Merci tout d'abord à Masse critique et Babelio pour l'envoi de ce livre mais surtout merci à
Marie Charrel pour la dédicace personnalisée qu'elle a pris le temps d'écrire.
Oui, « les vieilles » sont un vrai sujet d'essai au vu du regard qui est encore porté sur les femmes de plus de 50 ans. A travers des exemples concrets et surtout actuels et un style très agréable, l'auteure décrit une situation qui tente d'évoluer mais dont les lignes bougent peu. S'il y a quelques mannequins aux cheveux gris, c'est comme pour la maigreur, il y en a si peu en taille 40 et avec des rides. C'est vrai bien sûr chez le people, mais dans notre quotidien aussi. Je regrette d'ailleurs qu'il n'y ait pas plus d'interviews de gens de la « rue ». Alors se sentir vieille parce que le regard des hommes se tournent vers les beaucoup plus jeunes, c'est certain. Nous avons envie et besoin de séduire pour la majorité d'entre nous et tourner la page prend du temps.
Nous sommes dans un monde du jeunisme, d'apparence, que ce soit pour trouver du travail ou garder son conjoint. Mais il y a eu le mouvement « me too », une vraie prise de conscience et il faudrait changer l'éducation à l'école, le discours des parents, la pub, la presse féminine, les dessins animés etc…
En fait page 188 « tant que l'on n'est pas mort, on peut apprivoiser ce que l'on devient » «cela suppose d'anticiper, de semer des graines pour y parvenir progressivement ». Il faut s'y préparer bien avant et même pour les hommes aussi qui ont souvent une vieillesse qui apparait moins vite, ou plus tôt, qui est acceptée tandis que celle de la femme est rejetée.
Tout est dans l'acceptation des années qui passent et adapter son rythme de vie à son corps, le maintenir le mieux possible tout en comprenant ses nouvelles limites. Mais c'est difficile et la femme reste victime du regard négatif posé sur ses rides. Pas de solution miracle, un constat, un espoir d'évolution, et se passer du regard des autres en étant suffisamment bien dans sa vie, dans son corps pour ne plus en être dépendant. Mesdames, nous avons du travail !