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3,76

sur 592 notes
Je reste un peu mitigé. Intrigue sympa mais trop de longueur. Mélange à la fois histoire et éléments policiers. le personnage principal est à mon sens la Nouvelle Orléans que l'on découvre au début du XXe siècle au son des Jazz Band et des problèmes de castes. Je reste sur ma faim et suis un peu déçu par cet ouvrage qui semblait alléchant au départ...
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Si j'évoque le mot "Carnaval" sans limiter mon imagination, une foultitude d'images et d'associations d'idées me parviennent à l'esprit. Avant toute chose, un savant "mélange" de couleurs, d'émotions et d'individus. Mais aussi, la possibilité de se comporter de manière totalement débridée, voire de forcer le trait, jusqu'à se faire peur par la caricature ou le pastiche. Cela peut-être aussi un "mélange" d'odeurs et de saveurs exotiques en provenance des Caraïbes, d'Amérique du Sud mais également de nos contrées européennes avec des Géants, des foules qui se défoulent aidées en cela par des boissons à volonté et bien d'autres "accessoires"…

Carnaval c'est ici le titre éponyme du premier roman de Ray Célestin qui se passe en 1919, en Louisiane à la Nouvelle-Orléans, et relate plusieurs enquêtes criminelles menées en parallèle et portant sur une succession de crimes odieux, barbares et non résolus. Dès les premières pages, le "transport" est immédiat.

Juste après la première Guerre Mondiale, me voilà installé en vieille terre française avec ce mélange de cultures aux origines cajun, créole, africaine et européenne. Coincé entre le Mississippi et le lac Pontchartrain, j'entends des musiques de jazz et je vois des bateaux avec des roues à aube. La végétation est partout luxuriante avec les mangroves qui semblent s'avancer dans les eaux. Les quartiers de la ville transpirent des émotions pour le touriste en mal de faire la fête mais également des inquiétudes et des croyances car rien n'est totalement serein.

A cela de multiples raisons que je découvre, page après page : les inondations, les ouragans, la peste espagnole, une terre plus basse que le niveau de la mer qui nécessite que les morts soient enterrés en hauteur, une société sous influence avec ses prêtresses vaudou (« Pythonisses »).
La lutte de tous les êtres vivants, dans ce coin insalubre, semble incessante. Ici, les Noirs sont relégués à l'arrière des trams, là, la police et les autorités locales semblent corrompues par une "Main noire" dont les origines se situent en Italie à Monreale. La pluie incessante lave les rues, transforme la terre en boue et retire peu à peu la couleur : il ne reste alors que du noir, du blanc et surtout du rouge.

Noir comme les nuits où se produisent des assassinats crapuleux avec pour seuls indices, des tarots au dos peint à la main représentant le Magicien, la Justice ou le Pendu et la présence systématique d'une "hache" : noir comme les lettres de signalements à la Police qui traduisent d'une plongée sordide dans la psychologie torturée des habitants ; une certaine Mme Ténèbre. Blanc comme la poudre des drogues, des farines. Rouge comme le sang qui macule le sol et les murs autour de victimes exécutées avec une rare violence par un individu insaisissable surnommé le "Tueur à la Hache".
Me voilà embarqué dans un thriller aux accents de polar, véritable mine d'informations, excellemment documenté et la possibilité d'une plongée dans une ville américaine à l'origine française, cent ans plus tôt. Cette immersion me permet de suivre pas à pas le travail méticuleux d'enquêteurs tour à tour policier, détective, journaliste et mafieux pour pister un tueur diabolique. Je navigue dans des commerces occultes et parallèles de fausse-monnaie, de fourrures mais aussi de très jeunes filles pour des clients aux moeurs plus que débridés.

Et bientôt tout se mélange intimement. Je me laisse emporter par des notes de musiques aux accents de blues, de Jazz (et ses rythmes du fox-trot et du one-step), d'opéra de Verdi (dramatique portée par la voix de Caruzo) et de valses qui viennent animer les soirées dansantes dans les caves, sur les bateaux et dans les enterrements mais aussi à Angola, du nom africain du pénitencier local, avec des chants âpres de prisonniers blancs et noirs travaillant dans les champs.

C'est le mélange des interdits : mariage entre un blanc et une noire, la consommation d'alcool de bière avec de l'ananas fermenté, de whisky à base de seigle ou d'orge, l'existence d'une Maison de l'absinthe et ceci en dépit d'une prohibition qui s'annonce ; la prostitution avec le quartier de Storyville et les Honky tonks et la consommation de drogues dans des fumeries d'opium tenues par des asiatiques.

« T'imagines, on peut plus se payer une gonzesse, une bière ou une fumette. On est plus en Amérique. »

Les quartiers de la ville sont sources d'inspiration pour le rêveur et le touriste : villégiatures, maisons inachevées de Little Italy perdues dans la brume locale, "maisons" closes. Les trottoirs sont des "banquettes" et la cité porte des surnoms comme "The Big Easy" ou le "Paris du Mississippi".
Je suis sous le charme de parfums et de saveurs : chicorée et épices, chartreuse et gombo, gaz d'échappement et sueur, cheveux gominés au macassar. Je crève de goûter un sandwich "po'boy" à base de tranches de boeuf, de porc et de bacon, de salade, de mayonnaise, de cornichons à l'aneth et de moutarde à la créole.

Je m'étonne de ces étranges comportements au point de rendre les sains d'esprit cinglés, surtout parmi les milliers de nouveaux venus dont des paysans noirs et pauvres. A ce titre, les archives pénitentiaires sont édifiantes.

J'aimerais monter à bord de ces voitures : une Cadillac noire type 55, une Packard Victoria, une Stearn-Knight. Je voudrais regarder ces images de Pin-up dans les magazines de Belle Bennett, Colleen Moore, Betty Compson, ces surprenantes "femmes-enfants".

Le nom des personnages de ce roman sont faits de raccourcis à ma mémoire : Armstrong, Béchet, Lafitte, Hawkes, Romano, d'Andrea… jusqu'à Al Capone.

Le mélange d'origines et de confessions se prolonge au-delà de la vie qui ne tient qu'à un fil jusque dans les cimetières avec des carrés réservés pour les catholiques, les protestants, les blancs et les noirs ; jusque dans la cuisine locale avec des influences africaine, espagnole, française et italienne.

Il est donc plus temps de vous raconter l'histoire car cette histoire est une enquête haletante qu'il vous faudra découvrir car « le complot est plus fort que la sorcellerie ».

Ray Celestin fait ici un saut dans le passé avec une aisance déconcertante au point que tous les chapitres se déroulent avec le regard et l'acuité d'un metteur en scène soucieux de l'exactitude et de la véracité des évocations.

Tout nous emporte dans un merveilleux et angoissant Carnaval.
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Je fus plutôt exaltée face à ce récit bien construit ; basé sur des faits réels s'étant déroulés à la fin de la Première Guerre Mondiale en Louisiane, j'ai amplement aimé découvrir La Nouvelle-Orléans à travers la plume de Ray Celestin. Pour un premier roman, il s'est vraiment surpassé, laissant entrevoir The Big Easy de manière surprenante.

Fin des années vingt, le tueur à la Hache a réellement terrorisé la population de cette ville ; encore maintenant, personne ne sait ce dont il est advenu. En outre, cet écrivain britannique s'est inspiré de cette série d'assassinats afin de créer son premier récit, offrant à nous autres la possibilité d'entrevoir davantage cette sordide affaire de meurtres.

Quatre personnages dirigent l'intrigue : Michael Talbot, inspecteur de police dépassé, Ida Davis, jeune détective autodidacte, John Riley, journaliste opiomane, et enfin Luca d'Andrea, ancien flic récemment libéré de prison. Un curieux assemblage de bras cassés pourrions-nous dire, mais qui pourtant va rythmer l'intrigue avec panache !

Ray Celestin nous immerge dans une atmosphère très particulière de ces folles années, mêlant habilement musique de jazz et sorcellerie des pratiques vaudous. Au-delà de l'intrigue policière, c'est toute une ville que nous découvrons sous ses traits les plus hétéroclites : segregation raciale, maisons closes, quartiers polyphoniques, règne des mafieux... le visage de la corruption a de nombreux traits exsangues, indéfinissables. C'est le Carnaval au rythme du jazz, de façon magistral.
Un premier roman (donc) franchement décapant ! ! !
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Un tueur à la hache sévit à la Nouvelle-Orléans en 1919.
Une série de meurtres effroyables qui sème un vent de panique.
Une enquête trépidante commence...
Cette histoire a réellement existé.
Aucun temps mort dans ce récit et une sensationnelle et très vivante évocation de la Nouvelle-Orléans au début du XX ème siècle.
Ce romande Ray Celestin nous fait passer un bon moment.
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Excellente découverte! Une enquête palpitante dans une ville qui me fascine, La Nouvelle-Orléans, d'autant plus dans une période spécifique, pendant la guerre, juste avant la prohibition. Ce roman est en fait bien plus qu'un roman policier. C'est aussi un roman historique qui dépeint parfaitement l'ambiance de la ville, ivre de musique et de fêtes. On est plongé littéralement dans cette ville vraiment particulière, composée de communautés très différentes qui ne s'intégraient absolument pas. Chacune d'entre elles avait son quartier. Little Italy, le quartier irlandais, etc. On y découvre aussi la ségrégation et le traitement horrible de la population afroaméricaine. Entre les tensions ethniques, la pauvreté, l'approche de la prohibition, la mafia italienne et la corruption de la police, ajoutez à cela un tueur en série et vous obtiendrez une véritable poudrière, et le cadre somptueux pour une enquête hors norme.

En ce qui concerne l'enquête en elle-même,j'ai vraiment apprécié l'intrigue, très bien faite et mystérieuse jusqu'au bout. le plus: on n'assiste pas à une enquête mais à plusieurs. On vit les événements à travers le point de vue de différents personnages qui vont chacun découvrir un morceau du puzzle, ce qui fait qu'au final seul le lecteur aura une vue d'ensemble des faits. L'enquête est terrible, difficile, impitoyable puisqu'il y a beaucoup de casse et de dommages collatéraux. Mais après tout, La Nouvelle-Orléans telle qu'elle est décrite semble être une ville impitoyable – plus que l'univers de Dallas je vous assure (oui je sais, elle est facile celle-là).

Je vous encourage chaudement à lire ce roman, un vrai et passionnant voyage.
Lien : https://leshistoiresdesympho..
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Nouvelle-Orléans, 1919. Un flic méprisé par ses collègues, un autre ripou sortant de prison, un journaliste looser camé et une secrétaire métis de la Pinkerton enquêtent chacun sur le même tueur en série : le Tueur à la hache qui ensanglante la ville.

Poursuivant un meurtrier dans une ambiance poisseuse et moite, Ray Celestin nous immerge ici dans cette ville (personnage à part entière) à l'ambiance si particulière entre héritage colonial français et émergence du jazz.

Ce polar historique a une saveur toute particulière et on s'y plonge avec délectation.
Lien : https://www.instagram.com/my..
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"Des trombes d'eau se déversaient sur le Mississippi où un bateau à vapeur de plaisance, le Dixie Belle, bravait le fleuve déchaîné. Les lumières du navire brillaient dans la nuit comme des décorations de Noël, perçant le déluge, et malgré le bruit de l'eau qui se fracassait contre la coque, on entendait le son étouffé d'une fête"... chap.25

Comme vous pouvez le deviner, la veine centrale, le véritable héros de ce livre est la ville de la Nouvelle Orléans.....

Des crimes odieux ont lieu par un mystérieux "tueur à la hache" et qui a la délicate intention de laisser une carte de tarot dans le crâne ouvert de ses victimes...

La mafia règne en maître dans la "Big Easy" en 1919... La guerre est finie, et ceux qui sont rentrés sont à jamais meurtris par ce qu'ils ont vu, et connu....
Mais à la Nouvelle Orléans, le jazz révolutionne les soirées et tout est bon dans cette ville pour que l'on danse et que l'on boive...

Mais pour les Italiens (qui sont la plupart les victimes du tueur), le tueur à la hache est un Noir.
La police (pas entièrement corrompue) pense que le tueur à la hache, c'est la mafia.
Et les Noirs, eux, pensent que le tueur à la hache est un grand sorcier blanc, mâtiné de vaudou.

Il y a comme vous pouvez le constater tous les ingrédients pour nous faire passer un bon moment en Louisiane....

"Carnaval" à certains moments peut faire penser à une aventure Hergéene, de la grande époque du "Lotus bleu", les fumeries d'opium, la mafia, la police corrompue, pluie, fleuve en crue....
Le style d'écriture de "Ray Celestin" est comparable à la ligne claire du Maître Hergé...
Et que penser de l'association Ida-Lewis ? Ida, par certains traits de son caractère et optimisme rappelle le célèbre petit reporter du XXeme...

Oh je sais, la comparaison est fine, comme un fil, mais le fil d'Ariane a bien été utile....

Enfin, pour clore cette critique, dans l'esprit de "Carnaval" je cite cette pensée de Michel Serres, tintinophile reconnu et incontesté : « le monde tend vers l'angélisme et il n'a jamais été plus satanique. »
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1919. La Nouvelle-Orléans est la proie d'un tueur en série…
Au rythme du jazz, Ray Célestin nous entraîne dans un polar envoûtant tiré d'une histoire vraie.
Dépaysement garanti !
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Carnaval m'a transporté dans la Nouvelle- Orléans des années 20 où un tueur en série sévit. Surnommé «le tueur à la hache», il dépose sur les lieux de ses crimes d'étranges cartes de tarot.

Au rythme de la musique jazz et avec pour toile de fond le bayou et les rues de la Nouvelle-Orléans, on va suivre plusieurs personnages bien différents dans leur enquête pour découvrir l'identité de l'assassin.

Mickaël est un policier blanc, originaire de la Nouvelle-Orléans. Évité par ses pairs pour des faits passés, il va tout faire pour résoudre le mystère du tueur à la hache et peut-être parviendra t-il a retrouver le respect que les autres n'ont plus pour lui.

Lucas est italien et habite à la Nouvelle-Orléans depuis plusieurs décennies. Lui aussi était policier avant d'être incarcéré pendant cinq ans pour affiliation et trafic avec la mafia locale. Tout juste sorti de prison, il va reprendre du service pour la solde de la famille. Sa mission : retrouver le tueur à la hache.

Lewis et Ida ont tout juste dix huit ans. Elle est métis et secrétaire dans une agence de détective et lui est noir de peau et est musicien dans un groupe de jazz. Ensemble ils vont chercher à découvrir l'identité du tueur.

Ces quatre personnages vont prendre des direction différentes pour atteindre leur objectif. Plus leurs enquêtes respectives progressent, plus on en apprends sur eux et sur leur secrets et espoirs cachés.

Les notes de musiques s'envolent des instruments et envahissent les rues sans discrimination. Et c'est bien les seules. La ségrégation du peuple noir en 1919 est encore d'actualité en Louisiane. Ray Celestin intègre parfaitement ce fait de société à son roman et fait découvrir à ses lecteurs ce qu'était la Nouvelle-Orléans à cette époque.
La mafia a une place importante dans l'histoire. On découvre comment et par qui elle peut subvenir à ses besoins et comme elle règne.
Les cultes vaudou s'entremêlent à l'enquête et nous ouvre les portes de ses croyances, très importantes à cette époque.

Carnaval est inspiré de faits réels. le tueur à la hache a véritablement existé et à effrayer les habitants de la Nouvelle-Orléans pendant près d'une année avant que son identité soit découverte. Ray Célestin mêle avec talent histoire vraie et fiction. Les détails de l'enquête et des meurtres rendent « hommage » aux faits d'origine. Une retranscription originale d'une lettre écrite par le « tueur à la hache » fera office de point de départ au roman.

L'auteur s'est amusé à glisser quelques clins d'oeil. Notamment dans le personnage de Lewis qui ressemble étrangement à Louis Amstrong.

Véritable immersion dans La nouvelle-Orléans des années 20, Carnaval nous permets de découvrir une ville ensorcelante de part son histoire et son panorama. Les personnages principaux et secondaires sont très riches. Chacun à leur manière, ils apportent quelque chose et font réaliser aux lecteurs certaines vérités selon l'échelle sociale, culturelle ou humaine.

L'intrigue est prenante et fait voyager le lecteur aux quatre coins de la ville. Les rencontres que vont faire les « enquêteurs » et les endroits qu'ils vont découvrir sont multiculturels géographiquement et socialement parlant. Ça résume à merveille l'identité de la Nouvelle-Orléans. L'enquête prends forme sous les yeux du lecteur. Les trouvailles des uns et des autres se recoupent pour livrer un dénouement fort en histoire et en conséquences.

Carnaval est un polar historique qui m'a fait voyager, frissonner, réfléchir. J'ai passé un très bon moment avec ce livre. Je lirais avec plaisir le suivant de l'auteur. Un autre personnage ayant existé sera peut-être mis à l'honneur. Si j'en crois la toute dernière ligne du roman, c'est envisageable. Pour découvrir son identité, vous savez ce qu'il vous reste à faire...
Lien : https://lepuydeslivres.blogs..
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L'intrigue…

J'ai été d'emblée intriguée par ce roman qui part d'un personnage qui a réellement existé et qui a semé la terreur à la Nouvelle-Orléans en 1919 : l'Homme à la Hache. L'auteur a d'ailleurs publié dans le livre la lettre originale envoyée par ce tueur sanguinolent ce qui n'en rend que le récit plus glaçant.

L'intrigue est intéressante car on a envie de découvrir qui se cache derrière ce tueur violent et comprendre enfin ses motifs. L'auteur distille des petits indices par-ci par-là mais j'avoue que je n'ai pas réussi à découvrir la vérité avant qu'elle ne nous soit dévoilée. C'est assez rare dans ce genre de livre pour que je le souligne.

Les personnages…

L'enquête policière pour trouver ce tueur est officiellement menée par l'inspecteur Michael Talbot mais d'autres personnes cherchent également à savoir le fin mot de l'histoire. Ainsi, nous suivons plusieurs personnages tous très différents les uns des autres : un journaliste plutôt paumé et au bout du rouleau, Lucas l'ancien policier ripou, Michael l'ancien protégé De Luca qui incarne l'autorité, Ida qui travaille chez un détective et son ami Lewis.

J'ai apprécié l'ambiguïté du personnage De Luca. Affilié à la mafia et ayant tout au long de sa carrière oeuvré pour cette organisation, nous serions en droit de ne pas l'apprécier mais pour autant, il m'a été difficile de le détester. D'ailleurs, Michael qui a fait son devoir en dénonçant les pratiques de son ancien mentor semble partager cette ambivalence des sentiments.

De la même manière, sans pouvoir vous en dire plus, on finit par ressentir le même genre de choses pour le tueur à la hache : sans pardonner ses crimes, on comprend ses raisons.

La seule chose qui m'a un peu déçue c'est le personnage d'Ida. Cette jeune femme avait un énorme potentiel pour prendre une place plus importante dans le livre alors que l'auteur, au final, n'exploite que trop peu ce personnage. Son ami Lewis semble avoir pris l'ascendant sur elle alors que pour moi, il aurait dû rester dans son ombre.

Une immersion à la Nouvelle-Orléans…

Alors que l'auteur est anglais, il a su parfaitement nous dépeindre la Nouvelle-Orléans de 1919. En effet, le roman n'est pas bourré de longues descriptions mais les informations données sont suffisamment développées et surtout, imagées pour permettre aux lecteurs de s'imaginer assez précisément la ville.

Il a également réussi à nous immerger dans l'ambiance si singulière de la Nouvelle-Orléans avec l'omniprésence de la musique qui accompagne chaque instant de vie, la diversité culturelle mais également la méfiance entre les différentes communautés et bien sûr, la ségrégation….

En conclusion, Carnaval est un livre que j'ai beaucoup aimé notamment pour la capacité de l'auteur à nous transporter à la Nouvelle-Orléans. le suspense est également bien là avec un tueur qui est difficile à cerner et qui semble parfois insaisissable. A l'image de la Nouvelle-Orléans avec ses zones d'ombre et de lumière, l'auteur a su en outre nous proposer des personnages nuancés, ni tout blanc ni tout noir.

Je conseille ce roman à tous les amateurs de thriller qui aiment les dénouements inattendus mais également à tous les amoureux de la Louisiane dont vous retrouverez le charme.
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