Comme à son habitude
Chattam livre un récit assez prenant car partant de macabres conjectures et d'idées foisonnantes, mais le tout épuise en raison d'un style pesant, abusant de formule redondante, de pensées moralisatrice qui donne le sentiment que l'auteur tient en otage ses personnages et que ceux ci ne peuvent jamais totalement avoir leur vie propre.
Combien de fois doit on subir les yeux vide de Mikelis prisonnier des horreurs que la traque de criminel ultra violent enferme dans un univers impénétrable. Parfois j'ai le sentiment que l'auteur se sent obliger de tartiner des pages entières de rappels incessant sur la nature abominable des crimes, pourtant décrit avec un plaisir délectable, comme si l'écrivain n'assumer pas son imaginaire et s'entourer d'un voile de vertu alourdissant sa prose.
Le livre se lit sans déplaisir, même si de nombreuses fois vos yeux vont se soulever à l'énième énumération des tourments métaphysique de nos héros face à la violence qui ont pénétré notre société. Ceci sans compter un ton un brin réactionnaire sur les vertus de cocon familial pour protéger son âme de la pourriture qui nous guette, un bon vieux papa, maman et les petits chérubins qui a parfois tendance à démontrer que Maxime a du mal à concevoir le monde au delà de son prisme personnel.
Malgré tout il réside en ce livre de nombreuses bonnes idées et quelques influences un peu trop prégnante qui ne l'avantage pas, comme ce héros Elroyen à la destinée inévitablement funeste, mais au contraire des récits de James, sa chute n'est jamais vraiment mise en scène et son comportement le menant à sa chute présente même d'étrange incohérence en regard de son caractère très respectueux de la hiérarchie et du travail en équipe qu'il a pu montrer aupravant.
Mikelis quand à lui est une un proto Will Graham, vu dans le
Dragon Rouge de
Thomas Harris, mais dont la caractérisation se résume à deux traits barbouillés avec un crayon à papier usé, la peur se sombrer dans la violence et les rappels continus sur le monde qui court à sa perte (personnage fantôme qui sert d'extension à la voix moralisatrice de son auteur).
Je suis dur mais l'agencement des idées, un final très cinématographique et un concept à la fois amusant et troublant rendent le tout agréable à lire, et puis comme tous ses livres cela se lit très vite.