Je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire que nous présente
Patrick Chamoiseau mais j'ai encore moins aimé son style d'écriture, pas de la tarte quand le roman fait cinq cent pages...
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman avec cette écriture décousue et l'hétérolinguisme. Des mots, voire des phrases entières ne sont pas traduites et certains mots en français mal orthographiés, l'effet d'écriture est unique mais pas à mon goût. Ca ralentissait excessivement ma lecture et rendait plus difficile la compréhension de l'histoire.
Le récit est également toujours coupé d'extrait d'archives qui s'intègrent au texte et fragmentent encore plus le récit.
En plus, on commence dans le quartier de
Texaco et les premières dizaines de pages sont à propos d'un Christ... j'en était venue à me demander si ce n'était pas réellement Jésus mais non... c'était seulement un agent de la mairie.
Le commencement me rendait déjà confuse et je mon obligation de le lire pour mon cours de postcolonial ne m'a pas vraiment aidé à apprécier pleinement cette lecture.
Je crois que je sature de littérature postcoloniale pour l'instant, une pause s'impose.
Mais dans l'idée la trame m'a un peu rappelé celle de la Maison aux esprits d'Allende. On nous présente la vie d'une famille sur plusieurs génération et c'est en réalité un excuse pour nous présenter la vie d'un pays et ses évolutions politiques. On retrouve même un peu de ce réalisme magique avec un voyant/guérisseur qui parle par énigme.
La partie que j'ai adoré était le dernier chapitre. L'auteur y explique sa démarche et c'est à mon avis le passage le plus émouvant du livre. le fait qu'il soit la touche finale fait un peu remonter le livre dans mon estime.
Je n'ai pas trouvé les personnages plus attachants que ça. D'un grand réalisme mais certains plutôt détestables. La narratrice Marie-Sophie était finalement ma préférée.
En bref, pas la meilleure des lecture post-coloniales que j'ai pu avoir. Je n'ai pas accroché ni à l'histoire ni au style.