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sur 592 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Nouvelle-Orléans, mai 1919. John Riley, journaliste du New Orleans Times-Picayune, ouvre ce matin-là le courrier des lecteurs. le plus souvent hargneux qui se plaignent de tout. D'autres se targuent d'avoir aperçu le Tueur à la hache. Une enveloppe fine comme du papier de riz attire son attention. Depuis Les Enfers, le Tueur à la hache lui a adressé un courrier dans lequel il avertit la population qu'il repassera à La Nouvelle-Orléans le mardi suivant...
Mars 1919. le lieutenant-détective Michael Talbot se rend sur les lieux d'un crime. Un couple d'épiciers italien a été retrouvé chez lui sauvagement massacré par le Tueur à la hache. Deux cartes de tarot dans la tête. Un message de ce dernier désignant le nom de sa prochaine victime.
Au même moment, au nord de la ville, Luca D'Andrea, ancien flic, mentor de Talbot qui n'a pas hésité à le balancer, sort de prison. Riley est là pour l'accueillir et semble l'informer des crimes perpétués dans la communauté italienne. Luca n'en a que faire et veut recommencer une nouvelle vie. Pourtant, la première chose qu'il fait est d'aller retrouver Don Carlo, le patron de la mafia.
La jeune Ida, elle, travaille dans un cabinet de détectives. Intriguée par l'affaire du Tueur à la hache, elle décide de mener sa propre enquête. Elle demande à son ami, Lewis, de l'aider.
C'est dans un climat de méfiance et de panique que chacun va tenter d'identifier ce tueur...

Bienvenue à La Nouvelle-Orléans, dans cet état des Etats-Unis, la Louisiane, ancienne colonie française... Nous voici plongés dans cette ville marécageuse aux rues grouillantes de passants, de vendeurs ambulants de trams et de carrioles et aux innombrables parfums. L'on est embarqué dans cette chasse au Tueur à la hache suivant, à tour de rôle, les progressions de chaque protagoniste. Au delà de l'intrigue policière intrigante, c'est toute une ville qui nous est décrite avec ses demeures inachevées ou ses maisons closes, ses quartiers, de Little Italy à Storyville, ou encore sa population hétéroclite, de la communauté noire subissant encore la ségrégation raciale, aux Italiens qui semblent régner sur la ville. Ray Celestin nous baigne dans une ambiance particulière de ces années folles, entre musique jazz et sorcellerie. Les personnages sont tous attachants et fort intéressants, du flic intègre obligé de cacher sa femme noire à la jeune détective, Ida, aux origines indéfinissables en passant par le fameux Louis Amstrong. S'inspirant d'une histoire vraie, l'auteur nous offre un polar profond brillamment construit et documenté.

Carnaval sur des rythmes de jazz...
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Premier tome d'une quadrilogie policière qui propose de revisiter l'histoire du jazz et de la mafia à travers quatre villes (une pour chaque roman) et quelques personnages récurrents.
On est en 1919, à La Nouvelle-Orléans, et un tueur fou terrorise la ville, son surnom est déjà tout un programme : le tueur à la hache … Signe particulier ? Il laisse des cartes de tarot sur les lieux des crimes.
La police est perplexe : le meurtrier est-il de la communauté noire? S'agit-il de règlements de compte entre mafieux maquillés en rite vaudou ? le tueur est-il seul ?
Autant de mystères et autant de pistes, mais ne vous inquiétez pas, ils sont nombreux sur le coup...Et des personnages haut en couleur et riches de mille secrets …
A commencer par l'inspecteur Talbot qui vit dangereusement puisqu'étant blanc , il est marié avec une jeune femme noire et a donc des enfants métis dans une époque et une ville où cela est très mal vu.
Il est secondé par un adjoint directement débarqué d'Irlande, un petit jeune qu'il prend sous son aile .
Face à lui, son ancien mentor , un ex-inspecteur d'origine italienne qui arrive directement de la" case prison", puisque comme beaucoup de flics à cette époque , il prenait directement ses ordres de la mafia…
Ils sont talonnés par une petite jeune , hyper douée et volontaire qui pourrait bien trouver le coupable avant eux, Ida. Cette jeune fille métisse , est employée par la première agence de détective au monde , l'agence Pinkerton, comme secrétaire, mais ça ne lui plait pas. Elle se rêve enquêtrice et sera aidée par son copain d'enfance Lewis Armstrong , le musicien , qui deviendra lus tard , le grand, l'unique , Louis Armstrong.
A moins que tout ce beau monde, se fasse doubler par Riley, le journaliste fatigué. Mais je serais vous, je ne parierais pas sur lui, il est un peu trop attiré par les arrières salles tenues par les Chinois, de celles où l'on s'allonge sur des matelas défraichis pour goûter aux paradis artificiels…
Entre drogues, alcool, jazz, et bordels , la ville de la Nouvelle Orléans brille de mille destins et mille dangers .
Cette série est immensément riche, immensément documentée . Multiplicité de personnages, de petites histoires imbriquées dans la grande histoire, celle d'une ville, de la mafia, d'un ouragan, d'une inondation, et d'une vraie histoire de meurtres dont l'auteur s'est inspiré…

Pour tous ceux qui aiment les histoires de gangsters, pour tous ceux qui aiment le jazz, pour tous ceux et celles qui aiment l'histoire des Etats-Unis, cette série est parfaite et prometteuse.
Il se trouve que par erreur, j'ai lu le tome 2 avant celui-ci. Je l'ai préféré, certainement parce qu'il me parlait de ce que je connaissais mieux . Mettez le cap sur le tome 2 , vers Chicago , en compagnie d'Ida et de Michael Talbot , et revisitez la prohibition … Veuillez redresser vos tablettes et attacher vos ceintures, l'atterrissage promet d'être mouvementé puisque tout commence par un meurtre ...
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Les amateurs d'hémoglobine qui ont suivi la série American Horror Story se souviennent sans doute de la saison 3, Coven, qui revisitait tous les mythes louisianais, de Marie Laveau au Baron Samedi. Parmi les tueurs en maraude dans cette bonne vieille Nouvelle-Orleans, il y avait l'Homme à la hache, l'excellent Danny Huston, qui promettait de ne pas découper ceux qui écouteraient du jazz à l'intérieur de leur maison. Cet assassin en série qui fit passer de vie à trépas 12 victimes, la plupart d'origine italo-américaine, entre 1918 et 1919, ne fit plus entendre parler de lui après le mois d'octobre 1919, mais laissa à la postérité un souvenir glaçant et une chanson en son honneur, "The Mysterious Axeman's Jazz".
Barbara Hambly avait fait revivre la sanglante Delphine Lalaurie dans une des enquêtes de son personnage Benjamin Janvier. Ray Célestin dans Carnaval, donne une identité et des mobiles à l'Homme à la hache.
En plus d'une balade dans la Nouvelle-Orléans d'après-guerre, l'auteur nous offre une intrigue bien construite, et des personnages intéressants, issus des différentes communautés. Parmi ceux qui, pour des motifs personnels, traquent The Axeman, il y a Louis Amstrong, le musicien, qui, s'il n'est pas encore la légende que l'on connait, s'apprête à signer le contrat qui lancera sa carrière.
Une énigme, le Vieux Carré, un musicien...cela vous rappelle un autre roman... et oui, il y a du David Fulmer dans ce thriller-là... Courir après le diable qui mettait en vedette le détective créole Valentin Saint-Cyr et le légendaire jazzman Buddy Bolden... Chez Celestin, la musique est toujours là, indissociable de la ville, mais la trame est plus solide, l'intrigue plus complexe. La Nouvelle-Orléans entame sa mutation, la prohibition va commencer, Storyville a été fermé, les nouveaux migrants, Irlandais et Italiens, tentent de se faire une place au milieu des créoles languissants qui regrettent la présence française et "l'an tan lontan". "Pour eux, l'histoire de la Nouvelle -Orléans n'était qu'une constante déchéance depuis l'âge d'or du régime français: une lente et vulgaire américanisation les avaient marginalisés et avait démantelé leur culture."
Carnaval est un excellent divertissement empli de nostalgie, le portrait d'une ville à l'orée d'une nouvelle ère, à conseiller à tous les amoureux de la Louisiane et des "Tales from New Orleans".







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Ce que j'ai ressenti:…Invitation sombre dans les rues de la Nouvelle-Orléans…

Tout d'abord, je tiens à dire que j'adore la couverture! Oui, j'ai un petit faible pour les têtes de mort, allez savoir pourquoi ^^Et en peu de mots, elle entre dans mon viseur : Nouvelle-Orléans, Musique, Tueur….Il n'en fallait pas plus pour m'appâter…

« J'aime beaucoup le jazz. Aussi je jure par tous les diables résidant dans les Enfers, que seront épargnés tous ceux dont la demeure dansera au rythme d'un groupe de jazz. »

Et à l'ouverture de ses pages, l'annonce que la lettre du Tueur à la hache est authentique…Ca te file un de ses frissons, déjà, avant même de commencer…

« Je ne suis pas un être humain mais un esprit et un démon venu du tréfonds bouillonnant de l'Enfer. » le Tueur à la hache.

J'ai adoré le charme de cette ville, aux multiples noms. Ville de tous les mélanges. Ville aux influences puissantes. La Nouvelle-Orléans, racontée par cet auteur est une invitation au voyage, une jolie façon de se remémorer son Histoire et ses dangers. D'autant plus sombre, qu'elle se situe dans les années où le racisme sévit grandement. Cette ville m'a toujours fascinée, on sent comme une ambiance entre superstitions et musique omniprésente, qui l'a rend presque envoutante. Autant dire que les descriptions de cet univers particulier ajoute un vrai plus à ce polar historique. Elle devient presque un personnage à part entière, tellement son influence est forte.

« La Nouvelle-Orléans est à la fois un miracle et la preuve de la ténacité de l'homme. C'est comme cela que la ville a gagné ses surnoms. »

On suit donc un trio de personnages, à la recherche d'un Tueur sanguinaire qui utilise des cartes de tarot pour signer ses crimes. Toujours à jouer sur les multiples vagues immigrantes, l'auteur réussit à brouiller les pistes évidentes, et nous donner un policier efficace mais très empreint de cette magie noire, qui effraie et soigne les maux. le Vaudou ensorcelle encore ses habitants, mais ce Tueur à la hache est une sérieuse épine dans ces jeux de pouvoirs, et tous se démènent pour trouver cet assassin sans visage…

-Tu sais, on a un proverbe en Haïti : Complot plis fort passe ouanga.
(…)
-Ca veut dire : « le complot est plus fort que la sorcellerie. »

Si vous voulez mettre les pieds dans un marécage, sentir les odeurs nauséabondes du sang et de la pauvreté, voir un peu de pays, et écoutez un peu de bonne musique endiablée, laissez vous séduire par Carnaval! Un bon petit pavé dépaysant et bourré d'ouragans maléfiques…

Ma note Plaisir de Lecture 8/10

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Premier roman de Ray Celestin sous la forme d'un thriller historique prenant ancrage dans la Nouvelle-Orléans des années 1920 où corruptions, mafias, prostitutions, jazz, vaudou, ségrégation et crimes sanguinaires sont au programme avec la présence d'un serial killer au surnom des plus révélateurs : le tueur à la hache.

Dans ce roman, l'histoire met en scène plusieurs personnages qui vont mener l'enquête et arriver au même tueur, mais pas par les mêmes déductions.
D'un côté, nous avons un policier, Michael Talbot et son ancien ami, Luca d'Andrea (libéré après 8 années de prison pour corruption) vont se plonger dans une enquête centrée sur les victimes des meurtres du Tueur à la hache. de l'autre, nous avons Ida, secrétaire dans l'agence de détective Pinkerton et son ami musicien Lewis qui eux vont se retrouver à enquêter sur les instigateurs des meurtres.

Bref, dans une atmosphère jazzy, noire et parfois mystique, nos différents personnages vont évoluer, prendre des risques et pour certains le payer cher. Ajoutons que le cadre historique avec le début de la prohibition, la fin de la première guerre mondiale, la ségrégation envers les noirs apportent un support réaliste au récit qui est vraiment plaisant.

Un thriller haletant avec un GROS bémol cependant. À aucun moment, les deux enquêtes ne se rejoignent et au final, chacun des deux groupes ne possède qu'une partie de l'histoire. Seul le lecteur est au courant du lien et c'est vraiment dommage : cela aurait pu apporter un peu plus de tension au récit. (

Excellent thriller.
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Le tueur à la hache. Un serial killer sévi à La Nouvelle-Orléans. Nous sommes en 1919. le lieu, l'époque, le contexte social, tout est là pour faire au lecteur une belle promesse d'une lecture palpitante pour enquêter sur ce tueur en série.
Officiellement, l'enquête est menée par l'inspecteur Talbot. Mais ils sont plusieurs sur le coup, et il faut au moins ça pour élucider ces meurtres : un ex-inspecteur qui a des liens avec la mafia et qui sort de prison, un journaliste au bout du rouleau et une secrétaire employée d'une grande agence de détectives privés.
Les personnages sont nombreux, ce qui peut parfois être un peu confusant. Mais c'est aussi à l'image de cette ville et de la vie qui y règne. On aborde également les sujets qu'on ne peut éviter dans ce contexte : racisme, ségrégation, corruption. Côté vie privée, Talbot est secrètement marié à une femme noire avec qui il a eu deux enfants. Au yeux du monde, sa femme n'est que sa bonne, seule façon pour eux de vivre leur couple.
Au-delà de l'enquête qui m'a happée, ce thriller nous raconte les difficultés d'une époque tumultueuse qui laisse encore des traces aujourd'hui.
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Nouvelle-Orléans. 1919. Un tueur à la hache sévit. Son identité est un mystère, malgré les nombreuses morts. Aucun indice sur les lieux des crimes. Il a même l'audace de faire parvenir une lettre à un journaliste, donnant la date de ses prochains crimes. Il se joue des policiers. Celestin s'est inspiré de faits réels pour écrire son livre. Il y a bel et bien eu un tueur en série à cette époque à la Nouvelle-Orléans. Surnommé Axeman, son identité n'a jamais été découverte. C'est là où la fiction entre en ligne de compte. Celestin va nous proposer un nom et une raison aux crimes. J'ai beaucoup aimé cette lecture, tellement que je pense même me procurer les deux autres bouquins traduits en français, qui s'inspirent également de « true crime ». Et puis, la fin de Carnaval nous laisse présager que ce sera les mêmes personnages principaux, Michael et Ida, qui mèneront une nouvelle enquête. Comme je le disais, j'ai passé un super moment de lecture, et il ne faut surtout pas se laisser impressionner par le volume du livre. Les chapitres sont courts, et le rythme y est. En plus, les personnages sont vraiment bien travaillés et on se prend rapidement d'affection pour eux. Et que dire du décor ; c'est comme si nous étions nous aussi à la Nouvelle-Orléans. La chaleur, les marais, la musique partout… Et y'a même la présence d'un jeune Armstrong dans le bouquin, qui participe dans l'enquête avec Ida, détective. Vraiment, j'en recommande la lecture !!
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♫ Quand le jazz est ♪ Quand le jazz est là ♫ le meurtrier s'en ♪ le meurtrier s'en va ♫ Il y a de l'orage dans l'air ♪ Il y a de l'eau dans le ♪ Gaz entre les habitants de la Nouvelle-Orléans ♫ (1)

Bon, je vous le dis de suite, je ne suis pas une fondue de jazz et ce roman en est rempli, à tel point que les notes s'entrechoquent dans les pages.

Résultat ? Ma seule envie était de m'écouter du Armstrong ! Pas celui qui marcha sur la lune, pas celui qui gagna 7 Tours de France, non ! Louis Armstrong, qui en 1919 se nommait encore Lewis et faisait ses débuts, encore méconnu.

Ce que j'ai aimé dans ce roman noir ? Tout ! Cela va des dialogues avec un soupçon d'argot; à la ville de la Nouvelle-Orléans, personnage à part entière du récit, décrite telle qu'elle est, avec ses bons et ses horribles côtés, notamment ses quartiers pauvres, ses taudis, ses bordels, le tout dans une ambiance plombée par le racisme et le ségrégationnisme, très bien décrits, tout les deux, et où Le Blanc n'en sort pas grandi.

J'ai aimé la musique qui parsème les pages, le mystère autour du tueur à la hache (qui a existé vraiment) et dont les Blancs disaient qu'il était Noir; la corruption qui gangrène tout le système, y compris celui des flics; les complots; la mafia; le mélange de faits réels et de fiction, et surtout, j'ai adoré les personnages principaux !

Entre l'inspecteur Michael Talbot qui enquête avec son protégé; Ida, la jeune métisse assise le cul entre deux chaises (puisqu'elle n'est ni Blanche, ni Noire), secrétaire à la Pinkerton, amatrice de Sherlock Holmes (brave fille !) et qui s'est transformée en détective, aidée par son ami Lewis Armstrong; et le dernier, Luca D'Andrea, flic ripou tout frais sorti de taule, ancien mafioso et qui se lance lui aussi sur les traces du tueur à la hache.

Trois enquêteurs – dont un duo – 3 pistes, plusieurs récits, des personnages travaillés, avec leur part d'ombre, de secrets et de mystères… Et cette ville de la Nouvelle-Orléans qu'on découvre de manière moins nuancée et jolie que dans un guide du Routard.

Et puis, un final époustouflant dans sa résolution – que je ne vous dirai pas un mot de plus – somptueux pour le lecteur qui a suivi tout le monde alors que chacun allait sur son propre chemin.

J'espère qu'il y aura une suite des aventures de Michael Talbot et de Ida parce que ce serait trop con de ne plus assister à une enquête racontée par cet auteur, même si elle ne se déroulera plus dans la ville de la Nouvelle-Orléans. Aaah, cette ville !

Ma foi, la ville de Chicago fera très bien l'affaire aussi ! On aura sans doute plus droit à du jazz, mais ce n'est pas trop grave parce que moi ♫ Toute la musique, que j'aime ♪ elle vient de là elle vient du blues ♪ les mots ne sont jamais les mêmes ♪ pour exprimer ce qu'est le blues ♫ (2)

Vivement la suite (si suite il y a !).

(1)Le Jazz Et La Java – Claude Nougaro (trafiquée !)
(2) Toute La Musique Que J'aime – Johnny Hallyday

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La Première Guerre mondiale est terminée, les soldats américains qui ont aidé à la libération rentrent chez eux. Et pour les Louisianais, le retour au bercail se fait dans une ambiance toute particulière. Entre jazz, corruption des administrations, fermetures des bordels, prolifération de la mafia et émergence des mouvements anti-alcool pour préparer la Prohibition : il n'y a pas de quoi s'ennuyer. Et pourtant, parmi tout ce joyeux vacarme, un tueur en série terrorise la Nouvelle-Orléans.

Loin de "laisser le bon temps rouler" comme le voudrait la devise louisianaise, Michael Talbot, policier chevronné et intègre, ainsi qu'un autre duo plus atypique (Ida et Lewis) mènent l'enquête sur ce terrifiant Axeman (ou "homme à la hache" en français) dont les meurtres ont de quoi en mener plus d'un à la paranoïa.

Cette lecture inaugure parfaitement les lectures d'été tant elle concentre tout ce que j'aime !
Tout d'abord il faut signaler l'incroyable travail de recherches et de reconstitution mené par Ray Celestin dans son roman. Difficile de ne pas relever le souci du détail dans la façon dont toutes les communautés interagissent (Cajuns, créoles, immigrés irlandais ou italiens, Noirs descendants d'esclaves, etc), les lois ainsi que les us et coutumes qui faisaient de la Nouvelle-Orléans (et de la Louisiane en général) un endroit si particulier aux Etats-Unis. Au final la ville et ses réseaux deviennent un personnage à part entière, ce qui donne beaucoup de relief à ce roman et contribue largement à l'intérêt qu'on lui porte.
L'enquête en elle-même est bien menée et l'alternance des duos et techniques d'enquête permettent au lecteur de découvrir différentes réalités de la ville et de son fonctionnement.

J'ai un peu moins aimé les dernières pages. Même si la résolution de l'enquête fait aussi preuve d'une grande intelligence et de connaissances approfondies sur le contexte historique et culturel de ce début 20ème, j'ai regretté qu'il se déroule trop rapidement.
Une chose est certaine : je lirai les trois tomes suivants pour connaître le fin mot de ce quartet si original et bien écrit !
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Rien à rajouter à ce qui a déjà été dit dans les critiques précédentes ....premier livre de Ray celestin qui dénote un talent certain, une histoire de tueur en série, 3 enquêtes parallèles : un enquêteur officiel mis en quarantaine pour cause de dénonciation d'un collègue ripou, ce fameux flic ripou, et une jeune employée dans une agence d'un privé qui fricote avec la mafia du coin aidée par excusez du peu par le jeune Louis (lewis encore pour le moment ) amstrong.
Ce qui m'a le plus attiré dans cette histoire c'est le personnage principal du livre : La Nouvelle Orléans. ...j'éprouve une fascination pour la Louisiane et notamment cette ville et là j'ai été servie! !
On la traverse de part en part en découvrant la spécificité de chaque quartier et sa population
Les cajuns, les noirs, les métis , les italiens....la saleté aussi , la prostitution, la ségrégation raciale, tout ça sur fond de jazz (la musique est partout ).
Bon bouquin agréable à lire dans lequel on apprend beaucoup. ..pour ma part j'ai découvert le mot : octavone. . 1/8 ème de sang noir et 7/8ème de sang blanc. ... je ne savais même pas qu'on quantifiait comme ça! !!
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