Les messieurs

Claire Castillon dans les profondeurs de l'âme cultive sa destinée avec ce recueil de 21nouvelles, toutes aussi jubilatoires l'une que l'autre, la jante féminine sous sa plume acide explore les aprioris sentimentaux des hommes matures.encore une quête vers l'absolu relationnel hommes-femmes .
Claire Castillon oscille entre romans et nouvelles, pour toujours peintre les femmes avec fragilité et angoisse, ces filles brûlent l'interdit pour songer une envie de liberté carcérale, un fantasme interdit, un désir irréel, une relation inexplicable pour des tourments inextricables...
Ces hommes deviennent des jouets, solitaire de leur âge, monologue de leur routine, perdu dans leur passé, transparent, s'évaporant vers l'indicible...
Plus dans la retenue, Claire Castillon ironise les sentiments avec plus de drôlerie et fantaisie pour mettre ces personnages dans des situations extravagantes et ambigües comme peut être l'être humain.
Même si ces petites histoires restent fantasmagoriques issues de l'esprit d'une Castillon diablesse, vampire des femmes et marionnettistes de nous ....Les hommes -
J 'aime Claire Castillon et son monde pour m'y perdre encore et encore

Un recueil de nouvelles jouissif!
Claire Castillon se glisse dans la peu de jeunes (voire très jeunes) femmes qui ont pour particularité commune une attirance irrémédiable pour les hommes âgés.
Attention, rien de glauque. Il est véritablement question d'amour et de grands sentiments. Où est le mal d'ailleurs, si ce n'est lorsque le vieux monsieur est déjà marié et que la jeunette se retrouve en place de maîtresse cachée?
Le mal, il se trouve dans le regard d'autrui, dans les moeurs de la société actuelle où tout le monde doit être mince, jeune et beau. Alors, une petite jeune à la peau ferme et aux joues roses, lorsqu'un quidam l'imagine dans les bras et les draps d'un papy à la peau flasque et aux poils dans les oreilles; il pousse des cris d'orfraie!

Claire Castillon n'apporte pas de jugement, si ce n'est par le biais de personnages extérieurs: les parents ou les amis des héroïnes lycéennes de ses nouvelles.

La plume est légère et dynamique. le lecteur s'amuse de ces courtes histoires d'amour dont il ne connaîtra, dans la plupart des cas, pas la fin. Sans chercher à critiquer ou à exposer un fait de société, Claire Castillon ne fait que nous ouvrir les yeux sur ce qui se révèle être simplement une possibilité.

Textes courts, caustiques, cyniques qui interrogent le pont entre les âges, les ressorts du sentiment amoureux, sans jamais donner la réponse. Dans un style à la fois sérieux et léger. On traverse ces bouts de vie du bout des yeux et des pages, ces amours figées par l'instant du récit et quand on referme le livre, les traces de ces lolitas s'effacent aussi vite que celles des pas sur le sable.

Ce recueil de nouvelles est à la fois drôle et cruel. le fil conducteur de ces courts récits: de (très) jeunes filles vivent une relation amoureuse avec de (très) vieux messieurs. Ce parti pris a évidemment partagé les critiques de l'émission et le débat a porté sur la sexualité, ce qui m'a surprise : certes les "messieurs" (sans majuscule!) ne tiennent pas le beau rôle et elle force le trait sur les clichés. Mais cette exagération associée à une écriture ciselée fait mouche et l'effet comique sert à mon sens un autre sujet plus profond. En refermant ce bouquin, lu en deux heures un dimanche pluvieux, j'ai surtout retenu l'adresse de Claire Castillon à nous parler de ce moment si particulier qu'est la fin de l'adolescence. Elle scrute avec un mélange d'ironie et de bienveillance cette période entre l'enfance et l'âge adulte où l'on hésite encore entre l'impulsion et le raisonnement, passant par les montagnes russes émotionnelles, où l'on voudrait jouer aux adultes tout en pouvant dire « Pouce ! » comme lors des jeux d'enfants.

Un livre à faire lire à toutes les jeunes filles pour leur parler du respect de soi et du droit de dire ce « Pouce ! » justement, même quand on est devenue grande.
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