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3,86

sur 617 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Roman finalement assez court, mais toujours bien écrit.
J'avais été très touchée par le 1er livre du même auteur que j'avais lu (le 4e mur). Un peu moins par celui-ci... peut-être parce que il raconte les choses racontées, plus que les choses vécues. Je crois aussi que j'aurai aimé plus sur le lien entre le narrateur et son père.
Ce livre pose aussi la question, très intéressante, du mensonge, du pourquoi...et comment les français ont vécu, ou revécu, la 2e guerre mondiale après..
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Sélection Prix du Roman Fnac 2009



Résumé
Après avoir été journaliste à la Voix du Nord, Marcel Frémaux est devenu biographe familial. 'Toute vie mérite d'être racontée', disent ses publicités, et c'est pour cela que ses clients se confient à lui. Il les écoute, met en forme leurs souvenirs, les rédige puis fait imprimer un livre destiné aux amis ou au cercle familial. Un matin, Lupuline Beuzaboc se présente au biographe. Tescelin, le père de Lupuline, ancien cheminot du Nord de la France, était un Résistant, un partisan de l'Armée des ombres. Dédaigneux des hommages, il n'a raconté sa bravoure qu'à sa fille. Alors, pour ses 85 ans, Lupuline veut offrir à son père les mémoires de son combat. Elle veut ramener son passé glorieux en pleine lumière. le vieil homme est réticent. Embarrassé. En colère même de tout ce tapage. Et puis il accepte.


Commentaire

Le père de Lupuline, Tescelin, était cheminot du Nord de la France et résistant. Allergique des hommages aux anciens soldats, il ne raconte ses exploits qu'à sa fille qui décide pour l'anniversaire de son père de lui offrir ses mémoires, son combat au sein de la résistance. Mais le vieil homme est réticent. Pourquoi ? A-t-il quelque chose à cacher ? Sa fille insiste et il accepte tout de même.



Lupuline fait appel à Marcel Fremaux, biographe familial, il sera charger de dresser l'histoire de ce partisan. Mais celui-ci est encore sous le coup de la mort de son père, ancien résistant également et qui n'a jamais rien raconté de sa guerre. Alors en écoutant Beuzaboc (Tescelin) c'est comme s'il écoutait son père. Il retrace le périple de Beuzaboc en espérant y repérer son père mais il est troublé par certains détails, il doute.

D'une écriture fluide l'auteur nous emporte en pleine guerre, cette sale guerre, celle de 39-45 et cette guerre des résistants, de ces héros du quotidien, de Pierre Fremaux et de Beuzaboc.

Une plongée au coeur des souvenirs, simplement, sans vraiment tremper en pleine Histoire, quelques dates et quelques noms, voilà tout ; mais un personnage, fort, Tescelin Guesquière alias Beuzaboc. On s'attache à ce personnage fort qu'est Beuzaboc et au besoin qu'il a d'émerveillé sa fille en lui contant des exploits qu'il n'a pas commis. On plonge facilement dans ce roman héroïque et dramatique, entre vérité et mensonge pour faire revivre l'histoire de ces héros. L'auteur évoque aussi ce manque que l'on ressent lorsque l'enfant ignore tout de son père, de son passé et de ses gloires.

De personnages forts on passe à la recherche d'une existence, et à l'oubli.



Ne connaissant pas cet auteur avant, je me suis baladé sur la blogosphère et on en dit beaucoup de bien donc ne pas hésiter !!!

Lien : http://www.stemilou-books.co..
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Un roman que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire, même s'il m'a (trop) rappelé « Le Jour d'avant ». Un homme qui regrette de ne pas avoir évoqué avec son père son passé de Résistant croise la route d'un ancien Résistant, cheminot lui aussi. Il va essayer de réparer l'oubli en lui rendant hommage. Biographe, il rencontre le vieil homme à plusieurs reprises pour que ce dernier lui transmette son expérience. Mais peu à peu, le doute s'insinue : quelle est la vérité, sinon l'histoire à laquelle on veut croire ? Bien écrit, dépouillé, un scénario qui fait mouche.
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J'ai été un peu surprise par ce livre. le contexte est étonnant : le narrateur est biographe. Il est là pour écrire la vie des autres. Il rencontre Beuzaboc, à la demande de sa fille, pour écrire sa vie de résistant.
L'intrigue est intéressante, même s'il on aimerait que les choses soient plus poussées... Je suis restée avec l'impression d'avoir juste effleuré le sujet, j'ai refermé le livre avec l'envie d'encore... le narrateur traverse la vie de Beuzaboc et de sa fille comme un coup de vent. Il en découvre les secrets, se retrouve face à ceux de son propre père... et puis s'en va.
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Et un de plus ! Je crois qu'il ne m'en reste plus beaucoup à lire des livres de Sorj Chalandon
Et toujours ce même bonheur et la même impression quand je tourne la dernière page : « Déjà ….»
Marcel Frémaux, ancien journaliste reconvertit en biographe « populaire » est contacté par Lupuline, la fille de Beuzaboc, ancien résistant, bercée lors de son enfance par ses récits afin d'écrire l'histoire de son père,. Elle veut lui faire cadeau pour ses 84 ans d'un livre retraçant son histoire.
Marcel a déjà rencontré Lupuline et Beuzaboc, présents lors des obsèques de son père, lui aussi ancien résistant. Marcel garde en lui le regret de n'avoir jamais pu parler de la guerre et de la résistance avec son père.
Après bien des réticences, Beuzaboc accepte les entretiens mais l'homme a du mal à se livrer.
Au fil des rencontres, le doute, la méfiance s'installe chez les deux hommes….
Je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler l'histoire.
On assiste à un huit-clos entre les deux personnages, oscillant tour à tour entre la méfiance, la réserve, le doute. Beuzaboc est poussé dans ses retranchements par les questions de plus en plus précises de Marcel qui veut apporter de la matière à son livre.
Confrontation entre deux hommes, Marcel qui oscille entre son rôle de biographe racontant la vie banale des gens en l'édulcorant un peu et la mémoire de son père qui n'a jamais raconté sa vie de résistant, Beuzaboc qui oscille entre se libérer de ses histoires et rétablir la vérité et son désir de garder l'admiration de sa fille intacte.
Très beau roman ! On s'interroge sur le devoir de mémoire, la transmission. Comme à son habitude Sorj chalandon nous dresse de magnifiques portraits de ses personnages, son style est poétique, fluide, bref que du bonheur.
PS : Je ne mets que 4 en comparaison avec "Mon traite", "Retour à Killibegs" et "Le quatrième mur" qui m'ont beaucoup plus transportés. Mais c'est un peu injuste vu le plaisir que j'ai eu à le lire. Je mettrais bien un cinq étoiles + aux 3 autres et un cinq étoiles à celui-ci ;-)
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Je ne fais pas de commentaire, ce livre était le seul qui me manquait !!
Admiration inconditionnelle pour les écrits de Sorj Chalandon et pour l'homme lui_même.
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Lupuline Beuzaboc demande à un biographe, Frémeaux de raconter la vie de son père, Tescelin, qui se dit résistant pendant la deuxième guerre mondiale. Celui-ci, d'abord hésitant, finit par accepter. le narrateur, biographe, trouve là un moyen de répondre à sa frustration propre, car son père, décédé, n'a jamais voulu raconter sa vie à son fils.
Tescelin ne raconte, au début, que des faits généraux sur la guerre, mais ne nous dit rien sur ses souvenirs personnels.Sa fille parle alors au biographe de l'existence d'un carnet sur lequel se trouvent cinq souvenirs précis racontés par Lupuline.
Ce carnet lui livre entre autre l'histoire d'un allamand qu'il a tué d'une balle dans le dos. Pour venger cette mort il y eut des représailles, des otages tués et d'autres déportés.

Travail sur l'authenticité des témoignages, sur la mémoire fidèle ou non, il s'avère que Beuzaboc s'est arrangé avec la vérité pour en suggérer au biographe son propre récit.
D'un style dépouillé, mis à nu , parfois jusqu'à l'extrême, d'une grande simplicité et simplification apparente, Sorj Chalandon nous conte une histoire d'une grand humanité.
Après réflexion, j'ai su apprécier le travail de Sorj Chalandon, qui n'a pourtant pas un style que j'ai tendance à ne pas aimer naturellement. Je possède deux autres de ses livres que je ne manquerai pas de lire plus tard.
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Quelle sont la part de vérité et la part de mythe dans les récits de vie ?
Comment démêler tout ça, comment y faire face ?
Que j'aime cet auteur,
sa belle écriture aux mots choisis et irremplaçables,
et chacun de ses sujets de roman, bien sûr !
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Un style littéraire fort et touchant pour parler de la guerre, de la résistance, du silence lié au traumatisme mais également la transmission d'une histoire familiale qui parfois peut-être une légende... Un beau livre.
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Magnifique écriture
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