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3,72

sur 152 notes
Dans ce second tome, nous passons de la Grande Histoire à la petite, du fracas des batailles aux intrigues d'alcôve, des géants foudroyés aux seconds couteaux qui s'ébattent dans un panier de crabes.
Nous suivons la petite Séléné, ramenée captive à Rome. Fille de Cléopâtre et de Marc Antoine, elle est la dernière représentante de la longue dynastie des Ptolémée. Elle est une vaincue, une déchue, et si elle est encore en vie, c'est parce qu'Auguste le veut bien.
On la verra subsister, tant bien que mal, dans Rome, la ville rouge et cruelle, trainant derrière elle ses vieux cauchemars de survivante.
Cléopâtre est traitée de putain et la mémoire de Marc Antoine frappée d'interdit. Pourtant, dans le regard que les autres lui portent, elle sent toujours leurs légendes lui coller aux pattes.
Séléné va tenir bon contre les méchancetés, les moqueries, le mépris, le rabaissement. Elle va tenir bon contre les petites perversités d'Auguste.
Elle veut sa vengeance contre ce tyran qui a massacré toute sa famille. Elle veut assurer une descendance à la dynastie des Ptolémée, ce qui lui est interdit.
Octavie, peut-être impressionné par la ténacité de cette jeune fille et troublée par sa souffrance contenue, lui laissera une unique chance de prendre sa revanche.
Autour d'Auguste, homme verrouillé, sombre tyran d'un immense empire, secret, méfiant, dissimulateur, impitoyable, toujours prêchant le faux pour savoir le vrai, il y a toutes ces femmes qui frétillent, tous ces courtisans empressés, ces poignards cachés dans l'ombre, ces poisons prêts à l'emploi, … Quelle extraordinaire comédie ! Avec quel talent la romancière vient combler les béances laissées par l'Histoire.
Passionnant. Instructif, et tellement vivant. Un deuxième tome supérieur au premier. J'ai hâte de suivre les suites des aventures de la petite Séléné, dernière descendante des Ptolémée.




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Après Alexandrie et le couple mythique Cléopâtre et Marc Antoine, Françoise Chandernagor nous entraîne dans la Rome d'Octave Auguste. Et c'est vrai qu'on a l'impression qu'on nous parle davantage de la "grande Histoire" que de Séléné qui semble souvent rester au second plan et n'être qu'un prétexte pour parler de la Rome d'Auguste, d'Octavie et des grandes familles en concurrence pour la moindre miette de pouvoir. L'auteur le reconnaît d'ailleurs elle-même dans les notes en fin de livre : il lui a été difficile de ne pas laisser l'héroïne qui tient une si petite place dans les livres d'Histoire être éclipsée par tous les grands personnages au milieu desquels elle évolue.

Comme lors de ma première lecture, j'ai moins aimé le deuxième tome que le premier, mais cela reste un excellent roman historique, érudit et fourmillant de détails historiques, très agréable et facile à lire grâce la plume pleine d'énergie de Françoise Chandernagor.

J'ai maintenant hâte de découvrir le troisième et dernier tome de la Reine Oubliée.
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Octave – futur Auguste – a vaincu Marc Antoine et Cléopâtre qui ont mis fin à leurs jours. Restent les enfants. Césarion, fils de César et Cléopâtre, est assassiné : s'il n'a même pas 17 ans il demeure trop dangereux pour l'avenir.
Restent les trois autres, les enfants de Cléopâtre et Marc Antoine, dont Séléné. Ils seront emmenés en captivité à Rome et participeront au Triomphe du vainqueur en tant que prises de guerre. Seule Séléné survivra.
En ces temps, les enfants étaient les jouets de l'Histoire et des instruments aux mains des vainqueurs.
L'auteure suivra la destinée de Séléné pendant son exil romain. Elle sera confiée à la garde d'Octavie, soeur d'Auguste. Si Séléné reste le fil rouge de la trilogie « La reine oubliée », dans cet opus le personnage central est Auguste. Françoise Chandernagor nous en fait un portrait saisissant et un tableau vivant et aigu des moeurs politiques romaines de la fin du 1er siècle avant JC. Voilà un roman historique bien documenté, fondé sur une forte érudition, honnête et sensible.
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Le second livre d'une trilogie est souvent le maillon faible de l'histoire : il joue le rôle de pivot et nous laisse sur notre faim tout en nous paraissant traîner en longueur. "Les dames de Rome" ne fait pas exception à cette remarque mais il est tout de même passionnant quant à son analyse du pouvoir, son portrait d'Auguste tracé au scalpel et aux descriptions des personnages qui l'entourent dont les fameuses dames(respectivement épouse et soeur du prince), qui, pour être femmes et donc en théorie exclues de toute forme de gouvernance, n'en exercent pas moins un pouvoir occulte -et d'autant plus redoutable- à travers l'influence qu'elles exercent sur le prince et une pratique assez efficace de l'empoisonnement (du genre ni vu ni connu.)
Vu à travers le regard d'une jeune égyptienne exilée Rome nous apparaît sous un autre angle que celui sous lequel nous l'avions étudié à l'école : à la fois monstrueuse (on finit par se demander qui sont les "barbares" des étrangers ou des romains), puissante (elle invente la colonisation avant l'heure) et civilisatrice (plutôt de force que de gré, mais bon ) elle semble violemment brutale et vulgaire aux yeux du raffinement et de la douceur de l'Orient. Séléné, fille de Cléopâtre et de Marc-Antoine, parvient à se faire une place au milieu de la famille d'Auguste (non sans larmes) jusqu'au moment où elle va devoir s'en arracher, ce qui sera l'histoire du troisième tome. En dépit d'inévitables longueurs j'ai trouvé cet épisode captivant et j'attends avec impatience de pouvoir terminer l'histoire de cette jeune princesse oubliée de tous.
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Roman très soigné quant à la forme littéraire, au support historique et la vraisemblance de l'immersion dans le monde romain antique. Françoise Chandernagor manie son art avec grand talent, mais comme elle le reconnaît elle-même, mettre en avant un personnage secondaire de l'histoire (Cléopâtre Séléné) pour en faire un personnage principal alors qu'il évolue au milieu de ceux qui ont marqué la grande histoire par leurs personnalités et leurs destins imposants relève de la mission difficile voire impossible. Et c'est bien de cette gageur que souffre le roman. Cléopâtre Séléné est étouffée par l'ombre d'Auguste et par les agissements intrigants des dames de Rome de sorte que, même si sa destiné est bien mise en avant, elle apparaît presque incongru, un peu comme un cheveu dans la soupe.
Mais l'exercice est vraiment très périlleux et, à mon sens, l'auteur reste vraiment méritante dans son art de nous faire vivre tous ces personnages dans une réalité exceptionnelle et, cerise sur le gâteau, la suite du destin de notre Cléopâtre Séléné se dessine en point d'interrogation et donc sur un suspens qui va nous faire trépigner jusqu'à la parution du troisième volume du cycle.

petit résumé si vous le souhaitez:

Cléopâtre Séléné et ses frères sont emmenés à Rome pour « participer » au triomphe d'Octave, participer en tant que prises de guerre.
Ptolémée, sont petit frère ne supportera pas la fatigue, la maltraitance, il mourra durant le triomphe, sous les yeux de sa soeur. Son frère Alexandre hélios, ne lui survivra guère.
Cléopâtre Séléné ne souhaitera plus dès lors que venger ses frères en tuant Auguste et rêvera de faire survivre les Ptolémée dont elle est la dernière survivante.
Nous la suivrons après son adoption par Octavie, soeur d'Auguste et nous vivrons les nombreuses intrigues menées par ces dames de Rome qu'étaient Octavie et Fulvia sa femme pour placer leurs enfants comme héritier d'Auguste.
Lentement Séléné saura absorber cette culture romaine qui lui paraît bien barbare et saura devenir la protégée d'Octavie et ainsi se voir offrir la perspective de survivre en tant que descendante de la Grande Cléopâtre par l'inespéré mariage au roi de Maurétanie, Juba.

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L'an dernier ayant lu "les enfants d'Alexandrie" avec plaisir, j'ai donc acheté le tome II de la série "la reine oubliée."
Pour être honnête j'ai été un peu déçue mais je ne serais pas aussi sévère que Corboland 78.
J'ai parfois eu l'impression que certains passages étaient du remplissage de lignes, qu'il y avait des redites . Cependant J'ai retrouvé un peu d'intérêt avec les 100 dernières pages (le livre en comporte 405, sans les notes de l'auteur).
Ce livre a toutefois un intérêt, il nous plonge dans une période de l'histoire romaine, il permet de connaitre un peu les liens entre différents personnages de cette Histoire ; Il est vrai aussi que par moment on se perd un peu avec tous ces personnages, leurs mariages, divorces et enfants.Séléné est un personnage intéressant. Pour la retrouver, je pense que l'an prochain je lirais donc le 3eme tome "L'Homme de Césarée".
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Dans ce deuxième tome de Françoise Chandernagor, on suit le triple triomphe d'Octave, nouvel empereur romain, vainqueur de la bataille d'Actium. On suit aussi le destin tragique de la fille de Cléopâtre, nommée Séléné, devenue prisonnière, seule "survivante" de sa famille, et qui grandit auprès de cette famille impériale romaine, de leur culture, et elle rêve aussi de se venger.
Un roman captivant, érudit aussi, instructif sur les moeurs, et sur la politique romaines, et aussi sur la violence, la cruauté impériale de cette époque.
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Encore meilleur que le premier. Grâce à l'auteur et au regard de Séléné, j'ai redécouvert le règne d'Auguste sous un autre angle. Alors certes, j'ai trouvé le personnage très malsain, manipulateur, faible aussi, mais j'ai adoré le détester, tout comme sa femme. Au contraire, j'admire Octavie, et je plains la pauvre Séléné, traitée avec si peu d'humanité. Un régal, il me tarde de lire la suite.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Toujours historiquement intéressant mais...

Mais on perd un peu de vue Séléné, qui est censée être l'héroïne, et qui, dans l'ombre d'Octavie et d'Auguste, grandit pour devenir une belle jeune fille.

Et on se lasse un peu du ton grandiloquent de l'auteur.
On ne peut qu'admirer l'énorme travail de recherche pour livrer autant de détails, de faits, sur les coutumes, la politique.

En espérant le tome 3 suivra de plus près la fille de Cléopâtre.
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Françoise Chandernagor, née en 1945, est une écrivaine française Membre de l'Académie Goncourt, elle est la fille d'André Chandernagor, ancien député de la Creuse et ministre du gouvernement Pierre Mauroy. Son roman Les Dames de Rome, qui vient de paraître, est le second volet d'une trilogie nommée La Reine oubliée.
Le roman s'ouvre sur l'arrivée à Rome des trois enfants de Cléopâtre et de Marc Antoine exhibés lors du triomphe d'Octave, avant d'être confiés à Octavie, soeur aînée d'Octave et première dame de Rome, qui vit entourée d'enfants : ceux qu'elle a eu avec Antoine et ceux qu'il avait eus avec sa première épouse. Après la disparition brutale de ses frères qu'on suppose assassinés, Séléné va grandir au milieu de cette tribu impériale, faisant lentement sienne la culture romaine. Si on marie à peine pubères les autres filles selon des jeux d'alliances complexes, Séléné reste une paria. Octavie qui s'est attachée à la petite prisonnière va pourtant manigancer pour lui faire épouser Juba, roi de Maurétanie, de l'autre côté de la Méditerranée, bouleversant le destin de la dernière des Ptolémée.
Je dois avouer que le bouquin m'a été offert, ce qui signifie que je ne l'aurais pas lu de ma propre autorité. Vous devinez où je veux en venir. Je me suis ennuyé à mourir comme rarement, à la lecture de ce roman ! Ces histoires de familles avec des mômes venus de partout par filiation ou carrément adoptés, très peu pour moi. Ca a beau être de l'Histoire, c'est d'un ennui mortel. D'ailleurs l'écrivaine s'en doute, puisqu'elle écrit (page 63) « On s'y perd, hein ? On s'embrouille ? Pas étonnant ! ». Je sais que je ne serai pas compris et même décrié, mais passez-moi l'expression qui résume parfaitement ma pensée en peu de mots, c'est un roman pour bonnes femmes !
L'idée de romancer l'Histoire pour la rendre compréhensible au plus grand nombre est très bonne et louable, le problème c'est que l'écriture est quelconque et qu'on se noie dans cette foule de personnages présentés un peu mièvrement. du coup on obtient l'effet inverse à celui recherché, ces petites histoires nous fatiguent ou ennuient et on regrette la grande Histoire lue dans les bouquins scolaires, un comble !
Cette sensation est confortée par la longue Note de l'auteur, en fin d'ouvrage, où Françoise Chandernagor reprend son roman en trente pages, mais sous l'angle historique pur, références et état des connaissances actuelles sur le sujet, et là c'est réellement passionnant.
Un roman complètement raté, ou à peu près, pour un cours d'Histoire réussi in extremis.
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