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3,99

sur 382 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Marie-Sophie raconte l'histoire de Texaco, un bidonville antillais. de son père et ses deux épouses à son homme chasseur de requins, elle retrace la vie des Antillais. Entre esclavage et promesses vaines de développement moderne, le peuple antillais se montre toujours fort et résolu à défendre ses possessions et sa culture.

Le texte est intéressant. J'y ai trouvé des longueurs. Ou alors, c'est que je suis hermétique à certains types de narration.
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A travers Marie-Sophie et toute une galerie de personnages colorés, Chamoiseau retrace l'histoire d'une île et d'un quartier. Nous revivons la fin de l'esclave, son abolition, la perception de cet acte par les populations directement concernés. Il nous apporte un regard sur la société de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle. COmment les anciens esclaves perçoivent-ils les blancs? les métis? la France?Comment cette population loin de la métropole vit-elle l'histoire de la ''Mère-Patrie''? Comment les guerres sont-elle perçues? Quels en sont les lointains soubresauts?
Le parler créole riche en couleur apporte une note d'authenticité, sans tomber dans les abus. Chamoiseau est un virtuose, et la langue pourrait être un personnage à part entière de ce roman. Les personnages sonnent vrais, et sont les vecteurs de la culure créole. Ce livre est plaisir des yeux et des oreilles, quand on apprécie cette langue qu'il est intéressant de lire à haute voix.
Tout le passé sert à présenter la naissance d'un nouveau quartier, et les combats de Marie-Sophie Laborieux pour l'installer et le sauver, contre le Christ venu le raser. Ce personnage apparait dès le début, et est ensuite le prétexte pour le plongeon dans le passé.
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Texaco est un bidonville de Fort-de-France en Martinique. L'auteur, Patrick CHAMOISEAU, est lui-même natif de Fort-de-France où il est né en 1953. Pas étonnant alors que son livre respire le vrai et la complexité des espoirs et déchirements d'un peuple qui lentement a su créé sa place juste à côté de l'En-ville et y défendre son histoire, ses valeurs, sa dignité. Parallèlement à la construction et l'évolution de ce bidonville, Patrick CHAMOISEAU nous relate l'histoire du peuple martiniquais qui se redresse, grandit en dignité et sort de l'esclavage et de l'inexistence sociale que l'administration leur a trop longtemps concédés bien malgré eux.
Les propos de Marie-Sophie Laborieux sont le fil conducteur choisi par l'auteur. Cette femme fut la première à poser une cabane dans ce quartier et, à ce titre, elle a incarné la mémoire des habitants et des valeurs et principes qui président à l'organisation de la vie à Texaco.
Le ton du récit est donné d'entrée de jeu. le mélange d'un français parfaitement maîtrisé et d'expressions créoles hautes et chaudes en couleurs rend ce texte savoureux mais parfois difficile à lire.
En 1992, Patrick CHAMOISEAU a obtenu le Prix Goncourt pour ce livre qui est une vraie tranche d'histoire. Et il ne fait pas de doute qu'il peut nous dire 'quelque chose' à propos des peuples et des 'camps' qui, aujourd'hui, font l'objet de projets de destructions totales dans notre vieille Europe! Malheureusement, la sortie de l'esclavage et la construction d'un lieu à vivre restent des thèmes d'actualité.
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Je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire que nous présente Patrick Chamoiseau mais j'ai encore moins aimé son style d'écriture, pas de la tarte quand le roman fait cinq cent pages...
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman avec cette écriture décousue et l'hétérolinguisme. Des mots, voire des phrases entières ne sont pas traduites et certains mots en français mal orthographiés, l'effet d'écriture est unique mais pas à mon goût. Ca ralentissait excessivement ma lecture et rendait plus difficile la compréhension de l'histoire.
Le récit est également toujours coupé d'extrait d'archives qui s'intègrent au texte et fragmentent encore plus le récit.
En plus, on commence dans le quartier de Texaco et les premières dizaines de pages sont à propos d'un Christ... j'en était venue à me demander si ce n'était pas réellement Jésus mais non... c'était seulement un agent de la mairie.
Le commencement me rendait déjà confuse et je mon obligation de le lire pour mon cours de postcolonial ne m'a pas vraiment aidé à apprécier pleinement cette lecture.
Je crois que je sature de littérature postcoloniale pour l'instant, une pause s'impose.
Mais dans l'idée la trame m'a un peu rappelé celle de la Maison aux esprits d'Allende. On nous présente la vie d'une famille sur plusieurs génération et c'est en réalité un excuse pour nous présenter la vie d'un pays et ses évolutions politiques. On retrouve même un peu de ce réalisme magique avec un voyant/guérisseur qui parle par énigme.
La partie que j'ai adoré était le dernier chapitre. L'auteur y explique sa démarche et c'est à mon avis le passage le plus émouvant du livre. le fait qu'il soit la touche finale fait un peu remonter le livre dans mon estime.
Je n'ai pas trouvé les personnages plus attachants que ça. D'un grand réalisme mais certains plutôt détestables. La narratrice Marie-Sophie était finalement ma préférée.
En bref, pas la meilleure des lecture post-coloniales que j'ai pu avoir. Je n'ai pas accroché ni à l'histoire ni au style.
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