et qui était vraiment Olga Maria ?
Défilent devant les yeux du lecteur les flics véreux, les politiciens prêts à tout pour un poste, du fric, les mafieux qui tirent les ficelles, les riches qui ne veulent pas entendre parler du petit, les opposants au régime considérés comme de la vermine communiste... le Salvador ne semble pas être sorti de la guerre civile ...
Laura, Laura je te passerais bien à la moulinette pour que tu arrêtes enfin de parler !! irritation, agacement puis nausée voir dégoût ... au final Horacio Castellanos Moya atteint sa cible en plein coeur
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Un très court roman, monologue de Laura, une amie d'Olga Maria, tuée au pistolet devant ses deux filles. L'amie en question,

Tout au long du livre, elle se rend de plus en plus insupportable, je l'entends pérorer mêlant la tragédie de la disparition de son amie avec des propos très futile de petite fille riche et nantie.

C'est par ses commérages que j'en apprends de belles sur Olga Maria sa meilleurs amie. Elle passe du statut de femme aimante, mère dévouée à celui de femme légère. Elle quitte ses amants au bout de quelques mois, surtout s'ils sont fous amoureux d'elle. Mais, derrière cette discussion avec « ma Belle », oui, car elle ne soliloque pas mais parle à cette personne, apparaît la jalousie, la mesquinerie de Laura. Pourquoi tout raconter alors qu'elles sont à la veillée funéraire, puis à l'église, puis au cimetière… lieux de respect aux défunts.

La vie des gens aisés, du milieu politique et d'affaires, la corruption salvadoriennes transparaissent en filigrane dans la logorrhée de Laura

J'ai aimé dans ce livre, la méchanceté, la perfidie de Laura . de temps à autre, il me fallait arrêter tant je croyais l'entendre, le la regardais et j'avais tellement envie de rire, même si, comme disent les enfants, c'est pas rigolo !!

« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge » Telle pourrait être la conclusion de ce petit livre jubilatoire.

« La diablesse dans son miroir », titre original de ce livre, ouvre une fenêtre. Des deux femmes, qui est la diablesse ???

L'auteur fait preuve d'inventivité en laissant la parole à cette vipère de Laura, et, peut-être, cela lui permet-il de déverser sa détestation de la bourgeoisie argentée et corrompue, des narco-trafiquants, de la politique intolérante, autrement dit, la dictature salvadorienne
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Dialogue de la diablesse ou monologue dans son miroir, la diablesse dans son miroir s'intéresse à la mort d'Olga Maria.
Olga Maria que l'on découvre, lors de la lecture, de plus en plus "sulfureuse", est-elle la diablesse ?
Ou n'est-ce pas Laura, qui s'intéresse tant à Olga Maria parce qu'elle est la meilleure amie d'Olga Maria et la narratrice de cette histoire, la diablesse ? Ne mérite-t-elle pas ce titre, à cause de son goût pour les ragots, de son débit de parole (elle ne s'arrête jamais de parler) ?
Laura décide de mener l'enquête à sa façon, en ne se fiant qu'aux rumeurs, pas aux faits ( pour quoi faire ?) et elle échafaude diverses hypothèses jusqu'à se rapprocher de plus en plus dangereusement de la vérité ...
parce qu'elle découvre de plus en plus l'intimité d'Olga Maria et qu'elle la livre et se livre de plus en plus dans ce livre, dans cette histoire, qu'elles ont en commun ...
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Un livre réjouissant aux accents de télénovelas sud-américains, à l'ambiance Almodóvarienne !

Mais quelle pipelette, quelle commère cette Laura qui nous raconte dans le menu l'assassinat de sa meilleure amie, Olga Maria, d'un coup de pistolet devant ses enfants, sans motif apparent, à San Salvador !
Au fil de ses commérages à une autre mystérieuse amie (qu'elle prénomme « ma belle ») le portrait dressé de cette pauvre femme assassinée change subtilement : La mère dévouée, l'épouse modèle, se transforme peu à peu en une femme dépravée dont les multiples amants, qu'elle rejetait très vite dès que se pointait l'ennui ou la déception, sont autant de pistes possibles d'exécution. Cette soi-disant meilleure amie livre tous les secrets de la défunte, sans aucune pudeur, mettant en valeur la jalousie tapie derrière l'amitié, et échafaude absolument toutes les pistes et mobiles possibles pour savoir qui a commandité ce meurtre, depuis le crime passionnel en passant par le complot politique jusqu'au narcotrafic. Ses investigations sous forme de commérages vont tellement loin qu'elle se pense elle-même en danger, sa sagacité ayant permis très probablement de toucher du doigt la vérité.

"Ma belle, je te raconte toutes ces choses, mais ne répète rien ; c'est très, très délicat."

C'est un livre réjouissant à plus d'un titre.
Tout d'abord il s'agit d'une véritable enquête policière dont les éléments du puzzle nous sont révélés peu à peu au fil des commérages proférés férocement, en phrases courtes et claquantes, mais très nombreuses, tel un monologue sans fin, par cette femme prompte aux ragots et à la vulgarité. L'enquête s'avère ainsi passionnante grâce ce procédé original et très prenant.
Ensuite cette Laura est précisément un personnage prodigieux qui se dit être la meilleure amie de la victime, qui se dit être sous le coup du choc et du chagrin et dont les paroles trahissent en réalité l'indifférence, la jalousie, la perfidie, la mauvaise foi, la mesquinerie. J'avais l'impression de la voir, de l'entendre, avec une voix forte que j'imaginais haut perchée, une certaine posture, un port de tête, oui je l'imaginais cette vraie langue de vipère. Ses propos sont jubilatoires tant ils renferment méchanceté et bassesse d'âme, à moins que ce ne soit de la bêtise, uniquement de la bêtise. J'ai aimé la détester, revenir auprès d'elle tout en m'offusquant, avoir envie de la faire taire, oui j'ai aimé être soulée par ses tirades péremptoires, ses soliloques qui rendent fou durant lesquels Laura s'écoute parler… Ses coups de gueule aux policiers qui posent inévitablement des questions sur la vie intime de la défunte, sous prétexte de défendre son honneur et sa mémoire, sont théâtraux (d'ailleurs chaque chapitre peut être vu comme des scènes de théâtre), et voyez plutôt quels sont ses propos pendant le cortège en voiture conduisant jusqu'à l'église :

« J'ai tellement transpiré qu'au lieu de suivre le cortège j'ai envie de rentrer en vitesse chez moi pour prendre une douche. Je vais me mettre derrière Sergio et la Cuca. Quelle belle couleur, la voiture de Sergio, j'adore ce lilas, je l'aurais voulu pour moi, mais il n'existe pas pour les BMW, seulement pour les Toyota, c'est pourquoi j'ai préféré le blanc, parce qu'il va avec tout et que je n'allais pas changer de marque uniquement parce qu'il n'y en avait pas en lilas. Il y a des gens qui s'en soucient comme une guigne ; mon ex-mari Alberto est comme ça ; Il y a à peu près douze ans que je n'ai que des BMW, depuis que mon père m'a offert ma première voiture quand j'ai eu mes dix-huit ans et que je suis entrée à l'université ».

Enfin, même si c'est moins présent que La mémoire tyrannique, le précédent livre de cet auteur que j'ai lu récemment, on découvre derrière cette histoire quelques facettes de la vie au Salvador, sa violence, sa corruption, son instabilité politique, l'hypocrisie de la bourgeoisie, les cartels de drogue, entre autres.


Deuxième livre de Horacio Castellanos Moya que je lis - et certainement pas le dernier – ce récit est jubilatoire et corrosif. Nous avons là une enquête policière selon un précédé original qui tient en haleine le lecteur. Qui est la diablesse du titre, Laura ou Olga Maria ? A vous de vous faire votre propre idée !

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Laura Rivera une jeune femme salvadorienne de Santa Tecla, raconte l'assassinat de sa meilleure amie, Olga Maria.
Nous sommes juste après la guerre civile, dans les années 90. Cette Laura,, jalouse, dégoise, parle, jacasse, jase, ergote, jacte, cancane. Une commère ou une concierge qui s'ignore.
Il es inutile de chercher à lui couper le siffler. Il faut simplement l'écouter.
Un portrait terrible, drôle, cruel et méchant.
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Départ vers le Salvador à la rencontre de Laura, qui vient de perdre son amie Olga María, victime d'un meurtre alors qu'elle était à la maison. C'est à travers les yeux et les pensées de cette femme, qui tout comme la victime est issue d'un milieu fort aisé, que nous assistons à l'évolution de l'enquête et à ses rebondissements, le tout sur fond de scandale politique, jeux d'influence et corruption. C'est à travers sa bouche que nous apprenons tout, ou presque, de la vie de la victime, dont chacun des amants aurait pu avoir, ou pas, un intérêt à la tuer, en fonction du point de vue duquel la situation est analysée.

Quelle bavarde est Laura ! J'avoue que j'ai été soulagée de la lire plutôt que de l'entendre ! Une telle logorrhée m'aurait épuisée, si elle avait été audible. En effet, le roman est divisé en neuf chapitres, et en autant de paragraphes! Cette condensation donne à la lecture un rythme nerveux, qui permet de ressentir toute l'emphase liée aux cheminements de pensée continus et aux inquiétudes multiples de cette narratrice snob, imbue d'elle-même et de sa classe sociale, et qui se nourrit de ragots et de médisances diverses.

Au fur et à mesure de l'histoire, ses certitudes et sa naïveté sont tour à tour malmenées, au rythme où elle en apprend plus sur les fréquentations de sa défunte amie. Elle nous emporte dans le tourbillon verbal, reflet de ses pensées, dans lequel elle finit elle-même par perdre pied. Et pendant ce temps, nous l'écoutons, l'écoutons et l'écoutons encore... Et nous nous faisons nos propres idées sur qui a commandité le meurtre d'Olga María et pourquoi...

Que vous dire... J'ai trouvé le livre bien écrit, c'est certain. Il ne donne pas une image du Salvador qui donne envie de s'y rendre, mais l'histoire est bien imaginée, et le style original. Mais que Laura est épuisante ! Elle m'a écoeurée, par son verbiage incessant. J'imagine que Horacio Castellanos Moya a atteint son but, en réussissant à camper ce personnage de telle manière. En résumé, un bon roman, mais une narratrice que je suis heureuse de ne pas connaître !

Lien : https://deslivredanslalune.w..
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La Diablesse dans son miroir est un court roman très original puisque c'est un long monologue. Laura nous raconte l'assassinat de sa meilleure amie, Olga-Maria, et se lance dans l'enquête. Mais nous sommes à San Salvador dans les années 1990 et la plupart des crimes reste impuni et la corruption est partout.

On entrevoit dans le récit de Laura : l'instabilité politique, les cartels de drogues et la faillite des banques. C'est un roman inclassable qui mêle avec finesse un peu de crime, un peu d'érotisme, beaucoup de commérages, un peu de politique et un peu de psychologie.

Le bavardage incessant de Laura et ses ragots sont souvent très drôles mais il y a des moments, ou l'on a l'impression de devenir fou. On voudrait lui dire de se calmer, de faire une pause, sans pouvoir pour autant arrêter de lire. Et c'est un incroyable exercice de style livré par un auteur masculin.

Enfin destinataire du monologue n'est jamais révélé avant les dernières lignes même si avec le titre du roman en dévoile un peu trop. La fin est une vraie réussite, elle clôture le récit à merveille.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Une mère de famille respectable, mariée à un publiciste renommé, est assassinée dans son salon d'une balle dans la tête. Stupeur et indignation, surtout du côté de Laura Riviera, narratrice et meilleure amie de la victime. Au gré de 9 chapitres se déroulant chronologiquement après le drame, dans lesquels Laura s'adresse à une amie et rend compte de l'enquête, ce sont les dessous peu reluisants de la haute société salvadorienne qui sont exposés : adultères, drogue, escroqueries... le tableau n'est pas reluisant. Surprenant, enlevé, haletant, drôle et caustique, un petit bijou noir !
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Quel petit livre étrange ! Étrange par son titre, déjà, car quelle est donc cette diablesse à laquelle il se réfère ? S'agit-il de cette Olga María, belle jeune femme retrouvée morte d'une balle dans la tête dans son salon bourgeois de San Salvador ? Ou bien son amie Laura, la narratrice, cancanière et jalouse, qui se confie à une amie ? Ou bien encore la bourgeoisie salvadorienne, ses turpitudes politiques, financières et sexuelles, n'osant pas se regarder dans ce portrait au vitriol d'une société en décomposition ? Étrange aussi par sa forme, très littéraire, chaque chapitre étant composé d'un seul et unique paragraphe, reproduisant textuellement la logorrhée interminable de cette bavarde de Laura. Étrange enfin car on s'attend à voir se résoudre dans les dernières pages cette passionnante énigme politico-policière. Hélas, l'auteur se garde bien de verser dans le genre policier, sans doute mineur à ses yeux. Dommage, car le sujet s'y prêtait bien…
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Lorsqu'Olga Maria Trabanino est froidement abattue chez elle, dans sa riche villa de San Salvador, son amie Laura Ribera, indignée de voir l'enquête piétiner, se sent en devoir de s'en mêler. Ses découvertes sur la vie privée de la victime, et l'imbroglio des enjeux dont elle prend conscience autour de celle-ci, finissent par la mettre elle-même en danger.


Long monologue intérieur de Laura, le récit nous fait entrer dans la tête d'une jeune femme de la bourgeoisie salvadorienne, encore sous le choc de l'assassinat commandité à l'encontre de son amie. Son bavardage oiseux et prétentieux témoigne initialement, par sa morgue incrédule, d'un sentiment d'outrage bien plus que de frayeur. le meurtre de l'une d'entre elles a l'impensable brutalité d'un pavé dans la vitre, qui protégeait jusqu'ici leur existence d'en haut, du méprisable chaos d'en bas. Qui plus est, l'enquête a l'inconcevable impudence de s'intéresser à leur milieu, jusqu'ici naïvement synonyme pour Laura D une aisance si naturelle qu'il ne lui était jamais venu à l'idée de penser à sa provenance. Outrée, notre prétentieuse et assez méchante innocente ouvre néanmoins peu peu les yeux, découvrant d'abord, dans un sursaut de colère et de jalousie, les infidélités croisées de son amie et de ses amants, puis, dans un trouble de plus en plus affolé, alors qu'un scandale financier vient soudain éclabousser tout ce beau monde, l'effrayant enchevêtrement des intérêts et des intrigues dans une société corrompue jusqu'à la moelle.


Une ironie presque mauvaise accompagne le dessillement du lecteur en même temps que de Laura. Et c'est bien une forme de dégoût qui transpire de cette malodorante description de l'élite salvadorienne, dont on ne doute pas un instant qu'elle soit l'exact reflet d'une réalité qui a contraint l'auteur, menacé de mort, à l'exil. Profondément original, le parti-pris narratif s'avère toutefois à double tranchant. S'il permet d'épouser habilement les pensées de son personnage, peu à peu déstabilisé jusqu'à en sombrer, il risque aussi de noyer le lecteur dans l'écoeurement d'une logorrhée, d'abord exaspérante d'arrogance et de frivolité stupide, puis déconcertante d'absurdité paranoïaque. Une lassitude et la hâte d'en finir au plus vite m'ont ainsi d'autant plus rapidement envahie, gâchant inexorablement mon plaisir de lecture, que l'intelligence et l'intérêt du roman ne m'ont vraiment sauté aux yeux qu'une fois l'étonnement de son dénouement retombé. Car alors, certes, vous ne connaîtrez pas le fin mot de l'histoire, mais vous comprendrez enfin, vu l'état de pourriture ambiant, que cela n'aurait servi de rien, de toute façon.

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