Zoé

Zoé sort de prison après y avoir purgé 10 ans pour meurtre. Direction La Goule, le village de sa grand-mère défunte. Plutôt bien accueillie dans un premier temps, Zoé va découvrir peu à peu les comportements étranges des habitants ….Entre les visites d'une voisine revêche, la multiplication d'enterrements nocturnes et la collection de crânes d'Hugo, le fils un peu simplet du maire, il y a de quoi s'interroger. Au cours de ses promenades et de ses rencontres, Zoé se confronte alors au passé et aux secrets qui lient les membres de cette bien étrange communauté.
Une histoire angoissante dans un univers étouffant servie par le dessin toujours aussi juste de Chabouté, roi incontesté du noir et blanc. Qu'il joue avec ses silhouettes découpées, ses plans cinématographiques, il atteint toujours sa cible avec succès. On retrouve son traitement en aplats, l'attention particulière apportée aux yeux de ses personnages, qu'ils soient fuyants, étonnés ou hébétés, à leurs mains … tout concourt à construire une atmosphère irrespirable qui fait craindre la fin. Grand roman noir !

Voilà une bande dessinée très sombre mais formidablement réussie.
Zoé a passé dix ans en prison. A sa sortie, elle décide d'aller vivre dans le petit village de la Goule où se trouve la maison de sa grand-mère dont elle vient d'hériter. L'accueil dans ce village est plutôt spécial, elle n'est pas vraiment la bienvenue...
Au fil des pages, Chabouté avec son dessin en noir et blanc sait faire monter le malaise et le suspense... Il est question de sorcière, de menaces... Une bande dessinée sombre et angoissante à découvrir !
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Un énorme coup de coeur.

Un univers sombre, des personnages térrifiants, et un village où les secrets planent autant que la mort rôde.

Les illustrations sont magnifiques, en noir et blanc, elles sont déssinés d'une plume assurée et mature. le personnage principal est androgyne ce qui ajoute du poid au récit.

L'histoire en elle même est surprenante, tragique, touchante et noire.

Je recommande vivement cette lecture, mais garder le coeur bien accroché!

Bonne lecture à tous.

Zoé est jeune et pourtant, elle sort de prison après de longues années d'incarcération pour meurtre. le cheveux court, le bagage léger et l'allure déterminée, elle regagne très vite la vieille maison isolée où vivait auparavant sa grand-mère. Un lieu paumé, des villageois inquiétants, peu accueillants, sauf cette femme, traitée comme une folle, et sauf Hugo, considéré comme attardé mental. Seule dans ce petit village de la Goule, elle est loin d'être intégrée, et découvre peu à peu les croyances et les coutumes de sorcellerie qui persistent. Hugo est fier de sa collection de crânes de divers êtres vivants mais Zoé y découvre un crâne humain. Elle est invitée à la Saint-Jean où l'on brûle la sorcière. Mais avant, elle va découvrir des choses inquiétantes...
A chaque début de chapitre un animal qui occupe la planche, une présence inquiétante. Comme toujours avec Chabouté, le trait noir est maîtrisé, les ombres se découpent violemment à contre-jour, les visages expressifs ne disent rien qui vaille.

Au commencement il y a Zoé, sortant de prison, retrouvant le grand jour, les ambiances citadines et la foule lumineuse. On se dit que l'album de Chabouté dans cette ambiance urbaine sera bien différent des autres... Mais c'est sans compter sur les corbeaux (annoncés par la couverture), les sorcelleries, les haines dissimulées, les nuits dangereuses... On est surpris, on est servi, une fois de plus par un grand dessinateur et scénariste.

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Ça commence avec un ciel déchiré… les oiseaux occupent le ciel … nous sommes au cimetière … « chère Mathilde, que ton âme repose en paix ».
Puis nous rencontrons zoé qui après dix ans passés derrière des murs se retrouve dehors … enfin … le désir d'aller loin de la ville … alors ce sera « La Goule » … village paumé loin de tout et au milieu de rien.
Nous accompagnons zoé dans ce n'importe où, on ne se situe pas dans le temps, tout est figé, englué dans qui pourrait être le passé mais aussi l'avenir avec des personnages sortis de l'imagination de Chabouté et toutefois bien réels, on pourrait les croiser demain dans un de ces lieux perdus.
zoé, tout comme nous lecteurs, sommes étrangers à leur monde et nous représentons le danger.
Les croquis tout en noir et blanc créent une ambiance qui devient vite de plus en plus effrayante et qui petit à petit nous enferme dans un silence complice.
Du grand art en peu de pages.

Classique histoire de campagne française, comme il en a germé dans la littérature d'après-guerre, "zoé" se fait l'écho des non-dits, des tabous collectifs, des troubles villageois consécutifs aux agissements de chacun pendant le conflit de 39-45.

Comme si le temps n'avait pas d'emprise sur le ressentiment, la honte et le pardon, on sent le village ankylosé par son passé, se mourant de ne pas tourner la page.

C'est sombre, noir, rugueux mais crédible. Ça n'a pas la truculence, l'espoir ni la poésie du Chabouté des années 2010, mais l'ensemble est naturellement homogène et précis, très bien mené comme toujours.

A force de voir ici et là des critiques plus que positives sur un dénommé Chabouté, je me suis moi aussi laissé tenté et après une première déception : Purgatoire. Je me suis un peu réconciliée avec l'auteur ( comme quoi parfois la persévérance paye !).

L'histoire :

Zoé sort de prison après 10 années passées derrière les barreaux. Sa grand-mère, Camille, lui ayant laissé une maison en héritage dans un petit village, Zoé décide de partir s'y installer afin de se réconcilier avec elle-même. Seulement, dans ce village de la Goule les gens sont rustres et peu décidés à l'accueillir avec bienveillance, hormis Hugo, le fils du maire, un jeune homme un peu simple. L'atmosphère devient très vite pesante et il devient vite clair que les habitants cachent un terrible secret ...

Comment un petit groupe d'individus peut-il faire régner la terreur si longtemps ?

J'ai toujours du mal à me plonger dans ce graphisme en noir et blanc de l'auteur mais une fois franchi cet obstacle il est clair que le graphisme contribue merveilleusement bien à rendre l'atmosphère d'étrangeté et de lourdeur qui règne sur le village.

Les personnages sont criant de réalité, des visages peu amènes et des yeux aux regards hostiles. Quand à Zoé que j'ai d abord pris pour un garçon est attachante et peu commune. le suspense est très bien distillé montant en puissance jusqu'à la fin du récit qui offre une fin on ne peut moins surprenante. Un moment de réel plaisir donc mais pas un coup de coeur non plus !

Un extrait que j'ai aimé :

"Ici même les corbeaux survolent le village sur le dos pour ne pas voir ce qui s'y passe"

Très beau graphisme en noir et blanc ainsi qu'une histoire facile à suivre, à comprendre concernant zoé de Christophe Chabouté. On suit zoé dès le début et on arriverait presque à se mettre à sa place dans certaines situations.

Néanmoins, j'ai trouvé cette histoire pas assez longue à mon goût : j'aurais apprécié plus de mouvement avant la terrible fin.

EXTRAIT "Chabouté est un auteur vraiment étonnant. Rien ne semble l'arrêter, et après m'avoir emballé avec Pleine Lune, il me met sur le derrière avec Zoé. Je ne révèlerai rien, car vous perdriez beaucoup à savoir avant de lire. Mais comme dans l'ouvrage susnommé, Chabouté nous prend véritablement à contre-pied, et continue de se moquer des convenances scénaristiques."
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