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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ces nouvelles Claire Castillon donne la parole à des femmes plus ou moins jeunes qui vivent une histoire amoureuse avec des messieurs beaucoup plus âgés qu'elles. Ces messieurs ne sont pas de vieux pervers, juste des hommes plutôt ordinaires qui se sont laissés séduire, victimes ces donzelles intrépides...
Le plus souvent illégitimes, platoniques ou charnelles, ces amours sont vues au travers du regard sans indulgence des jeunes femmes qui s'attachent aux détails pitoyables et dérangeants. Ceux qui tuent l'amour... La mèche qui cache la calvitie, les poils qui sortent des oreilles, les doigts raidis par l'arthrose, la mémoire qui fout le camps, autant de signes de décrépitude qui, observés par l'oeil féroce des demoiselles, donnent une image assez grincante de la vieillesse.
Malgré quelques traits d'humour bien sentis, ces nouvelles un peu méchantes laissent une impression générale de tristesse. Aucune des 21 histoires n'est franchement réjouissante et il n'est pas sûr que les messieurs qui redoutent de ne pas rajeunir et envisagent la vieillesse comme un naufrage, en apprécient la saveur aigrelette.
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La nouvelle est un drôle de genre. Longtemps, je l'ai laissé au placard, jusqu'à ce qu'on apprenne à se connaître. Enfin, j'ai compris. La nouvelle ne se laisse pas avoir comme ça, elle n'est pas faite pour que le lecteur retrouve sa zone de confort, mais plutôt le bousculer.

Les jeunes filles de ces 21 nouvelles se ressemblent et se confondent. Elles ont toutes cette fragilité et cette entièreté qui caractérisent l'adolescence. Elles ne savent pas vraiment pourquoi elles tiennent à ces hommes – à ces vieux – qui parfois les dégoutent. Il faut dire que le portrait de ces « messieurs » n'est pas des plus avantageux. Mèche lustrée feignant de cacher une calvitie déjà bien installée, poils qui s'échappent des oreilles, mains de vieillards, alcoolique, seul… Les lieux et le temps s'effacent, laissant seulement place à ses passions étranges.

En lisant ce recueil, je me suis demandée qui étaient visés par la plume cinglante de Claire Castillon. Ces jeunes filles ou ces messieurs ? Y aurait-il un coupable d'ailleurs ?

Comme souvent dans les recueils de nouvelles, certaines sortent du lot. C'est pour ça que je dirai que les petites histoires de Claire Castillon ne se valent pas forcément, contrairement à son écriture. Ses mots m'ont tenu en haleine du début à la fin. Je ne saurai pas vraiment l'expliquer, mais il y a un côté totalement lucide et acerbe, et en même temps une autre facette plus naïve et ingénue, servant à merveille ses amours, ratés avant même qu'ils ne commencent.

Dérangeant et grinçant, donc, mais admirablement écrit.
Lien : https://marcelpois.wordpress..
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LES MESSIEURS de CLAIRE CASTILLON
Un recueil d'une vingtaine de nouvelles très courtes sur le thème des amours ou des attirances de jeunes femmes pour des messieurs beaucoup plus âgés. Plaisant à lire tendre parfois cruel drôle à l'occasion aussi toute la gamme des sentiments est envisagée . Rien d'exceptionnel mais souvent bien vu. À prendre comme dans un paquet de bonbons un de temps en temps à savourer.
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Elles ne recherchent ni un père de substitution, ni un sugar daddy qui les comblerait de cadeaux. Non, les héroïnes et narratrices de ces nouvelles sont attirées par Les messieurs âgés depuis toujours , ou presque: "- à huit ans, elle adorait déjà les vieux !"
Partagées entre bienveillance (qui les aimeraient si elles ne le faisaient pas ? ) et ironie mordante (elles ne perdent jamais leur sens de l'humour ), traquant qui la mèche-pont , qui les mesquineries ou les fautes de goût impardonnables, elles se font parfois prendre à leur propre jeu.
Notons au passage que les relations sexuelles ne constituent pas l'enjeu premier de ces relations ni de ces textes.
Si je craignais le côté "pervers-pépères" ou lolita, j'ai vite été rassurée car Claire Castillon prend un malin plaisir à brouiller les pistes et à rendre ses personnages plus riches et plus fouillés.
Certains textes sortent nettement du lot , "le chant du cygne" ou "Quatrième Segpa", entre autres, mais tous recèlent une trouvaille tendre ou acerbe qui fait mouche.

Un petit plaisir à s'offrir en poche.
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