La Reine oubliée, tome 2 : Les Dames de Rome

Après Alexandrie et le couple mythique Cléopâtre et Marc Antoine, Françoise Chandernagor nous entraîne dans la Rome d'Octave Auguste. Et c'est vrai qu'on a l'impression qu'on nous parle davantage de la "grande Histoire" que de Séléné qui semble souvent rester au second plan et n'être qu'un prétexte pour parler de la Rome d'Auguste, d'Octavie et des grandes familles en concurrence pour la moindre miette de pouvoir. L'auteur le reconnaît d'ailleurs elle-même dans les notes en fin de livre : il lui a été difficile de ne pas laisser l'héroïne qui tient une si petite place dans les livres d'Histoire être éclipsée par tous les grands personnages au milieu desquels elle évolue.

Comme lors de ma première lecture, j'ai moins aimé le deuxième tome que le premier, mais cela reste un excellent roman historique, érudit et fourmillant de détails historiques, très agréable et facile à lire grâce la plume pleine d'énergie de Françoise Chandernagor.

J'ai maintenant hâte de découvrir le troisième et dernier tome de la Reine Oubliée.

Octave – futur Auguste – a vaincu Marc Antoine et Cléopâtre qui ont mis fin à leurs jours. Restent les enfants. Césarion, fils de César et Cléopâtre, est assassiné : s'il n'a même pas 17 ans il demeure trop dangereux pour l'avenir.
Restent les trois autres, les enfants de Cléopâtre et Marc Antoine, dont Séléné. Ils seront emmenés en captivité à Rome et participeront au Triomphe du vainqueur en tant que prises de guerre. Seule Séléné survivra.
En ces temps, les enfants étaient les jouets de l'Histoire et des instruments aux mains des vainqueurs.
L'auteure suivra la destinée de Séléné pendant son exil romain. Elle sera confiée à la garde d'Octavie, soeur d'Auguste. Si Séléné reste le fil rouge de la trilogie « La reine oubliée », dans cet opus le personnage central est Auguste. Françoise Chandernagor nous en fait un portrait saisissant et un tableau vivant et aigu des moeurs politiques romaines de la fin du 1er siècle avant JC. Voilà un roman historique bien documenté, fondé sur une forte érudition, honnête et sensible.

Le second livre d'une trilogie est souvent le maillon faible de l'histoire : il joue le rôle de pivot et nous laisse sur notre faim tout en nous paraissant traîner en longueur. "Les dames de Rome" ne fait pas exception à cette remarque mais il est tout de même passionnant quant à son analyse du pouvoir, son portrait d'Auguste tracé au scalpel et aux descriptions des personnages qui l'entourent dont les fameuses dames(respectivement épouse et soeur du prince), qui, pour être femmes et donc en théorie exclues de toute forme de gouvernance, n'en exercent pas moins un pouvoir occulte -et d'autant plus redoutable- à travers l'influence qu'elles exercent sur le prince et une pratique assez efficace de l'empoisonnement (du genre ni vu ni connu.)
Vu à travers le regard d'une jeune égyptienne exilée Rome nous apparaît sous un autre angle que celui sous lequel nous l'avions étudié à l'école : à la fois monstrueuse (on finit par se demander qui sont les "barbares" des étrangers ou des romains), puissante (elle invente la colonisation avant l'heure) et civilisatrice (plutôt de force que de gré, mais bon ) elle semble violemment brutale et vulgaire aux yeux du raffinement et de la douceur de l'Orient. Séléné, fille de Cléopâtre et de Marc-Antoine, parvient à se faire une place au milieu de la famille d'Auguste (non sans larmes) jusqu'au moment où elle va devoir s'en arracher, ce qui sera l'histoire du troisième tome. En dépit d'inévitables longueurs j'ai trouvé cet épisode captivant et j'attends avec impatience de pouvoir terminer l'histoire de cette jeune princesse oubliée de tous.

Encore meilleur que le premier. Grâce à l'auteur et au regard de Séléné, j'ai redécouvert le règne d'Auguste sous un autre angle. Alors certes, j'ai trouvé le personnage très malsain, manipulateur, faible aussi, mais j'ai adoré le détester, tout comme sa femme. Au contraire, j'admire Octavie, et je plains la pauvre Séléné, traitée avec si peu d'humanité. Un régal, il me tarde de lire la suite.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

A la fin du 1ervolet de cette trilogie, le lecteur a quitté Séléné alors qu'elle était en route pour Rome avec ses deux frères. Elle a 10 ans en 29 av JC et elle part pour un destin incertain dans la capitale de l'empire qui provoqua la chute d'Alexandrie, sa ville natale, et le suicide de ses parents.
En arrivant à Rome, Séléné et ses frères vont devoir affronter la cérémonie du "Triomphe d'Octave sur l'Egypte", un défilé de plusieurs jours avec l'exhibition devant une foule en liesse des enfants de Cléopâtre. Une cérémonie traumatisante pour la fillette qui, dit-on, garde toutefois fièrement la tête haute dans cette épreuve. Elle est pourtant pétrie de chagrin, mais aussi d'une volonté farouche de vengeance.
Ce 2ème volet retrace les dix années suivantes de la jeunesse de Séléné, années durant lesquelles elle va connaître la solitude, notamment après la mort de ses frères, mais aussi la compagnie turbulente des "enfants" d'Octavie, la soeur d'Octave et la "dame de Rome" la plus influente de l'époque; un environnement cultivé qui va permettre à la jeune fille de se construire malgré tout. Séléné s'imprègne ainsi de la culture romaine, s'instruit des turpitudes des gens de pouvoir, et parvient, grâce à sa capacité d'observation, sa modestie apparente, et son intelligence, à s'assurer une certaine place dans une société qui pourtant la maintient prisonnière et sans perspective d'avenir.
Pour quelle raison, Octave Auguste la libère t'il dans sa vingtième année pour la marier à Juba, le roi de Maurétanie ? Quel rôle a joué dans cette décision Octavie dont Séléné était devenue la confidente. le lecteur l'apprendra certainement dans "L'homme de Césarée", le 3ème volet de la trilogie qui vient de paraître.
Personnage secondaire de l'Antiquité, on sait peu de choses sur Séléné en l'absence d'informations précises. le récit de Françoise Chandernagor, qui utilise la forme romanesque, ne peut donc pas être considéré comme un document d'Histoire, car il laisse une grande place à l'interprétation et l'imagination de l'auteure. Il convient de le considérer comme tel et, pour ma part, je retiens l'envie que donne cet ouvrage de lire la suite, même romancée, de la vie de Séléné qui, par son mariage, va devenir reine de Maurétanie.

Un petit tour dans la Rome d'Auguste, en compagnie de Séléné, fille de Cléopâtre et Antoine, seule survivante de sa famille, après la victoire d'Octave sur ses parents. J'ai mis un peu de temps à accrocher au récit, peut-être parce que la petite héroïne reste dans un premier temps relativement en retrait de la grande Histoire ; peut-être aussi parce que j'adhère moyen aux réflexions et digressions historiques de l'auteure au milieu du récit (moi qui avais à contrario tant aimé partager le quotidien de la Maintenon dans "l'Allée du roi"...). La seconde partie du livre se lit d'une traite, on prend plaisir à suivre la petite paria, recueillie dans cette improbable mais véridique tribu d'enfants du palais d'Octavie, à s'attacher au personnage d'Octavie elle-même, l'autre héroïne du livre, et à faire revivre ce premier siècle avant JC, sans les lourdeurs d'une reconstitution historique, sans non plus s'égarer dans trop de fiction romanesque.

Après avoir lu le 1er tome, surtout intéressant pour l'histoire de Cléopâtre et Marc-Antoine, je n'étais pas pressé de découvrir la suite de la vie de Séléné. Et de fait, sa vie romancée n'est pas très intéressante, au rebours de la description de la vie romaine de l'époque, bien mieux documentée, ce qui permet à Françoise Chandernagor une description passionnante de la cour autour de la soeur d'Auguste, Octavie. C'est toujours une formidable leçon d'histoire, l'auteure prenant le soin de bien distinguer ce que l'on sait de ce qui est issue de son interprétation, cela donne un roman historique comme je les aime, agréable à lire et instructif, avec un peu moins de longueurs que dans le premier tome.
Donc je vais peut-être me laisser tenter par la suite.

Dans ce tome on suit la petite Séléné grandir...

De son départ pour Rome, jusqu'à l'âge du mariage.

Une héroïne qui est dure à créer pour son auteur, car il reste peut de choses d'elle dans l'histoire...
Et aussi parce que l'époque est "bien" connue et les personnages qui y évolue, mieux renseignés que cette pauvre petite Séléné..
L'auteur en fait même l'aveu... Il est dur de se restreindre dans le développement des autres personnages et de l'histoire qu'ils ont créé qui elle, est connue et mine de rien captivante...

Tout le problème d'être à la fois romancière, mais de vouloir aussi respecter l'histoire sans tomber dans le récit d'une historienne pur!

Donc un récit où on ressent énormément ce dilemme...
Séléné est intéressante, sauvage, intelligent et passionnée, mais finalement pas forcément l'héroïne de ce récit.. du moins pas vraiment... Il s'agit plus de montrer la Rome de cette époque, les personnages qui étaient ces contemporains et tout le contexte autour de Séléné.

Bref, un livre qui offre une plongée dans la Rome après la défaite de Marc-Antoine et Cléopâtre.. et les destins des malheureux orphelins qu'ils laissent derrière eux.
Passionnant sur le fond, mais un peu empreint de longueur et de temps mort, où les dilemmes de l'auteur se font trop sentir.
Un bon livre quand même, mais avec ces défauts.

Dans ce second tome de la Reine oubliée, nous retrouvons Séléné, la fille de Cléopâtre et Marc-Antoine. Devenue orpheline et apatride à la fin des Enfants d'Alexandrie, Séléné arrive chez les Dames de Rome.
Accompagnée de son jumeau, Alexandre, et de leur petit frère, Ptolémée Philadelphe – les deux garçons vont rapidement disparaître, empoisonnés vraisemblablement – Séléné est projetée dans une nouvelle famille de laquelle elle doit tout apprendre. Elle se découvre une foule de demi-frères et demi-soeurs ainsi que de nombreux cousins. Ses sentiments envers Auguste sont très ambivalents. Oui il l'a recueillie mais il a détruit sa vie et sa famille. Comment aimer cet empereur, ce bourreau ? Et comment se comporter avec les Dames de Rome que sont Livie, la femme d'Auguste, et Octavie, la soeur de ce dernier et femme de Marc-Antoine ? Séléné doit apprendre de nouveaux codes de conduite et doit se conforter aux us et coutumes romains qui sont aux antipodes des moeurs égyptiennes.
Ce second tome nous plonge dans la Rome antique. L'ensemble est assez technique et moins facile d'accès pour moi qui ne suis pas vraiment au fait de cette civilisation. le premier volet de la saga, tournée vers l'Egypte, m'avait beaucoup plus passionnée. Je reconnais le formidable travail de recherche et de vulgarisation de l'autrice qui fait son possible pour nous aider à comprendre ne serait-ce que le noyau familial complexe des Romains. La famille d'Auguste est tentaculaire et constituée de différents mariages, différentes alliances, qu'il est difficile de bien maitriser.

Il y a quelques temps, j'ai lu Les enfants d'Alexandrie, livre dans lequel Françoise Chandernargor nous décrit l'enfance des enfants de Cléopâtre. Ignorant tout de ces enfants et de cette partie de l'Histoire, c'est avec plaisir que j'avais découvert ce livre. Les dames de Rome nous entraîne dans la suite des aventures de Séléné, la fille de Cléopâtre. Après la chute de Marc Antoine et Cléopâtre, leurs enfants se retrouvent livrés à Octave. Très vite, Séléné se retrouvera la seule survivante la fratrie. Elle grandit dans un monde qui n'est pas le sien, un monde fait d'arrangements maritaux et de complots. Un monde dont Séléné ne connaît pas les coutumes et auquel elle devra s'habituer. Mais elle n'oubliera jamais ses racines.

J'ai moins aimé ce tome que le précédent, trouvant qu'il traînait parfois en longueur. de plus, je me suis souvent perdue dans les liens unissant les enfants du Palatin (mais qui est qui? D'où vient au juste cette foule de personnages?). Cependant, c'est avec intérêt que je l'ai lu, apprenant de nombreuses choses sur Rome et sur cette période dont j'ignore tant. Rome est vu ici à travers le regard de Séléné. Celle ci peine à s'habituer à cette culture si différente de la sienne et la comparaison entre Rome et Alexandrie est plutôt bien menée. L'analyse du pouvoir par auguste est également bien construite. On perd un peu de vue le personnage de Séléné qui, bien qu'elle soit la principale protagoniste se retrouve souvent en second plan. Néanmoins, cela coïncide avec le fait qu'elle et sa famille, se retrouvent étouffée par le pouvoir Romain.

Comme pour le premier tome, l'auteur fait bien la distinction entre les faits historiques et ceux dont elle ne peut se faire que sa propre interprétation, faute d'en savoir davantage. Si l'histoire est romancée et que certains éléments n'ont donc pas forcément eu lieu, on apprend beaucoup de choses d'un point de vue historique. Bien que j'ai une nette préférence pour le premier tome, celui-ci a cependant su m'emporter à Rome sous le règne d'Auguste. C'est donc avec une certaine impatience que j'attend de pouvoir lire le tome suivant.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..