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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Carol Blandish, la fille de Miss Blandish et de son ravisseur Slim Grisson, 22 ans, s'évade de l'asile de Glenview où elle est internée depuis 3 ans. Comme c'est une héritière à 6 millions de dollars, le directeur de la clinique, le Docteur travers, le shériff Kamp, le curateur Simon Hartman et le journaliste Phil Magarth se lancent à sa recherche sans perdre une minute car la législation de l'Etat ne leur donne que 15 jours pour la retrouver puisque, passé ce délai, Carol Blandish sera libre de ses mouvements et rentrera automatiquement en possession de sa fortune au grand dam de Travers et Hartman notamment. Mais c'est Steve Larson, un éleveur de renards qui la retrouve, amnésique et blessée dans la carcasse d'un camion accidenté qui l'avait prise en stop. Roy Larson, le frère aîné de Steve, un truand new-yorkais qui est venu se planquer dans ce coin perdu pour fuir les "Sullivan", deux tueurs à gages, anciens lanceurs de couteaux dans un cirque, qui sont à ses trousses, essaye de violer Carol une nuit mais elle se défend et lui crève les yeux, au moment où les Sullivan le retrouvent et le tuent. Steve est témoin du meurtre et est blessé par balles en s'enfuyant avec Carol pour échapper aux tueurs qui ont maintenant un double but : se débarrasser de Steve dont le témoignage peur les envoyer à la chaise électrique et mettre la main sur Carol et ses millions.
Après maintes péripéties et de nombreux rebondissements au cours desquels de nouveaux personnages viennent, comme Phil Magarth, porter secours ou aider Carol et ont pour nom Miss Lolly, la femme à barbe ancienne partenaire circassienne des Sullivan ou Hatty Summers, une folle aussi échapper de l'asile, les Sullivan finissent par avoir la peau de Steve Larson mais Carol de ses griffes acérées rend aveugle l'un d'eux, les obligeant à se terrer.
Entrée en possession de sa fortune grâce à Magarth et libre définitivement, Carol n'aura de cesse de traquer les Sullivan et d'assouvir une vengeance qu'elle a chevillé au coeur et au corps.

Moins de dix ans après son premier roman paru en 1939 qui lui a apporté la fortune et la gloire, James Hadley Chase propose une sorte de suite à "Pas d'orchidée pour Miss Blandish". Il nous présente le fruit du viol de Miss Blandish par le gangster Slim Grisson, Carol Blandish, "la chair de l'orchidée", l'héroïne du 16ème roman de l'auteur britannique. La jeune fille fait partie des personnages emblématiques créés par Chase au même titre que Eva Marlow, Myra Shumway ou Helga Rolfe. L'auteur en fait un personnage intéressant et complexe présentant deux faces : la première douce et romantique comme sa mère, la seconde, violente et meurtrière, peut-être héritée de son père, quand la jeune femme se sent en danger et menacée. Face à la description qu'en fait le docteur Travers, s'arrêtant principalement sur son physique de rêve et ses exceptionnels cheveux roux, pour ne noter d'un point de vue clinique que trois caractéristiques, un regard parfois sournois et chafouin, un tic nerveux à la commissure des lèvres et une tentative de suicide après une violente crise de nerfs, le lecteur peut légitimement se demander si Carol est réellement folle et si son état justifie un internement en hôpital psychiatrique, car alors le monde devrait se transformer en un immense HP pour contenir tous ceux qui présentent les caractéristiques relevées par Travers. D'ailleurs son internement n'est dû qu'à un seul acte de violence vis-à-vis d'un homme maltraitant un chien. est-ce là vraiment un acte de folie ? Lors des trois agressions dont elle se rend ensuite coupable, sur son infirmière pour s'évader, puis sur le camionneur qui l'a prise en stop et qui veut la forcer à s'arrêter quand elle a pris le volant et qu'elle est pourchassé par un motard ou encore sur Roy Larson qui veut la violer, Carol Blandish n'a agit que contrainte et forcée et en utilisant les seuls moyens de défense à sa disposition, ses ongles acérés ! Tous les personnages qu'elle rencontre lors de sa cavale qui ne lui veulent pas de mal n'ont absolument rien à craindre d'elle.
Au fur et à mesure que se développe l'intrigue, il apparait évident que Carol n'est pas folle mais que son internement repose plutôt sur de puissant mobiles financiers. Chase, derrière la façade de l'aliénation mentale, dévoile une folie sociale basée sur le pouvoir et l'argent et dont sont "atteints" d'autres personnages du roman comme Eddie Regan, un gigolo qui veut la faire chanter ou la femme du docteur qui veut la dénoncer à la police pour toucher une prime de 5000 dollars et bien entendu aussi les Sullivan qui voient en Carol une occasion de se mettre définitivement à l'abri du besoin.
Comme dans de très nombreux romans de James Hadley Chase, le thème de la traque est omniprésent tout au long de l'oeuvre et parfaitement mis en exergue mais il y a aussi un autre thème, plus souterrain, plus caché qui est celui de la dangerosité de Carol Blandish face au système social, politique et financier si elle parvenait à diriger l'empire industriel léguer par son grand-père et ce n'est pas le tueur à gages qui en finira avec elle mais le système en la personne du chirurgien qui veut la lobotomiser pour supprimer définitivement ses pulsions violentes et meurtrières. Tout dans ce roman, personnages, événements, réflexions sociales, suspense haletant concourent à faire de "la chair de l'orchidée" une pièce majeure de l'oeuvre chasienne.
Et l'on pardonnera à l'auteur, qui, rappelons-le, n'a jamais vécu aux Etats-Unis, d'avoir inventé une coupure de 25 dollars qui n'a jamais existé à la page 50 de l'édition Poche Noire de 1970.
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Résumé :" Vingt ans ont passé depuis le kidnapping de Miss Blandish. Dans un hôpital psychiatrique retentit, en pleine nuit, un cri d'horreur suivi du hurlement terrorisé d'un chien de garde. Une jeune démente vient de s'enfuir. Aussi fabuleusement belle que dangereuse, Carol Blandish porte dans ses veines la folle hérédité criminelle de son père. Elle est aussi la plus fascinante expression de la douceur de sa mère. Un démon dans l'enveloppe charnelle d'un ange. Une proie, par ailleurs richissime, que tout le pays va traquer. Les uns pour la récompense, les autres pour le prestige, d'autres encore pour des motifs toujours plus troubles... La malédiction Blandish perdure. Comment, dans ces conditions, ne pas vendre chèrement sa peau ? La chair de l'orchidée, publié après Pas d'orchidées pour Miss Blandish, est la suite de ce classique absolu."

Carole n'est pas belle, elle est magnifique. Mais elle est enfermée dans un asile psychiatrique, et lorsque un héritage important lui est légué, sa vie est menacée. Alors qu'elle parvient à s'enfuir, un accident la rend amnésique. C'est alors une personnalité douce et agréable qui surgit de Carole. Mais certains n'ont pas oublié son héritage...
Une folle course poursuite s'engage.
James Hadley Chase nous ouvre une suite effrénée de Pas d'orchidée pour miss Blandish.
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James Harley Chase poursuit la saga de son heroine Carol. Une aventure qui reprend 20 ans après le premier tome. L'époque aimait les polars qui se déroulaient dans des chalets isolés aux États Unis avec des mauvais garçons. Les bad boys pullulent ainsi que des personnages étranges et caricaturaux. Ambiance très cinématographique (curieusement c'est un français qui s'en inspirera pour un film). L.auteur en fait un peu trop alors que le début de l.histoire se tenait….
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Pas de défaut de style dans ce roman noir, mais quand même un excès de coïncidences arrangeantes pour le scénario, car il faut bien parler de scénario tant on imagine une version noir et blanc (quoi que pour les cheveux de l'héroïne ce serait mieux en technicolor) tournée dans les 40 ou, à la limite, 50, mais même si Charlotte Rampling, en 1975, est bien dans ce rôle, le film de Chéreau, tourné en France et transposé dans les années 70, n'est pas assez américain. Il faudrait un John Berry pour le faire ou un Robert Aldricht. ça tombe bien : il a fait le tome d'avant (pas d'orchidée pour Miss Blandish) mais en couleurs et en 1971. Et c'est un assez obscur metteure en scène qui en a fait la version la plus fidèle en 1948, collant à l'époque. Il n'y a aucun temps mort dans cette histoire, donc aucun répit ni ennui. Toute la violence, la cruauté, cupidité et lubricité des hommes (de beaucoup d'hommes, dans ce récit) sont présentes et il faut donc être d'humeur à le lire (beaucoup de violence crûment décrite) A l'inverse les personnages de femmes sont positifs : honnêtes, courageuses, altruistes.. C'est surprenant de penser que J H Chase n'a jamais mis les pieds au USA et écrivait à partir de dictionnaires d'argot, de cartes, d'autres livres sur les USA, tant on a l'impression que c'est un américain qui l'a écrit. Je n'ai réussi à trouver qu'un Oakville en californie et aucun autre des quelques lieux présents dans le livre. Peut-être les avaient-ils inventés ? Pour les amateurs de romans noirs, de grosses américaines (je parle de voitures !) et de belles pépés, de personnages bien campés, de losers poisseux ou attachants, de flics en surpoids etc.. c'est un classique !
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Une dizaine d'années après " Pas d'orchidées pour miss Blandish " est édité ce livre , commercialement présenté comme sa suite, mais qui en est plutôt une émanation. En effet, si la triste histoire de miss Blandish est évoquée, nul personnage ne réapparait . C'est par contre l'occasion pour Chase , qui connait un gros succès et a maintenant une bonne expérience d'auteur, de déborder du cadre pourtant brutal de la série noire pour amener ses lecteurs dans les angoisses de l'épouvante et de l'horrifique.
Comme " Miss Blandish ", une partie de l'action se passe dans l'Amérique rurale et la suite dans l'Amérique citadine ( Santo Rio , une station balnéaire pour riches résidents , endroit inventé comme Chase en utilisera d'autres de même tonneau dans plusieurs livres ) . Dans tous les cas - est-ce méfiance de la vieille Angleterre vis à vis du Nouveau Monde- on est dans une Amérique proche de l'enfer, traversée par parias et damnés . Cupidité, corruption, ambition, brutalité sadique, trahison, tout çà est vécu par des fous, tueurs à gages, gangsters, gigolos . le personnage au rôle de blanc chevalier romantique est vite mis hors-circuit, même les personnages censés être sympathiques ont quelque chose de déplaisant .Un coup de génie de Chase : le personnage de Miss Lolly, la freak de cirque , la plus étrange en apparence qui va se révéler aussi la plus humaine de la galerie. Et bien sûr le duo de killers, un peu caricaturaux dans leur présentation mais qui, au fil des pages et des évènements se révèleront terrifiants et quasi surnaturels .
Et si on peut trouver un air de famille avec Faulkner et Racine à "Miss Blandish " , c'est la mythologie grecque que nous évoquera " La chair de l'orchidée ", Oedipe, Némésis, les Atrides et leurs malédictions familiales se retrouvent dans les maladies mentales et les pervers aux yeux arrachés.
Un bémol à mon sens : bien que Chase ai une écriture qui , mine de rien, tient en haleine le lecteur et que j'étais accroché au livre sur certaines scènes, des personnages comme le journaliste et sa fiancée paraissent fadasses comparés à l'ambiance maléfique générale.
Comme la fin, avec son chirurgien miracle, manque de puissance .
Je préfère le premier Miss Blandish mais cette orchidée aux chairs écarlates reste quand même un grand classique à lire pour tout amateur de frissons .

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Aux USA, une jolie jeune femme, type docteur Jekyll et Mr Hyde, s'échappe d'un asile psychiatrique, la police aux trousses... À la fin du premier chapitre, deux questions : combien va-t-elle faire de victimes ? Va-t-elle échapper à ses poursuivants ? (Si elle parvient dans un autre État en moins de 14 jours, son dossier médical et judiciaire est à refaire... Bref, elle sera libre.)

Ce roman est la suite de "Pas d'orchidées pour Miss Blandish".
Lien : https://www.instagram.com/fo..
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