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Malheureusement ce n'est pas le coup de coeur comme pour les deux autres romans que j'ai lu de cet auteur ( « Les éphémères » et « Kanaka » ). Je n'ai pas ressenti d'empathie pour les personnages, c'est trop trash, trop de grossier même si des thèmes importants comme la différence sont abordés. Trop malsain pour moi. J'ai dû m'accrocher par moments (surtout la première moitié).

MAIS attention c'est un excellent livre pour qui ne craint pas les scènes de bagarre et de violence. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit !
Heureusement il y a des passages qui permettent de souffler un peu, mais ils sont trop rares à mon goût. Cela permet de décompresser dans cet océan de violence et ces moments là sont poétiques et doux !

Mais on sourit aussi si on aime – comme c'est mon cas – l'humour caustique de l'auteur. Et on ne peut qu'apprécier la galerie de personnages hauts en couleurs, plus déjantés et improbables les uns que les autres; dommage juste qu'ils soient tous aussi peu sympathiques… et je le redis… si je ne m'attache pas – au moins à un !!! – j'accroche pas… A part peut-être le personnage d'Axel, guitariste de talent, lunaire et la tête dans l'amour de Dieu… mais celui-là il est tellement à l'ouest que j'avais envie de le secouer pour lui faire reposer les pieds sur terre …

Il y a une relation – ou plutôt devrais-je dire une connexion – que j'ai beaucoup appréciée : celle qui relie le père et le fils. Un rapport étrange et qui ne s'explique qu'à la fin du roman. Mais je crois pourvoir dire que c'est la seule trace d'humanité dans ce déferlement de tension et de violence. le poids du passé, de la différence, du manque, est très palpable dans la vie de Victor qui souffre du manque de communication avec son père, de sa difformité, de sa singularité. Les phrases sur le deuil et sur la vieillesse sont également empreintes d'humanité.
Et puis il y a la bande son qui est splendide une fois encore, conforme à mes goûts comme dans tous ses romans: guitare, violon, classique, contemporaine…
Oh …petit bémol : cette fois il concerne le style qui est évidemment nettement moins poétique que ces autres romans mais je note certaines belles descriptions de la nature et la tendresse des scènes qui parlent de ricochets.. Ce que je ne comprends par contre pas c'est la manière de nier sans utiliser le « ne » mais sans doute est-ce une caractéristique du langage d'un univers que je ne connais pas…
Merci à l'auteur de m'avoir une fois de plus permis d'explorer une autre facette de son talent d'auteur, un peu trop glauque pour moi, mais je me réjouis de découvrir d'autres écrits. Peut-être des nouvelles, même si j'ai toujours du mal avec ce style littéraire.
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Victor Lebanski est un gars tout petit. Vraiment. Il culmine à 1m47. Mais n'allez surtout pas lui dire qu'il est nain, malheureux !

D'ailleurs, c'est comme ça que commence ce chouette roman complètement déjanté : un type a le malheur de lui balancer le mot honnis et il prend cher. le pétage de plombs de Victor enclenche une suite d'événements tout aussi loufoques et improbables les uns que les autres, où il se retrouve entouré d'une galerie de personnages délirants. Une quête forcée dans un Paris tendre et aux allures de village, à la recherche d'un musicien un peu spécial.

Qu'il s'agisse de Farid, l'Arabe aux petits boulots bizarres, de Milos le serveur/acteur X, de Ragnar, l'Islandais reconverti dans les assassinats commandités etc., tous prennent vie sous la plume de Stéphane Chamak avec une vigueur inattendue. Une des forces du Petit Lebanski réside dans la faculté de l'auteur à créer des personnages savoureux, définis à merveille en quelques mots bien sentis. Il se contrefiche du politiquement correct, pour notre plus grand bonheur, nous offrant éclats de rire et gloussements à gogo. Même les simples figurants sont brossés au vitriol :

Jacky avait perdu son taxi parce qu'il buvait trop. Maintenant il était chauffeur de car scolaire.

Stéphane Chamak n'a pas besoin de s'étendre pour ouvrir tout un monde dans l'esprit de ses lecteurs. Son écriture précise et incisive suffit. Je regrette juste son abandon presque systématique du "ne", qui ne se justifie pas partout.

De temps en temps, il se permet quelques envolées presque lyriques, qu'il contrebalance presque aussitôt par une nouvelle pointe d'humour. Comme s'il refusait d'être pris au sérieux et considérait son roman comme une simple blague potache (La lumière orangée de l'aube comme de la poudre de Tang versée sur l'horizon).

Il faut dire qu'entre le premier degré, l'humour noir, l'ironie et le caustique, le lecteur a fort à faire pour maîtriser ses sphincters tout au long de sa lecture et décrisper ses mâchoires figées dans un sourire perpétuel. le petit Lebanski est à la jonction entre le polar à l'ancienne et San-Antonio.

Pourtant, il s'agit aussi, en filigrane, d'une belle histoire de pardon et de rédemption entre un père et son fils, avec des passages dont l'émotion affleure et se fraye un chemin jusqu'au coeur. Ce qui, dans un roman aussi loufoque, n'est pas aussi facile que ça en a l'air.

Si vous aimez les romans qui vous donnent le smile, très humains et sans prétention, alors le petit Lebanski est fait pour vous !

Comme il s'agit d'un roman auto-édité, il manque peut-être encore un peu de "polissage" éditorial, mais n'a pas à rougir : la qualité est au rendez-vous.
Lien : http://www.phenixweb.info/Pe..
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Un bon roman malgré quelques lourdeurs stylistiques. Et c'est dommage.
Car l'histoire est plutôt très sympa, les personnages dignes de Jonas Jonasson, mais on sent trop l'envie d'imprimer son style et du coup c'est parfois « too much ».
Ainsi, il ya un peu trop de métaphores et de descriptions dans chaque action, comme si l'auteur voulait glissé un peu d'humour dans chaque phrase. Mais à force cela dessert l'effet recherché. de même, cette façon de rajouter adjectifs et autres attributs à la couleur bleue (comme à chaque couleur d'ailleurs!), ça devient un peu lourd à la longue... Enfin, si l'on perçoit bien que cela est du au style langagier employé par le personnage principal, l'absence systématique de négation gêne parfois la lecture, appauvrit le propos, il aurait fallu un meilleur équilibre à ce niveau. Pas de quoi fouetter un chat, mais c'est pourquoi je ne mets pas 5 étoiles à l'ouvrage.
A découvrir malgré tout car on passe un bon moment!
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J'ai ouvert ce livre sans aucun préjugé, je ne connaissais pas l'auteur et donc aucun de ses livres.
J'avoue, j'ai craqué pour la couverture. Lorsque l'on ne connaît pas un auteur, elle a son importance. Et je l'ai gagné à un jeu ( ouais, je commence à gagner des trucs, pour une fois que c'est pas que des kilos... )
Le prologue démarre sur un souvenir ou un songe, on ne sait pas trop au début.
Dès les premiers couplets, la mélodie me murmure à l'oreille ses notes délicates . Un songe d'une telle sensibilité que l'émotion agit comme une onde de choc, j'ai des frissons sur les bras.
Je relis le prologue tant je le trouve bien écrit. C'est comme une visite au musée, accompagné d'un guide passionné. Il vous décria un tableau, une sculpture: une main, un caillou poli, un geste. Soudain, on entrevoit le détail inaccessible à l'oeil novice, il offrira une toute autre dimension à l'oeuvre , le petit supplément d'âme que l'amateur pressé manquera sans aucun doute.
J'ai été touchée, touchée par une description, un rituel, touchée par une technique, la technique du ricochet…
Je termine ce prologue : «M. Chamak, prenez-moi la main et emmenez-moi moi avec vous… Et qu'importe l'histoire dirais-je ».
L'histoire, parlons-en, elle se situe 40 ans plus tard. le petit Lebanski a bien grandi, enfin, façon de parler.
Il mesure 1,47 m, mais ce n'est pas un nain. Il n'en a pas les caractéristiques physiques et n'allez pas le chercher sur ce terrain, il est un peu tatillon sur le sujet.
Il mesure 2 cm de plus que les critères, ce qui lui permet de ne pas entrer dans cette catégorie.
2 cms, ça compte ( ce ne sont pas les lectrices qui me contrediront )
Et c'est justement en réponse à une vanne sur sa taille, que Lebanski va se retrouver dans une histoire menée tambour battant.
- Quatre jours pour reprendre le cours normal de sa vie
- Quatre jours pour décrocher le pactole
- Quatre jours pour dénouer intrigues et énigmes
- Quatre jours pour comprendre l'essence d'un passé enfui sous le poids des années et des non-dits.
Ce roman s'est présenté comme un merveilleux millefeuille (mon gâteau préféré juste derrière le Paris Brest).
J'ai un rituel pour le déguster, je le croque, par tranche horizontale. D'abord la pâte feuilletée et sa couche de sucre qui m'ouvrent l'appétit, puis l'épaisse crème pâtissière, enfin le dernier niveau identique au deuxième pour deux fois plus de plaisir.
Ce roman est aussi gourmand. Il est composé de 3 histoires, les unes en rapport avec les autres, 3 couches écrites dans 3 genres différents.
Évidemment, dans l'une d'elle, on colle aux basques du petit Lebanski et à sa bande.
On rit plus d'une fois à son langage fleuri. le style est punchy, rythmé, effronté, ça tire à vue, les reparties sont excellentes. J'ai souvent pensé à Snatch de Guy Ritchie.
Les références pop culture sont d'ailleurs très nombreuses et m'ont toutes parlée : des musiques aux marques de guitare, des répliques de films aux métaphores, on se sent connecter à l'auteur par ce fil conducteur et cela rajoute beaucoup de charme à une connivence déjà bien installée.
Vous en apprendrez de belles sur Farid, toujours accompagné de Pacino, son fidèle perroquet cynophile et ses boulots improbables. Vous rigolerez un bon coup avec Milos dit «La Trique », délicieusement...gonflées, les vannes.
Mesdames , vous jalouserez la cambrure d'Imani la Keyniane et son argot approximatif trop sexy.
Les personnages emblématiques haut en couleur sont un brin caricaturaux mais ils compensent des protagonistes bien plus sombres et taiseux qui posent un voile de pudeur dramatique sur le roman.
Parce qu'il y a Ragnar. Ragnar c'est le Leon de Besson, le nettoyeur, le pro.
Dès qu'il est apparu dans l'histoire, j'ai tout de suite ressenti pour ce balafré de la vie et de la gueule une sorte d'empathie peu commune.
Cette tronche cassée n'est pas lisse, c'est le moins que l'on puisse dire et j'ai eu immédiatement envie de creuser son parcours, d'en savoir davantage. Après tout, ne sont-ce pas les âmes torturées qui font battre le coeur des filles un peu plus vite ?
L'auteur a exaucé mon souhait. Chaque chapitre le concernant est alors écrit dans un style nouveau, plus posé, plus sobre. Une sorte de souffrance, de drame est suggéré et dévoilé peu à peu grâce à une plume précise qui nous happe. Elle bouleversera sûrement les plus sensibles.
Et puis il y a ce troisième niveau... j'ai eu un plaisir sans cesse renouvelé à chaque chapitre tant ils étaient bien écrits. Ces parenthèses oniriques, écrites en italique, teintées de mystères sont absolument divines.
Évidemment, c'est trois parties convergent et le voile tombera. Toutes les questions trouveront leur réponse logique, crédible, touchante. La fin est belle, sobre, comme la couverture de ce très beau bouquin.
Je me permettrai d'ajouter une seule remarque qui pourrait servir à améliorer encore le récit. le petit truc en moins pour obtenir un truc en plus.
Elle concerne les figures de style.
L'auteur pèche par gourmandise ( mais n'est-ce pas le péché le plus toléré ? )
et utilise à grand renfort les comparaisons. La conjonction « comme » est très, trop souvent présente. Je chipote mais qui peut le plus peut le moins non.
Que dire de plus, si ce n'est que Stéphane Chamak a écrit 6 recueils de nouvelles et que c'est son deuxième roman. J'espère y trouver autant de surprises et de belles émotions.
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Il y a des trouvailles humoristiques qui brillent dans ce texte, des tournures de phrases, des jeux de mots et un humour intelligent qui font sourire même si parfois c'est un peu maladroit, un peu cliché ou un peu lourd. L'écriture fait le boulot. C'est le plus gros point positif de ce livre parce que je n'ai pas tellement été emballée par le reste, même si ça découle de préférences et goûts qui me sont propres.

Les personnages sont drôles et attachants, les dialogues se dévorent, et globalement ce livre se déguste. L'action présente dans ce livre plaira sûrement à certains et les amateurs du genre y trouveront leur compte. Pas moi.
Je ne suis pas du tout fan des intrigues type tueurs à gage, castagne, filature, contrat et mission « secrète » (avec masse de thune à la clé). Ce que je reproche dans ce genre d'intrigue se sont les coups de chance et les raccourcis – qui servent l'histoire mais enlèvent également un peu de vraisemblance -, et la castagne interminable ou surréaliste. La « réalité » de ce genre d'oeuvres (romans ou autres) ne correspond pas à ma réalité et à ce que je considère comme crédible. Bref, je n'accroche pas avec ce genre d'intrigue.


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Ce petit Lebanski a tout d'un grand !

Non mais on peut être petit, mesurer 1,47m et être un bonhomme plein de rage, de secrets et de principes. Les emmerdes, il va les cueillir, histoire de ne pas se laisser marcher sur ses petites cannes… La rage il a certainement plus, quand le regard des autres glisse plus bas pour le voir et que le dédain se peint sur les lèvres. Non mais tu imagine le tableau !

Je ne vais pas tourner autour du pot ! J'ai passé un très bon moment avec ce personnage haut en couleur et au verbiage affûté, digne des tripots parisiens. Cette gouaille argotique qui manque parfois dans certains bouquins qui se prennent trop au sérieux. L'argot n'est pas facile à manier et encore moins à comprendre et puis on pense qu'il est passé de mode, pourtant ici, l'auteur lui redonne ses lettres de noblesses.

J'ai été déstabilisée au départ, eh bien oui Stéphane Chamak bouleverse un peu tes données et mine de rien tu sors de ta zone de confort et c'est plutôt jouissif !

Ceux qui crieront au scandale, soyez prévenus, ce n'est pas de la grande littérature, mais l'auteur n'en a pas la prétention. Il prête se plume pour vous faire passer un moment agréable. Et il réussi le bougre ! Je me suis retrouvée dans l'ascenseur au boulot et j'étais tellement plongée dans ma lecture que j'ai éclaté de rire ! Impossible de m'arrêter ! Mais punaise les personnages, sont des potes à toi, Stéphane ? Na mais sérieux, c'est trop vrai pour que ce soit une invention…

Voilà l'effet Chamak ! C'est comme un boomerang qui te revient en pleine face, tu passe par toutes les étapes. Au début, tu te dis : « na mais, il a écrit avec ses pieds ? » Pour au final te dire : « Waouh ! Je me suis régalée, j'ai ris et j'en redemande ! » Bon franchement, je ne lirais pas tout le temps ce type de plume familière, mais je veux bien continuer à lire du Chamak ! Parce qu'il le fait bien.

La psychologie des personnages est soignée, avec des descriptions loufoques, farfelues, mais tellement réelles que je me suis prise d'affection pour la team Lebanski. Une team un peu barge, mais qui colle à certaines personnes que l'on peut rencontrer.

C'est ce qui fait la particularité de ce bouquin. Cette réalité, dans les descriptions, dans les mots que l'auteur utilise.

Pour peu que l'on connaisse Paris, on a le sentiment de se balader dans ses rues. Ces rues que je connais et cela rend l'intrigue encore plus crédible.

On a la sensation que l'auteur ne s'est pas donné beaucoup de mal en couchant ces mots, pourtant il est beaucoup plus difficile de donner vie à des personnages atypiques avec un humour drolatique, le tout avec une fluidité incroyable.

Lorsque Lebanski raconte son aventure, tout coule de source et c'est comme s'il se trouvait face à nous. Comme un pote qui te raconte l'histoire incroyable qu'il a vécu !

Lebanski est un drôle de bougre, un tendre qui se soigne, mais il est dans une sacrée merde, pourtant il sait rebondir… Dans tous les sens du terme… Qui s'y frotte, s'y pique…

Ici tout est dans le phrasé que l'auteur utilise. C'est finement drôle et on ne peut pas rester indifférent. Un humour noir, qui colle à la peau et quand on aime ça, c'est du pur bonheur. La seule qui m'a vraiment déstabilisée est l'absence de négation, mais la gouaille de Lebanski a réussie à ne plus la rendre indispensable.

« Jacky alias Godwin prétendait à qui voulait l'entendre qu'à chaque cigarette qu'on grillait, Dieu nous enlevait sept minutes de notre vie et les rajoutait à Michel Drucker. »

Il y a aussi, cette tendresse sous-jacente. Cette tendresse dont Lebanski est en manque. Il la cherche… le bouquin est parsemé de passages en italique, qui apportent un éclairage sur cet homme et son histoire. Une histoire d'une grande sensibilité.

Des tiroirs qu'on ouvre et dont on découvre le contenu. Deux histoires qui se télescopent et qui en fin de compte vont faire grandir ce petit Lebanski. Et ça le rend encore plus réel.

Je remercie beaucoup l'auteur pour cette plume ciselée et tellement drôle, pour sa confiance et surtout pour sa participation au livre voyageur, dont je vous parlerais bientôt, organisé sur mon profil Facebook.

Une dernière mise en bouche, histoire de vous donner envie :

« Ceux qui prétendent que l'âge, c'est que dans la tête, je les emmerde. Ton âge, tu le sens direct au réveil. le jour où un matin, tu te lèves avant ta bite, tu peux commencer à t'inquiéter. »
Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Un polar qui plutôt que de mettre l'accent sur le réalisme statistique de la vraie vie s'oriente vers un réalisme psychologique à la Dickens très réussi. Les personnages sont mémorables, très bien campés et parfois attachants.

J'ai trouvé ce roman très divertissant de part le rythme soutenu de l'action et le nombre astronomique de phrases ciselées avec un humour délicieusement insolent. Quelques exemples ci-dessous :

Je l'ai rencontrée y a moins d'un an, lors d'une soirée où elle était accompagnée de son ex-patron, un nazi blondinet avec dans les prunelles ce bleu chimique qu'on trouve dans la cuvette des chiottes.

Le jeune homme a perdu sa mère quand il avait à peine dix ans, dévorée par le crabe qui en pinçait pour ses nichons.

Jacky alias Godwin prétendait à qui voulait l'entendre qu'à chaque cigarette qu'on grillait, Dieu nous enlevait sept minutes de notre vie et les rajoutait à Michel Drucker.

Quand une gonzesse te balance : « toi et moi, on est comme frère et soeur », tu peux te dire que c'est mort. Sauf si tu es du Nord.

Ceux qui prétendent que l'âge, c'est que dans la tête, je les emmerde. Ton âge, tu le sens direct au réveil. le jour où un matin, tu te lèves avant ta bite, tu peux commencer à t'inquiéter.
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Du haut de son mètre 47, le petit Lebanski m'a conquise. A travers un récit à l'humour décapant et l'ironie omniprésente, on va suivre une aventure totalement rocambolesque, mais tellement humaine.



Victor, malgré sa petite taille, ne manque pas d'énergie et sa "grande gueule" le fait remarquer. Dans la surenchère permanente, je me suis attachée à cet homme au franc-parler, qui n'a pas sa langue dans sa poche, il m'a tellement fait rire.



Un humour et un style décapant justement, mais attention, ce roman n'a pas que la vocation de faire rire, j'y ai trouvé une profondeur humaine également.



On a aussi une richesse au niveau des personnages, un mélange de personnalités hautes en couleur, à la limite de la caricature. Mais les traits sont grossis intelligemment, car finalement, ils sont chacun avec leur style et leur exubérance un reflet sans filtre de notre société, à la fois léger et pesant, le meilleur du pire et le pire du meilleur.



L'intrigue se déroulant durant à peine une semaine, on a beaucoup de rythme dans ce roman. L'intrigue est original, construite un peu comme un thriller ou un polar, avec pas mal de mystère et beaucoup de scènes d'action, pas le temps de s'ennuyer, on a de quoi être tenu en haleine jusqu'à la fin !



Pour avoir échanger avec l'auteur et vu participer dans les groupes de lecture Facebook, je peux dire que toute sa générosité et son humour (parfois cinglant) imprègnent ce récit. Mais ce petit con de Victor (ou de Stéphane ?!) a su montrer une toute autre facette à ce roman : émouvant, inquiétant, intriguant, et même révoltant ! J'ai aimé ce rapport père-fils à la fois déstabilisant et douloureux, mais aussi tendre et poétique. J'ai eu beaucoup d'émotions à la lecture des souvenir d'enfance...



Un roman complètement réussi et rythmé, qu'on ne peut pas lâcher ! J'ai très envie de découvrir ses nouvelles car j'ai vraiment eu un énorme coup de coeur pour la plume de Stéphane ! Je suis ravie d'une telle découverte et j'espère que comme moi, vous vous laisserez emporter par le style Chamak !
Lien : https://camilleetseslivres.w..
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Ce roman atypique vaut vraiment le détour. Implanté au croisement du roman noir et de quelque chose plus burlesque, il surprend par sa verve et ses traits d'humour, soit dans la narration soit dans les dialogues qui se révèlent assez savoureux et bien sentis. le décor est bien planté, Paris et sa banlieue forment un théâtre "des opérations" magnifique, parfait pour accueillir toute l'improbable colonie de personnages tous plus givrés les uns que les autres. Et ça marche. le personnage principal, Victor, nous épate, nous étonne, nous bluffe par son optimisme, sa capacité à encaisser les coups durs et les coups tout courts. L'écriture fluide nous entraîne sans forcer au coeur de l'histoire au milieu de laquelle plusieurs sous-intrigues se rejoignent comme les rivières aux confluents. Bien sûr, l'ouvrage n'est pas parfait, il comporte des petits défauts de générosité, de polissage, mais le potentiel est bien là, dans ces pages réjouissantes.
Lien : https://sebastienvidal.cente..
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J'ai eu la chance de découvrir récemment ce roman qui est un vrai petit trésor d'aventure, d'humour où le principal personnage, le petit Victor Lebansky, nous raconte ses déboires avec ses différents acolytes… . Une pépite.
Beaucoup d'humour, d'émotion et plaisir à le lire. A quand la suite?…. .
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