Ce second opus a, peu ou prou, les mêmes qualités et les mêmes défauts que le précédent.
Si on peut louer l'auteur pour son apparente connaissance du profilage et de la criminalistique, on peut lui reprocher de persister à proposer des personnages qui finissent par se rapprocher sentimentalement, même si c'est bien moins net que dans «
L'âme du mal ».
12024Si on peut accorder à
Maxime Chattam qu'il a le sens de la narration, on peut encore, là, regretter son utilisation systématique de chapitres courts et d'alterner d'une scène à une autre, en changeant de chapitre, pour donner une impression de suspens.
Mais, là où
Maxime Chattam s'améliore nettement, c'est au niveau de l'intrigue. Ici, elle est plus étoffée, plus originale, moins parasitée par une impression que l'on a comprise avant que l'auteur ne veuille nous dévoiler le pot aux roses (même si on devine le retournement final quelques pages avant que
Chattam ne nous l'annonce).
«
In Tenebris » nous livre une histoire glauque à souhait avec cette histoire de groupe de tueurs sadiques menée par une sorte de gourou du crime.
On retrouve Joshua Brolin, ex-profileur devenu détective privé après le drame qui a eu lieu dans le précédent ouvrage.
Bien évidemment, le beau jeune homme va faire équipe avec une belle jeune femme et les deux êtres vont se rapprocher, d'abord fraternellement, mais, à n'en pas douter, la relation devrait évoluer vers de l'amour.
Il semble évident que l'auteur tente de suivre une recette classique du genre avec des enquêtes qui se rejoignent, des enquêteurs qui se rapprochent, des fausses pistes, un retournement final, des chapitres alternés, des méchants très méchants, des gentils brisés par la vie...
Mais, à trop respecter les ingrédients mis en place par ses prédécesseurs,
Maxime Chattam n'arrive pas à créer un personnage original et profond sans user de l'artifice de superlatifs... poncifs.
Pour autant, grâce à une première séquence enchaînant les moments glauques et les questionnements et à une maîtrise de la narration,
Maxime Chattam parvient à conserver l'attention du lecteur jusqu'au bout, même si, je l'ai déjà dit, la fin est prévisible.
Au final, sans jamais renouveler le genre,
Maxime Chattam nous livre pourtant un roman qui, à défaut d'être passionnant, offre un certain plaisir de lecture, et ce malgré ses quelques défauts.