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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu en 2020. Un album au graphisme vraiment impressionnant. Des planches saisissantes de réalisme et de beauté !
L'on ne quitte pas d'une semelle le personnage, luttant et espérant inexorablement avec lui, à bout de forces, au coeur d'une nature aussi majestueuse qu'hostile...
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L'histoire, tirée d'un roman de Jack London (1876-1916), se déroule dans le grand nord canadien à la fin du XXe siècle, près du Klondike, rivière dans laquelle de l'or a été découvert quelques années plus tôt. le personnage central est l'un des nombreux aventuriers venus là pour faire fortune.
Le lecteur perçoit parfaitement l'inhospitalité de l'environnement et l'inquiétude croissante du personnage, ainsi que l'importance du feu. Ici, au coeur de l'hiver, le froid domine et blanchit les paysages.
Chabouté excelle dans le dessin en noir et blanc. Contrairement à ses habitudes, il fait entrer ici un peu de couleur. C'est réussi mais pas aussi impressionnant que ce que le dessinateur produit en noir et blanc. N'ayant pas lu le roman de Jack London, il m'est difficile de me prononcer sur la fidélité de cette adaptation.
La lecture est agréable mais ce n'est pas à mon avis le meilleur ouvrage de cet auteur.
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Ouch !
Là, Chabouté ne fait pas dans la dentelle.
Pourtant si le trait est toujours rude, en noir et blanc, deux couleurs sont introduites : le bistre pour la vague chaleur de l'homme et le orange pour celle du feu.
Malgré cela le froid est là, tout au long de cet album

1896, dans le Klondike, par 45 degrés sous zéro, un homme chemine dans la neige accompagné d'un chien blanc.
C'est rude, le trait de Chabouté est dur. C'est simplement splendide.

Et en diagonale, cette relation étrange d'intérêt et de soumission entre l'homme et le chien.
Mais le gagnant de cette histoire sera bien la nature....

Une nouvelle fois, Chabouté nous livre un album qui laisse à réfléchir

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Une BD glaciale et glaçante !

Construire un feu est l'adaptation d'une nouvelle de Jack London en bande dessinée.
Je n'avais pas lu celle-ci mais beaucoup d'autres romans de cet auteur dont les récits m'ont toujours fasciné et accompagné depuis l'enfance. Je connais très bien donc son écriture et son univers.
Ainsi, je pense que cette adaptation retranscrit bien l'ambiance et la tension dramatique de la nouvelle.
On y retrouve évidemment les thèmes de prédilection de London, le froid, la survie, la toute puissance de la nature, ...
On suit un homme, un chercheur d'or, et son chien loup.

Les dessins accompagnent à merveille le texte, tout est blanc immaculé, les arbres noirs, mornes, même le chien est blanc et se confond avec la neige. Seul l'homme apporte une petite touche de couleur, puis le feu.

Sans révéler l'histoire, je dirai que l'auteur a su mettre en avant cette nature puissante et implacable du Klondike où la présence de l'homme reste anecdotique et sa survie toujours incertaine, où chaque faux pas peut vous coûter la vie, et la moindre erreur s'avérer fatale.
Une bonne approche de Jack London par la BD, avec cette petite nouvelle, un peu dure tout de même mais réaliste. Un joli travail !
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Christophe Chabouté nous emmène sur le Nord du Canada. Nous découvrons la quête des chercheurs d'or mais aussi leur folie.

Nous suivons les traces d'un trappeur uniquement accompagné de son chien dans la neige et par une température inférieure à 45°.

Cet homme sait tout ce qu'il ne faut pas faire et pourtant il le fait. Est-ce par défi ? Est-ce pour se prouver qu'il est plus fort que les éléments ? Est-ce pour se prouver qu'il peut y arriver seul, car il a la connaissance et la volonté ? Veut-il dompter la nature ?

Il avance et la neige et le froid peu à peu prenne le dessus. Son chien ne lui sera d'aucun secours et pourtant il sait comment résister. On voit aussi la cruauté de ce trappeur pour qui l'animal n'est qu'un outil : pour ne pas tomber dans un cours d'eau sous la neige ou pour tenter de se réchauffer en le tuant...

La fin n'est pas surprenante...Elle conclut un parcours.

le graphisme de Chabouté est toujours aussi précis et envoutant. Les paysages sont magnifiques. Les touches de couleurs apportent une autre dimension : on a l'impression de ressentir le froid puis la chaleur du feu.

Belle production graphique qui donne envie de lire la nouvelle de Jack London pour voir si la BD est fidèle à l'oeuvre littéraire.
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Je ne connaissais pas la nouvelle de Jack London avant d'ouvrir cette bande dessinée que mon fils de 12 ans a bien voulu me prêter ! Empruntée dans son CDI de collège, il a été suffisamment saisi par sa lecture pour vouloir partager son ressenti avec moi. En l'ouvrant, on tombe les deux pieds dans la neige poudreuse mais envahissante du Klondike, dans le grand Nord canadien. On suit pas à pas un homme et son chien, un aventurier, un pur et dur, de ceux qui sont parti chercher l'or jusqu'aux tréfonds de leur âme, engageant avec Mère Nature un acharné bras de fer pour assouvir plus qu'une soif d'or, un besoin de se révéler homme jusque dans la tourmente hivernale.
Le blanc est partout. Au fil des cases, le froid s'insinue de plus en plus mordant. le chien trouve la parade et s'enterre dans la neige. L'homme craque une allumette pour faire du feu. Il dégèle un peu ses doigts avant de reprendre le chemin qui le ramènera au camp de base. Mais le chemin est long dans les congères. L'être humain est lui peu équipé pour survivre à ce froid glacial, tenant fiévreusement dans sa main la seule bouée de sauvetage dans cet océan de glace, une simple allumette. Les dessins de Christophe Chabouté nous enlisent autant dans cette histoire que la neige engloutit le paysage canadien. On s'enfonce toujours au plus profond de ce froid, seul, dans la forêt, suspendu à chacun des gestes de l'aventurier, retenant notre respiration pour ne pas souffler l'allumette. La voix du récit apostrophe autant l'aventurier que le lecteur. Elle se fait plus incisive au fil de l'histoire, durcit le ton. Elle nous rappelle à l'ordre : tout imbu de nous-même, l'homme n'est que peu de chose face à l'immensité de la nature. S'y mesurer, nous renvoie toujours à notre fragilité, nous apprend durement l'humilité. Un bel album BD qui incite à redécouvrir l'univers de Jack London. Une réalisation soignée et parfaitement maîtrisée. Une jolie découverte.
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En route pour le Grand Nord, les grands espaces, la nature dans toute sa splendeur, puissante et hostile à la fois.
Je ne connais pas l'ouvrage d'origine de Jack London, mais Chabouté - que je ne connais pas non plus - en fait une adaptation superbe. Un dessin épuré, qui rend hommage aux immensités glacées, une économie de mots, ceux d'un homme solitaire, qui pense pouvoir faire seul le trajet qui est le sien, avec pour seul compagnon un chien.
L'homme nous livre ses pensées, au gré de son avancée dans le froid, il dialogue avec son chien. On suit ses pas, on observe son combat, sa lutte, car dès le début c'en est une, pour sa survie. Il parle, parce qu'au fond de lui, il sait. Et le chien aussi sait.
Construire un feu. La seule touche de couleur dans ce grand désert blanc ... Tout l'enjeu est de savoir qui, de l'homme ou de la nature, va l'emporter ...
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Très belle adaptation de la nouvelle de Jack London. Christophe Chabouté nous propose un dessin épuré, en noir et blanc, ou seul le feu vient nous apporter un peu de couleur, de chaleur.
À l'instar de son adaptation de Moby Dick, l'auteur a choisi de laisser parler les images. le texte se fait rare et beau. Nous sommes encore une fois pris par un dialogue et les silences entre un homme et un animal.
La fin, dès le début, paraît inéluctable : la nature ne fera aucun cadeau; mais qu'importe, chaque page est un vrai tableau.
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L'auteur de la BD a voulu en image retracer le contenu de la nouvelle de Jack London.

Un chercheur d'or, l'auteur ne lui a pas donné de nom, est seul dans le désert blanc de neige du Klondike sous moins de 50 degrés. Seul, non pas tout à fait, il est accompagné de son chien. Il marche pour retrouver un groupe qui campe à une longue journée de marche. Sans imprévu néfaste, il doit y arriver. Il sait qu'il doit sa survie à un feu qui peut le réchauffer mais des imprévus ont mis à mal son but. Parmi les imprévus : la couche de glace recouvrant le Yukon se rompit et il tomba à l'eau, il n'avait plus de sensibilité dans ses doigts et était mis en difficultés pour allumer le feu. Ses pieds étaient également gelés. Lorsqu'il arriva a allumé un feu, la chaleur fit tomber de la neige en suspension sur les branches d'un sapin. Celle-ci tombant éteignit le feu. L'homme décida de courir pour se réchauffer les pieds mais il s'épuisa alors que la neige lui arriva à mi mollet. Exténué, il s'arrêta et s'endormi. le chien voulu sauvé sa peau et abandonna son maître.

Le chien connaissait les bienfaits du feu, c'est pourquoi, il suivait son maître.

Les images montrent un homme seul qui pense au danger auxquels il est assujetti. Il a pour seul compagnon son chien qui lui est soumis jusqu'à son instinct de survie. Des images sans bulles, parlent d'elles même, nous laissant entrevoir les difficultés auxquelles l'homme est confronté.

Jack London nous donne une grande leçon de courage. L'auteur a lui-même connu ces difficultés dans le Klondike. Avec ses dons d'observations - entre autre les réactions du chien – il était bien placé pour nous en parler.

Nous pouvons déduire du récit, qu'il peut nous arriver à tous des difficultés où notre salut salvateur passe par l'aide des autres et c'est d'autant plus beau que dans ces circonstance l'aide est gratuite et la raison aiguisée.

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Construire un feu est une adaptation du célèbre romancier Jack London à qui la littérature américaine doit notamment Croc Blanc et L'appel de la forêt.

Le scénario est presque d'une simplicité déconcertante : un homme traverse avec son chien la région très hostile du Yukon en quête d'or et de gloire. Chabouté parvient très vite en quelques images à nous imposer ce grand désert blanc. le froid est le principal ennemi de l'homme dans cette région reculée. A mesure que l'historie avance, on a véritablement froid pour cet homme qui commence à geler. J'ai eu des frissons pendant toute ma lecture. C'est du grand art !

Le gros reproche de ce récit est qu'il n'est pas assez étoffé. C'est vrai que chaque geste est analysé. Il faut aimer ce type d'histoire. Cependant, force est de reconnaître qu'elle est très bien retranscrite par l'auteur avec cette superbe voix off commentant le récit d'un homme qui ne parle pas et qui est fixé sur ses pensées pour sa survie.

Une lecture forcément glaciale à -60 degrés Celsius !
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