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Acheté sur un coup de coeur, j'ai été d'abord ravie par environ le premier quart du livre, puis déçue par le reste.
En effet, il ne s'agit pas d'un travail sociologique (mais rien ne le laisse penser), mais d'un essai.
Voilà ce qui m'a déplu :
- J'ai trouvé que l'autrice, du haut de ses trente-huit ans, au moment de la rédaction du livre, parlait d'autorité sur un sujet qu'elle ne pouvait pas connaître. Même si, confie-t-elle, elle a eu l'idée de l'écrire alors qu'elle allait se faire injecter du botox pour pallier les effets de son propre vieillissement ... !
- Si je suis d'accord sur le fait qu'on se sent plus libre en vieillissant, sa peinture d'une vieillesse féminine où les femmes révèlent leur véritable nature de sorcière (thème à la mode) et peuvent se livrer à une sexualité débridée me semble un peu ... subjective.
- L'essai, en réalité, ne porte que sur la vieillesse heureuse d'intellectuelles parisiennes et d'ex top-models qui ont la chance d'avoir évolué et vieillies dans des conditions favorisées. Ce n'est pas le cas de la grande majorité des femmes.
Alors, non, ce livre d'intellectuelle féministe ne m'a rien apporté, sinon que la prochaine fois, je n'achèterai pas de livre sur un coup de tête dans une librairie.
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Merci tout d'abord à Masse critique et Babelio pour l'envoi de ce livre mais surtout merci à Marie Charrel pour la dédicace personnalisée qu'elle a pris le temps d'écrire.
Oui, « les vieilles » sont un vrai sujet d'essai au vu du regard qui est encore porté sur les femmes de plus de 50 ans. A travers des exemples concrets et surtout actuels et un style très agréable, l'auteure décrit une situation qui tente d'évoluer mais dont les lignes bougent peu. S'il y a quelques mannequins aux cheveux gris, c'est comme pour la maigreur, il y en a si peu en taille 40 et avec des rides. C'est vrai bien sûr chez le people, mais dans notre quotidien aussi. Je regrette d'ailleurs qu'il n'y ait pas plus d'interviews de gens de la « rue ». Alors se sentir vieille parce que le regard des hommes se tournent vers les beaucoup plus jeunes, c'est certain. Nous avons envie et besoin de séduire pour la majorité d'entre nous et tourner la page prend du temps.
Nous sommes dans un monde du jeunisme, d'apparence, que ce soit pour trouver du travail ou garder son conjoint. Mais il y a eu le mouvement « me too », une vraie prise de conscience et il faudrait changer l'éducation à l'école, le discours des parents, la pub, la presse féminine, les dessins animés etc…
En fait page 188 « tant que l'on n'est pas mort, on peut apprivoiser ce que l'on devient » «cela suppose d'anticiper, de semer des graines pour y parvenir progressivement ». Il faut s'y préparer bien avant et même pour les hommes aussi qui ont souvent une vieillesse qui apparait moins vite, ou plus tôt, qui est acceptée tandis que celle de la femme est rejetée.
Tout est dans l'acceptation des années qui passent et adapter son rythme de vie à son corps, le maintenir le mieux possible tout en comprenant ses nouvelles limites. Mais c'est difficile et la femme reste victime du regard négatif posé sur ses rides. Pas de solution miracle, un constat, un espoir d'évolution, et se passer du regard des autres en étant suffisamment bien dans sa vie, dans son corps pour ne plus en être dépendant. Mesdames, nous avons du travail !

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La « jeune » * journaliste Marie Charrel se pose la question : Qui a peur des vieilles ?
Alors que je viens de passer le cap des 50 ans cette question et toutes celles qui en découlent ne pouvaient que m'interpeller et me questionner.
Dans un ouvrage enquête plutôt bien documenté même si assez franco-français dans ses exemples Charrel aborde les différentes problématiques liées au vieillissement des corps féminins. Elle y aborde linvisibilisation dans les médias et la culture mais aussi la déchéance dans le monde du travail dès lors qu'on a passé un certain âge, le vieillissement du corps et l'acceptation de l'apparence a mesure que le temps passe, la sexualité des seniors, la solidarité intergénérationnel, le manque de prise en compte de la question du vieillissement par les (jeunes) féministes, et bien d'autres thématiques comme la précarité plus grande des femmes âgées traversent ce livre.
Je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt et le conseillerait à toutes. Il ouvre en effet les yeux sur la situation actuelles et la responsabilité à la fois du système capitaliste-patriarcale mais aussi nos responsabilités individuelles dans la reproduction de cette situation d'inégalité et d'invisibilisation.
* je marque ici le fait qu'il y a ici de l'inter generationnel.
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Un documentaire sur l'évolution du regard sur les femmes. Les regards de la société sur l'évolution de l'âge chez les femmes.
La vieillesse : peut-on vraiment parler de vieillesse quand on parle des femmes de 45 à 70 ans ? J'y ai retrouvé bien sûr toutes ces injustices générées par le regard des "jeunes", la différence entre l'avancée en âge des hommes et des femmes.
Ces petites remarques piquantes -à la limite de l'agression verbale.
La perte du désir d'émerveillement de la vie en général (ah bon ?) mais aussi l'inverse : la découverte et l'émerveillement face à la vie qui occupe à plein temps les corps vieillissant.
De toutes manières, qui que l'on soit, jeunes ou vieilles, on est toutes de passage alors le regard des autres ... Vivre notre vie, à travers nos ressentis et laisser dire (en se disant que ... un jour la roue tourne pour tout le monde).
Est-ce que la société voudrait dire que pour laisser une trace "acceptable" il faudrait mourir jeune, sans ride, sans bourrelet et sans cheveux blancs ?
Quant au milieu du travail, il y aurait tant à faire et à dire, que ce soit sur la condition féminine que sur les relations et le regard jugeant. Avant que les mentalités évoluent, il me semble plus judicieux d'apprendre à s'endurcir pour affronter ce qui nous attend. Que l'on soit femme ou homme.
Un bon documentaire à mettre entre les mains des "jeunes" -mais auront-ils envie de le lire ?-, entre les mains des hommes (?)
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L'essai vaut mieux que son titre, quelque peu racoleur. Il est un peu trop question dans la 1ère partie des "people", mais ces personnalités sont notre reflet. Un regret : l'auteur ne cite ni Colette ni Virginie Despentes parmi les femmes qui ont fait ou font avancer les choses et prouvent quels vieillesse féminine n'est pas toujours signe de naufrage.
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If evil old witches sell tickets at the cinema (especially around Halloween), honest representations of women thriving in old age are still rare. It is easier to turn a blind eye, especially when young. Granted, being a young woman does not mean being absolved of sexism (obviously), but growing old complexifies matters. Marie Charrel analyses how old women are rendered invisible within our patriarchal Western society. When sexism and ageism join forces, the weight put on women's shoulders can become unbearable. Add yet another element to the mix, namely capitalism, and we got ourselves the perfect recipe for disaster. The quest to remain forever young is a profitable market. Creating a safe space outside all this nonsense is not an easy task for the vast majority of ageing women.

Concretely, how does this dual oppression (sexism and ageism) enhance the invisibility of women over 50? Marie Charrel shows us that the mechanisms used by the patriarchy are not always blatantly obvious, especially since we interiorise and perpetuate them ourselves very early on. In both the private and the public spheres, ageing women deal with a plethora of hostilities that can come in many forms, going as far as losing their financial freedom.

Starting from the first sedentary human settlements and going through history, Marie Charrel does not only focus on the present. She deconstructs many stereotypes along the way, putting forth historical and contemporary voices that defy(ed) the status quo. Mixing research with bits of interviews, this essay is very accessible. It is also optimistic. Together, we can destroy this invisibility cloak that suffocates our elders. We can also learn a thing or two from them, restoring the dialogue between generations.

This book is an ode to old women, a step further in my deconstruction.
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Un documentaire complet et inclusif !

Intriguée par le titre, puis par le thème, j'ai lu cet ouvrage en quelques jours à peine. Autant dire que je l'ai dévoré ! Entre témoignage et constat, nous sommes plongées face à une étrange réalité : l'invisibilisation des femmes. Des vieilles femmes.

Ce livre nous interroge sur la vieillesse, évidemment, mais aussi sur l'acceptation de celle-ci, sur la ménopause, l'histoire des vieilles, la place que nous leur laissons dans notre quotidien, etc.
Car après tout, ces femmes, qu'elles se considèrent vieilles ou pas, ont toutes quelque chose à nous apprendre ! Parce qu'un jour, tout le monde devient vieux.
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a enrichie et permis d'avoir un nouveau point de vue. Plusieurs même, car l'auteure a interrogé des femmes de tous horizons, célèbres ou inconnues, aisées ou défavorisées, qui se sentent vieilles ou pas. le documentaire nous évoque aussi les vieils hommes, un point qui m'a beaucoup plu pour son inclusivité !
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L'auteure démonte les stéréotypes et propose un nouveau regard sur les femmes âgées.



Bienvenu au pays des rides heureuses ! Un super titre pour une enquête autour de la femme âgée dans nos sociétés, de leur propre rapport au corps, à leur liberté, … une galerie de portraits topissime !!
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aaaaah ça fait du bien !
Un livre sur les vraies femmes ! Nos vraies vies !
.Intéressant balayage des multiples réflexions autour de la question de la femme ... mûre, plus toute jeune, de la vieille quoi !
De beaux portraits de femmes, vivante et libres.
Bemol : c'est complètement occidentalo centré et si j'ai adoré apprendre que les orques femelles deviennent les cheffes de la bande (meute ? famille ? que dit on pour les orques ?) , j'aurais bien aimé en savoir un peu plus sur comment les femmes vivent leur vieillesse dans d'autres cultures et civilisations. C'est à peine évoqué et c'est dommage.
On aurait peut être également aimé plus de diversité sociale dans les rencontres : l'autrice journaliste s'est surtout intéressée à des femmes célèbres ou avec une certaine notoriété ou plutôt CSP+ que prolotes. Là encore, c'est dommage.
Un essai sympa, qui se lit d'une traité en une après midi à offrir aux copines. Mais pas qu'à elles !
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