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3,76

sur 592 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Carnaval et Nouvelle-Orléans, à priori de quoi prendre du bon temps sur de la bonne musique.
N'était ce sale type jouant solo une partition qui laisse régulièrement une pauvre victime sur le carreau, tout serait parfait dans le meilleur des mondes. Malgré la présence de cartes de tarot signant chaque nouveau méfait, la piste d'une vieille cartomancienne aigrie a très rapidement été abandonnée. Les jours passent, les cadavres se succèdent à un rythme effréné et la date fatidique de cet événement majeur qui approche à grands pas, promesse d'une nouvelle moisson de martyrs de la part du tueur.
Pourtant, ce ne sont pas les limiers lancés à ses trousses qui manquent, jugez plutôt. Deux jeunes apprentis détectives, un journaleux, un ancien flic ripoux et un autre qui lave visiblement plus blanc que blanc mais rien n'y fait, le tueur court toujours et de plus en plus vite...

En se basant sur des faits réels survenus à la Nouvelle-Orléans en 1919, Ray Celestin signe ici un premier roman, certes imparfait, mais assez accrocheur pour faire mentir une quatrième de couv' le comparant à L'Aliéniste de Caleb Carr que j'avais trouvé particulièrement chiant.
Point fort, une multiplicité de personnages plutôt bien torchés et suffisamment hétéroclite pour régénérer l'intérêt du lecteur.
Point faible, une multiplicité de personnages qui aurait tendance à casser le rythme du récit et ce malgré la brièveté des chapitres qui s'enchainent à la vitesse des nouveaux rapports d'autopsie.
Autre élément incontournable de cette délicieuse romance, une Nouvelle-Orléans jazzy particulièrement bien décrite en ces temps obscurs de discrimination raciale.
Le ton est résolument offensif et l'on sent l'auteur motivé pour aller chercher trois points à l'extérieur.
La partie est belle à défaut d'être anthologique.
Suffisamment enlevée pour susciter l'envie d'assister au match retour, le lecteur en ressort avec la satisfaction d'avoir assisté, allez savoir, à la possible naissance d'un tout grand.
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J'attendais beaucoup de ce livre à la couverture si bien travaillée, promesse d'une atmosphère particulière. le résumé n'est pas moins accrocheur : sur fond de crimes réels, Celestin Ray nous raconte l'histoire d'un tueur en série qui sévit à la Nouvelle-Orléans, le Tueur à la Hache. Avec le seul nom, tout est dit quant à la brutalité et la sauvagerie des crimes commis.

La Nouvelle-Orléans au début du XXe siècle c'est, à mon sens, le Bayou, le Mississippi, le Vaudou. C'est les Epices et le Marais. C'est l'ambiance festive et le jazz dans les rues. C'est le lieu de tous les vices, prostitution et drogue en tête de liste. C'est également le lieu de la Mafia sicilienne bien implantée. Mais aussi celui d'un multiculturalisme présent, source cependant de nombreuses tensions raciales, ségrégations, préjugés et racisme.
On retrouve tout cela sur fond de notre enquête. L'enquête est d'ailleurs tissée ou plutôt même déroulée, telle une pelote de laine, par les différentes narrations qui nous font voir les choses par différents bouts, différents angles. La narration est partagée entre Michael Talbot, policier à qui l'enquête est confiée, Ida Davies, jeune femme engagée dans une agence de détective et avide de faire ses preuves, secondée en cela par Lewis, musicien de Jazz talentueux et enfin Luca, ancien flic ripou, sorti fraîchement de prison et ayant des accointances avec la mafia. Si la narration est partagée en 4, c'est bien Ida et Michael les protagonistes principaux à mon sens. La fin semble, de plus, me donner raison.

Roman plein de promesses et pourtant une pointe de déception pour ma part. Je n'ai tout bonnement pas réussi à rentrer complètement dedans. La faute est peut-être mienne, avec ma rentrée des classes, j'avais moins de temps pour me laisser happer. Quoiqu'il en soit, je me suis retrouvée bien des fois perdue dans l'action. Heureusement que la fin offre un bon récapitulatif. Je ne sais si ça vient de mon manque d'attention ou si la narration est volontairement opaque. Surtout, je voulais une ambiance davantage immersive. Là encore, peut-être n'étais-ce pas le bon moment pour favoriser cette immersion. Quoiqu'il en soit, je voulais sentir les épices, entendre le jazz et l'animation des rues à la tombée de la nuit, la moiteur du climat, etc. Je n'ai rien ressenti de tout ça. J'ai également peu frissonné. Avec un thriller portant sur un tueur en série, on pourrait s'attendre à un chouïa de frisson. du halètement sur la fin cependant.

En somme, je suis partagée. Pour autant, ça reste une histoire intéressante et une partie de moi reste persuadée que ce n'était pas le bon moment pour cette lecture. L'épilogue, surtout, procure une relance bienvenue pour découvrir la suite de cette série.

Pioche dans ma PAL Septembre 2021 (merci Laehb80)
LC Septembre 2021 : Première rencontre
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Le récit se base sur un fait divers: entre 1918 et 1919, à la Nouvelle-Orléans, un tueur en série, le Tueur à la hache, terrorisa les habitants de la ville avant de disparaître à jamais. Ray Celestin imagine, lui, une intrigue, où nous découvrons éventuellement le coupable et ses motivations grâce aux différents protagonistes qui enquêtent de façon indépendante et pour des motifs différents. Nous rencontrons le policier Michael Talbot, rejeté par ses collègues depuis qu'il a envoyé en prison son ancien supérieur, Luca D'Andrea, qui vient d'être libéré; Ida Davies, secrétaire à l'agence Pinkerton et qui rêve de devenir enquêtrice, et son ami, Lil' Lewis (Louey) Armstrong, jeune musicien talentueux; et John Riley, journaliste au New Orleans Times-Picayune. Tout cela sur fond de corruption, de mafia, de tempête et de jazz. J'ai mis du temps à véritablement entrer dans l'histoire, à laquelle j'aurais voulu prendre plus de plaisir. le cadre est intéressant, l'époque, les enjeux sociaux... Les personnages se croisent très peu ou carrément pas, certains disparaissent sans que personne ne se pose de questions, tout cela laisse un arrière-goût d'introduction. Tous à la croisée des chemins... Ne pouvant qu'évoluer vers leurs prochaines aventures.
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Carnaval
Pas de la grande littérature
Ça non
Mais la musique prend bien et une fois le blues infusé, les pages se lisent presque toutes seules.
Une enquête suivie parallèlement par plusieurs personnes qui vont trouver la solution chacun à leur manière. Étrangement ça fonctionne bien, sans redondance, original, et se complète comme les différents instruments d'un orchestre.


(par contre mécontentement contre la quatdecouv où tous les personnages sont présentés avec leur patronyme complet à l'exception du seul personnage féminin qui n'est qu'Ida)
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Pour un premier livre celui-ci est clairement réussi reprenant l'existence d'un véritable serial-killer qui a sévi en Louisiane en 1919.

J'ai aimé l'ambiance de cette époque et de cette ville que l'auteur nous retranscrit à merveille.

J'ai également apprécié le fait que nous ne suivons pas qu'une seul enquêteurs mais divers personnages comme celui-ci d'Ida qui décide d'enquêter sur ce meurtrier à la hache. Celui de Michel Talbot un policier et celui De Luca récemment sorti de prison et qui a été emprisonné par Michel Talbot justement.

Mais malheureusement au bout des 3/4 du livre cela s'essouffle et je n'ai pas trouvé cela aussi intéressant à lire. Une fin cependant intéressante mais qui ne rattrape pas le creux de la lecture du dernier quart de cette lecture.
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J'avais tout d'abord été attirée par la couverture, avant de lire le résumé qui m'avait lui aussi beaucoup plu.

L'ambiance Nouvelle Orléans dans les années 1920, le jazz, le côté swing et historique... couplé au côté polar, oui, clairement j'avais de grandes attentes.

J'ai été séduite par les personnages, surtout Ida, qui met plusieurs problématiques en avant en même temps : place de la femme dans la société américaine du début du siècle, place des femmes de couleur, qui plus est, son amitié avec Lewis mettant aussi en avant toutes les questions de ségrégation...

Corruption de la police, mafia italienne bien implantée à la Nouvelle Orléans... Tout ça, sur fond de meurtres ultra violents commis par "le tueur à la hache" qui a vraiment existé. Il y a plein de pistes à suivre.

Et au final, un peu comme un soufflé, l'effet "wouahou" est un peu retombé. Je trouve que l'alternance de personnages - flic, secrétaire, journaliste, ancien prisonnier... a fait perdre en rythme au roman. Ce qui aurait pu donner envie de tourner les pages plus vite, m'a en fait freinée dans mon élan. Trop de personnages, trop de lieux, trop de petites avancées pas forcément signficatives.

Les parties 4 et 5 m'ont semblées vraiment trop longues, j'ai persévéré afin de connaître le dénouement de cette chasse au tueur à la hache. La partie 6, dernière partie, était un peu plus rythmée et livre les derniers rebondissements, mais je suis arrivée à la fin plutôt mitigée, avec une sensation de soulagement type "enfin j'ai fini"...

Ce livre n'est pas un mauvais roman pour autant, il place les personnages qui apparaîtront dans les tomes d'après, ça tombe bien il s'agissait de mes 2 personnages préférés, et je crois que ça m'a donné envie de tenter ma chance avec le tome suivant. Mais pas tout de suite. En gros : un roman avec du potentiel, mais pas pleinement exploité. Une affaire à suivre au prochain tome.
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La Nouvelle-Orlénans, quelques années après la première guerre mondiale. La ville est corrompue, agitée, divisée en quartiers où les races se regroupent, et prête à exploser depuis qu'un mystérieux Tueur à la Hache trucide, derrière des portes fermées, des petits épiciers siciliens d'un certain âge, en ne laissant que des cartes de tarots. Les Italiens pensent que c'est un Noir, les Noirs que c'est un Créole, les Créoles que c'est un Italien....Le pauvre Inspecteur Talbot, qui piétine, a bien compris qu'il servirait de fusible si nécessaire, et juste à ce moment-là son ancien mentor, flic ripoux qu'il avait fait tomber, sort de prison. En parallèle de l'enquête de Talbot, une jeune secrétaire de l'agence Pinkerton locale se lance elle-aussi dans des recherches, espérant gagner ses galons d'enquêtrice, en compagnie d'un ami musicien comme garde du corps.
Un polar très distrayant, Carnaval se dévore avec plaisir et à toute allure, je l'ai lu en deux soirs, mais avouons qu'il n'est pas beaucoup plus. Les coincidences sont parfois tirées par les cheveux, et l'auteur ne nous épargne pas quelques clichés: si je n'ai pas deviné le tueur, je n'ai jamais été surprise par le déroulement des événements.
Un bon polar distrayant, mais pas vraiment un polar qui se hisse dans les grands monuments du genre.
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Thriller certes, tous les ingrédients sont là et nous suivrons tous ces personnages qui se retrouvent un jour des années 1918-1919 pour nous proposer une explication à l'énigme du fait divers de cette époque et aussi, ce qui n'est pas le moins réussi : une peinture sociale de la Louisiane au début du 20 eme siècle.
Le retour de la grande guerre avec son cortège d'handicapés de la vie.
Les démons du racisme au quotidien dans ce sud toujours aussi ségrégationniste.
L'espoir du miracle qui permet de recommencer une nouvelle vie en laissant derrière soi un lourd héritage.
La Nouvelle Orléans avec ses petits restes de France que l'on retrouve dans le langage, dans les lieux, dans les noms.
La Nouvelle Orléans avec sa musique qui accompagne les existences.
La Nouvelle Orléans avec ses aléas climatiques, ville dangereuse, ville marécageuse.
Pour l'instant, j'ai découvert l'univers de ce monsieur, il écrit bien, ses personnages sont bien ficelés, même si, ça va très vite, ça saute du coq à l'âne, nous quittons machin pour retrouver bidule, même si, il me manque du temps pour souffler, pour apprécier l'intrigue.
Peut être qu'un jour j'irais faire un tour de l'autre côté de l'océan.
Pour les jours à venir, il ne me reste plus pour rencontrer l'auteur et traverser l'Atlantique, que remonter la Rance et passer au palais du grand large.
N'oublions pas que Christophe Colomb aurait pu partir de St Malo pour atterrir à la Nouvelle Orléans !
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Que de complexité pour une affaire "simple", nous suivons personnages différents qui poursuivent la même enquête mais pour différentes raisons.
Cela ressemble à un complot suivit sous différent point de vue mais avec entre croisement compliqué.

Cependant l'atmosphère de la Nouvelle-Orléans rend le récit intéressant et agréable.
Malgré quelque longueur et entrecroisement d'intérêt plus moins légitime pour suivre l'enquête (peu importe le personnage) l'auteur risque par moment l'erreur et la perte du lecteur par les longues et peu/pas d'informations sur les événements et les liens susceptibles d'aidés.

Une lecture légère qui passe le temps et permet de vivre le folklore de la Nouvelle-Orléans.
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Ca va faire environ 2 semaines que j'ai fini ce livre, et je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non.

J'ai longtemps hésité à me le procurer: le mélange de mafia, de vaudou, la présence de Lewis (Louis) Armstrong (avant qu'il ne devienne l'immense star que l'on connaît) me faisait craindre que ce bouquin ne soit pas pour moi.
J'aime que l'on mélange fiction et faits historiques, mais quand on fait intervenir un personnage ayant réellement existé, avec moi il y a de grandes chances pour que je trouve le résultat désastreux.

Il m'a fallu plus de trois semaines pour venir à bout de ce roman. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, ça m'a semblé confus, je me mélangeais les pinceaux entre les personnages (surtout la mafia sicilienne), bref ce n'était pas simple.
J'ai également trouvé le rythme lent, je pense que certains passages auraient pu facilement être écourtés. L'auteur a fait le pari de chapitres courts pour donner du rythme, ce qui en soi n'est pas une mauvaise idée, mais le fait de changer à chaque fois de point de vue ne m'a finalement pas aidée.

Je me suis définitivement perdue dans l'enquête: très franchement, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, la fin m'a paru nébuleuse.
Je pense avoir raté deux ou trois choses, car même en rassemblant toutes les preuves éparses retrouvées par les différents groupes d'enquêteurs, j'ai du mal à me faire une vision d'ensemble.
De plus, il reste pour moi des questions en suspens: quid de Simone et De Luca? J'avoue que j'aurais aimé qu'on leur consacre quelques lignes supplémentaires.

On pourrait donc croire que ce roman a été un total flop pour moi, pourtant il n'en est rien.
Le gros point positif du livre, c'est son ambiance. La Nouvelle-Orléans est une ville qui me fascine, surtout depuis ma lecture d'Entretien avec un vampire.
Ici, la ville est un personnage à part entière, avec ses rues sombres, ses bordels, ses clubs de jazz, la mafia qui semble tenir tout cela d'une main de fer, le bayou, le Vieux Carré, il y a un vrai travail de recherche qui facilite encore plus l'immersion dans cette ville en plein changement.

Les personnages ne sont pas en reste, ce sont eux l'autre gros point fort.
Entre Michael, le flic à la vie personnelle compliquée; Ida, qui se rêve enquêtrice mais qui travaille comme secrétaire dans une agence de détectives; Lewis, sur le point de signer le contrat qui fera décoller sa carrière; Riley, le journaliste adepte des paradis artificiels; Simone, la jolie Créole mystérieuse qui vit au fond du bayou et semble si bien connaître les âmes tourmentées, et enfin Luca, le flic ripou qui vient de sortir de prison, tous ont leur importance et chacun a la part belle au milieu de ce récit foisonnant.

Bref, une lecture en demi-teinte pour moi. Pour moi, on est finalement plus dans un roman d'ambiance que dans un vrai roman policier, et ce malgré les meurtres et l'enquête.
Je me laisserais bien tenter par le tome 2, Mascarade, qui cette fois se passe à Chicago, mais je crains d'être une fois de plus totalement perdue dans la prochaine enquête de Michael et Ida.
Si l'occasion se présente, pourquoi pas, mais je ne pense pas procéder de suite à son achat.
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