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sur 1678 notes
De cet univers je ne connaissais que Germinal… Mais c'était un autre temps ! Un temps où l'Homme était peu considéré lorsqu'il s'agissait de la rentabilité de la mine…du moins le croyais-je.
Alors, j'étais comme l'Avocat général et à moi ces mots auraient pu être adressés " Les pâturages, les forêts, l'Aigle royal, les anémones de Printemps, rien de tout cela ne vous est étranger, monsieur l'Avocat général. Mais tout ici vous est inconnu."
Alors, quelle claque cette lecture !
Un livre bouleversant, tant sur cette fameuse catastrophe, que sur cet héritage transgénérationnel, que toutes ces familles portent et porteront en elles sans doute encore longtemps.
Superbe moment de lecture, une écriture remarquable, un beau moment d'humanité.
Bref, un livre référentiel désormais.
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Drame personnel et mémoire collective
Sorj Chalendon est un écrivain bien trop subtil pour se limiter à un hommage aux victimes de la catastrophe de Liévin qui le 27 décembre 1974 a fait 42 victimes. Si son roman retrace bien le coup de grisou au fond d'une galerie de la fosse de Saint-Amé et nous en détaille les conséquences, il est d'abord et avant tout le roman de la culpabilité.

Sans en dire davantage, de peur de dévoiler l'épilogue de cette histoire beaucoup plus machiavélique qu'il n'y paraît, disons que le lecteur est d'emblée happé par ce drame et sa dimension sociale. Ayant moi-même grandi à quelques encablures des puits de mine du bassin houiller lorrain, je sais ce que représentaient alors les gueules noires, le respect qu'ils imposaient tout comme les luttes qu'ils menaient pour de meilleures conditions de travail et de sécurité. Et je me souviens de l'émotion suscitée par la mort des 22 mineurs restés au fond du puits Simon à Forbach le 25 février 1985. Et je vous laisse imaginer la colère qui couvait alors en constatant que les leçons du drame de Liévin n'avaient pas été tirées.
Je n'ai par conséquent eu aucune peine à mettre mes pas dans ceux de Michel, le narrateur, dont le frère Jojo meurt quelques jours après ses compagnons d'infortune, n'ayant pas survécu à ses blessures. En quelques jours sa vie va basculer, lui qui imaginait encore suivre son frère au fond malgré les injonctions paternelles. Car Jojo n'a en effet pas été la seule victime que la famille à eu à déplorer. C'est simplement que «comme tous les gars d'ici, la mine a fini par le dévorer.»
S'il n'est plus question de devenir une gueule noire, il n'est plus question non plus de continuer à vivre sur cette terre si cruelle. Michel, qui a appris la mécanique, va partir en région parisienne et devenir chauffeur routier. Mais bien sûr, il n'oubliera pas. Il n'oubliera surtout pas ce mot écrit par son père: « Venge-nous de la mine». Et cette promesse faite à l'heure de sa mort : « J'allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte en esseulée. J'allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n'avaient jamais payé leurs crimes. J'allais rendre leur dignité aux sacrifiés de la fosse 3bis. Faire honneur aux martyrs de Courrières, aux assassinés de Blanzy, aux calcinés de Forbach, aux lacérés de Merlebach, aux déchiquetés d'Avion, aux gazés de Saint-Florent, aux brûlés de Roche-la-Molière. Aux huit de la Mûre, qu'une galerie du puits du Villeret avait ensevelis. J'allais rendre vérité aux grévistes de 1948, aux familles expulsées des corons, aux blessés, aux silicosés, à tous les hommes morts du charbon sans blessures apparentes. Rendre justice aux veuves humiliées, condamnées à rembourser les habits de travail que leurs maris avaient abîmés en mourant. » Comment ne pas s'engager avec lui sur ce chemin? Comment ne pas hurler à l'injustice quand on apprend que sur le salaire de décembre 1974, les Houillères avaient enlevé trois jours de paie aux victimes parce qu'elles étaient décédées le 27. « Au bas de la fiche de salaire, en plus des trois jours dérobés, la direction avait retenu le prix du bleu de travail et des bottes que l'ouvrier mort avait endommagé». Comment ne pas être solidaire de ce combat après le soi-disant procès qui vit, le 5 juin 1975 le juge Pascal inculper le chef du siège 19 de Lens pour «homicide et blessures involontaires» avant d'être dessaisi du dossier pour «fautes de procédure»? Patiemment, et alors que sa femme est en train de mourir, il assemble les pièces du puzzle, les coupures de journaux, les témoignages. Il cherche et recoupe les informations. Après bien des années, il est prêt. Sa conviction est faite: « J'allais étouffer Dravelle. le priver d'air à jamais. Lui faire payer la vie d'hommes morts la gueule ouverte. Ces gars qui lui avaient fait confiance, qui étaient descendus le coeur léger après cinq jours de repos. Qui avaient fêté la Saint-Etienne. Qui avaient trinqué à Sainte-Barbe, leur verre d'alcool de cerise à la main. Ces garçons qui pensaient que la fosse avait été arrosée, que la poussière mortelle n'était plus qu'un mélange d'eau et de rien, que le grisou avait été neutralisé. Qu'il n'y avait aucune raison pour un ouvrier de mourir au travail. »
Sauf que, quand il retrouve le Nord et se met à la recherche de ce contremaître chargé de la sécurité, il rencontre un vieil homme silicosé qui lui ouvre sa porte et lui raconte ce sentiment de culpabilité qui l'habite. Mais Michel n'entend pas flancher et veut la peau de ce meurtrier par négligence. Son agression lui vaudra un procès qui est aussi une tribune. Une nouvelle occasion d'évoquer ce monde aujourd'hui disparu, de dire à quoi ressemblait la mine. « J'ai raconté la fraternité, les hommes qui frottaient le dos des autres hommes; la solidarité des forçats du puits. J'ai raconté le 27 décembre 1974. Les sirènes au-dessus de la ville. le petit jour maudit. Les femmes devant leur porte, attendant d‘être veuves. Les enfants perdus, au milieu de la foule inquiète. Cette ville grise, marchant lentement vers Saint-Amé devenu sépulture. Les policiers qui ont empêché notre colère, Jojo vivant et puis Presque mort. J'ai raconté l'hôpital. le combat de mon frère pour la vie. Vingt-six jours d'agonie avant de rejoindre ses 42 copains. La ville l'avait oublié. La mine aussi. »
Secondé par une avocate qui a aussi une histoire familiale liée à la mine, on sent qu'il touche au but. Que son oeuvre de réhabilitation va triompher. Que toutes les peines, toutes les douleurs, toutes les vies brisées qui tiennent dans cette phrase terrible, «Ce n'est pas parce qu'un mineur remonte qu'il est encore vivant», seront reconnues.
Sauf que Sorj Chalendon sait jouer avec son lecteur. Ce splendide roman, à mon sens le meilleur qu'il m'a été donné de lire jusque-là parmi ceux de la rentrée 2017, vous réserve encore quelques surprises, mêlant les âmes noires aux gueules noires.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Chalandon a du talent. Il nous fait entrer dans l'univers de la mine, des familles de mineurs, du labeur.
Les fosses, les trottoirs du bassin minier, les galibots, la salle des pendus, les hommes durs à la tâches, les mouchoirs tâchés de sang, la peur des pères, la résignation des mères... C'est un monde, proche pour certains, qui nous est donné en aperçu.
La culpabilité ensuite. A quel point nous pouvons vivre avec elle. Jusqu'où l'homme peut repousser la réalité, trop difficile à appréhender. Les astuces, les dérives que l'esprit trouvent pour y faire face, ou pas.
Pendant sa lecture, on s'attend à un revirement, à quelque chose. Mais je ne m'attendais pas à celui-là. Pas au début du moins. L'auteur m'y a progressivement mené, comme par la main.
La voix du lecteur m'a agréablement accompagné dans ma lecture/écoute. Pas de lassitude, pas d'ennui, un ton juste.
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Un hommage pathétique aux victimes des mines de charbon.

Un grand frère décédé, comme son oncle qui avait quitté la terre familiale pour la mine. Une mort qui devient une obsession qui minera la vie de Michel.

Des villages dominés par les terrils, des hommes noircis, qui crachent leurs poumons et une compagnie minière qui réclame à la veuve le prix des habits du mineur mort au fond du trou.

Aux dangers ordinaires des mines, aux bruits assourdissants, à la poussière et aux écroulements de galeries, vient s'ajouter les risques de coup de grisou, une explosion qui brûle et asphyxie.

C'était il y a 40 ans, mais c'est encore aujourd'hui en Chine et dans les pays de l'Est.

Au début du roman, j'étais un peu agacé par cet homme dérangé qui entretenait un mausolée du passé. Puis, je me suis laissé emporter par les rebondissements inattendus de l'histoire et par la force des émotions que l'auteur arrive à transmettre.

Une bien triste histoire…
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Bien sûr on retrouve dans ce livre le style et les obsessions de Chalandon, et en particulier sa volonté de montrer que les faits ne parlent pas d'eux-mêmes, qu'il faut des voix humaines pour les raconter et des oreilles humaines pour entendre ces voix, et que tout homme peut se tromper, que les choses ne sont jamais univoques. Et qu'il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Cette histoire d'accident de mine survenue dans le Nord de la France en 1974 est vue à travers le prisme d'un homme qui était enfant à cette époque et dont le grand frère était mineur. Ce frère est mort et cette histoire a marqué l'enfant à jamais. Encore une fois l'enfance ...

Malgré la force de cette histoire j'avoue avoir été moins séduit cette fois-ci que par d'autres livres de Chalandon : Profession du père, les deux livres "irlandais", La légende de nos pères ... Peut-être est-ce que ça met un peu trop de temps à démarrer et peut-être que ça s'arrête un peu trop brutalement ? Je ne saurai dire exactement. Malgré tout j'ai passé un très bon moment avec ce roman et bien-sûr j'attends avec impatience le prochain "Chalandon".
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1974 ; les Houillères ; La mine ; les mineurs ; le grisou ; l'horreur ; la mort ; la misère ; la détresse ; la commémoration... Et puis l'oubli, la vie qui reprend, on passe à autre chose...

Mais pas pour tous, pas pour ceux qui restent. Pas pour ceux qui souffrent. Pas pour ceux qui "sont" la mine, ce marqueur du Nord, cet élément indissociable des territoires, des paysages et de la vie des gens qui habitent les corons après guerre, dans une période que d'autres appelleront les Trente Glorieuses...

Michel est de ceux-là, "piot" marqué par cette histoire, par cette culture et par Jojo, ce frère galibot, mort trop tôt, trop jeune. Un frère adulé et injustement oublié car ne figurant pas parmi les 42 camarades tués dans la fosse le 27 décembre 1974, "coupable" d'avoir survécu quelques temps pour décéder 1 mois plus tard de ses blessures à l'hôpital.

Alors au terme d'une vie de regrets, de colère et de souffrances non partagées, Michel va se venger, comme le lui avait suggéré son père avant de se pendre. Se venger de cette mine, de cette vie, de cette indifférence, de ces silences, de ces résignations... Ce qui le conduira en Cour d'Assises pour un procès inoubliable. Et une vérité éclairée sous de multiples reflets...

Adepte de la première heure de Sorj Chalandon, ce livre m'a emballé, époustouflé, emporté... Non pour le portrait dressé en toile de fond de la mine, de ses ouvriers, de l'anachronisme de ces métiers et de ces territoires du Nord si marqués par cette histoire : Zola ou Orwell et même - osons ! - Bachelet ou Renaud, en avaient déjà tout dit.

Mais j'ai retrouvé dans le jour d'avant cette incroyable capacité de Chalandon à faire entrer le lecteur en humanité avec son histoire et ses personnages, de quelque bord qu'ils soient. Au fil de la lecture - et c'est rare pour moi - j'ai constamment été Michel, mais aussi Jojo, Lucien, Aude ou Cécile, tentant de comprendre sans juger, un fil rouge qui a toujours marqué l'oeuvre de Chalandon, qu'il nous parle des combattants d'Irlande du Nord, des phalanges du Liban ou des rapports de son père avec sa famille.

On retrouve dans le jour d'avant les thèmes favoris de Chalandon : le frère, l'amitié, la trahison (ou le sentiment de trahison), la vengeance que l'on voudrait rédemptrice mais qui ne guérit pas le sentiment de culpabilité... Et même si le dernier tiers du livre est consacré à un procès, Chalandon ne juge pas, en bon journaliste qu'il fut. Il enquête, expose, décrypte, ouvre des angles, propose des pistes... et abandonne le lecteur à sa propre opinion. le tout dans un style simple, épuré, avec une économie de mots qui permet de ne garder que l'essentiel. Mais sous une plume qui transpire une humanité qui fait chaud au coeur.

J'ai retrouvé dans ce livre cette âme, ce souffle qui transpirait de Killybegs et qui m'avait tant touché il y a quelques années. Et pour cela, je dis merci, Sorj Chalandon.
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Le pardon. L'acceptation.
Si difficile. Tellement admirable.
Oscillant entre culpabilité et résilience.

Ce thème est récurrent dans les livres de Sorj Chalandon. Mais il l'explore sous un angle différent à chaque fois.

Cette fois, c'est avec les mines du Nord en décor de fond. Je serais bien incapable d'en dire plus sur ce livre pour lui rendre justice, tant la question de l'humain y est largement abordée.
Je peux juste dire que Sorj Chalandon réveille mon empathie. D'ailleurs, il ne s'adresse pas à mon coeur, il remue directement mes tripes.
Bouleversant, encore une fois...
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Deuxième livre de cet écrivain et j'ai retrouvé ce que j'avais aimé : une sensibilité déroutante, un accent mis sur l'être humain avec toutes les souffrances, erreurs, pardons dont nous seuls sommes capables.

Ce livre est poignant, nous sommes en apnée durant tout le procès de Michel. Nous le comprenons, nous souffrons avec lui et encore plus lorsque nous savons toute l'histoire.

A suivre...
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1974, Liévin, Joseph dit Jojo a vingt ans, Michel son frère, le narrateur vient d'avoir 6 ans. Ici on parle de terre et de charbon. Ici le Charbon est partout, au coin des yeux des mineurs, dans leurs poumons. La poussière de charbon recouvre tout, il faut laver les salades cinq fois et même les pigeons sont recouverts de suie. le père espère que Jojo reprendra la ferme mais il craint que la mine ne l'enlève. Joseph se rêve coureur automobile, mais le père a raison, comme tous les gars d'ici, la mine va finir par le dévorer. La mine se gave d'hommes et elle a toujours faim.

Un histoire où l'assassin est connu il se nomme grisou et ses complices sont l'argent, le profit, les économies sur la sécurité et le rendement. Une quête pour savoir ce qui s'est passé dans la fosse ce jour-là. Pour venger sa famille comme son père le lui a écrit, pour combattre le mépris des vivants . Michel dont la mine ronge le sang, rassemble dans son garage divers objets, comme dans un musée, un mémorial. Une histoire de haine, de colère, de vengeance et de folie , quarante ans, une vie entière à attendre de rendre justice

Hommage à un peuple de simples gens qui fouillent la terre pour éclairer le pays, chauffer les familles, goudronner les routes. Hommage aux pauvres bougres restés par le fond. Ici personne ne gronde même pas les chiens, la colère et le désarroi sont faits de silence. Hommage aux mineurs qui la retraite venue passent d'une fosse à une autre.

Sorj Chalandon sait nous émouvoir avec ce récit d'un homme qui construit sa vie sur un mensonge et qui commet un crime pour en payer un autre. Les quelques pages où Michel accompagne Cécile, sa femme, en fin de vie sont absolument magnifiques, Michel qui s'efforce d'être un aidant à vivre et non pas un aidant à mourir, quelle émotion !

Sorj Chalandon sait nous surprendre avec le rebondissement inattendu du jour d'avant la catastrophe, là où tout commence, le grand drame va effacer le petit, désormais Michel va tout faire pour inscrire son drame personnel dans la mémoire collective. La prison, le juge d'instruction, les experts, l'avocate, une même douleur qui unit l'accusé et la victime, une victime qui demande pardon, nous sommes au coeur de cette tragédie.

Première lecture d'un roman de la rentrée littéraire et premier coup de coeur. Quel plaisir de retrouver l'écriture si limpide de Sorj Chalandon faite de courtes phrases et remplie d'humanité. Une écriture toute simple mais qui nous fait ressentir toutes les émotions.


Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Gueules noires de Liévin, galibots d'antan, piqueurs, boiseurs, boutefeux, lampistes, géomètres, herscheurs, et vous tous miniers des Houillères du Nord, sachez-le : Sorj Chalandon ne vous a pas oublié.
Ni vous ni vos familles, ni votre courage, ni vos mains caleuses ni vos bronches silicosées...

S'il est un homme qui porte encore la mémoire de vos heures de labeur et des chevalements métalliques qui brisaient les perspectives de vos horizons gris, c'est bien Michel Flavent (alias Delanet), lui dont le frère Joseph - trop tôt disparu - a si bien connu l'enfer de la mine.
Le souvenir qui le hante à jamais ? Celui du 27 décembre 1974 et de la catastrophe qui emporta 42 mineurs de fond. Pas un accident, non, plutôt la faute à de multiples défaillances de sécurité, à une stupide course au rendement et à l'économie, et à une funeste politique du chiffre.

Depuis lors, Michel ne rêve que de vengeance : il lui faut "rendre leur dignité aux sacrifiés de la fosse 3bis", "punir les Houillères et tous ces salauds qui n'ont jamais payé pour leur crime". Des jours et des nuits voués à cette quête de justice et de reconnaissance, une vie entière consacrée à cet objectif ultime, quitte à travestir la réalité, à s'arranger s'il le faut avec la vérité et même à un commettre un crime pour en payer un autre...

Michel est un personnage ambigu, pétri de souffrances et de contradictions, et le portrait qu'en dresse l'excellent Chalandon ne peut laisser indifférent.
Comme à son habitude, l'auteur nous offre un roman sensible et plein d'humanité, en forme d'hommage à tous les forçats du charbon, et comme souvent j'ai aimé son écriture lumineuse et pleine d'émotion, cette plume qui sonne tellement juste sans jamais verser dans le pathos.
Une nouvelle fois, Chalandon nous réserve ici quelques surprises et ce "Jour d'avant", qui pouvait dans un premier temps apparaître comme un plaidoyer radical et un peu simpliste en faveur de la cause ouvrière, s'avère finalement plus complexe, puisque la frontière qui sépare les coupables des innocents est parfois moins nette qu'on ne le croit.
Après tout, Joseph avait raison : "c'est comme ça la vie".
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