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sur 617 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le père de Marcel Frémaux, ancien résistant discret et pudique, n'a jamais voulu parler de la guerre. Marcel, ancien journaliste reconverti en biographe, habille et sculpte de ses mots l'héritage que ses commanditaires veulent transmettre à leur descendance. Quand Lupuline Beuzaboc, aperçue à l'ente de son père, lui demande de retranscrire les histoires de résistant que son père lui racontait quand elle était petite, Marcel n'hésite pas, veut faire de cette biographie la plus belle, et rencontre le vieil homme. Même si le décor est des histoires de résistance de la seconde guerre mondiale, le sujet est plutôt celui de la mémoire, que transmet-on à nos enfants? Quel est le poids de nos dires? Avec une plume absolument agréable, Chalandon explore le sujet, exprime les non-dits, le vécu avec une justesse de mots intense. Ce petit roman mérite d'être lu. Quatrième roman lu de cet auteur, je suis conquise !
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Je découvre cet auteur et son écriture me transperce. C'est le genre d'histoire que seuls des mots délicats, pudiques et poétiques transforment en petit bijou. Cette façon si originale et juste, si respectueuse, dont est traité un sujet si souvent abordé (la guerre). Certains pourront trouver la construction du récit lente, étouffante, répétitive... mais je ne vois dans cette construction qu'une mise en place nécessaire pour ressentir pleinement l'atmosphère si pesante, la chaleur écrasante, les silences, la réserve et les non-dits des personnages... jusqu'à leur mise à nu
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Encore mon livre préféré de mon auteur préféré... ça devient gênant comme situation. Réunir autant de force et de subtilité dans un seul livre, transmettre autant en si peu de pages, bouleverser à ce point avec une telle économie de mots, ce n'est plus de l'écriture : c'est de la magie. Merci ne suffit pas à vous dire, monsieur Chalandon, ce que je vous dois.
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Dès le premier chapitre, on est envoûté par le style de l'auteur, qui décrit l'enterrement très discret de son père, pourtant héros de la Résistance. Un style tendre mais qui touche directement aux tripes. A cet enterrement, il aperçoit, presque cachés, un père et sa fille…
Plusieurs années plus tard, il les retrouve un peu par hasard. Il est devenu « biographe » : il met en phrases ce que ses clients lui racontent, pour en faire un livre de souvenirs, ou une biographie posthume , plus ou moins fidèle à la réalité. Et l'on assiste alors à une série de tête-à-tête entre ce vieillard – qui a finalement accepté de faire plaisir à sa fille en évoquant ses souvenirs de résistant- et notre auteur. Dès le début, ce dernier est troublé et ne peut s'empêcher de faire le lien avec son père. le « vieux » ne livre ses souvenirs que goutte à goutte, et
La démarche de ce vieil homme est un peu bizarre, et la fin trop théâtrale que pour être crédible. C'est le seul reproche que l'on peut faire à ce roman poignant et original.
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Ce que je retiens surtout des écrits de Chalandon, c'est la plume intelligente, le style fouillé et la narration qui coule, fluide comme tout. Chaque fois, il nous amène pour un voyage dont on se lasse pas. Ici, il nous livre un hommage à un homme, ancien résistant... C'est une femme qui viendra rencontrer le biographe afin de lui demander d'écrire sur ce membre de famille. C'est vraiment un récit qui met de l'avant les hommes et les femmes qui ont choisi de résister, de lutter contre l'ennemi. C'est vibrant d'amour pour la patrie, pour la liberté, pour l'Humanité. Un très bel ouvrage.
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C'est sur la pointe des pieds que je suis entrée dans ce roman car j'ai mis un peu de temps à accrocher. le début est un peu froid malgré la canicule qui sévit. C'est lent aussi. Et puis, tout doucement, le point de vue change et je suis enfin entrée dans l'histoire. Je ne veux rien dévoiler pour laisser la surprise à ceux qui, comme moi, n'aiment pas en savoir trop avant de commencer un roman. Et puis, ce retournement, c'est ce qui fait la force du roman. Autant avoir la surprise.
L'auteur nous fait parfaitement ressentir l'ambiance oppressante due aux tensions entre le biographe et ce héros de la résistance. La canicule y est pour beaucoup aussi. Je trouve que la lenteur dessert le récit autant qu'elle le sert. C'est, je crois, ce qui m'a empêchée d'avoir un vrai coup de coeur pour ce roman et en même temps, c'est ce qui lui donne sa force en amenant tout doucement un nouvel éclairage dans la deuxième partie.
Ce roman ne figurera pas parmi mes livres préférés de Sorj Chalandon, mais c'est un beau roman sur l'amour filial, l'admiration pour le père, la transmission, les regrets de ce que l'on n'a pas eu le temps de se dire. C'est aussi un hommage aux résistants connus ou inconnus.
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Ce n'est pas "l'histoire de nos pères" qui serait un roman historique héroïsant les combattants de la Résistance, racontant de façon épique l'assassinat d'un soldat allemand ou les sabotages des trains dans une nouvelle bataille du rail.
Le Narrateur ne se situe pas de l'histoire - même s'il cherche des preuves, des sources, dans les archives, mais de celui de la mémoire. L'histoire est la science qui cherche la vérité objective du passé, tandis que la mémoire est une re-création, un processus de sélection subjective des faits, propre à chaque individu ou à chaque groupe. C'est ce qu'a fait toute sa vie Beuzaboc, qui s'est décrit en héros pour plaire à sa fille.
Plus que la vérité brute, c'est le désir de transmettre qui est important, de transmettre par amour. Car l'amour paternel et l'amour filial sont aussi au coeur du roman, l'autre partie du titre. le Narrateur écrit en pensant à son père qui ne lui a jamais parlé, son père qui est mort d'amour pour son premier fils. Lupuline rêve que son père soit un héros, et Beuzaboc veut lui offrir la vérité. le mensonge est-il donc mensonge lorsqu'il est fait par amour pour une petite fille ?
Mais le titre n'est pas "la mémoire de nos pères", mais la légende, au sens latin de "ce qui doit être lu". Puisque le roman est une legenda, un récit. L'écriture est donc le troisième thème du roman.
Un beau roman donc, émouvant, porté par de grandes qualités de style, et avec de très belles réflexions, qui culminent dans la scène finale d'une grande tension.
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Marcel Fremaux est biographe après avoir été journaliste. Son père Pierre surnommé brumaire dans la résistance a eu une activité courageuse dans celle ci mais restée secrète , un résistant de l'ombre . Il a pris conscience avec une certaine douleur de l'hypocrisie du monde ou la poignée de vrai résistants durant la guerre s est transformé en une multitude de braves à la libération .......
Son fils A un regret qui le hante , il n a jamais parlé véritablement avec son père de cette période . Ils sont tous mort , " les gars " de la résistance , les braves . La fille de l'un d entre eux lupuline admirative du parcours de son père veux que la biographie de celui ci soit écrite , gravée dans le marbre de l'histoire , de son histoire . Marcel Fremaux va donc s y employer en recherchant dans cette biographie le père avec le quel le rendez vous à été manqué " on fait son deuil mais on ne rattrape pas les rendez vous manqués dit il " . Que va T il trouver au décours de son travail ? Quelle relation va se nouer avec Teczelin Beuzabeuc le père de Lupuline ? Quelle vérité va émerger de ce travail ? .
Un roman puissant sur les dialogues que l'on a pas eu, sur la mémoire et les renoncements , sur les légendes familiales aussi . Passionnant , étonnant, touchant .
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Un biographe, un père résistant modeste, taiseux et décédé, un autre père, imposteur et raconteur d'histoire pour sa fille. La fille rencontre le fils qui aurait voulu écrire les mémoires du résistant mais qui va devoir écrire celle de l'imposteur.
Court, concis, très agréable et facile à lire.... du Chalandon pur sucre
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Deux pères, l'un s'est tu, l'autre a raconté sa vie de résistant durant la seconde guerre mondiale.
le roman de Chalandon aborde le délicat sujet de la mémoire des temps difficiles et des actes aux conséquences gravissimes.
Être un héros ou se rêver héros. apprendre de son père, assumer le passé, s'accrocher aux histoires racontées au moment de s'endormir, faire semblant.

"La légende de nos pères" rappelle combien sont compliquées les relations enfants-parents, quand les premiers ont grandi et regardent les seconds au seuil de leur vie ou bien font face au vide de l'absence de mémoire.
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