J’étais sidérée. J’ai fait partie des gens qui ont douté. On savait que DSK aimait beaucoup les femmes. J’ai trouvé ça énorme que ça sorte comme ça. Je vais vous le dire, j’ai pensé à un complot politique. Qu’est-ce qu’il y a d’extraordinaire à ce que DSK saute une fille ? Je pense qu’il en a sautées pas mal ! Pourquoi joue-t-on le patron du FMI sur un truc pareil ? Ça m’a paru tellement énorme que je me suis dit : « C’est pas possible, c’est une affaire politique. » Qu’est-ce qui s’est passé ? Et puis après, on a vu que c’était vraiment vrai. Et ça a pris des proportions énormes. Il y a du reste quelque chose qui, honnêtement, me paraît toujours bizarre dans cette affaire. Vous savez, en politique, tout est permis pour tuer. On utilise tout. Qu’on mette en cause la responsabilité du patron du FMI sur une affaire de coucherie…
(...) Était-ce du viol ? Je ne sais pas… Je trouve ça très curieux cette affaire. Mais ça a pris une telle proportion que je me suis dit : « Christine, tu es encore à côté de la plaque ! »
Christine Boutin