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Comme beaucoup de monde je pense, j'ai lu quelques albums des tuniques bleues dans ma jeunesse. J'ai réalisé que je ne me rappelais pas grand chose de cette série si ce n'est qu'elle mettait en scène deux soldats de l'armée nordiste en pleine guerre de sécession.
J'ai donc lu avec intérêt cet album intitulé Des bleus en noir et blanc qui est le onzième de la série. J'ai retrouvé avec plaisir Blutch et Chesterfield ( me rappellais plus leurs noms, je dois le reconnaitre ) qui vont devoir apporter leur aide à un photographe de l'armée. La photographie des conflits armées va vraiment prendre son essor à cette époque et le photographe Mathew B. Brady a réellement existé et couvert la guerre de sécession .
Cette lecture m'a permis de réaliser que certes il s'agit d'un album qui prête à sourire de par les gags qui jalonnent les aventures des deux personnages centraux, mais il y a aussi un message concernant l'absurdité de la guerre qui est bien présent selon moi.
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La vie de reporter ou de photographe de guerre n'est pas simple, et Mathew B. Brady, envoyé par le président Lincoln en personne va très vite s'en apercevoir.

Les portraits ou autres photos de régiments sont dans un premier temps privilégiées, mais très vite une idée, pertinente, germe dans l'esprit de certains : faire des photos au coeur même des batailles pour illustrer toute cette ferveur, cette bravoure.

Mais où se placer ? Tantôt trop loin, ou subitement trop près, le métier de photographe devient dangereux.

Deux soldats vont donc être affectés à la protection de monsieur Brady, notre bon sergent Chesterfield et le caporal Blutch.

Mais comme d'habitude, les ennuis ne vont pas tarder...
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On se rapproche des aventures de Lucky Luke avec cet opus où l'on rencontre un vrai personnage du far west en la personne de Mathew B. Brady, photographe du XIXème siècle, la photo étant encore méconnue à cette époque. Ce photographe fut considéré comme l'un des meilleurs de l'époque, en ce qui concerne les photos de la guerre de sécession, photos bien sanglantes, le choc des photos avant le poids des mots, parce qu'il y aurait bien eu d'autres choses à dire concernant ce conflit. Bref, la guerre psychologique était bien servie et l'on retrouve ce thème dans ce tome, accompagné par celui du stupide orgueil des soldats face aux décorations, breloques propres à envoyer au charnier une foule de braves gars. Mais bien-sûr, grâce à la malice de Blutch, tout ne va pas se passer comme prévu, la photographie ne mettant pas en avant les gradés, mais les simples officiers et soldats. Lincoln fait aussi une apparition remarquable et décampe la queue entre les jambes à cause de la stupidité des hauts gradés. Un très bon opus avec un scénario plus riche qu'à l'accoutumée.
Lien : https://www.facebook.com/pro..
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Même esprit que les tomes 7 et 8 sur le sujet des innovations technologiques pendant la guerre civile américaine : après les cuirassés et les aérostats, c'est au tour de la photographie, cristallisée autour de Mathew B. Brady, un des premiers photographes de guerre et protégé d'Abraham Lincoln (qui fera d'ailleurs des apparitions dans le bouquin).
Entre deux chamailleries de Blutch et Chesterfield, l'album se montre plus sérieux. L'objectif affiché de Brady est de “fixer la réalité et la léguer ensuite à la postérité” avec l'espoir que les gens cessent de faire la guerre en voyant “les horreurs, les souffrances, les fléaux engendrés par les batailles”. Cette pédagogie par le pouvoir de l'image a de toute évidence foiré, puisqu'un siècle et demi plus tard, on en est toujours au même point, voire pire, avec les trois quarts des pays du globe (ou du disque selon les version) impliqués de près ou de loin dans un conflit.
Fixer l'instant pour l'éternité a aussi pour conséquence la quête du quart d'heure de gloire, entre actes héroïques, charges suicidaires contre l'ennemi et choix tactiques imbéciles qui confondent guerre et spectacle. L'emploi de la photo par la presse servira autant l'information authentique que la désinformation et la propagande. Enfin, on citera un passage sur le peu de reconnaissance du mérite des troufions et sous-officiers, qui voient décorations et citations leur passer sous le nez au profit des plus gradés.
Autant de thématiques qui donnent un très bon album où le mélange humour, histoire et satire fonctionne à plein.
Lien : https://unkapart.fr/les-tuni..
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Le XIXème siècle c'est aussi la création de la photographie ou plus précisément du daguerréotype (merci Maître Graham). Vu comme une avancée technologique, c'est aussi un témoignage du temps.
Un photographe du nom de Mathew B. Brady – qui a réellement existé – est envoyé par le président Abraham Lincoln pour témoigner de la guerre. La guerre ne se résume pas uniquement à deux armées qui s'affrontent, mais aussi à ces hommes, témoins de l'histoire.
Cette onzième aventure tourne autour du photographe. Emplis d'humour, cet épisode parle aussi des officiers qui raflent les médailles sur les subordonnés.
À noter que le Président Abraham Lincoln fera une apparition (tout comme dans d'autres épisodes).
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Chesterfield et Blutch font la rencontre avec le photographe mandaté par le Président Lincoln pour immortaliser les scènes de combats et les héros se battant pour la "bonne causes".

Evidemment, les deux énergumènes vont finir comme garde du corps du photographe, avant que Blutch ne le remplace carrément pendant que Chesterfield continue à "CHAAAAAARGEEEEZ" sur le champ de bataille.

Peu de dialogues incisifs. Le ridicule et la vacuité de la guerre sont un peu laissés de côté, mais Cauvin aborde la notion de reconnaissance des mérites... lorque le Capitaine Stark se voit attribuer tous les mérites d'une charge menée par Chesterfield. Celui-ci en conçoit une grande rancoeur (sentiment assez rare chez Chesterfield). C'est Blutch qui, profitant de l'attention que peuvent apporter ses clichés, redresse le tort fait à son ami. L'amitié est une chose formidable, nous enseignent les deux comparses. Mais Blutch est puni pour cela et réintégré au régiment de cavalerie. Lincoln leur promet une décoration...

Mais le tome se clôture sur une nouvelle preuve du manque de reconnaissance de l'armée et des dirigeants. Alors qu'ils sont prisonniers des Sudistes, Chesterfield, Blutch et Stark apprennent qu'ils sont décorés à titre posthume...

Faire rire avec la guerre, ce n'est pas simple. Mais dans ce tome, le propose est plus sérieux, moins sujet à des quiproquos, et on est souvent dans un humour cynique, au vitriol, qui passe assez mal, ai-je trouvé.
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Outre le talent de Willy Lambil et Raoul Cauvin à nous faire rire et nous détendre à travers les aventures extraordinaires de nos héros, le caporal Blutch et le sergent Chesterfield, ce que j'apprécie particulièrement dans les tuniques bleues, c'est que pratiquement tous les albums sont inspirés de faits réels.

Ce tome met en scène habilement la photographie émergente de l'époque, au travers de ces terribles boites noires sur trépieds, mais ce n'est pas tout…

Cet album fait référence aussi aux premiers reporters de guerre, notamment en la personne de Mathew B. Brady, personnage ayant réellement existé et réellement mandaté par le président Lincoln.
Alexander Gardner, non présent dans l'album, a été aussi l'un des pionniers des reporters de guerre, en même temps que Brady.

Enfin cet opus décrit aussi une réalité traversant presque tous les ages, qui est l'ingratitude de notre société envers les simples soldats : les hauts gradés récoltant toujours les mérites au mépris des simples troufions. Les soldats seraient apparemment sans intérêts dans la hiérarchie militaire et ne mériteraient pas d'être décorés. le sergent Chersterfield en sera victime dans l'album.

Pour en revenir à la BD, celle-ci est pleine de rebondissements, de bonnes mises en scène, et de terribles vannes et tirades. le scénario est extrêmement bien construit et découpé, quoique peut-être parfois un peu trop rapide dans la succession des évènements.

Le dessin… rien à redire, toujours très caricatural et hilarant.
Un bel effet.

A noter la présence du personnage du Président Lincoln « Himself », personnage si rare dans les tuniques bleues et pourtant si réussi !

Mon seul regret : pourquoi n'y a-t-il pas eu une édition en noir et blanc de cet album. Cela aurai été très approprié.


Pour en revenir au personnage de Mathew B. Brady, je vous invite à suivre le lien suivant :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mathew_Brad


Et Alexander Gardner :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexander_Gardner_%28photographe%29

Lien : http://www.7bd.fr/2014/10/le..
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Un bel album réussi, plein d'humour avec en bonus la venue du président sur les lieux de combats.
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Un envoyé spécial du Président Lincoln est chargé de prendre en photo les scènes de bataille pour immortaliser la guerre. Un album sympathique avec quelques brins d'humour et de l'action.
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Super album, l'univers de la photographie de guerre y est bien représenté avec le brin d'humour de Blutch et Chesterfield que l'on connaît, une petite apparition de Lincoln que je trouve sympa. Un tome a dévoré !
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