J'étais attiré par la prémisse de ce livre. J'aurais tellement aimé le lire quand j'étais adolescente! Ça se lit rapidement, on veut avancer dans les chapitres. J'ai trouvé la fin un peu trop tiré par les cheveux. On s'attache au personnage principal et... Je veux pas spoiler, mais je n'ai pas vraiment d'intérêt à lire la suite! La fin me laisse trop perplexe.
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L’ennemi, c’est Lydie. Elle va devenir comme la méchante reine dans Blanche Neige et te tuer parce qu’elle te trouve trop jolie. C’est pour ça qu’elle te déteste, au fond, divagua Keevana, en pouffant devant mon expression mi-exaspérée, mi-amusée.
— Lydie… c’est la femme que ton père fréquentait quand je suis partie, non? Il est encore avec elle? me demanda Alma.
— Oui, malheureusement.
— Je ne crois pas que Lydie se sente intimidée par toi, Elley, avoua Thomas.
— Pourquoi pas? lança Keevana avant que je puisse répondre.
— Parce qu’elle est une véritable déesse. Je veux dire… Elley, tu es magnifique, mais Lydie est… enfin… Lydie.
Je devais la rejoindre. Ce n’était certainement qu’un malentendu. Le problème était que j’allais bientôt craquer. Mon cœur battait trop vite et ma respiration était devenue haletante. Pourtant, il était hors de question que je m’arrête. Même si la voiture avait déjà tourné le coin de la rue et que je ne pouvais plus la voir. Je tentai de pousser davantage, de faire fi de mes douleurs. Elles n’étaient pas importantes. Mais maman l’était, et elle avait besoin de moi. Elle m’avait oubliée, tout simplement. Elle nous avait oubliés tous les deux. Ce n’était qu’une erreur.
La perspective d’aller chez ma mère me mettait dans tous mes états. Mes pensées défilaient rapidement dans mon esprit. Je pouvais facilement m’imaginer en face d’elle, sans mots, m’évanouissant dans un immense trou noir de sentiments refoulés. J’étais si anxieuse à cette idée! Je ne l’avais pas vue depuis tant d’années… J’avais même oublié les détails de son visage. Je me ressaisis immédiatement, plus froide que l’hiver. Rien ne m’obligeait à accepter son offre. Rien.
C’était incompréhensible, selon moi, qu’une mère puisse quitter son enfant, même en voulant se séparer du père. Que lui avais-je donc fait pour qu’elle souhaite recommencer sa vie sans moi? J’avais longtemps essayé de me chercher des défauts, une raison qui avait encouragé ma mère à partir, mais je ne trouvais qu’un profond sentiment d’injustice. Une enfant de cinq ans ne peut avoir aucun défaut qui lui vaudrait l’abandon de sa propre mère, non?
Le sentiment de paix que je ressentais était si puissant et si pur que je savais que cet endroit avait le pouvoir de m’émerveiller pour l’éternité. Les yeux fermés, je renversai la tête vers l’arrière. La douce chaleur du soleil réchauffait ma peau, me faisant frissonner de plaisir. Mais soudain, les rayons devinrent trop chauds. Ils étaient brûlants, insoutenables.